AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 12348 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quelle idée, me dira-t-on, de se mettre à lire ce livre de Camus en pleine période de pandémie et de confinement !

Pourtant, l'idée n'est pas si mauvaise que ça, car elle est l'illustration parfaite de ce qui se passa et se passe durant le covid 19.

Camus n'étant pas visionnaire, il avait juste compris l'âme humaine, les travers de ses contemporains et a réussi à décrire tous les comportements qui ont lieu durant une épidémie, qu'elle soit de peste, de choléra ou de coronavirus…

Bien souvent, les autorités veulent étouffer les choses, tardent à regarder la réalité en face, traînant les pieds, reportant sans cesse les mesures et comme dans la fable de la Cigale et La Fourmi, se trouvent dépourvues lorsque le pic fut venu.

Chez nous, on hurle sur notre ministre de la Santé (Maggie de Block) qui a fait détruire un stock de masques FFP2 car "périmés" et en France, on s'est gaussé de Roselyne Bachelot qui avait commandé trop de masques pour le H1N1…

Camus nous décrit avec force et réalisme les rats qui meurent un peu partout, les gens qui pensent que tout ceci ne durera pas, qui ne craignent rien, sur les autorités qui veulent pas affoler les gens en parlant de "peste brune", sur les mesures prises ensuite et qui font râler la population d'Oran (le confinement dur), sur les médias qui bourrent le crâne après avoir fait silence…

Nous avons aussi toute une galerie de personnages, allant du docteur Rieux qui soigne tout le monde à Jean Tarrou qui nous raconte tout, en passant par Cottard qui, ayant raté son suicide, ne rate pas sa reconversion dans le marché noir.

Ce roman est fort contemporain car toutes les différentes façons de réagir face à la maladie se trouvent regroupées : que ce soit le déni des uns (Trumpinette), le dédain des autres (Boris d'Angleterre), ceux qui magouillent (en vendant du PQ au prix de l'or ? – mais pas dans le roman), ceux qui paniquent, ceux qui veulent prendre la fuite et ceux qui prennent la fuite (j'ai les noms dans la réalité !).

Après toutes ces réactions enflammées et différentes, tout le monde se résigne, courbe l'échine et fait avec…

De plus, durant la lecture, une petite lumière s'allume dans votre esprit et vous vous demandez si c'est vous qui vous faites un film ou cette peste brune sera une analogie de celle qui déferla dans les années 30, celle qui produisait des bruits de bottes, des autodafés, des crimes, des génocides… Bref, le fascisme !

Wiki me répond que je n'ai pas tout à fait tort et que la lutte contre la peste est aussi une lutte pour le fascisme, faisant du docteur un résistant et de Cottard un collabo.

Vous me connaissez et je vous sens suspendu à mes mots, se demandant où diable je vais caser ce foutu "Mais" que vous sentez arriver et qui va tempérer ce début prometteur…

Mais (vous le réclamiez, le voici)… La peste reste un livre difficile à lire, avec peu de dialogues par moment, une ambiance plombée (pas de lockdown fiesta, pas de vidéo marrantes), des descriptions interminables, un ton qui semble froid, distant.

Anybref, Camus et moi ne sommes pas fait pour passer un confinement ensemble. C'est la deuxième fois avec lui et ça ne passe toujours pas. Pourtant, au départ, j'étais emballée, tout allait bien, je la sentais bien, cette lecture, les pages se tournaient toutes seules, en un mot, je le dévorais.

Arrivé un moment, je n'ai plus dévoré mais j'ai senti mon rythme de lecture diminuer, et puis, sans même le vouloir, j'ai surpris mes yeux en train de sauter des paragraphes, des pages, même !

Je pourrai dire que j'ai enfin lu La Peste de Camus mais qu'il ne m'a pas plu et que je n'ai pas eu l'ivresse littéraire, même si ça avait bien commencé…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          353
Classique ou pas, je critique. Mes mots peuvent déranger, voire blesser, mais c'est contraire à mon intention. Que ce soit un auteur débutant ou l'un de ceux qui ont remporté des prix, si je déteste l'oeuvre alors je l'écris. Qu'en est-il de ce grand bouquin de la littérature française : « La peste » d'Albert Camus, qui lui permit en partie de gagner le prix Nobel en 1957? Vous le saurez dès maintenant.

Tout d'abord, voyons un résumé de l'histoire. Elle a lieu en 1940 dans la ville d'Oran en Algérie. Ce roman contient cinq actes, si vous préférez : cinq étapes. Elle débute par des rats qui sortent de leurs cachettes à travers la ville et meurt de façon inquiétante. La population en découvre tellement qu'ils décident d'envoyer tous les matins des employés de la dératisation les recueillir sur les places publiques et de les incinérer. Lorsque subitement, plus aucun rongeur ne perd la vie, c'est maintenant le tour des humains d'être infectés par cette terrible maladie mystérieuse qui s'avère être la peste. Les autorités tranchent : ils ferment la ville et l'isolent pour empêcher la propagation du fléau à l'extérieur.

Troisième acte, l'épidémie s'aggrave et les gens commencent à s'inquiéter lourdement. le père Paneloux fait un sermon en accusant les habitants d'être leur propre bourreau. La colère de Dieu a frappé les pêcheurs. Quatrième acte, les médecins testent un remède créé à partir d'une souche de la maladie. Un enfant cobaye meurt après avoir tenté l'expérience du vaccin. Dernier acte, le mal régresse tranquillement, l'injection semble faire effet et subitement, le nombre de décès diminue jusqu'à atteindre un niveau respectable. Les gens font la fête dans les rues et célèbrent leurs retours à la vie normale. À la toute fin, un tueur fou décharge son arme dans la foule.

Voilà un résumé du bouquin. Qu'est-ce que j'en pense maintenant? C'est moyen. L'histoire est bonne, je n'ai rien à ajouter à ce sujet. Par contre, il faut être un tant soit peu focalisé pour l'apprécier à sa juste valeur. Je ne dirai pas que l'écriture est fluide, ni qu'elle est ardue. Les lecteurs doivent seulement être concentrés un peu plus que normalement, c'est tout. Les personnages complexifient la chose. Il y en existe neuf principaux et secondaires inclus. Ce qui rend la tâche difficile c'est qu'on se promène de l'un à l'autre au court du récit sans vraiment totalement se rappeler qui ils étaient. « Était-ce Cottard qui avait tenté de se suicider? Il me semble que oui… » Voilà le genre de questionnement qui se produit après plusieurs pages.

J'ajoute deux points très positifs : J'ai aimé le fait d'apprendre qu'à la fin qui est réellement le narrateur et également que nous sentons graduellement la tension monter à mesure qu'on avance dans notre lecture.

Je le conseille à ceux qui désirent se plonger dans les classiques, car « La peste » est un bon roman tout de même et il s'inscrit dans la ligne des « Oeuvres à avoir lues » avant de mourir. Dans mon cas, une note de 6 sur 10 convient à ce livre.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
Commenter  J’apprécie          250
Je ne me rappelle pas si j'avais déjà lu La Peste d'Albert Camus. Mais ce que je sais, c'est que j'ai eu du mal à lire ce livre maintenant.
Le sujet n'est pas facile. La peste, amenée par les rats, dans la ville d'Oran, va perturber la vie de l'ensemble des habitants. Au bout de quelques temps, les autorités vont décider de fermer la ville afin d'éviter la propagation de la maladie. Et ainsi des familles vont se retrouver séparées : impossible de sortir de la ville pour ceux qui ont été enfermés et impossible de rentrer dans la ville pour ceux qui n'y étaient pas. Chaque habitant aura sa propre attitude face à la maladie. Et certains se dévoueront pour leurs voisins, alors que d'autres auront une attitude très égoiste.
Ce livre est sorti en 1947 et un parallèle peut être fait avec l'attitude des hommes face à la montée du nazisme et leur positionnement pendant la guerre qui a suivi.
Cette lecture n'était pas inintéressante, mais j'ai eu beaucoup de mal à arriver au bout. Est-ce lié à la période difficile que nous vivons depuis un peu plus de 2 ans ? A relire ultérieurement.
Commenter  J’apprécie          230
Peu importait de recourir à une armada de combattants aguerris , armés jusqu'aux dents pour venir à bout de la peste , seule la bonne foi ,l'image même de la sincérité , de l'honnêteté, seraient utilisées comme fer de lance en concomitance avec leur reflet vertuel et leur considération en fin de soi et à juste titre comme un moyen propice et adéquat de défense performante et redoutable , à l'effet de parvenir à enrayer et endiguer la propension épidémique de la peste bubonique dévastatrice,partisane indéfectible de la faucheuse
A travers cette sublime oeuvre classique , Camus excellait dans l'art de rapporter fidèlement l'attrait de certaines scènes poignantes, biaisé avec une écriture gorgée de vivacité dont la thématique s'entrelaçait vivement et parfaitement autour de la condition humaine , les enjeux et valeurs intrinsèques , humainement et politiquement , dans les contours de cette période pernicieuse , ancrée sous l'occupation nazie et sous la férule du gouvernement de Vichy
Commenter  J’apprécie          190
Pourquoi relire La peste, lu il y a déjà tellement d'années ?
Deux raisons.
J'y avais déjà pensé lors de la « pandémie »
Et puis la récente adaptation télévisée du livre a titillé à nouveau ma curiosité.
Je me demandais si c'était plus inspiré du confinement que du livre.
Et bien, des deux dirait-on.
C'est assez fidèle au livre, mais il y a pas mal d'ajouts qui rendent le tout beaucoup plus vivant.
Parce que j'ai trouvé le texte plutôt austère.
Manque d'aération, de respiration, à la lecture.
De longues réflexions parfois rébarbatives, des personnages un peu entremêlés apportant une certaine confusion.
Je ne sais plus ce que j'en avais pensé à l'époque, mais là ça m'a semblé lourd.
Commenter  J’apprécie          170
Albert Camus est né à Mondovi, en Algérie. Célèbre écrivain de nombreux romans, je ne pouvais pas m'abstenir de lire au moins une de ses oeuvres. J'aurais pu lire L'Etranger qu'on me conseillait beaucoup plus que La peste. Tête de mule que je suis, j'ai préféré lire le plus gros et le plus CHIANT. Camus nous fait entrer dans l'histoire dès le début. Nous sommes à Oran en 194*, c'est une ville moderne et reposante où l'amour est facile entre deux êtres. Ce livre est une chronique mais on ne connaît pas l'auteur jusqu'à la fin. le narrateur a utilisé de nombreux témoignages pour écrire sa chronique. le livre est divisé en cinq grandes parties comme une tragédie. J'ai mis deux semaines à finir ce livre, les descriptions étaient beaucoup trop longues, l'action est fade voir inexistante. J'ai commencé à apprécié le livre, seulement au bout de 180 pages, ce qui est quand même désolant. Néanmoins, l'auteur a bien traité son sujet, on voit qu'il a des connaissances solides dessus et qu'il n'a pas chômé. Dans le futur, je pense me procurer L'Etranger, en espérant avoir peut-être un coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          167
L'histoire se déroule dans la ville d'Oran, en Algérie française, dans les années 1940. le narrateur nous décrit l'épidémie de peste qui s'abat sur la ville et qui va totalement la couper de toute relation avec l'extérieur. La peste s'installe et s'incruste. Elle envahit l'air, la terre et les corps et les englue de son atmosphère épaisse et tiède, malsaine. Un médecin, Bernard Rieux,  va lutter pour la survie des habitants.

Evidemment le récit est lent, à l'image de la peste qui peu à peu envahit les rues et les corps. le ton du narrateur est détaché, froid et médical. Pourtant, plus la peste fait de victimes, plus la tension monte. Au cours du récit, les hommes se révèlent face à l'adversité. En effet, c'est dans l'épreuve de cette épidémie que la nature de l'homme se dévoile : parfois splendide, parfois mauvaise et souvent misérable. le docteur Rieux, par contre, par son attitude exemplaire, suscite l'admiration.
Surtout, la peste est à l'image du Mal qui est en chacun de nous. A la fin du roman, Rieux invite l'homme à être avisé et méfiant et à garder toujours à l'esprit que l'on côtoie quotidiennement la bacille de la peste, l'essence du mal.
Commenter  J’apprécie          152
Ce roman j'aurais dû l'apprécier et il a d'excellentes qualités : la lutte contre la peste brune (le nazisme) cher aux écrivains de l'absurde, la révolte face à l'absurdité de la vie par l'amour et la révolte, etc. Je trouve aussi les personnages du docteur Rieux et de Grand très intéressant. Ce roman est d'autant plus intéressant aux vues de ce début de décennies.
Cependant, j'ai l'impression de tomber sur un amas textuel un peu hybride. le roman s'ouvre sur un chapitre décrivant Oran qui est long et peu utile. de plus, le narrateur, omniscient, se parle parfois à lui-même. Je pense être d'accord avec l'auteur sur son propre roman, lui qui fut surpris de la réussite de son succès et dubitatif sur sa qualité.
Commenter  J’apprécie          140
Parce que l'humanité est mise à l'épreuve par les fléaux

Parce que le bacille de la peste ne meurt jamais et que la maladie peut recommencer à décimer une ville heureuse

Parce que La Peste allégorie de la France sous l'occupation n'est pas sans résonner avec la société à l'ère du COVID-19. L'égoïsme, la vie sans amour, l'exil et les scènes de passion à la "libération" sont totalement d'actualité. On commence à revivre et le parallèle avec la réouverture des portes d'Oran est frappant.

Un livre essentiel et bien plus clair que L'étranger. de loin.
Bon sans le virus et la magnifique initiative de lecture collective de la Grande Librairie, je ne l'aurais pas lu, étant donné ma très mauvaise expérience avec L'étranger. Cela aurait été dommage. Ceci dit, l'humanisme et le ton grave et grandiloquent camusien cassent rapidement la tête. D'où 3 étoiles, seulement !
Commenter  J’apprécie          130
Je sais que je vais me faire huer et même si Camus est un de mes auteurs préférés, je me suis mortellement ennuyé en relisant ce monument de la littérature française, profondément ennuyé même, alors que je me faisais une joie de le relire. Je suis incapable d'expliquer l'origine de cet ennui, le fait est que je me suis traîné pendant cette lecture, hésitant même à plusieurs reprises à abandonner le livre. Pourtant c'est du Camus « pur jus », divinement bien écrit, des personnages au portrait finement brossé, une allégorie puissante de la guerre et du nazisme (l'ouvrage date de 1947). Je me demande si je n'ai pas ressenti l'ennui qu'ont dû éprouver les habitants d'Oran durant la peste de Camus…
Commenter  J’apprécie          130





Lecteurs (52302) Voir plus



Quiz Voir plus

Que savez-vous de "La peste" d'Albert Camus ?

En quelle année est publié "La peste" ?

1945
1946
1947
1948

20 questions
1773 lecteurs ont répondu
Thème : La Peste de Albert CamusCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..