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Les Tuniques Bleues tome 20 sur 67
EAN : 9782800108773
48 pages
Dupuis (01/04/1986)
3.86/5   101 notes
Résumé :
Derrière les lignes ennemies, il y a des Noirs, beaucoup de Noirs qui travaillent dans des plantations.

Si l'on parvenait à les mener à la révolte, ils deviendraient de puissants alliés au camp des Nordistes.

Pour les convaincre de prendre les armes contre les Sudistes, il faut leur envoyer un des leurs.

Escorté par le sergent Chesterfield et le caporal Blutch, un homme surnommé Black Face accepte d’aller parler aux es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Si je connaissais de nom la série « les tuniques bleues », classique de la franco-belge, je ne m'y étais jamais intéressée. Pour découvrir cette série, je me suis dirigée vers un tome, sans doute pas le plus représentatif, parmi les plus réputés. Je dois dire que ce « Black Face » m'a agréablement surprise.

En démarrant ma lecture, je ne m'attendais à rien de plus qu'une simple comédie. Et pourtant, si l'humour est bel et bien un ingrédient important, « Black Face » est bien plus que cela. le scénario éloigné de tout simplisme est subtil et traite son sujet de façon intéressante et pertinente. le personnage de Black Face est très bien campé et son destin s'avère très émouvant.
A côté de ce propos intelligemment développé l'aspect humoristique n'est pas oublié et le duo formé par Chesterfield et Blutch fonctionne parfaitement.

Propos, humour et émotion, voilà les ingrédients de la réussite de ce « Black Face » qui n'a pas usurpé sa très bonne réputation. Je sais bien que le reste de la série risque de ne pas se hisser au niveau de ce volet mais après cette très bonne lecture je me laisserai peut-être tenter par d'autres tomes.
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La guerre s'enlisant, le général Alexander a une idée : déclencher une révolte d'esclaves pour affaiblir le Sud. Parmi les engagés volontaires noirs utilisés comme hommes à tout faire, on en prend un au pif, de toute façon on les appelle tous Black Face. Devinez qui est choisi pour le cornaquer derrière les lignes sudistes ! Mais bientôt, la révolte devient incontrôlable...

L'un des meilleurs albums des Tuniques Bleues, et peut-être le plus intéressant. La série en elle-même est très bonne, avec son refus du manichéisme et sa critique des nordistes. Ses principaux défauts sont d'ailleurs d'insister un peu trop sur ces points-là, en allant jusqu'au cynisme et en exagérant un peu les talents de stratèges De Lee – grands certes, mais surtout en comparaison de l'incompétence des Pope, McClellan et autre Burnside qui lui étaient opposés.

Si les autres opus sont globalement centrés sur l'antimilitarisme, celui-ci est le seul à aborder de front la question de l'esclavage dans les causes et le déroulé de la guerre de Sécession. Un problème lourd, épineux, complexe, et à peu près unanimement évité par tous les médias, en dehors d'une poignée d'universitaires. Comme s'en doutent les auteurs, ce n'est pas par pure bonté d'âme que l'esclavage a été aboli. Contrairement à ce que dit l'un des adjoints du général Alexander, les causes en étaient bien plus compliquées que le simple désir des politiciens du Nord de récupérer les plantations du Sud. Mais les raisons économiques, notamment liées à l'industrialisation, étaient bel et bien centrales.

Deux modèles économiques s'affrontaient, le nord ayant remplacé la main d'oeuvre servile par la mécanisation comme force de travail de base : de « élément du capital » les Noirs devenaient « ouvriers au service du capital », deux statuts aux conditions de vie relativement comparables, mais aux implications antagonistes. C'est pourquoi le recours à l'esclavage représentait un frein à l'industrialisation et à l'expansion technologique du Nord ; et pourquoi il n'était pas question de doubler l'abolitionnisme par l'égalitarisme. Black Face, intelligent, l'a parfaitement compris.

Par ailleurs, c'est l'un des albums les plus durs. Les méthodes du général, jamais très reluisantes, sont là particulièrement immondes. Les révoltés noirs, de leur côté, sont montrés comme sans pitié pour les civiles. Comme toujours, il n'y a pas d'angélisme. Mais contrairement à la plupart des autres albums, il n'y a pratiquement pas d'élément comique ou de « moment de grâce » pour adoucir le propos.

Sauf à la fin quand Stilman, dans un soudain acte d'autorité, ordonne de les gracier. Une subite mise en profondeur du personnage, qui curieusement se met de plus en plus à incarner l'esprit de la série.
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Ce tome 20 des Tuniques Bleues est un peu à part dans le sens où il présente un aspect plus sérieux qu'à l'ordinaire, plus dramatique en somme. En effet, cette série est essentiellement comique même si elle se déroule dans un contexte difficile : la guerre de sécession. Pour autant, le travail de recherche des auteurs, s'appuyant souvent sur des faits authentiques, est à souligner, et on sent une réelle volonté de ne pas traiter ce contexte à la légère.

Avec Black Face, Raoul Cauvin va plus loin et choisit de regarder en face (sans jeu de mot) ce contexte en élaborant une histoire qui évoque les causes réelles de la guerre, dans ses aspects politico-économiques. On peut se demander pourquoi il fallut attendre le vingtième tome pour cela. Pour ma part, je trouve que le ton général de la série a évolué avec le temps, sans doute de façon concomitante aux ambitions des auteurs et c'est le temps qu'il fallait pour que l'idée arrive à maturation.

Rappelons que les nordistes font officiellement la guerre aux états du sud pour imposer l'abolition de l'esclavage. Dès le début de l'histoire, Cauvin balaye cet cause officielle et met en avant le réel motif qui est la volonté de certains politiciens du nord de s'emparer des richesses du sud. Il ne sombre néanmoins pas dans le cynisme le plus total puisque le général Alexander semble encore croire un peu à cette cause, une manière de nous dire que certains engagements ont pu être sincères. de plus, l'auteur a l'intelligence de mettre en scène, dans le rôle des pourris de service, les nordistes qui imaginent de se servir de Black Face (un des nombreux noirs engagés chez les yankees, employés aux basses oeuvres, bien que prétendument libres) pour fomenter une révolte des noirs sudistes, prenant ainsi l'ennemi entre deux feux. Mais, comme il est bien évident que l'on ne peut faire confiance à un "nègre", il sera accompagné d'une escorte, en l'occurrence Blutch et Chesterfield. Evidemment rien ne se déroulera comme prévu et lorsque Black Face décide que son combat l'opposera aux blancs, quels qu'ils soient, ce sont les yankees qui paniquent. Sentant la situation leur échapper, il décident d'employer une solution radicale pour en finir, s'enfonçant encore un peu plus dans le cynisme, certains diraient peut-être le "pragmatisme" en temps de guerre. L'évolution de Chesterfield, au cours de l'intrigue, est remarquable, lui qui a le don pour faire sien le discours officiel. Mais chacun sait que ce n'est pas la mauvais bougre et que, bien aidé par les piqûres de rappel de Blutch, il sait évoluer dans le bon sens.

Black Face est donc une évocation douce amère de l'imbrication du politique et du militaire en temps de guerre, tout autant que du racisme en général et des discours bien pensants qui le masquent. Un tome avec un peu moins de gags qu'à l'accoutumé mais qui nous offre une belle confrontation entre deux êtres que tout sépare (Chesterfield et Black Face) en forme de métaphore de la difficulté à remettre en cause les préjugés.
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Cet album des Tuniques Bleues m'avait terriblement intrigué lorsque je l'avais eu en main, en 1983… J'avais 8 ans, je connaissais déjà le sergent Chesterfield et le caporal Blutch, mais là, je ne comprenais pas.

Un Noir se tenait devant le duo, une arme à la main, peu amical et nos deux amis portaient l'uniforme de l'armée sudiste !

De plus, cet album avait ébranlé mes convictions : la guerre de Sécession avait eu lieu parce que le Nord voulait délivrer les Noirs maintenu en esclavage par le Sud et là, j'apprenais que ce but louable n'était pas une vérité, mais juste un bon prétexte et que les Noirs n'étaient pas libres dans le Nord…

La claque ! Mes convictions naïves qui étaient les miennes à 8 ans volaient en éclat. L'être Humain était-il si vénal ? Des politiciens déclencheraient-ils une guerre parce qu'ils lorgnaient sur les riches propriétés du Sud ? Non, impossible ! Et mon esprit était revenu à la belle raison : délivrer les esclaves !

Je suis adulte depuis longtemps, j'ai grandi, appris des choses, rempli mon cerveau (du moins, je l'espère) d'autres choses que des bêtises. Exit la naïveté de mes 8 ans.

Ce que fait que depuis longtemps, à chaque fois que je relis cet album, je le vois toujours d'un autre oeil et je sais que sous le couvert de l'humour des répliques de Blutch et des situations cocasses du duo, il y a de la profondeur et une horrible leçon dans cette aventure, plus tragique qu'on ne pourrait le croire et qui n'aurait sans doute pas dû finir dans les menottes d'une gamine de 8 ans.

Non, les Noirs n'étaient pas si libres que ça dans le Nord ! Juste libre de faire ce que les Blancs leur disaient… Et le pire étaient ceux qui s'étaient engagé dans l'armée des Nordistes : juste bons à creuser des latrines et des tombes.

Le scénario imaginé par le Nord pour foutre le bordel au Sud est diabolique, mais lorsqu'on envoie pareille bombe chez les autres, on ne sait jamais si au final, elle ne va pas nous exploser dans la gueule ! Et ici, ce sera le cas !

Poussant le diabolique à son paroxysme, le général va avoir une idée de génie et entre nous, dans l'Histoire, il ne devait pas être le premier et il ne sera pas le dernier, un moustachu l'a utilisée aussi. L'habit fait le moine, pour eux.

Sans manichéisme, tout le monde étant un peu gris dans cette histoire, les auteurs nous livrent un tome plus sérieux, plus noir, plus sombre, sur la guerre de Sécession, sans pour autant renier leur habitude de le traiter avec humour, tout en restant sobre puisque l'humour sera dans les dialogues entre le sergent et le caporal.

Un album fort sombre qui m'avait fait un peu peur lorsque j'étais jeune à cause de quelques scènes de pillages sur fonds de maisons incendiées.

Un album où les Nordistes ne ressortaient pas grandis… Un album qui m'expliquaient que personne n'était tout blanc ni tout noir, que personne ne lavait plus blanc qu'un autre et qu'au final, l'Homme était un salaud.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce jour là, pendant une courte pause...sur le champ de bataille jonché de corps étendus, le sergent Cornélius et la caporal Blutch recherchent le capitaine Stark.
Il a disparu. Une seule explication est possible, il aurait déserté.
L'ayant, heureusement, retrouvé, les deux compères sont chargés par ces messieurs de l'état-major d'escorter, en plein pays rebelle, "Black Face", un soldat nordiste chargé d'inciter les noirs travaillant dans les plantations à prendre les armes et à se révolter contre leurs maîtres du Sud.
La mission est périlleuse mais surtout plus compliquée qu'elle n'y paraît.....
Ce vingtième opus des aventures des "tuniques bleues" est sûrement l'un des meilleurs. C'est une violente charge contre l'esclavage mais aussi et surtout contre l'hypocrisie et la haine.
La peinture, en deux pages, faite de la réunion d'état-major qui décide d'envoyer une expédition derrière les lignes ennemis est éloquente, drôle mais assez cynique. le personnage de Stilman qui revient, périodiquement au fil des albums, est, malgré la brièveté de ses apparitions, un personnage fort. On sent qu'avec lui, les deux auteurs de la série se font, à chaque fois, un petit plaisir d'égratigner l'armée.
Cet album semble prendre une dimension que n'ont pas les autres. A ma première lecture, il m'avait paru plus grave, plus adulte, plus profond. Mais c'est je crois, au final, la série presque dans son intégralité qui mérite ce jugement et se révèle comme une des plus grandes réussites de la bande-dessinée.
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critiques presse (1)
BulledEncre
07 novembre 2011
Cet album se détache clairement des autres ouvrages de la série. Il met en avant le racisme ambiant de cette époque.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
-Cette guerre est surtout la leur voyons ! Nous luttons tous pour l'abolition de l'esclavage !
-Allons, allons mon cher ! Vous savez très bien que là n'est pas le véritable but ! Bon d'accord...il y a un peu de ça...il faut bien trouver un prétexte glorieux pour guerroyer ! Et puis ça tranquillise la conscience du peuple !
-Non...le vrai motif, c'est que certains de nos politiciens rêvent de s'approprier les richesses du sud ! Alors, les noirs, là-dedans, vous savez !
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[Black Face] Et si je me rends, que crois-tu qu'il va se passer ?
[Blutch] Vous serrez emprisonné, puis jugé...
-Et puis ?
-Il y en a qui ont eu la vie sauve !
-Des blancs, peut-être ! Jamais des noirs, et tu le sais très bien ! A présent, fichez le camp ! Hop ! Du balai !
-Black Face, tu es fou à lier ! Vous n'avez pas la moindre chance !
-De la chance, on n'en a jamais eu ! Sauf aujourd'hui...celle de mourir libres !
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-Blutch ! C'est affreux ! C'est la première fois que je déserte !
-Et c'est la première fois qui coûte sergent ! Vous verrez...après ça ira tout seul !
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Blutch : Hello ! Comment va Stark ? Il est mort ?
Toubib : - Oui et non. Depuis que vous me l'avez amené, il est toujours dans le coma.
- Encore ? Enfin, faut les comprendre !
- Comprendre qui ?
- Le bon Dieu et le Diable, voyons ! Comme aucun des deux ne désire l'avoir chez lui, il doit sûrement y avoir une grosse partie de poker là-haut ! Croyez-moi, toubib, je plains celui qui perdra ! Ça sera la grosse panique dans son camp.
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- A quoi pensez-vous Blutch ? …
- … Au regard du capitaine Philip quand il le pose sur la fille du colon ! … Ce n'est pas vous qui me feriez les yeux doux comme ça. Hein, sergent ? …
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