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4,16

sur 727 notes
J'étais curieuse de lire un roman rédigé par deux personnes : c'est une chose qui me rend perplexe, comment arrive-t-on à écrire avec quelqu'un ? Je vois l'écriture comme une chose si intime, si personnelle, que j'ai du mal à imaginer comment deux êtres humains peuvent travailler ensemble à la rédaction d'un roman...
En tout cas, le résultat ma plu. L'idée est géniale : enlever des hommes en même temps qu'un être qui leur est cher, les séquestrer, les conditionner par la peur que l'on fasse du mal à leur proche, les forcer à effectuer des missions dangereuses... C'est terriblement angoissant parce que simple, logique, économique, plausible en fait, et donc terrifiant !
Le titre lui-même , "Prédation" (mode de subsistance des prédateurs), annonce la couleur ! C'est un mot qui percute et convient parfaitement à ce système si rentable et inhumain mis en place par Kurtz..
La narration fait des va et vient entre plusieurs personnages, c'est une façon intéressante de faire avancer l'intrigue
Les personnages : l'inspecteur Rufus Baudenuit, la cinquantaine, célibataire depuis le départ brutal de la femme de sa vie. Il est est assez imbuvable pour ses fréquentations : un homme désabusé, qui voit sa retraite arrviver comme un gouffre mais n'a plus foi en son travail non plus.
Andréas , enlevé par Kurtz en même temps que sa fille, séquestré. On connaît toutes les phases du désespoir à ses cotés... Les enfants, séquestrés dans un endroit à part, loin de leurs pères : c'est une aventure à part entière avec eux, et j'ai eu beaucoup de plaisir à les suivre.
Et Olivier-pardon : Kurtz , l'ingénieux sadique, le taré si machiavélique ! le Colonel Kurtz est un des personnages de film qui m'a le plus marqué par sa détermination et son charisme. Ça m'a plu d'y trouver un hommage (sanglant) dans ce roman .
Certaines choses m'ont paru moins originales : les enlèvements et menaces de s'en prendre à la famille m'ont rappelé Saw, le tatouage est utilisé dans de nombreux romans pour marquer les victimes (comme dans In Tenebris de Chattam). Je suis par contre tombée sous le charme de l'univers policier dès le départ, les personnages m'ont beaucoup plu.
Il y a aussi l'absence d'Anna, ce vide laissé par l'ex-compagne de Rufus et qui prend peu à peu une place incroyable dans chacun de ses gestes : cette histoire parallèle s'ajoute au climat pesant de l'enquête, épaissit le mystère.
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Un bon thriller psychologique , qui pose une question angoissante : qu'est-ce qu'on peut nous forcer à faire par amour? Quelle est la limite ?
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En ce qui concerne la violence dans les thrillers, rien de tel qu'un bon psychopathe pour faire de la surenchère… C'est le parti pris par Jérôme Camut et Nathalie Hug qui écrivent ce roman à quatre mains pour le plus grand plaisir des amateurs de scènes sanglantes.
Qu'en est-il alors du scénario ? Rassurez-vous, il forme une solide armature sur laquelle s'accrochent une intrigue bien ficelée, des personnes crédibles et des situations parfaitement plausibles…
Les situations sont tellement réalistes, qu'en regard de l'actualité récente, elles renvoient à une inquiétude grandissante de la société concernant ces prédateurs démasqués ici ou là qui posent des actes aussi horribles qu'incompréhensibles pour le commun des mortels. Ils mettent en scène des jeux morbides qui renvoient invariablement à ce que l'humanité garde enfoui au plus profond d'elle-même, ces désirs inavouables et malsains que la civilisation croyait avoir laissés derrière elle, à savoir sa bestialité la plus débridée. La volonté d'avilir, de faire mal, de détruire à petit feu, de tuer pour le plaisir s'épanche dans les faits divers comme dans ce roman.
Le malaise qui peut saisir le lecteur au fil des pages n'a d'égal que la fascination qui en découle, fascination coupable et dérangeante alimentée par les auteurs qui trouvent dans la société dite moderne tous les ingrédients nécessaires à leur excellente cuisine littéraire…
Le genre romanesque n'est que le reflet de notre société. Prédation est un bel exemple d'écriture sociologique. Si vous aimez vous interroger sur notre monde, je vous recommande vivement de suivre les traces de Kurtz, ce prédateur terrifiant à l'imagination sans limites !

Michel ANge, janvier 2008
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En matière de thrillers, je suis très faible, je n'arrive jamais à résister à la tentation. Il suffit qu'une copine publie une bonne chronique pour que j'achète le roman presque les yeux fermés. Toujours à la recherche de sensations fortes et d'ouvrages palpitants, je pouvais difficilement ne pas tenter l'expérience avec celui-ci. Si je n'ai pas adhéré à tout le livre, les idées ont su me convaincre, me faire frémir et étonnamment me rendre un psychopathe presque… attachant.

Tout d'abord ce livre fait un parallèle avec Apocalypse Now un film que j'ai très envie de voir depuis très longtemps, mais comme beaucoup d'autres, du coup je n'ai jamais trouvé le temps… Mais là, je vais y être obligée car je refuse de continuer la série sans comprendre les liens entre les deux oeuvres. J'ai été trop intriguée, titillée pour passer à côté.

Niveau histoire, nous retrouvons le flic en fin de course, l'inspecteur Baudenuit, qui sera le premier à faire le lien entre différentes disparitions, des cadavres et des délits assez différents. Son enquête va alors l'emmener sur un terrain très glissant, dans les traces d'un psychopathe très intelligent, glaçant, qui a toujours un à deux coups d'avance sur lui. Son machiavélisme est sans borne et il est difficile de ne pas être fasciné par lui voire attiré par ce personnage qui sait jouer ses rôles à la perfection.

En parallèle de l'enquête et de la vie de notre cher psychopathe, nous suivons Andréas, un homme qui lutte pour sa survie et celle de sa fille. Un homme intelligent lui aussi et qui cherchera de son mieux des réponses et à la sortie de son calvaire, mais qui lui aussi ne s'avère qu'une proie qui ne contrôle finalement rien de sa vie, même s'il croit le contraire.

Tous ses personnages et bien d'autres, nous emmènent dans ce récit qui commence très très doucement, à tel point qu'il est presque pénible d'atteindre la moitié du livre, car à part quelques passages plus intéressants, il ne se passe pas grand chose… Mais après, le lecteur doit s'accrocher car l'histoire prend d'un seul coup une autre dimension, monte en crescendo et il devient impossible de sortir de ce tourbillon infernal.

Le plan monté par notre psychopathe se dévoile alors, montrant toute l'étendue de son horreur. Et là, il devient difficile de résister à cette noirceur qui nous entoure comme elle entoure Baudenuit et Andréas. le roman finit en apothéose et nous donne envie de nous jeter très rapidement sur le tome 2 afin de découvrir ce qui va se passer.

En bref, un thriller qui a mis du temps à me convaincre, mais qui une fois fait, ne m'a plus déçue ! Il a tout pour plaire, mais il faudra s'armer de patience et ne pas le poser avant la moitié, ce qui serait dommage et vous ferait passer à côté d'une histoire glaciale et envoûtante.
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Ce livre est un peu dans le même esprit que la Trilogie de Mal de Chattam mais en restant toujours réaliste.

Points positifs :
- Contrairement à de nombreux romans policiers, il y a des morts, des blessés, des kidnappés mais tous ne s'en sortent pas. Il n'y a pas de héro triomphant… et ça fait du bien !
Kurz fait preuve de beaucoup d'intelligence et prend garde à tous les détails.
- Bon travail concernant l'aspect psychologique de la personne enfermée : sa découverte de sa cellule, sa façon de voir les choses, de tenir, ses questionnements, jusqu'où est-elle prête à aller pour protéger la personne qu'elle aime… Dommage que ça ne soit pas basé sur une réelle étude scientifique, ça aurait apporté un peu plus de crédibilité à la théorie de Kurz.

Points négatifs :
- Un peu trop de scène de sexe ou de scènes un peu écoeurantes qui ne servent à rien dans le livre (sauf à émoustiller le lecteur… Il est dommage d'en arriver à devoir mettre ce type de scène pour avoir cet effet-là)
- On peut facilement sauter les passages de description comme dans beaucoup de romans policiers. L'accent est mis sur l'intrigue, le suspense et tout le « background » et les descriptions sont négligées. C'est dommage car ce livre pourrait passer au niveau supérieur et se démarquer des autres si le reste était plus travaillé.

Du suspense, une histoire étonnante, un personnage fou, un policier qui sort de l'ordinaire… en bref la recette de 95% des thrillers qui fait toujours fortune !
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EPOUSTOUFLANT, LA REVELATION AVEC LA SUITE "STIGMATE", VIVEMENT LE DERNIER VOLET !!!!

LISEZ-LE, VOUS NE POURREZ PLUS VOUS ARRETER...
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Relire ce tome dix ans plus tard et prendre autant de plaisir qu'à la première lecture, ce thriller n'a pas pris une ride. Certains thrillers que j'ai relus me paraissaient classiques alors qu'à la première lecture je les avais trouvé super originaux, mais j'en ai tellement lus que je deviens plus exigeante 😉
Je me suis de nouveau laisser prendre entre les griffes de ce psychopathe machiavélique, Kurtz.
C'est un thriller d'une grande originalité, abouti, addictif. L'histoire est démente, très bien ficelée et on suit l'inspecteur Rufus Baudenuit dans une enquête palpitante, une course poursuite contre un psychopathe manipulateur, pervers mais très ingénieux.
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Comment peut-on en arriver là ?
A dresser des hommes comme des animaux et leur faire faire ses quatre volontés simplement en les conditionnant par la peur de perdre un être cher (enfant ou épouse)

Des hommes prêts à tout pour sauver l'autre

Prêts à se laisser manipuler à devenir des robots et exécuter n'importe quoi du moment que cela doit être décisif sur le sort de l'épouse ou l'enfant.
En tout cas un très bon thriller de vacances, qui contrairement à d'autres ne nous entraine pas dans des scènes d'horreur. Beaucoup plus subtil ! L'auteur crée un climat d'angoisse et nous nous demandons comment ces hommes manipulés peuvent se laisser faire ainsi. On vit avec eux leurs enfermement, leur peur et surtout l'envie de tout « faire bien » pour que leur bourreau soit content et ne touche pas à leurs femmes ou enfants.
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Premier tome de cette série de 4 livres, après un démarrage un peu lent à mon goût (sans doute le temps de mettre tous les éléments en place) on rentre ensuite dans le vif du sujet ! Très bien écrit, vraiment très abouti ! Bravo aux auteurs
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très bon thriller découvert grâce à babelio......
J'ai mis un peu de temps (quelques chapitres) pour m'habituer à l'écriture des auteurs, mais une fois appropriée celle ci, ce côté obscur un brin vulgaire et familier qui fait aussi qu'on s'attache à ce personnage sombre et torturé qu'est Rufus, et bien on ne peut qu'apprécier cette lecture et cette histoire qui nous tient en haleine. On a l'impression d'avoir un film qui se déroule sous nos yeux, pas de temps morts et tout roule avec logique.
Un petit bémol sur un point du dénouement auquel on s'attend un peu.
La fin nous laisse sur notre faim...... mais je vais de ce pas lire le tome 2 car je sais qu'il commence là où se termine le tome 1 !
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Machiavel, sors de ce corps !

Un cadavre nu est découvert dans une friche industrielle. L'inspecteur Rufus Baudenuit, un vieux briscard qui a tout connu en matière d'énigmes criminelles et sa jeune et pétillante collègue Cécile Herzog mènent l'enquête.

Un parallèle est fait avec d'autres morts violentes dont les victimes partagent certaines caractéristiques similaires à celles du cadavre de la friche : idéogramme chinois sur le ventre, main déchiquetée....
Tout aussi étrange : il s'agit d'hommes jeunes récemment mariés dont les épouses sont portées disparues !!!

Pendant ce temps, un homme est devenu le joujou d'un génie malfaisant qui le tient par ce qu'il a de plus cher et qui se sert de lui pour des missions à risque.
Rufus se rend bientôt compte que de nombreuses personnes vivent un vrai calvaire sous le joug de ce prédateur sadique et aussi insaisissable qu'une anguille.
Il veut tout faire pour les sortir de l'enfer mais il a beau essayer de cerner le personnage, l'enquête progresse très difficilement au désespoir d'un inspecteur également touché par un drame très personnel.

On se laisse facilement happer par le fil de cette histoire angoissante et dramatique et les auteurs ont su développer chez le lecteur une vraie empathie pour les personnages en proie au démon.
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