Empire et sultanat s'affrontent, s'opposent puis se soumettent.
Les peuples s'observent et s'assassinent alors que les traités se signent et s'oublient.
Cultures et religions s'unissent et les minorités se découvrent une nouvelle réalité.
Poudrière de l'Europe d'hier, qui, au fil des pages, inscrit ces chapitres de nationalismes et de passions par lesquels la richesse humaine de ces frontières a su en faire cette communauté de peuples.
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Une partie de ma vie a été marquée (pas directement Dieu merci) par les déchirements de cette région si proche de nous : révolutions ( les images de Timisoara, la mort de Ceacescu) , guerre civile (les horreurs de l'implosion Yougoslave) . Comment alors ne pas chercher à mieux connaître l'histoire de cette mosaïque de peuples , de langues et de religions ? Cet ouvrage en permet la compréhension globale dans un texte bien documenté mais qui , à mon avis , manque de cartes (i y en a mais pas assez pour un espace à ce point mouvant et éclaté) .Je conseille d'avoir sous la main , en complément ,un bon atlas historique et/ou géographique.
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Le marxisme affiché s’accommodait alors du baptême des enfants à la campagne « pour faire plaisir à la femme », de la valise diplomatique pour faire entrer au pays postes de télévision et matériel hi-fi, des plongés renouvelés dans l’univers capitaliste à l’occasion des congrès de la paix et autres réunions internationales.
Longue était la liste des grands et petits privilèges dont le membre du Parti pouvait bénéficier à partir de réseaux de solidarité fondés moins sur les affinités idéologiques que sur des liens familiaux.
Favoritisme et corruption, ces deux maux « balkaniques » n’avaient pas disparu sous le portrait moralisateur de Marx.
Ce fut "la tolérance" ottomane , qu'il faut relativiser dans le temps et dans l'espace .Dans les Balkans elle permit aux groupes ethno-linguistiques de perdurer et, par une lente élaboration à partir de la langue et de la religion , de s'affirmer en un prénationalisme dont les premières expressions datent du XVIIIème siècle.
Dans la "maison commune" à construire, confédérale ou fédérale, puissent - ils occuper leur place, toute leur place, apportant un "plus" irremplaçable au vieux rêve d'harmonie des dieux de l'Olympe.
La Crise d'Orient de 1875 à 1878, allait permettre au troisième Etat chrétien des Balkans de s'affirmer indépendant.
La vie politique fut dominée par les anciens boyards, et les paysans inquiets s'agitèrent, tandis que dans les villes, la bourgeoisie francophile s'opposait au prince allemand pendant la guerre de 1870.