Rien ne prédestinait Clara, jeune coiffeuse de 23 ans vivant à Châlon, à lire un jour
Marcel Proust ! Dans sa ville de province, elle vit une existence plutôt calme, entre son travail au salon de Madame Habib, son étrange collègue Nolwenn, son chat acariâtre et sa relation sur le déclin avec JB. Mais un beau jour, un client oublie un livre de
Proust, Clara l'emporte chez elle, le range dans sa bibliothèque et n'y pense plus. Sans trop savoir pourquoi, au bout de quelques mois, elle le ressort et commence à le lire. Même si elle ne comprend pas tout, elle dévore ce premier opus et, prise dans cet univers, elle enchaîne très vite les autres tomes composant A la recherche du temps perdu.
Lu dans le cadre du jury du Prix du Festival du LAC 2023, Clara lit
Proust se retrouve parfaitement dans le thème de cette année, la passion. La jeune femme tombe amoureuse de la plume de
Proust, bouleversant son quotidien au point de passer tout son temps libre à bouquiner et changeant aussi son destin. Au travers de ses lectures, Clara découvre un monde inconnu et crée aussi des liens avec certains clients, aussi férus de littérature, à l'image de l'amitié qu'elle noue avec Claudie, un travesti cultivé.
Stéphane Carlier nous propose ici un récit en apparence léger, avec des faux airs de romans feel-good, mais évoquant avec justesse l'amour de la littérature, l'impact que certains ouvrages peuvent avoir sur les lecteurs en changeant leur vie… ou comment les livres peuvent nous aider à traverser des épreuves, nous réconforter, nous faire voyager.
Grâce à des chapitres courts, un ton frais et facile à aborder, les aventures de Clara procurent un très bon moment de lecture et se lisent très rapidement. L'auteur n'a malheureusement pas réussi à me motiver à ouvrir un roman de
Proust, vu l'apparente exigence de son écriture et ayant eu mon lot de classiques à l'école.
En résumé, un roman très agréable sur l'amour de la littérature !