Clara lit Proust

Clara, une jeune fille simple, travaille dans un salon de coiffure : Cindy Coiffure. Là-bas se caracolent des potins, les femmes se crêpent le chignon, elles écoutent Nostalgie, chantonnent sous les airs de la patronne Jacqueline qui ne peut retenir ses émois quand un homme se pointe au salon. Clara vit son petit train train, avec son bellâtre et son chat qui n'aime pas les caresses. Jusqu'au jour où un client oublie un livre au salon : Marcel Proust. La Clara se retrouve toute chose devant ce livre oublié entre les bigoudis et les shampoings.

Petit à petit va s'opérer chez Clara une lente métamorphose au rythme de sa lecture. Elle se retrouve bientôt totalement immergée dans la plume de Proust dont elle savoure chaque bouffée. La lecture de Proust l'amène à voir sa vie et la vie en général sous un autre angle.

N'est-ce pas le plus cadeau qu'un livre puisse nous offrir quand celui-ci nous grandit, nous éclaire, nous inspire, nous porte ?

Stéphane Carlier réussit avec beaucoup de sensibilité et pas mal d'humour à semer de petites graines de bonne humeur, de résilience aussi à travers cette histoire aussi sympathique que rafraîchissante.

J'ai aimé suivre cette jeune femme qui ressemble un peu à tout le monde et qui découvre (heureux hasard) le pouvoir des livres, le refuge qu'ils apportent, les regards qu'ils ouvrent, les voyages qu'ils offrent.

Même si honte à moi, mes souvenirs avec Marcel datent d'un autre temps, le message s'étend bien au-delà de Proust, qu'on l'aime ou non.

Un roman assez sympathique, qui retrace la découverte de Proust par une jeune coiffeuse : Clara; ainsi que les changements que ce roman va opérer dans sa vie.

J'ai lu l'intégrale de A la recherche du temps perdu il y a quelques années, j'en garde un très bon souvenir malgré les longueurs.
J'ai trouvé très malin de la part de l'auteur de centrer l'histoire dans un salon de coiffure. N'est ce pas le meilleur endroit où à la fois le client et le coiffeur se racontent leur vie... et les potins du coin ?

Mais ce qui m'a particulièrement marqué dans cette histoire c'est qu'effectivement nos relations avec les autres jouent beaucoup sur ce que nous sommes, ou du moins sur ce que nous laissons paraître.

La découverte du roman de Proust a favorablement changé la vie de Clara. Je pense que certains romans peuvent nous marquer et effectivement changer nos vies.

Un roman très agréable qui se lit vite et bien... et qui est un vrai hommage a Proust et a son roman.

Merci a Babelio et aux éditions Gallimard pour la découverte de cet auteur.

Évidemment que ce titre me tentait et m'intriguait !
Clara lit Proust est un livre réjouissant, qui met du baume au coeur
D'abord parce qu'il chasse les préjugés, les a priori : Comment une petite coiffeuse peut-elle s'éprendre d'un auteur que beaucoup jugent illisible et à la fois très intello?
Et, bien oui, c'est possible, Proust peut toucher n'importe lequel d'entre nous malgré nous.
J'ai découvert Proust à l'âge de dix- sept ans , toute seule sans que personne ne m'en parle. Au début, un peu comme Clara, j'étais très suspicieuse et je ne comprenais pas tout
Puis, rapidement, Proust a aussi changé ma perception, m'a permis de comprendre ce qui est enfoui au fond de nous.
Je trouve que ce petit roman est un très bel hommage, j'ai envie de dire un hymne à la littérature.
Oui, les livres sont un univers ouvert sur le monde et sur l'autre.
Marcel Proust porte dans son écriture, dans son regard intérieur toute une sensibilité qui nous touche immanquablement.
J'a aussi beaucoup i aimé dans ce livre, la simplicité touchante de Clara qui à la croisée d'un malheureux amour voit Proust comme un ami. Un ami qui guérit, un ami qui comprend, un ami qui nous émeut.

Il n'est pas nécessaire d'aimer Proust ou de l'avoir lu ni de fréquenter les salons de coiffure pour apprécier ce récit empli de tendresse.
En revanche, si vous aimez les livres, vous serez conquis par cette très belle ode à la littérature. Clara lit Proust est avant tout cela, mais pas seulement...
La vie de Clara est assez terne côté professionnel. Elle travaille dans un salon de coiffure de province, à l'enseigne bien accrocheuse, Cindy Coiffure.
Le salon est tenu par Jacqueline Delage, alias Mme Habib, forte personnalité maternelle et attachante avec ses salariés comme avec ses clients. Tandis que Radio Nostalgie diffuse quotidiennement dans le salon des chansons qu'on a tous aimés entendre un jour, sur lesquelles on a peut-être dansé...
La vie de Clara est tout aussi terne du côté de sa vie personnelle, partagée entre les visites dominicales auprès de ses parents et la relation amoureuse avec son compagnon JB qui s'étiole au fil des jours comme une flamme déjà usée. Clara n'a que vingt-trois ans...
Entre bigoudis et shampoings, Clara s'affaire, jusqu'à ce matin où un homme un peu secret un peu mystérieux, est entré dans le salon. Elle se souvient lui avoir trouvé « une nervosité gracieuse ». Il en est ressorti plus tard tout aussi secrètement... Tout est ordinaire dans ses gestes, sauf le livre qu'il vient d'oublier. Clara s'en aperçoit tout de suite, elle aurait pu courir dans la rue, le rattraper, mais surtout elle se l'interdit, car elle sent, elle pressent que ce hasard est un rendez-vous non pas avec l'homme qui vient d'oublier ce livre derrière lui, - elle le range aussitôt dans un tiroir, mais avec autre chose qui va suivre. Plus tard, rouvrant le tiroir, elle s'aperçoit qu'elle a rendez-vous avec quelqu'un qui n'est rien moins que Marcel Proust...
C'est un texte immensément bienveillant, dans lequel Stéphane Carlier évite de tomber dans les poncifs et les clichés. Oui Clara est une coiffeuse avec tout ce que cela invite comme représentation sur le sujet. Mais Clara est tout simplement mal dans sa vie à tous points de vue, que ce soit sa vie personnelle ou sa vie professionnelle. Elle est là parce qu'il le faut bien...
Elle est là, mais son existence douce-amère est aussi ouverture à savoir accueillir ce genre de rencontre... Bien sûr, cela aurait pu être un autre auteur, un autre grand auteur classique, la trame narrative aurait pris la même allure, mais la présence de Proust dans le récit donne un supplément d'âme puisque notamment la fameuse scène de la petite madeleine plonge Clara dans un émoi vertigineux qui n'en finit de résonner en elle et de donner brusquement un nouveau sens à sa vie.
Alors il serait très restrictif de limiter Proust aux seules représentations faciles qu'on peut s'en faire... Ce que j'ai aimé dans le récit de Clara lit Proust, c'est cet apprentissage, les premiers pas de Clara vers un livre qui ressemble pour elle à un talisman, l'a fait entrer désormais dans un autre monde, quitter le sien si fade, il y a le bonheur brusquement pour Clara de découvrir que lire à voix haute est un plaisir jouissif, quelque chose de physique se passe en elle, il y a ce lien qui l'unit désormais à d'autres personnes, et demain peut-être, demain oui, Clara saura lire Proust à haute voix, donner envie à d'autres gens comme elle, vanter la beauté de la prose, le plaisir que d'autres vont prendre en l'écoutant, leur faire tout simplement du bien lorsqu'ils entendent ceci :
« Un chagrin causé par une personne qu'on aime peut être amer, même quand il est inséré au milieu de préoccupations, d'occupations, de joies, qui n'ont pas cet être pour objet et desquelles notre attention ne se détourne que de temps en temps pour revenir à lui... »
Convoquer le magnifique phrasé de Proust par le biais d'un texte qui, reconnaissons-le, ne présente pas une écriture transcendante, était une opération à haut risque. Stéphane Carlier s'en sort bien grâce surtout à son personnage Clara qui fait tout le boulot à sa place. C'est un personnage magnifique qui invite à l'empathie et le dernier chapitre, intitulé ÉPILOGUE, est tout simplement beau et touchant.
C'est un roman qui situe la littérature que nous aimons comme geste de lien et de transmission. C'est un livre dont le sujet a tout son sens parmi notre belle communauté de lecteurs.

« À elle de s'accrocher, de continuer à avancer, souvent dans le brouillard, parfois dans le noir, de ne pas se formaliser de ses phrases à tiroir et de ses imparfaits du subjonctif, de se munir de patience et, s'il le faut, d'un dictionnaire. À lui, en retour, à intervalle réguliers, chaque fois qu'elle s'y attend le moins, de l'éblouir »

Clara a 23 ans, travaille comme coiffeuse et s'enlise dans une relation sans désir. Un jour, un client oublie du côté de chez Swann au salon. Alléchée par la couverture, Clara le récupère et après un début de lecture laborieux, devient vite subjuguée par l'univers proustien. C'est pour elle une révélation, qui ne va pas être sans répercussions…

Un hommage à Proust, ou comment la littérature peut bouleverser et changer le cours d'une vie.
Un livre tendre, pétillant, positif.
Absolument délicieux 👌🏻

Clara, n'a pas suivi d'études, elle travaille dans un salon de coiffure un peu désuet, auprès d'une patronne qui diffuse Nostalgie à longueur de journée. Son quotidien est sans surprise, trajet, boulot et retour à la maison auprès d'un compagnon très beau mais qui ne la fait plus vraiment frémir ; un quotidien un peu étriqué dans lequel elle est engluée. Un jour, un client oublie un livre dans le salon ; quel objet incongru ! Sans y penser, elle le met de côté, jusqu'au jour où elle va en lire quelques lignes. Et ce sera le début d'une révélation ; Clara va lire de plus en plus, avec difficulté au début, mais au fur et à mesure, les mots lui parlent, elle comprend, elle sent, elle vit ses lectures, elle se retrouve immergée dans les textes ; alors, un nouveau monde s'ouvre à elle, sans limites. Ce livre va être le détonateur qui va lui permettre de changer son regard sur son monde et d'effectuer quelques ajustements…

Bref, un livre léger et très agréable à lire, qui nous entraîne du côté de chez Swan et nous montre le pouvoir des lectures ; une madeleine, comme une douceur à ne pas bouder.

À lire installé(e) sous un arbre, sur une couverture avec des coussins, avec une tartine de baguette beurrée et d'une barre de chocolat au lait, accompagnée d'une tasse de thé Yunnan (et des madeleines, éventuellement)...

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Clara mène une petite vie bien tranquille entre son boulot de coiffeuse, son conjoint ,pompier , et son chat qui n'aime pas les caresses . Quand un client oublie son livre au salon, Clara se l'approprie et l'emporte chez elle. Clara n'est pas une grande lectrice, elle oublie le roman sur une étagère . Un jour elle finit par l'ouvrir. Elle commence à le lire,il s'agit de la recherche du temps perdu de Proust .Clara va plonger avec délectation dans cet univers raffiné,détaillé ,les longues phrases sans fin ne la rebutent pas , au contraire,la sensibilité de Proust la charme, l'époque, les personnages, tout la ravie .Elle est conquise et ne pense plus qu'à lire .Elle va s' ouvrir à un monde qu'elle ne connaissait pas et s'apercevoir que sa vie peut-etre différente et bien plus intéressante.
ce roman est une ode à la lecture et l'auteure envoie le message que la lecture peut être accessible à tout le monde , même si , à mon avis Proust n'est pas l' écrivain le plus abordable .

Clara a 23 ans et mène une vie simple et tranquille dans la petite ville de Chalon-sur-Saône. Elle travaille pour Mme Habib qui tient le salon Cindy Coiffure et contemple son quotidien constitué de ragots, de potins et de confidences face au miroir, avec un certain détachement. Même sa vie de couple l'ennuie. Pourtant, ce n'est pas faute de la partager avec un homme que toutes lui envient pour ses allures à la Flynn Rider, le brigand beau gosse que l'on peut voir dans Raiponce, le film d'animation de Disney!
Mais voilà, le jour où un client particulièrement charmant oublie sur son comptoir son exemplaire de “Du côté de chez Swann” de Marcel Proust, la jeune femme le récupère, dans l'espoir secret que son propriétaire viendra le réclamer. Mais les jours passent et le livre finit par rejoindre l'étagère des Guillaume Musso… Puis vient le moment où, par curiosité, Clara décide d'en commencer la lecture. Si la première approche la décourage, il y a tout de même quelque chose qui la pousse à réessayer, jusqu'à ce que la révélation se produise, que les mots la submergent par la richesse de leurs détails et des ressentis qu'ils provoquent. Clara vient de rencontrer Marcel Proust et, dès lors, rien ne sera plus jamais comme avant…

Voici un petit roman qui se lit comme on dégusterait une friandise. C'est doux, sucré et terriblement réconfortant! Clara, sous des dehors un peu froids et distants, est une merveilleuse héroïne autodidacte que l'on prend plaisir à suivre dans sa métamorphose de chenille sortant de sa chrysalide pour se transformer en magnifique papillon. Elle raconte, avec beaucoup de candeur mais aussi de justesse, son éveil à la puissance des mots et de la littérature. On ressent, dans cette initiation personnelle, les joies et la satisfaction intellectuelle que lui procure la lecture de “A la recherche du temps perdu”.

En cela, Stéphane Carlier rend un magnifique hommage à Proust, certes, mais aussi et surtout, à la littérature comme vecteur de partage, d'élévation intellectuelle et d'enrichissement personnel. Les livres, on ne le dira jamais assez, permettent de vivre des milliers de vies et ainsi, parfois, de se découvrir soi-même par le truchement de mots souvent mieux employés, mieux formulés mais qui disent précisément ce que l'on ressent, sans toutefois parvenir à l'exprimer. Un court roman bien écrit et fluide, bref, tout à fait sympathique, que l'on a envie de partager et qui donne envie de (re)lire Marcel Proust!

C'est à la chronique de Jeunejane que je dois d'avoir lu ce roman frais et moderne, rythmé par de courts chapitres et l'utilisation du temps présent.
Ce livre nous conte une rencontre décisive, pas si improbable que ça, entre Clara, jeune coiffeuse, en chair et en os, et l'écrivain Marcel Proust, d'encre et de papier.  Et pour Clara, ce sera la révélation cruciale d'un chemin qui s'ouvre devant elle et qui fait sens.
C'est un livre qui se déguste à tout moment, dans l'effervescence d'un salon de coiffure ou dans un coin calme et tranquille.  La lecture est légère et souriante, la thématique est profonde et sérieuse.
L'auteur rend évidemment un magnifique hommage à la gigantesque oeuvre de Marcel Proust « A la Recherche du temps perdu » et à l'immense écrivain lui-même.
« Finalement, elle comprend : ce livre est si vaste, il aborde tellement de questions qu'il est quasiment impossible quand on le lit de voir le monde autrement que par son prisme.  La moindre chose devient proustienne. »
Il rend également hommage à la littérature contemplative, à la magie des mots, des phrases, des histoires qui ouvrent sur tous les possibles : évolution inattendue, bifurcation du chemin de vie, renversement d'une situation installée, éveil à l'empathie.
J'aime beaucoup les romans qui mettent en lumière simplement et sans jugement les gens ordinaires ; c'est ici particulièrement réussi, que l'auteur parle des principaux protagonistes, des seconds rôles, ou des clients qui passent au salon Cindy Coiffure le temps d'une coupe ou d'un brushing.

A lire, même si on n'a pas lu « A la recherche… », ce qui est partiellement mon cas !
Et, merci Jeunejane ! 

Voilà un roman qui sort des sentiers battus et thèmes actuels traités dans la littérature contemporaine... Marcel Proust et La recherche du temps perdu comme révélateurs chez une jeune coiffeuse dans un salon de province comme quoi le plaisir de lire est une histoire de rencontre. Clara séduite par Marcel, reprend vie, s'anime, existe, vibre et quand on dit que lire peut sauver ou tout du moins aider à vivre ce roman en est la démonstration. L'auteur nous offre ici une petite madeleine à déguster non seulement pour le décor et l'ambiance du salon de Mme Habib, ses clients, mais également pour comprendre ce que les mots suscitent chez le lecteur, l'empreinte laissée chez lui et la manière dont deux mondes se rencontrent : celui de Clara dans une vie de province terne et celui de Proust où tout est question de sensations, de souvenirs d'images et de ressentis. La littérature peut abattre des barrières, ouvrir des portes.
Inutile d 'avoir lu Proust pour apprécier cet ouvrage mais cela donne furieusement envie de s'y plonger dans Proust ou dans tout autre livre car c'est finalement une ode aux bienfaits de la lecture.
Quelque soit le livre, quelque soit l'écrivain(e), chacun, quelque soit sa condition, peut trouver dans la lecture une lueur, un moment d'émotion, une bouée et c'est tend à démontrer Stéphane Carlier dans cet ouvrage en choisissant comme guide Marcel Proust, l'écrivain français le plus élitiste et Clara que rien ne prédestinait a tombé sous son charme. A bas les idées préconçues....