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EAN : 9791028118303
384 pages
Bragelonne (06/09/2023)
3.62/5   24 notes
Résumé :
À mi-chemin entre Mexican Gothic et Rebecca, un premier roman mêlant suspense et surnaturel avec pour toile de fond le Mexique après la guerre d’indépendance. Une maison isolée, des phénomènes paranormaux inquiétants et une femme prise dans leurs griffes…

Lors du renversement du gouvernement mexicain, le père de Beatriz est exécuté et sa maison saccagée. Quand le beau Don Rodolfo Solórzano la demande en mariage, Beatriz ne tient pas compte des rumeurs... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Mexique, 19ème siècle. Beatriz pense avoir trouvé un sens à sa vie après avoir épousé un riche propriétaire terrien. Hélas pour elle, les habitants de sa demeure ne sont guère chaleureux, d'autant plus que l'Hacienda semble habitée par une entité qui lui veut du mal.

Roman à ambiance qui reprend le point de départ de nombreux récits gothiques – la nouvelle mariée qui arrive dans une demeure peu accueillante où se cachent de sombres secrets – , celui-ci se démarque par son cadre. L'histoire se déroule en effet au Mexique peu après la guerre d'indépendance. J'avoue que c'est un événement historique que je ne connais pas du tout. Tout comme je suis peu accoutumée aux traditions mexicaines. J'étais donc curieuse, surtout après avoir découvert et adoré Mexican Gothic. Dès lors, je ne pouvais pas passer à côté de ce nouveau titre qui, même s'il possède de nombreux points communs avec le premier, n'en est pas un simple ersatz.

J'ai adoré ce roman qui m'a permis de commencer mes lectures automnales dans les meilleures conditions. Même si je ne peux pas dire que cette histoire m'a fait peur – j'éprouve rarement ce genre de sentiment lors d'une lecture – je me suis laissée emporter par l'ambiance créée par l'autrice qui est pesante et malaisante à souhait. Comme je l'ai dit plus haut, cette histoire reprend de nombreux codes du genre gothique, on ne peut donc pas la qualifier d'originale, mais elle permet de combler l'horizon d'attente d'un lecteur amateur de ce type de roman. J'y ai trouvé mon compte, d'autant plus que j'ai aimé la place accordée à la sorcellerie via le personnage d'Andrès. L'héroïne, qui peut sembler antipathique au début car seulement intéressée par son ascension sociale, se révèle, au final, touchante.
Grâce au personnage du prêtre qui s'allie de suite à notre héroïne, nous ne sommes pas dans un scénario qui laisse planer le doute quant à la folie de la jeune fille. Ainsi, nous sommes certains qu'il se passe des choses anormales dans cette demeure et notre interrogation va donc se porter sur les origines de ce phénomène. C'est un parti pris que j'ai véritablement su apprécier car il permet de mettre en valeur la relation qui se développe entre Beatriz et Andrès. Cette petite touche romantique au milieu d'histoires de meurtres et de fantôme est une lueur d'espoir qui permet d'adoucir certains aspects du récit. J'ai donc personnellement beaucoup aimé ce choix mais je sais que d'autres n'en seront pas friands.

En conclusion, le récit tire son originalité de son cadre spatio-temporel mais reste très classique pour le reste. Donc si vous voulez être surpris, ce ne sera peut-être pas pour vous mais si vous aimez retrouver dans vos lectures une maison hantée, une famille cachant des secrets, de la sorcellerie, de l'exorcisme et des histoires de meurtres, vous serez comblé. Amateurs de Mexican Gothic et de Crimson Peak ? Penchez-vous sur ce roman, il aura des chances de vous plaire !
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Mon amour pour le gothique et l'architecture a encore été récompensé grâce à "L'Hacienda" d'Isabel Canas ! Une excellente lecture horrifique sur les amours interdits, les maisons hantées, la culture mexicaine et la sorcellerie.

L'histoire peut sembler classique au premier abord avec les éléments habituels du gothique qui caractérisent le genre - la jeune épouse qui arrive dans une demeure inconnue, le mari mystérieux, les domestiques antipathiques... - mais le contexte d'après-guerre instable du Mexique de 1823, les lieux géographiques peu exploités dans ce type de littérature, les personnages forts et résilients à la fois, tiraillés entre devoirs et terreur, forment un tout solide et prenant qui nous pousse à tourner les pages jusqu'au bout. L'alternance de points de vue permet de bien rythmer le récit et le style est très agréable. J'ai aimé chaque aspect de cette intrigue et je salue les recherches et les connaissances engrangées par l'auteur (historienne de formation mexicano-américaine) qui rendent son histoire plausible et réaliste.

C'est noir, poisseux, franchement angoissant, à l'image du domaine hérité par Beatriz depuis son mariage avec le mystérieux Rodolfo. Même si l'Hacienda reste le personnage principal, au même titre que Beatriz ou Andres - ce dernier étant le protagoniste auquel je me suis le plus attachée de par sa personnalité et ses dons - ce sont l'obscurité et les peurs qui s'y dissimulent, les secrets de famille et les croyances populaires propres à la culture mexicaine qui sont au centre du récit d'Isabel Canas. Sans oublier, évidemment, les terreurs qui naissent dans ces lieux habités par toutes sortes d'émotions, d'événements tragiques ou brutaux et dont on découvre petit à petit la nature.

La force de l'auteur, c'est sa volonté d'exploiter toutes sortes de thématiques plus sombres spécifiques au Mexique, tels que la religion oppressive, l'Inquisition, les ravages du colonialisme et le racisme de castes dont souffrent les protagonistes de l'histoire. Son propos social rend le texte plus profond et plus subtil de bien des manières.

Pour résumer, une belle découverte qui mêle des éléments historiques à un genre renouvelé de manière originale. "L'Hacienda" permet au lecteur de se faire peur tout en s'intéressant à une période méconnue de l'histoire du Mexique (pour nous autres Européens, en tous cas). Et c'est passionnant.
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Beatriz a perdu son père, exécuté pour avoir soutenu le gouvernement mexicain. En disgrâce, elle doit vivre, avec sa mère, dans la famille de celle-ci, faisant face à la désapprobation de tous. Chose inespérée, un noble proche du nouveau pouvoir, don Rodolfo Solorzano, la demande en mariage… Ce qu'elle accepte, malgré les rumeurs entourant la première épouse de celui-ci.
Elle devient alors maîtresse du domaine de San Isidro, où elle doit faire face à l'hostilité des villageois, de sa belle-soeur… Et de la maison elle-même…

Deux points de vue pour narrer ce récit de maison hantée : une alternance qui permet de rester en haleine tout au long de la lecture… Je n'ai pas pu lâcher ce roman jusqu'à son dénouement…
Un récit de maison hantée, certes classique, mais rendu haletant, terrifiant, par le style d'écriture fluide de l'auteure… J'en ai d'ailleurs mal dormi, tellement l'horreur incarnée par cette demeure est bien rendue, tellement certaines scènes m'ont impressionnée… Plus que du sanglant, c'est l'atmosphère sinistre qui joue avec les nerfs du lecteur…
Une histoire d'amour hors-normes, aussi, qui vient adoucir quelque peu une intrigue digne de cauchemars mémorables…
Enfin, un contexte historique intéressant, qui aurait peut-être mérité d'être davantage développé (pour une Française du XXIème siècle, bien sûr !).
En bref, une belle découverte, en ce qui me concerne…
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Quel dommage, quel gâchis et... et quel ennui !

Malgré un cadre historique intéressant, une héroïne ma foi plutôt intrigante capable de faire passer au moins pour les dix premières pages, la raison avant les sentiments...l'Hacienda est pour moi un échec.

Dès l'arrivée d'Andres, le prêtre, l'histoire commence à se codifier bien trop, les deux personnages se rapprochant lorsque tout devrait les séparer, y compris la classe sociale évidemment. Les sentiments qui les poussent à aller l'un vers l'autre alourdissent le roman, au point de me rendre aussi aigrie que la maison hantée elle-même...qui ne manque pourtant pas de caractère.
La maison, parlons en. Oui on comprend qu'elle fait peur, qu'elle menace et certains passages instaurent une atmosphère bienvenue comme celui relatant la fin d'un dîner plutôt... oppressant.
Sauf que hormis ces petits instants cela patauge, cela patauge, cela s'enfonce ...
Oui il y a un propos social dans l'Hacienda, oui tout n'est pas à jeter et j'ai réussi à aller jusqu au bout malgré la grande lassitude ligne par ligne. Un roman qui aurait pu être pire mais qui surtout, aurait mérité mieux...
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Un roman pleins de fantômes et des histoires de famille très étranges. Dans quelle galère Béatriz c'est elle embarquée ? Elle qui voulait fuir sa vie miséreuse grâce à son riche mari, là voilà dans une maison effrayante qui l'empêche de dormir. Va-t-elle réussir à trouver enfin la paix ? Belle histoire pleine de rebondissement.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dieu ignore tout de la solitude, car, contrairement aux mortels, Il n’a jamais goûté à la compagnie d’autrui. S’accrocher l’un à l’autre dans un noir si intense et si tranchant qu’il vous blesse jusqu’à l’os ; se vouer une confiance mutuelle alors même que le souffle du diable nous brûle la nuque…
[...]
Dieu ignore tout de la solitude.
Être seul, c’est être à genoux dans la poussière, à contempler l’horizon désert.
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