Très très bon livre pour qui s'intéresse à la psychiatrie, au travail social et ce qu'il peut proposer en terme d'alternative. Ce livre m'a beaucoup touché, autant par le parcours des personnes qui nous sont décrites que par la manière qu'ont les auteurs de nous les retranscrire.
Il se lit très bien, c'est sensible, trash à la fois, ça remet en place, c'est un autre regard qui nous est proposé sur la maladie mentale, l'exclusion, sur l'approche et l'accompagnement possibles de ces personnes trop vite et trop souvent étiquetées et marginalisées dans l'oeil du monsieur-madame-tout-le-monde (et pas que), c'est aussi l'histoire de rencontres, d'humains à humains, de ressentis bruts, au delà de la relation d'aide, sous la casquette du travailleur social, ce qui remue, ce qui se joue...
Je le recommande vivement, à ce jour l'un des livres les plus poignants qu'il m'ait été donné de lire.
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Le chez-soi d'abord, c'est le dépassement des frontières. Nous, on va chez eux. Eux, ils viennent chez nous. L'un n'est pas l'autre. Sauf qu'à l'arrivée, il y une relation qui s'est construite. Un espace commun*. On voyage ensemble. D'un espace à l'autre, on se côtoie, on s'apprivoise, on vit l'épreuve du voyage comme une manière de se rapprocher de l'autre, ce semblable. On partage un espace, on s'y déplace. Ensemble ou séparément.
Le Chez-soi d'abord, ce sont des frontières. Pleins de frontières invisibles desquelles on peut s'extraire comme si nous étions des funambules affranchis. Comme si ce qui comptait dans l'existence des frontières, c'était la possibilité de les dépasser, les contourner, les questionner.