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King in Black tome 1 sur 5

Donny Cates (Autre)Ryan Stegman (Autre)
EAN : 9782809499377
176 pages
Panini France (07/07/2021)
4.33/5   6 notes
Résumé :
Après avoir ravagé la galaxie, Knull, Dieu des Symbiotes, arrive sur Terre avec une armée de dragons prêts à réduire la planète en cendres. Tous les héros, des Avengers aux X-Men en passant par Spider-Man et, bien sûr Venom, sont sur la brèche, mais la bataille est-elle perdue d'avance ? Faudra-t-il se résoudre à livrer Eddie Brock à Knull ? Et si ce n'était pas ce que l'être maléfique était venu chercher sur Terre ? Ce gigantesque et palpitant crossover de Donny Ca... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dégraissé
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Ce tome contient le crossover issu de la série Venom , écrite par Donny Cates et lancée avec Ryan Stegman en 2018. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, les 1 et 5 étant doubles, initialement parus en 2020/2021, écrits par Donny Cates, dessinés par Ryan Stegman, encrés par JP Mayer, avec l'aide de Stegman pour l'épisode 5, mis en couleurs par Frank Martin, avec l'aide de Jason Keith pour le 5. Les couvertures ont été réalisées par Stegman. Les couvertures variantes ont été réalisées par Peach Momoko, Superlog, Donny Cates, Ian Dederman (*6), Taurin Clarke, Ken Lashley, Declan Shalvey (*2), Paolo Rivera, Iban Coello, Ryan Stegman (*3), Joshua Cassara, Rahzzah, Gerardo Sandoval (*2), Philip Tan, Leinil Francis Yu, Todd Nauck, Alex Horley, Natacha Dustos, Skotie Young, Brett Booth.

Le temps est venu : Eddie et son symbiote le ressentent sans ambiguïté possible. Knull, le dieu des symbiotes, arrive, traversant les ténèbres de l'espace. Venom s'élance dans le vide depuis le sommet d'un building, après avoir averti les Avengers de l'arrivée imminente de Knull. Lui-même se dirige vers un appartement où il entre par la fenêtre et il contemple son fils endormi. Il aimerait tellement pouvoir le laisser dormir, que Dylan n'ait pas à faire face à toutes les horreurs de ce monde dans lequel il l'a entraîné. Il aurait tellement aimé que son fils n'hérite pas de ses ténèbres. Il le réveille et lui explique ce qui va se passer. Au coeur de la montagne des Avengers, Tony Stark est au pupitre de surveillance, avec à ses côtés Captain Ameirca (Steve Rogers), Captain Marvel (Darol Danvers) et She-Hulk (Jennifer Walters). Iron Man est confiant dans leur première ligne de défense : Captain America lui fait remarquer à quel point il aime bien transformer les choses en bombe, Stark le reconnaît bien volontiers. Carol dit qu'il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne : ça y est les radars ont localisé les ennemis. La mauvaise : ils vont avoir besoin d'une bombe plus grosse.

Effectivement la première vague de dragons symbiotes déferle dans l'espace proche de la Terre, et leurs pertes ne sont pas très élevées au regard de leur nombre. Stark reste confiant, et fait observer qu'il n'a pas encore appuyé sur le détonateur. Il le fait et c'est un carnage incendiaire. Dans son communicateur, Eddie les informe que ça a à peine tué une centaine de dragons symbiotes, mais ça ne les a pas ralentis dans leur progression. Captain America sonne l'alarme et appelle tous les Avengers à se rendre à New York. Pendant ce temps-là, Eddie est parvenu à la pièce sécurisée et il demande à son fils d'y pénétrer et d'y rester, ainsi il sera à l'abri, invisible pour Knull. Dylan lui fait promettre qu'il reviendra. À New York, les Avengers tiennent les symbiotes à l'écart des civils du mieux qu'ils peuvent, pour les évacuer. La deuxième vague de superhéros descend sur la ville : les X-Men.

A priori, pas beaucoup de surprises. Ce genre d'événement obéit à des contraintes formelles très codifiées : plein de superhéros partout, pas le temps de les développer, de l'action spectaculaire qui éclate de partout, un ennemi très méchant, pas de place pour la nuance ou pour la demi-mesure. C'est bien le cas ici. Les superhéros se battent contre un dieu des ténèbres, donc pas de questions morales à se poser : il faut l'exterminer car c'est la seule façon de l'empêcher de nuire. D'ailleurs Knull ne fait pas non plus les choses à moitié : il souhaite tuer tous les êtres humains. Ensuite, il faut plein d'ennemis pour que les superhéros aient quelqu'un contre qui se battre en quantité suffisante. Les dragons symbiotes remplissent cet office et en plus on peut les massacrer sans remords cas ils ne sont pas doués de conscience : juste de la chair à canon contre les gentils. Il faut plein de superhéros partout. le dessinateur joue également le jeu des cases grand format, avec des actions plus grandes que nature, des énergies qui pètent de partout, des symbiotes fluides, gluants, tentaculaires, sans oublier leurs grandes dents. Enfin, le coloriste s'en donne également à coeur joie avec des camaïeux de noir et de rouge, des paillettes d'énergie voletant au gré des destructions, des effets spéciaux pour accentuer la violence des coups et des explosions. Lui et le dessinateur effectuent un travail remarquable pour faciliter la reconnaissance des nombreux superhéros : Fantastic Four, Avengers, Spider-Man, Black Cat (Felicia Hardy), Lightning (Miguel Santos), Spectrum (Monica Rambeau), Cloak (Tyrone Johnson) et bien d'autres encore.

Le lecteur a pleinement conscience qu'une bonne partie de l'action se situe hors de ces épisodes, dans les nombreuses miniséries créées spécialement à l'occasion de cet événement, pour les valkyries, Namor et Atlantis, Avengers, Thunderbolts, Gwenom, et tant d'autres encore. Or, dans ce cas précis, cette forme de construction fonctionne bien : le lecteur n'éprouve pas la sensation de rater des choses. Il apprécie plutôt d'avoir l'essentiel, dégraissé du superflu, d'avoir l'intrigue de Donny Cates qui n'a pas trop à se préoccuper de caser toutes les accroches pour ces miniséries. En fait s'il a suivi la série Venom de l'auteur depuis le début, le lecteur y voit l'aboutissement de plusieurs fils d'intrigue, sans avoir la sensation qu'ils sont alourdis par des invités parasites. D'ailleurs, le responsable éditorial a eu du mal à assurer une continuité rigoureuse avec l'état des superhéros à ce moment-là dans l'univers partagé Marvel, Thor ayant encore ses deux yeux par exemple. D'un autre côté, le lecteur constate que l'auteur continue de développer sa propre continuité au sein de l'univers partagé Marvel, en particulier avec l'arrivée de Norrin Radd. Sous cet angle-là, le récit prend une saveur d'oeuvre personnelle très inattendue dans un tel exercice. de la même manière, le dessinateur reprend l'esthétique spécifique de la série Venom, entre saveur personnelle et hommage à Tod McFarlane, avec un entrain très particulier, mâtiné d'un peu de macabre. Il est visible qu'il prend grand plaisir à façonner les formes des symbiotes pour les rendre plus horrifiques et plus formidables.

Le lecteur se rend compte que le récit fait la part belle à Eddie Brock. Il éprouve l'impression de ne rien rater de ses faits et gestes, même s'il continue d'avoir sa série mensuelle continue en parallèle de ces épisodes, une étonnante maîtrise narrative de la part de l'auteur. Certes le symbiote a d'abord placé ce personnage du côté des criminels, s'en prenant à Spider-Man. Depuis quelques épisodes dans sa série, il est devenu plutôt un héros et a été pardonné pour ses précédentes activités criminelles. Il doit continuer à vivre avec les conséquences de ses actes, en particulier son lien avec le symbiote, et par lui avec Knull, conséquences qui rejaillissent directement sur son propre fils. Contre toute attente, le scénariste parvient à développer ce thème au milieu de cet affrontement plein de bruit et de fureur, ce qui permet à Eddie de conserver une accroche humaine générant de l'empathie chez le lecteur, évitant que le récit ne se réduise à une simple suite de combats cataclysmiques et pyrotechniques. Ce qui n'empêche pas le déroulement de ces derniers.

Dans Absolute Carnage , le précédent événement de cette ampleur issue de la série mensuelle Venom, le scénariste avait fini par perdre la vitesse acquise, sous l'inertie du nombre de personnages, et l'essoufflement de l'intrigue, alors que le dessinateur s'épuisait à vue d'oeil dès le troisième épisode. Ici, il est possible de déceler qu'il marque le coup de la cadence à partir de l'épisode 4, mais les coloristes pallient sa fatigue en composant des arrière-plans qui comprennent assez d'effets pour maintenir l'illusion de la présence de vagues bâtiments. Dans le même temps, il continue de s'éclater à composer des pages spectaculaires et des cases qui en mettent plein la vue et le lecteur s'en délecte : Venom et sa toile au-dessus des gratte-ciels, l'arrivée de Knull épée au poing en toute majesté, la chute d'Eddie Brock dans le vide sans son symbiote, l'arrivée tout en majesté de Thor, Iron Man chevauchant le dragon, la transformation de Stephen Strange, Dylan Brock tenant tête à Knull, etc. le grand spectacle attendu par le lecteur est au rendez-vous, et avec du panache à revendre. Dans le même temps, Cates garde le cap de son récit, ménage ses surprises avec l'arrivée de renforts attendus et inattendus. Pour stopper Knull, il revient à un constat très basique, dichotomique, mais qui fait sens. Il est évident qu'il y a un ennemi naturel à cette incarnation des ténèbres primordiales, et que cet ennemi à ses propres forces et faiblesses face aux ténèbres. S'il y est sensible, le lecteur peut détecter que cette opposition entre les ténèbres et son ennemi naturel peut aussi se comprendre comme deux forces psychiques se livrant bataille dans l'esprit d'Eddie, une métaphore facile et simple, mais qui parvient à exister dans ce maelstrom de combats physiques.

Alors oui, c'est un événement superhéroïque avec tout ce que ça implique de spectaculaire, de multitudes de superhéros qui ne se différencient que par les couleurs de leur costume et leurs superpouvoirs avec des combats d'une ampleur étourdissante. Contre toute attente, le dessinateur parvient à conserver son élan tout du long sans capituler au dernier ou à l'avant dernier épisode pour bâcler, et le scénariste parvient à conserver une fibre humaine à son héros, assurant que le lecteur puisse continuer à ressentir quelque chose pour lui. Cerise sur le gâteau : il est possible de déceler une légère fibre métaphorique pertinente et savoureuse.
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J'ai l'impression d'être le pendant bougon (et moins expansif) de Presence dans mes critiques ;)

De mémoire j'avais plutot bien aimé ce que j'avais lu du run de Donny Cates sur Venom, et c'est généralement un auteur qui je trouve élève le niveau actuel sur le super héros.

Tradition oblige, on met un auteur qui marche sur un évènement sorti de nul part pour forcer la vente de "tie-in" qui font du remplissage. Cela oblige donc à faire une histoire qui avance, mais qui laisse des portes ouvertes pour que d'autres séries puissent compléter cette fabuleuse saga. Et donc, si vous ne lisez que la série principale, vous l'avez déjà dans le baba.

Pas de chance, c'est donc la divinité des symbiotes qui vient sur terre avec son armée pas sympa du tout, capable de convertir tout le monde (comme marvel zombie, mais moins bien). Dès le début il a les Célestes dans la poche, autant dire que c'est perdu pour les gentils, et au bout de quelques pages il a la moitié des Avengers. Je suis pas allé jusqu'au bout, tout ça pour voir comment Iron Man Eddie Brock et 2/3 ami.e.s à eux vont parvenir à retourner la situation via des twists improbables, non merci j'ai vu la même chose dans les 30 évènements marvel qui précédaient.
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critiques presse (3)
Sceneario
27 juillet 2021
Au crayon, Ryan Stegman fait des merveilles dans ces pages. Il est bien l'artiste de la situation, créant des ambiances et nous offrant quelques beaux passages. Aaron Kuder avec son récit sur Hulk impressionne. Tout passe dans le dessin, il n'y a pas de dialogues. C'est un sacré exercice !
Larroca s'occupe de l'histoire avec Iron Man et Fatalis. Là aussi, c'est du beau boulot, mais sans grande surprise de la part de cet artiste.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
13 juillet 2021
Donny Cates offre avec efficacité un récit intéressant tandis que Ryan Stegman excelle au crayon pour mettre ce dernier en valeur : à ce tarif, le premier album de King in Black mérite véritablement le détour.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
LesComics
07 juillet 2021
Ce tome 1 de King in Black dispo chez Panini Comics signe une arrivée fracassante ! L’évènement principal semble tenir ses promesses, notamment si on a suivi le run sur Venom. Pour les autres, l’ancrage émotionnel ne sera pas aussi fort. Reste les tie-ins, pas forcément indispensables, dont certains sont sympathiques, d’autres anecdotiques mais sans rien offrir qui soit transcendant.
Lire la critique sur le site : LesComics

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Vidéo de Donny Cates
Donny Cates règle ses comptes avec le célèbre sorcier à lunette dans l'album Vanish entre magie et violence, à découvrir en librairie : https://www.urban-comics.com/vanish-tome-1/
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