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4,1

sur 1012 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lire D. Carrisi c'est toujours découvrir un des moteurs psychologiques de l'humain. Ici, peut-être pour donner une envergure universelle à cette histoire tirée de faits réels, certains des personnages de ce thriller n'ont pas de prénoms. Mais c'est quoi ces sobriquets ? L'auteur, définitivement talentueux, en donne les raisons au fil des pages, avec parcimonie, arrivant même à franchement nous surprendre. Il nous invite à regarder l'abysse nietzschéen en nous : à force de combattre les monstres, il faut s'assurer de ne pas en devenir un, raconte le philosophe. Il est parfois utile de regarder ce qui se trouve dans les poubelles !
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Avec Donato Carrisi c'est toujours la roulette russe dans mes lectures, j'en ai beaucoup apprécié certain et d'autres m'ont laissé de marbre.

Ici le récit fonctionne en tout cas pour moi et les pages ont défilées à toute vitesse, j'ai aimé le côté un peu "novateur" du récit et pourtant il est vraiment très difficile de faire un renouveau dans le polar mais ici le tueur en série a une façon très particulière de se renseigner sur ses victimes en fouillant dans leurs poubelles.

Ici j'ai aimé également l'alternance passé/présent en ce qui concerne le vécu du serial killer, j'ai trouvé cela un peu plus recherché que le schéma classique de la mère maltraitante ou non-aimante.

De même j'ai beaucoup aimé le côté "poupée russe" du côté de l'enquête ou le tueur dissémine volontairement ou non certains petites choses sur différents corps.

J'ai beaucoup aimé suivre le personnage de Micky qui se retrouve dans cette histoire malgré elle, nous pensons qu'elle est sauvé mais au final es-ce pour une si bonne raison?

J'ai également apprécié l'enquêtrice que nous suivons et j'avoue que cette histoire de pots cornichons qui sont déplacés dans les rayons comme signal d'alerte des femmes battues.

Une lecture haletante avec un suspense bien mené.
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Je suis resté sur ma faim...


Par quoi commencer ? Peut-être par les personnages. L'homme qui nettoyait est un personnage réussit. Né de la noirceur il entraine le lecteur dans un tourbillon de violence et d'ignominie. Malgré cela, j'ai trouvé dommage que l'intrigue ne soit pas assez parsemé ou subtile et que rapidement le lecteur soit en mesure de comprendre les rebondissements le concernant.

Le même problème se pose pour la chasseuse de mouche, il est rapidement facile de savoir qui elle est, la mère de qui elle est et je trouve cela dommage.

L'intrigue est addictive, dans le sens ou nous voulons savoir ce qu'il va advenir de nos personnages, mais en revanche elle n'a rien de surprenante, et a mesure que les révélations se font je me suis sentie un peu dupé parce que tout cela était trop prévisible.

Au final le seul pan de l'énigme qui m'a surprise concerne Micky, et là, oui je l'avoue, les révélations sont surprenantes, mais elles arrivent dans une discussions et cela réduit fortement leur impact.

En bref, un roman en demi teinte, qui avait un potentiel incroyable, mais qui n'a pas su créer le suspens tant attendue.

Belles lectures à tous.
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A chaque nouveau roman de cet auteur j'espère retrouver l'émotion et l'admiration que j'avais eu en lisant le chuchoteur et à chaque fois je suis déçue et reste vraiment sur ma faim.

Ce roman ne dérogera pas malheureusement à ce sentiment.

Un livre sur le mal, celui que l'on côtoie sans le savoir. La noirceur absolue portée par des personnages sans nom que l'auteur nous présente tour à tour et qu'on suppose avoir un rapport l'un envers l'autre.

Les séquelles de traumatismes de l'enfance qui se répercutent sur l'avenir et qui conditionnent les comportements.

Une histoire qui ne m'a pas transportée du tout tant j'ai trouvé les personnages insipides et l'intrigue ennuyeuse.

Je n'ai ressenti aucune empathie envers les personnages et le suspense lui même était un peu léger.

Je ne parviens pas non plus à me faire au fait que les personnages n'ont pas de nom, cela leur confère une absence d'identité qui me gêne dans ma lecture.

Seuls points positifs pour moi l'écriture de l'auteur qui est vraiment incisive et l'intrigue qui est tout de même suffisamment captivante.

Un avis en demi-teinte qui bien entendu ne concerne que moi, je sais que ce roman a des avis très positifs et qu'il a déjà trouvé son public de lecteurs.



#JesuislAbysse #NetGalleyFrance
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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J'ai l'impression qu'on tient - avec ce nouvel opus de l'auteur - une porte d'entrée idéale dans son oeuvre pour tous ceux désireux de découvrir son univers.
Pour tous les autres, c'est un nouveau roman qui pourrait s'avérer plus rassurant qu'excitant, pour la simple raison qu'il fait évoluer ses lecteurs en terrain trop familier .

C'est une lecture qui m'a fait passer par différents états.
Admirative de l'habileté de Carrisi à transfigurer les villes et régions de son pays d'origine à rebours des clichés et fantasmes en vigueur dans l'inconscient collectif. Après Rome, il s'attaque ici au Lac de Côme qu'il montre sombre, poisseux, dangereux et mortifère - loin de toute imagerie touristique.

Agacée par le fait qu'il décide de ne plus nommer ses personnages principaux, pour mieux les surnommer. Sûrement dans l'intention de leur donner un caractère universel ou de les placer au-dessus du commun des mortels. le hic, c'est qu'on comprend rapidement qu'il a dû recourir à cette afféterie parce qu'il redoutait que le lecteur découvre trop tôt leurs identités respectives, donc les tenants et aboutissants de son intrigue.

Emballée par l'idée qu'il fasse de son personnage principal une sorte de rudologue, un collecteur de déchets invisible aux yeux des autres, par opposition à ceux qui parce qu'ils (re)jettent deviennent visibles, donc vulnérables et condamnables.

Déçue qu'il construise son récit en s'appuyant sur une symbolique lourde et éculée .

Bref, une lecture trop mitigée pour pouvoir égaler celle de « La fille dans le brouillard » - qui reste le meilleur de ses romans, à mes yeux.
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J'étais impatiente de découvrir la plume et les histoires de Donato Carrisi dont j'ai si souvent vu passer des avis tous plus Waouh les uns que les autres.
J'ai été agréablement surprise par l'ensorcellement dont j'ai été la victime. On se retrouve hypnotisé par l'intensité du récit qui croît à chaque chapitre. On est enveloppé dans une sorte de tension qui fait qu'on ne peut pas ne pas continuer à lire. L'ambiance est oppressante et je crois que c'est tout à fait l'effet recherché.
Effet accentué par des chapitres très court qui donnent au roman un rythme effréné.
On s'attache malgré nous aux personnages, on leur pardonne facilement leur noirceur et leurs erreurs.
En bref mission réussie pour Donato Carrisi qui m'a attrapé dans ses filets et m'a une nouvelle fois transporté au Lac de Côme.
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Plusieurs histoires s'entremêlent dans le magnifique décor des bords du lac de Côme. Les personnages sont tous tourmentés et hantés par leur passé. Comme « La chasseuse de mouches » qui aide les victimes de violences domestiques; les mouches étant ces hommes violents qui s'en prennent aux femmes vulnérables.

Vous l'aurez compris, la particularité de ce roman est liée au fait que les protagonistes principaux ne sont pas nommés mais uniquement appelés « L'homme qui nettoyait » ou « La chasseuse de mouches », ce qui est assez original.

Un roman difficile à lâcher comme Donato Carrisi en a le secret mais que j'ai trouvé moins prenant que les précédents. Avec Je suis l'abysse, je n'ai pas ressenti l'urgence et j'ai trouvé dommage que certains éléments déterminants étaient perceptibles pendant la lecture, apparaissant trop rapidement selon moi, cassant le suspense. de plus, le fait que certains points restent inexpliqués m'ennuie.

Un roman qui m'a happé du début à la fin et qui nous réserve une ultime surprise à la fin du roman, que je n'attendais vraiment pas.


Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Je n'ai pas eu le coup de coeur escompté vu toute la hype qu'il y a derrière ce livre. Je pense que cette histoire n'était pas faites pour moi. le fait qu'on fasse du mal à un enfant ne me plaît pas dans un livre pour moi, c'est un thème un peu tabou.
J'ai adoré, par contre, le narrateur et c'est lui qui m'a fait continuer ce livre, il a très bien scindé les personnages et donc on les reconnaissaient.
J'ai eu aussi beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, parce qu'on voyage dans le temps et en audio on ne s'en rend pas vraiment compte. Il n'y a peut-être pas non plus de différence dans le livre.
Du coup, je ne pense pas lire d'autres livres de l'auteur, vu ces thématiques abordées.
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Donato Carrisi est toujours en forme. Il a l'art et la manière pour vous twister l'esprit et vous plonger dans les coins les plus sombres de l'individu.
Dans ce roman, il y a :
- un petit garçon, qui a une mère, la blonde Vera, qui ne le traite pas bien du tout,
- une assistante sociale, Martina, qui tente d'aider enfant et mère,
- un éboueur qui épie la vie de certains résidents du lac de Côme,
- une chasseuse de mouches qui enquête et aide les femmes victimes d'hommes violents à les quitter,
- Micky, un de ces hommes violents, qui tue,
- une jeune fille de 13 ans, qui veut mourir, fille d'une riche homme d'affaire, ingénieur, Guido Rottinger,
- un connard en Porsche
et un Raffaele, riche, qui n'a rien d'angélique.
Carrisi fait se croiser plusieurs histoires toutes fort tristes et qui malgré l'horreur des actes, brisent le coeur. Naît-on "mauvais" ou le devient-on ? La balance est-elle faussée dés le départ et que peut-on faire avant le désastre ?
Le titre français est bien sûr une référence à la citation de Nietzsche, extrait d'un texte nommé Par-delà Bien et Mal "Celui qui combat des monstres doit prendre garde à ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi." Une phrase qu'on peut interpréter ainsi : Il est ainsi impossible de regarder l'abîme sans être scruté en retour : en tant qu'humains, nous sommes des parties de cet abîme et le fait que certaines vérités sont trop difficiles pour pouvoir être supportées par tous. Observer l'abîme des motifs humains, c'est s'exposer soi-même en tant qu'humain, et courir le risque de découvrir que nous ne sommes pas aussi "moraux" que nous l'espérions.”[https://fr.quora.com/Que-voulait-dire-Nietzsche-quand-il-a-ecrit-quand-tu-regardes-labime-labime-regarde-aussi-en-toi]
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