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4,02

sur 12456 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. Aucun doute, je reviendrai dessus ! Comme toujours avec Camus, le style n'est pas flamboyant ni clinquant mais d'une justesse irréprochable. Il n'y a pas à proprement parler d'intrigue dans ces pages mais le récit, rythmé seulement par le quotidien des oranais et les enseignements que l'auteur en tire, captive jusqu'à la fin.
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La Peste de Camus

Publié en 1947 et auréolé d'un prix Nobel beaucoup plus tard, La Peste d'Albert Camus nous plonge dans la ville d'Oran mise en quarantaine suite à la propagation d'une épidémie de peste bubonique.Cela ne vous rappelle pas quelque chose ?
ça me rappelle un peu le "hussard sur le toit" de Giono? cela lui ressemble un peu ? non ? ou plus prêt de nous au Covid ?
Les deux auteurs; Giono et Camus ici, dans "la peste" sont excellents dans leurs descriptions, sous forme de chroniques bien travaillées , elles s'ancrent parfaitement dans la réalité et nous permettent d'assister à des dialogues humains parfaitement réalistes au vu de cette situation catastrophique.
La montée en puissance de la maladie fait croitre l'intérêt du lecteur et comme dans beaucoup de critiques ,
on peut penser à une analogie entre la peste et le nazisme. ?
Ce n'est pas ma tasse de thé même si c'est réel, cette allusion , ne me convient pas!
Bon vous allez me mettre au pilori ? tant pis .
En effet, il est aisé pour beaucoup de comparer la montée en puissance du nazisme dans les années 30
avec celle du fléau bubonique; tout comme la résistance qui s'organise pour endiguer la propagation de la maladie;
fait penser aux résistants qui ont lutté contre l'occupation sous le régime de Vichy.
C'est bien, mais même si ce message parait évident, ce n'est pas cette comparaison qui m'a plu dans ce livre.

Ce que J'ai énormément apprécié c'est cette dimension humaine qui émane de ce livre. Tous les personnages ont leurs propres aspirations et raisons d'être et c'est vraiment cela qui anime le récit.
Voila les divers protagonistes dont je vous cite un peu pour les principaux .
-Rieux, un médecin, va tenter de soulager ses patients à l'article de la mort,
-le journaliste Rambert va essayer de fuir la ville par tous moyens
-Tarrou, un étranger de passage, va essayer de cerner le caractère humain des gens qui tentent de lutter contre le fléau.
- Pourquoi et comment Cottard le trafiquant s'épanouit-il dans cette cité où rôde la mort ?
- Paneloux, le prêtre, présente la peste comme une punition du Ciel
Mais bon avec le passage de l'enfant touché par cette horrible maladie c'est dur!pour trouver un réconfort
Autant de profils divers que de visions singulières offertes aux lecteurs.
Et d'une manière plus générale, la description de la population, de son acclimatation aux nouvelles moeurs
et règles, la gestion des contaminés, des ressources , est vraiment très bien retranscrite par l'auteur
c'est une leçon de vie et d'humanisme.
Personnellement j'ai beaucoup aiméce livre même si je n'adhère pas aux comparaisons citées plus haut .
J'ai apprécié de lire un livre écrit en bon français .
Trèfle de bavardages , vous l'aurez surement compris, ""La Peste"" est un livre qui m'a plu et que je vous recommande absolument.
Ce livre fait partie de ceux qui doivent être lu au moins deux fois ,dans sa jeunesse et dans sa vieillesse;
En portant un masque? sivous voulez vous mettre en condition ?mais non, nous avons passé cette étape ,en médecine. Enfin je pense ?

Fabiolino
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J'avais lu ce livre lorsque j'étais adolescent. le relire aujourd'hui, m'a créé un électrochoc car j'en avais oublié les détails. La mémoire de l'humanité est ainsi faite qu'on oublie nos erreurs, qu'on oublie d'où nous venons et les épreuves que nous traversons. Lorsque j'ai relu la Peste, la période de l'épidémie de Covid pas si lointaine, m'est revenue en mémoire. J'y ai redécouvert, avec tristesse que cette période avait déjà été vécue par d'autres en d'autres temps. Certes, la maladie change de nom, mais les conséquences sur le cerveau des hommes est identique. Relisez le , vous y découvrirez qu'Albert Camus est plus qu'un auteur exceptionnel, il était aussi un visionnaire.
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C'est un grand livre pour beaucoup. La question n'est pas de savoir où se déroule l'intrigue, c'est le message philosophique sous-jacent, celui de l'Absurde. Néanmoins, il est à noter que Camus lui-même ne comprenait pas le succès d'une oeuvre, se disant même "déconcerté".
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La série TV m'a donc envie de relire La peste. Or, je ne relis pratiquement jamais. Mais je crois que ça valait le coup. de plus je l'ai lu dans le Livre de Poche, il appartenait à mon père et ce n'en est que plus émouvant. La couverture en est magnifique et est restée assez célèbre. Retrouver cinquante ans plus tard Rieux, Tarrou, Grand, Paneloux, des noms que j'avais ensevelis sous des monceaux de pages lues de ci de là, a été un moment rare de lecture. le néo-fléau universel d'il y a quatre ans n'est pas étranger à ça et quelques souvenirs, notamment du printemps 2020, sont encore vivaces. Toutes proportions gardéés, cela va de soi.

Oran, années quarante, un pays qu'Albert Camus connait bien. Les rats menacent la ville et très vite, il faut accepter l'évidence, l'épidémie dissémine sa malédiction. La peste, publié en 1947, demeure un roman magnifique, d'une indicible beauté et d'une richesse absolue. Tous les acteurs de cette tragédie sont si bien analysés par l'écrivain, la ville d'Oran semble se recroqueviller sur elle-même, les fragilités de chacun, médecin, journaliste, prêtre, rentier, nous pénètrent comme je l'ai très rarement ressenti. Il faudrait citer tant de lignes de la peste.

On peut évidemment disséquer La peste, métaphore, parabole, ce qui s'est beaucoup fait. Mais La peste va plus loin que les gloses et les palabres. La peste se ressent, La peste est contagieux. C'est un roman qui se vit, de chair et de sang, de bubons et de secrétions, d'angoisse et d'espoir. C'est un livre qui fait du lecteur un homme dans la ville. Un homme qui, alors que s'éloigne le spectre, ne sortira pas indemne de cette aventure humaine, dont planent plus que jamais les réminiscences.

Rieux n'avait plus devant lui qu'un masque désormais inerte où le sourire avait disparu. Cette forme humaine qui lui avait été si proche, percée maintenant de coups d'épieu, brûlée par un mal surhumain, tordue par tous les vents haineux du ciel, s'immergeait à ses yeux dans les eaux de la peste et il ne pouvait rien contre ce naufrage. Il devait rester sur le rivage, les mains vides et le coeur tordu, sans armes et sans recours, une fois de plus, contre ce désastre. Et à la fin, ce furent bien les larmes de l'impuissance qui empêchèrent Rieux de voir Tarrou se tourner brusquement contre le mur, et expirer dans une plainte creuse, comme si, quelque part en lui, une corde essentielle s'était rompue.
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La relecture de ce best-seller de Camus, un peu enfoui dans une mémoire limitée a confirmé tout le talent qu'on attribue à cet écrivain qui malgré une mort prématurée a marqué son époque. L'abnégation du docteur Bernard Rieux et de sa bande de potes au service de la communauté oranaise font du bien ! L'adaptation de ce roman dans une mini-série télévisée fait bien pâle figure à côté du riche contenu de l'oeuvre originale servi par une écriture de grande qualité !
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Après avoir lu quelques pages, j'ai voulu savoir si cette histoire était vraie, je me suis donc renseignée, et j'ai appris que "Camus semble s'être inspiré d'une épidémie de peste bubonique survenue à Oran en 1945, succédant à une épidémie plus sérieuse qui eut lieu à Alger en 1944".

J'ai également trouvé les informations suivantes :
"Choisir de lire « La Peste » d'Albert Camus offre une exploration profonde de la condition humaine et de notre réponse collective à la crise. le roman aborde des thèmes universels tels que la solidarité, l'indifférence, l'amour, la souffrance et l'absurde".

"Le roman d'une épidémie à Oran devient clairement une allégorie de la résistance au nazisme, “la peste brune”. Camus y énumère les réactions d'une collectivité face à un fléau : l'héroïsme du quotidien, la réinvention de l'amour, les profiteurs du marché noir , le désespoir, la lutte."

Ma lecture en a été totalement chamboulée, en lisant je pensais constamment aux guerres, aux épidémies, et je réalisais à quel point ce livre fait ressortir la vérité.

Ça m'a beaucoup émue et touchée. C'est un coup de coeur.

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Quand on lit ce classique aujourd'hui, il est impossible de ne pas penser à ce que nous avons vécu avec le covid ! C'est incroyable le nombre de similitudes qu'on y trouve ... le comptage des décès par jour, le confinement, les journalistes, la politique, etc. Ici, nous sommes à Oran dans les années 40. On assiste au commencement d'une épidémie de peste. Je rappelle que Camus à reçu le prix nobel en 1957 pour son oeuvre. Incroyable aussi, le roman est classé "thème de l'absurde" car lu au 2ème degré, il s'agit d'une allégorie de l'occupation des nazis ! Ce livre est juste incroyablement intelligent et vachement bien écrit ! un petit chef d'oeuvre donc ! Un classique à lire absolument ! Je ne compte plus le nombre de citations que j'ai relevé dans ce livre !
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Ce livre est génial. certes, le lecture demande un peu plus de temps mais on est pas dans la bibliothèque rose non plus. Il faut prendre son temps pour le lire, faire des pauses si nécessaire mais le roman vaut le coup. Déjà, on entre assez bien dans l'histoire, et s'il n'a pas beaucoup d'actions (réponse au commentaire de zebi) c'est justement pour se rendre compte de la vie qu'avait les habitants d'Oran à ce moment. La lassitude pour la vie et en même temps l'espoir de gagner contre la maladie. Personnellement, j'ai voyagé là-bas à la lecture et le style est très plaisant. On imagine chaque scène avec précision, on ressent les émotions des personnages (ce qui n'est toujours le cas dans certains "classiques") Mes passages préférés sont les passages de médecine, la description de la maladie et aussi le roman de Grand, qui passe des heures et des heures à peaufiner la première phrase de son roman. Ces passages sont très beaux et résument la situations : l'horreur de la maladie, la désolation et le désespoir qu'elle cause.

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Merveilleux roman et première lecture pour ma part. Camus étant pour moi encore, un étranger. Il y avait tout pour me plaire dans ce livre, une écriture fine, une réflexion soutenue, des personnages plus grands que nature et une recherche scientifique plus que crédible.

La peste, c'est à peine croyable!

Nous sommes à Oran, en 1940 et quelques. Les rats sortent et meurent en grand nombre. C'est super inquiétant mais la population semble habituée à voir des rats car personne ne réagit très rapidement. Heureusement que Bernard Rieux veille au grain et qu'il est médecin. Il convainc l'administration qu'il faut isoler la ville. La mort s'installe et l'humain étant ce qu'il est, on passe du dévouement au repli sur soi.

La nature de la maladie est bien exploitée et clairement, on ne souhaite à personne ces souffrances. Les conséquences socioéconomiques et collectives sont aussi mise de l'avant et la diversité des réactions est intéressante à suivre. C'est avec tendresse qu'on accompagne Rhambert et ses envies de fuite pour mieux rester auprès de sa ville d'adoption. Cottard, vilain garçon essaie de profiter des événements et que dire de Jean Tarrou « …ami de tous les plaisirs normaux sans en être l'esclave. » C'est mon préféré, avec Rieux bien sûr.

Le rôle des femmes en est un de soutien. La mère de Rieux, sensible et courageuse, et toutes les femmes de… elles ne sont pas mises de l'avant mais présentes et pleine d'amour.
« Car l'amour demande un peu d'avenir, et il n'y avait plus pour nous que des instants. »

Ce roman est rempli d'humanité et on sent une grande tendresse de la part de l'auteur. Les hommes ont des sentiments et comme l'époque le veut, peinent à les exprimer.
« …j'ai compris que tout le malheur des hommes venait de ce qu'ils ne tenaient pas un langage clair. »
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