A la médiathèque, souvent j'aime bien choisir - un peu au hasard - un livre dont je n'ai jamais entendu parler. C'est ainsi que j'ai été amené à lire ce livre très bref qui, parait-il, a été chaudement recommandé par E. de Luca. le sujet qui sous-tend le roman est la volonté des autorités suisses de séparer les enfants tziganes de leurs parents, au prétexte que ceux-ci seraient asociaux. Des oeuvres soit-disant caritatives ont collaboré à ce projet. Cela s'est passé en Suisse, mais des formes d'eugénisme ont existé ailleurs.
L'action commence en 1939. Un jeune Tzigane nommé Lubo Reinhardt, désespéré par la mort de sa femme et par le "kidnapping légal" de ses enfants, décide de se venger des "Gadgé" d'une curieuse manière (que je ne révèlerai pas). Puis l'auteur livre la confession d'un autre protagoniste qui révèle perles pratiques très douteuses de l'oeuvre nommée "Kinder der Landstrasse". le lecteur plonge ainsi dans les méandres de la vilénie humaine dissimulée derrière des buts humanitaires. Après des péripéties dramatiques, le dernier chapitre apporte un peu d'humanité.
Ce roman aborde un sujet tabou qui n'est pas connu. C'est une oeuvre littéraire très particulière, qui mérite d'être lue.
Commenter  J’apprécie         61
La violence est comme le chiendent, elle laisse toujours quelques germes qui tôt ou tard repousseront. Si les graines de violence sont déjà présentes dans la nature humaine, il est criminel d'en semer artificiellement davantage. Et parfois ce sont justement les lois, alors qu'elles devraient nous protéger, qui sèment la violence p. 116).