J'ai découvert l'auteur :
Orson Scott Card, grâce à la saga merveilleuse que je conseille à tous le monde : Les chroniques d'Alvin le faiseur, et dont je vous avais déjà parlé, c'est lui aussi qui a écrit La stratégie Ender (adaptée au cinéma), que je n'ai pas lu encore car je n'ai toujours pas trouvé une source qui contiendrait du temps à l'infini, ni vu de ce fait.
Orson Scott Card est un des plus grands auteurs de la littérature de l'imaginaire.
Ne lisez surtout pas la 4ème de couverture, elle va vous spoiler et peut-être en rebuter certains.
Lisez ça plutôt :
Le récit commence en Russie, en 1975.
A 10 ans, Vanya, qui porte un autre nom sur ses papiers : Yvan Petrovitch Smetski, qui est appelé aujourd'hui Itzak Schlomo, est un garçon qui est rêveur, il a beaucoup d'imagination, et on se rend vite compte qu'il a un univers intérieur très peuplé de toutes sortes de créatures plus ou moins sympathiques et pour ne rien gâcher, il est très intelligent.
“Courir c'était sa façon de rêver. Comme il n'avait jamais eu la moindre autorité sur sa propre existence, il voyait la liberté comme une évasion; il rêvait d'être à la merci du vent, de se voir emporté très haut dans le ciel et promené çà et là, soumis au véritable hasard plutôt qu'aux visés de quelqu'un d'autre, aux projets graves et inopportuns de papa, à la façon dont maman concevait la vie, une succession de farces au milieu desquelles on faisait son devoir. Ce dont j'ai envie maman, c'est de m'envoler comme un cerf-volant, de couper la ficelle et de planer librement; ce que je voudrais papa, quand tu disposes les pièces de ton jeu d'échecs grandeur nature, c'est que tu me laisses dans la boîte. Oubliez-moi !”
Ses parents élabore un plan pour émigrer qui réussit.
Avant l'obtention potentielle des visas, et le départ en avion pour l'Autriche, la famille passe quelques jours dans la ferme du cousin Marek en Ukraine, tout autours se dresse les anciennes forêts d'Europe, le cadre de tous les contes de fées de l'enfance de Vanya : La terre du prince Yvan, le loup gris, de l'oiseau de feu, de Kochtei l'immortel, de Mikola Mojaïski, de Baba Yaga la sorcière et les errances d'Abraham, de Jacob et des enfants d'Israël (oui, cet enfant a lu la Torah).
Vanya court pour chercher les zones les plus anciennes et les plus reculées de la forêt, il part des heures en explorations, puis il tombe sur une clairière et un étang de feuilles.
“ Il régnait au niveau du sol un crépuscule perpétuel.”Puis quelque chose, une forme attire son attention, il se cogne la tête, est pris de vertige. Il parvient à rentrer chez lui.
Les visas sont obtenus et le départ de cette contrée est imminent. Une fois arrivé aux États-Unis, Vanya se persuade qu'il n'y avait dans cette forêt aucun danger, aucun mystère, aucune question en suspens.
Et ce n'est que le premier chapître, c'est maintenant à
Orson Scott Card de vous enchanter.
Orson pose tout et déroule son récit de manière incroyable. Rien n'est hasard.
Les descriptions de la nature sont splendides, l'ambiance se modifie subtilement au fil de chaque ligne, et se fait de plus en plus envoutante et magnétique.
L'
enchantement a pris au bout de 5 pages avec moi et l'attachement à Vanya a été presque immédiat.
La galerie de personnages, leurs rôles et personnalités est loin de là ce que l'on peut rencontrer habituellement en fantasy. Néanmoins, ils sont très énigmatiques, intuitifs, subtils...
Dès le début, je me suis demandée combien de mystères se cachaient dans ce roman.
Et comme dans Alvin, l'auteur nous fait voyager à travers les époques, les langues et la littérature.
Que ressent-on quand on se trouve dans un monde étranger, où les anciennes règles n'ont plus cours et où l'on est pas reconnu pour sa valeur ?
Et pourtant, j'ai fini par me lasser de certaines redondances interminables.
À partir de la pages 400, j'avais du mal à avancer. Finalement, tout est devenu prévisible et même niais… quel revirement n'est-ce pas ! J'ai été déçue.
"Prosi mène posagnõti za tebe"