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3,76

sur 863 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que voilà un petit roman léger, léger, parfait pour la période estivale.
L'héroïne, Clara, lit Proust. Bon, c'est facile, c'est le titre. Mais elle le lit par un heureux hasard puisqu'elle découvre, dans le salon de coiffure ou elle travaille, « du côté de chez Swann ». Elle embarque le livre de poche oublié par un client.
Au début, la lecture n'est pas facile, puis tout s'illumine.

« Plus elle le lit, mieux elle le comprend. Il n'emploie pas de mots compliqués, c'est juste que ses phrases, souvent, vont voir ailleurs. »

Voilà comment Proust va réussir à changer la vie monotone de la petite coiffeuse.
L'histoire est gentille, avec tous les clichés de l'amour déçu, de la lectrice de Proust hors case et des histoires triviales des clients du salon, de sa patronne esseulée. Entre son beau pompier sans conversation, ses parents et son chat, elle s'ennuie ferme Clara, et nous avec elle.
Bon, tout finira bien, comme dans les contes de fée, Clara sera heureuse sans avoir toute une tripotée d'enfants, ça c'était avant la contraception.
Fans de Marcel Proust, passez votre chemin, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, si ce n'est quelques extraits des roman et quelques échanges entre copines qui parlent de Marcel comme d'une relation commune.

« - Ce qui me dérange, c'est qu'il soit resté bien au chaud dans son lit à raconter ses histoires de duchesses pendant que toute une génération se faisait faucher dans les tranchées.
-Il était asthmatique, il pouvait à peine se traîner de son lit jusqu'en bas de chez lui ! Et je ne te parle pas de son hypersensibilité. »

Les personnages frisent la caricature et l'histoire est parfois tirée par les cheveux (on est chez Cindy coiffure tout de même !)
L'écriture est fluide, la lecture facile. Les chapitres sont courts, parfois très très brefs. Peut-être le style bikini ? Peu de texte pour un effet maximum.
C'est un roman léger (bon, je l'ai déjà dit !) avec de l'humour mais qui ne va pas vous échauffer la cervelle, donc parfait en période de canicule. Il se lit d'une traite, comme on avale une tranche de pastèque et puis on oublie très vite. C'est parfois rafraichissant, souvent mièvre.
Je vais chercher une lecture plus consistante, quelque chose qui tienne au corps et à la tête. Tiens, si je relisais Proust ? (Mais d'où me vient cette idée, je vous le demande !)


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Une jeune femme, Clara, travaille dans le salon de coiffure de Mme Jacqueline Habib, Cindy Coiffure, situé dans une ruelle à l'écart du centre ville de Chalon-sur-Saône. Une autre employée, Nolwenn, y travaille aussi, ainsi que Patrick, le plus expérimenté, qui ne vient que le samedi. Un jour, un client occasionnel oublie dans le salon du côté de chez Swann. Clara le prend et, un jour, se met à le lire, peu convaincue au début, puis de plus en plus emballée. ● J'aurais dû adorer ce roman, moi qui suis si fan de Proust, mais, malheureusement, ce ne fut pas le cas. Même si la lecture en est sympathique et fait passer un bon moment, je l'ai trouvé mièvre, doucereux, rempli de clichés. ● Certes, il y a de belles et pertinentes phrases sur l'oeuvre de Proust, qui est reconnu par Stéphane Carlier (comme c'est de plus en plus le cas) comme un grand auteur comique ; par exemple : ● « Plus elle le lit, mieux elle le comprend. Il n'emploie pas de mots compliqués, c'est juste que ses phrases, souvent, vont voir ailleurs. Une fois qu'elle le sait, qu'elle a compris qu'il ne l'abandonne pas mais reviendra la chercher, ça va tout seul. En fait, ce qui le rend si particulier, c'est sa sensibilité. On n'a pas l'habitude, dans la vie courante, d'éprouver les choses de cette façon. Et c'est se hisser à ce degré de finesse qui demande un effort à celui qui le lit. Qui requiert toute son attention. » ● « [C]e livre est si vaste, il aborde tellement de questions qu'il est quasiment impossible quand on le lit de voir le monde autrement que par son prisme. La moindre chose devient proustienne. » ● « [L]es personnages de ce livre, Françoise, les Guermantes, Charlus, lui deviennent presque aussi familiers que les personnes qu'elle voit tous les jours. Et que, parfois, quand elle est fatiguée et que lui reviennent certaines petites choses, une réflexion mordante, une expression de surprise sur un visage, elle ne sait plus trop si ce sont des souvenirs personnels ou littéraires. » ● Mais tout se passe un peu trop bien dans ce récit aux airs de feel-good que je vais sans aucun doute très vite oublier. J'ai de beaucoup préféré L'Enterrement de Serge, du même auteur, qui est un excellent roman comique.
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Clara est coiffeuse dans une petite ville de province, elle a beaucoup de sensibilité et de curiosité, et elle rêve d'autre chose.
De quoi rêve-t-elle, elle-même ne le sait pas, mais son couple ne la satisfait pas et son métier lui semble bien répétitif et terre-à-terre avec ses collègues, ses clientes,...
Quand elle ouvre le livre oublié par un client, après un moment pour s'acclimater à la prose de Proust, elle découvre avec stupéfaction qu'il met des mots sur ce qu'elle ne réussit pas à exprimer !
Les tourments de l'amour, la jalousie, la rêverie, les relations entre les êtres, les allers-retours entre le passé et le présent, en fait tout lui parle et l'aide à voir clair en elle !
Il n'emploie pas de mots compliqués, il faut juste s'habituer à sa pensée !

Voilà un livre charmant et plein d'humour et de légèreté, en cette année où l'on célèbre Proust.
Il peut être lu par les proustiens qui reconnaîtront les références, mais aussi par les néophytes qui auront peut-être envie de se plonger dans La Recherche.
Il me rappelle deux romans similaires, « Chercher Proust » de Michael Uras, et l'excellent « La petite cloche au son grêle » de Paul Vacca.
Et je pense qu'il y a aussi un joli clin d'oeil à Fabrice Luchini...
Bref un roman « feel-good » à la sauce proustienne, pas mal non ? ;-)
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Arrivée à la 60ème page - Rien -
J'ai continué en espérant, enfin, y trouver de l'intérêt.

Bla bla bla de Salon de Coiffure !!!

Me suis ennuyée en lisant ce livre,
heureusement chapitres très courts et écrit relativement gros.

Je n'ai pas réussi à "entrer dedans" à aucun moment ; si ce n'est quelques "éclaircies" ; des phrases recopiées de Proust,
(ça je sais faire aussi dans mes chroniques et n'ai rien d'une écrivaine).

Du coup, pas convaincue du tout, malgré tous les éloges que j'en avais lu.

Affaire de goût, très certainement ou mauvais moment pour le lire ?

Toujours pareil avec les livres qui font grand bruit,
la déception est parfois à la hauteur du tapage médiatique.
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Quelle déception ! Ce roman, pourtant apprécié de nombreux lecteurs de Babelio, n'a pas réussi à m'accrocher.

Une jeune femme simple, Clara, travaille comme coiffeuse dans un modeste salon de Saône-et-Loire. Une patronne mélancolique, des collègues plutôt sympathiques, un copain pompier beau comme un dieu. Son quotidien est monotone et le temps passe au rythme des chansons diffusées par Radio Nostalgie dans le salon de coiffure. A 23 ans elle est déjà désabusée jusqu'au jour où un événement, en apparence anodin, va changer sa vie. Un client de passage va oublier au salon de coiffure un livre, pas n'importe lequel... le premier tome d'A la recherche du temps perdu de Marcel Proust, un auteur dont elle n'aurait jamais envisagé la lecture tant il lui paraissait inabordable. Et pourtant cela va être pour Clara une véritable révélation. Sa vie va s'en trouver transformée.

Un sujet prometteur traité avec simplicité, légèreté et humour, et le souhait de Stéphane Carlier de rendre un bel hommage à Proust.

Pourtant j'ai trouvé ce roman assez mièvre, simpliste et superficiel. La première partie m'a franchement lassée. Rien, il ne s'y passe rien. Juste le salon de coiffure avec ses employés et clients ordinaires, ses bla bla, ses ragots... On se demande quand l'histoire va enfin commencer. La deuxième partie, avec l'apparition de Marcel Proust, donne quelques lueurs d'espoir pendant une dizaine de pages puis retombe irrémédiablement dans la platitude. Idem pour la troisième partie et l'épilogue.

Une déception pour moi, je le regrette. Clara lit Proust est un livre auquel j'ai trouvé peu d'intérêt et que je vais rapidement oublier. C'est dommage, j'en attendais beaucoup plus.

#Challenge illimité des Départements français en lectures (71 - Saône-et-Loire)


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Ce roman est très court, sans doute trop pour moi ; j'ai trouvé qu'il manquait de profondeur. On y rencontre Clara, coiffeuse à Chalon sur Saône, dont le couple avec JB bat de l'aile et qui aimerait ne pas passer sa vie à poser des bigoudis. Un jour, un client de passage oublie un tome de la Recherche au salon. Petit à petit, ce livre trouve sa place dans la vie de Clara qui en devient une lectrice de plus en plus affirmée et assidue. Et c'est la clé pour une sortie hors de l'univers du salon.
J'aurais aimé rencontré des personnages plus aboutis, plus installés dans leur réalité, de même pour le cadre de vie de Clara, l'ambiance du salon, sa région natale et ses environs. Ajouté à cela des pages aux 2/3 blanches, j'ai plutôt eu l'impression de remplissage et de gâchis de papier. La lecture est donc rapide.
Heureusement, la dernière partie compense un peu cela, ne serait-ce que parce que les pages sont enfin remplies et donnent davantage l'impression de raconter une histoire. Et à ce moment-là, c'est déjà fini.
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Clara est une jeune femme de 23 ans dont la vie est bien rangée. Elle est coiffeuse dans un salon de Chalon sur Saône, vit avec JB, le gendre idéal. Ses journées s'enchaînent entre son travail, ses weekends et le repas dominical chez ses parents. Mais cette routine l'ennuie. Elle ne sait pas encore ce qu'elle veut faire, mais ressent une certaine insatisfaction.
Un jour, un client, charmant d'ailleurs, oublie son roman au salon. Elle l'emporte finalement chez elle, comme souvenir de son passage et quelques semaines s'écoulent avant qu'elle n'ouvre du côté de chez Swann. C'est une révélation pour Clara et le début d'un déclic.
Dans les cent premières pages, le lecteur découvre Clara, à la Recherche du temps perdu et cela m'a semblé léger, frais. Les chapitres rapides, voire très courts, amènent du rythme. Mais j'ai ressenti un peu d'ennui pour la seconde partie.
Le roman est mignon tout plein, très positif (trop facile peut-être), et je pense ne pas garder tant de souvenir que cela de cette lecture. Cela ne m'a pas particulièrement donné envie de découvrir Proust en plus!
Mais ces quelques heures de lecture furent sympathiques, après quelques romans aux sujets plus graves.
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L'intention est bonne. Il s'agit de démontrer que la lecture de Proust est accessible à tous. Il n'est pas nécessaire d'avoir fait des études de lettres car Proust nous parle de la vie et donc de chacun de ses lecteurs.
Était-il nécessaire de sous-entendre à forte voix que les coiffeuses sont le parfait exemple de tête vide capable cependant d'entendre la subtilité de Guermantes ? Je ne crois pas.
Ce cliché gros comme une maison gâche tout le reste. Car il y a du bon. Des personnages attachants, des pistes intéressantes pour s'approprier le style proustien, un humour qui parfois oublie l'ironie.
C'est dommage.
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Comme un petit bonbon qui fond sur la langue, léger et frais mais sans le goût acidulé, il aura manqué un peu de piquant pour moi pour que ce texte bascule dans quelque chose de plus profond. Clara est jeune, aimable et aimée, avec un amoureux parfait et un chat. Mais elle sent un vide dans sa vie, sans savoir précisément le définir. Ce vide, c'est le goût de la beauté. Son cheminement est très proustien : d'une impression d'inutilité dans l'existence, d'un manque à combler, elle passe à une observation des gens et des choses, observant notamment le salon de coiffure où trône son imposante patronne, ayant un avis sur tout, régnant sur une cour d'habituée - Mme Verdurin, à la découverte et à l'appréciation du beau. Voir le beau en toute chose, rechercher un plaisir esthétique dans le goût d'un thé, la douceur d'un plaid sur le canapé, l'odeur du gazon coupé, cela est très proustien. Et trouver sa vocation artistique grâce à la beauté, c'est tout aussi proustien.
Le parallèle est cependant rapide, il se concentre sur Clara l'ingénue qui observe le monde puis l'apprécie d'un point de vue esthétique avant de devenir créatrice. On ne trouvera pas la profondeur des situations de Proust, de nombreuses thématiques ne sont pas présentes, et les personnages sont à la limite de la caricature. Cependant, ils ne font pas rire d'eux-mêmes, car ils sont présentés avec une certaine tendresse - or, la férocité comique est un des traits de Proust.
Cela reste un petit roman agréable à lire, qui n'a de toute façon pas la prétention de prolonger son modèle, mais de donner envie de le lire et d'aimer le monde.
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Clara travaille dans un salon de coiffure lambda, où règne le prosaïsme ordinaire de notre temps. Un jour, un client y oublie un exemplaire de "Du côté de chez Swann". Clara s'en empare et quelques jours plus tard en commence la lecture par curiosité, avant d'être séduite. Nous passons donc avec elle de la pose de bigoudis à la lecture de Proust.
Il y a des âmes bien nées : elle a de la chance Clara, je l'envie. Une chance que je n'ai pas eue : le gros lecteur que je suis s'est cassé les dents plusieurs fois sur Proust, et je le regrette.
La lecture de Proust changera la vie de Clara.
Voilà un livre léger, très agréable, une peinture non dénuée d'humour de nos vies bien terre à terre et de nos petites manies. L'art et la littérature sont là heureusement pour nous faire accéder à un autre monde et nous rendre plus forts.
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