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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Polar espagnol sur la « terra alta » catalane, lieux marquants de la guerre civile du vingtième siècle.

Un polar où l'histoire du policier prend beaucoup de place : son enfance avec sa mère qui vend ses charmes, son passé de voyou avant de devenir policier, sa tendance à vouloir châtier lui-même les méchants, ses amours et même la littérature, les livres qui ont contribué à façonner sa vie.

Nouveau venu dans la région, le policier a du mal à appréhender les secrets de ces lieux qui gardent en mémoire la Guerre civile, celle où l'ennemi peut être son voisin, son frère.

Un roman de qualité, mais j'aurais aimé que l'auteur explore davantage l'Histoire que les angoisses du héros que j'ai parfois eu du mal à trouver crédible.
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Si vous cherchez un roman policier captivant et bien écrit, la traduction est cependant à parfaire, ne cherchez pas plus loin.


Terra Alta, de Javier Cercas, est le premier tome d'une trilogie, qu'il est indispensable de lire dans l'ordre chronologique, centrée sur le personnage fascinant de Melchor Marin.


L'auteur réussit à manier les conventions du genre policier tout en y insufflant l'âme de ses précédents romans, offrant ainsi une histoire très riche.


L'intrigue se déroule dans la région catalane de Terra Alta, où un odieux et affreux fait divers ébranle la région. Melchor Marin, un jeune policier héroïque, va contribuer à la direction de l'enquête. Celle-ci est tortueuse, mais c'est un régal de lecture, exhortant à ne pas abandonner le livre avant la résolution de l'intrigue.


Mais au-delà de celle-ci, Terra Alta est le prétexte pour aborder des thèmes essentiels tels que l'héritage de l'histoire espagnole et la complexité de la nature humaine. le livre est par ailleurs un hommage à la littérature et à la lecture, plus particulièrement "Les Misérables" de Victor Hugo, le livre de chevet de Melchor : le conflit intérieur du jeune policier bouillonne entre Jean Valjean, le bandit, et Javert, le policier intraitable et psychorigide.


En bref, Terra Alta est un excellent roman policier qui offre à la fois une histoire et des personnages captivants, parfois complexes.

C'est un livre que je recommande vivement aux amateurs du genre.

Bonne lecture.

Michel.


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Pour sa sécurité personnelle, afin d'éviter de possibles représailles, Melchor a été rattaché à l'unité d'investigation de la Terra Alta, il fait parfois des cauchemars liés à son autre vie. En Terra Alta il ne se passe jamais rien, c'est une terre inhospitalière, très pauvre. Une terre de passage, où ne restent que ceux qui n'ont aucun autre endroit où aller. Une terre de perdants.
Deux morts à l'intérieur d'un mas, deux personnes âgées, deux amas de chair ensanglantés, mélange de sang et de viscères qui ont aussi éclaboussé les murs. le mari était un homme d'affaires de premier rang. La chambre du couple a été mise à sac, la domestique roumaine tuée elle aussi, d'une balle dans la tête. Un boulot d'experts.

Un récit noir, qui nous raconte une haine qui empoisonne une vie jusqu'à la moelle pendant plus de soixante-dix ans. le récit alterne l'enquête sur ces sordides meurtres avec le passé de Melchor : son enfance, son arrivée en Terra Alta, sa rencontre avec Olga. Javier Cercas nous raconte minutieusement cette enquête en nous plongeant dans la vie d'un commissariat. Melchor, le personnage central est une sorte de cow-boy solitaire, complexe, séduisant et attachant dont le lecteur se doute bien qu'il traîne un lourd passé, qui sera révélé peu à peu. Tout au long de ce roman plane l'Histoire de l'Espagne en général et de la Catalogne en particulier avec une référence permanente aux « Misérables » de Victor Hugo.

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Traduit de l'espagnol par Aleksandar Grujicic et Karine Louesdon

« Un joyeux sacrifice humain »

Alors oui, c'est un polar : il y a des morts, des enquêtes.
Mais pour moi, il s'agit beaucoup plus de l'histoire d'une comarque ( division territoriale en Espagne ), la Terra Alta en Catalogne et plus largement de l'Espagne, encore marquée par la révolution sociale de 1936, puis par la guerre.
C'est aussi l'histoire d'un homme complexe, à la vie compliquée, Melchor, auquel je me suis attachée. Et donc, je vais emprunter le second tome pour voir ce qu'il devient.
La quatrième de couverture est beaucoup trop explicite à mon goût. Elle aurait gagné à être plus concise.
La couverture est très belle avec cet oiseau ( un corbeau ? ) en ombre chinoise.
Au final une belle lecture, un peu rude par moment car certains détails sont très crus.
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Dans une province montagneuse et pauvre de Catalogne, un inspecteur nommé Melchor est appelé pour enquêter sur un meurtre sordide, celui de deux personnes âgées, un chef d'entreprise, potentat local, et son épouse. Des mobiles apparaissent, des suspects également. Un chef de service presse les policiers de terminer au plus vite l'enquête, au mépris des convictions intimes de Melchor.
Ce qui a amené le jeune homme à devenir policier, et aussi à atterrir dans cette région éloignée de sa Barcelone natale, est dévoilé petit à petit dans des chapitres alternés. L'enquête n'est pas de tout repos et va mettre en péril la vie de famille que le policier a construit en Terra Alta.

J'ai beaucoup apprécié les livres précédents de Javier Cercas, (L'imposteur, le monarque des ombres) et ses analyses très fines de la nature humaine, dans des récits tournants autour de faits et de personnages réels. le voici qui s'essaye à la fiction sous forme de roman policier, ce qui a de quoi intriguer. Si j'excepte la description de la scène de crime, des plus difficiles à lire, cette incursion dans l'univers du polar est tout à fait réussie. L'auteur en respecte les codes, sans toutefois abandonner les sujets qui lui tiennent à coeur, comme l'histoire récente de l'Espagne et ses répercussions sur la période contemporaine, et sur les communautés humaines, de la famille au village.
Des pistes s'avèrent nombreuses et des personnages se dévoilent au fur à mesure que l'enquête creuse leurs personnalités, et tout fonctionne très bien. le parallèle avec les personnages et l'intrigue des Misérables, roman que Melchor a découvert lors de sa « première » vie, ajoutent une dimension littéraire tout à fait intéressante. le personnage principal possède la profondeur nécessaire pour en faire un policier attachant et complexe à souhait, dont on regrette immédiatement qu'il ne soit pas le héros d'une série. Quoique, sait-on jamais ?
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Figurant sans conteste parmi les plus grands écrivains espagnols contemporains, Javier Cercas se renouvelle totalement avec Terra Alta, le premier volet d'une trilogie annoncée. Pour son retour à la fiction, l'auteur a choisi un genre inattendu, le polar, ce qui ne l'empêche pas évidemment de revenir à quelques uns de ses thèmes de prédilection : l'identité et la justice, auxquels s'ajoute la vengeance, légitime ou non. Son héros, Melchor, un flic, anciennement délinquant, est un personnage complexe et tourmenté, qui a toutes les peines du monde à trouver sa place dans le monde. Outre l'intrigue purement policière et la personnalité de son personnage principal, Terra Alta vaut aussi pour le portrait de la comarque éponyme, tout au sud de la Catalogne, rocailleuse, pauvre et inclémente. Dans les environs a eu lieu la bataille de l'Ebre, la plus sanglante de la guerre civile espagnole. Ce n'est pas un coïncidence si le roman se déroule en ces lieux car il y a un lien ténu avec l'enquête pour triple meurtre qui occupe Melchor mais ceci n'est révélé qu'à la fin de l'ouvrage. En revanche, la présence des Misérables de Hugo est une constante dans le livre, véritable compagnon de route de son héros qui s'identifie à Javert, ce "faux-méchant." Terra Alta est bien un polar mais plus que la résolution des crimes, c'est la peinture intime d'un homme et de toute une région qui, au fond, lui ressemble, qui lui donnent une ampleur vertigineuse et complètent parfaitement une oeuvre qui ne cesse d'être passionnante. Il n'y a désormais plus qu'à attendre sagement les nouvelles aventures de Melchor en terre catalane.
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Premier volume d'une trilogie, Terra Alta est si l'on en croit les critiques et l'auteur, radicalement différent des autres livres de Javier Cercas qui a voulu s'exercer au genre policier. Je ne connais pas ses autres oeuvres, mais je trouve celui-ci très abouti dans le genre.

Cela tient en grande partie au personnage de son enquêteur héro, Melchor Marin. Fils d'une prostituée assassinée, Melchor est un ancien délinquant et grâce à la découverte du roman de Victor Hugo, Les Misérables pendant son séjour derrière les barreaux il a décidé de poursuivre une carrière qui le mènera à la recherche de la vérité.

Melchor, délinquant repenti, réussit à intégrer la police et se retrouve avec le statut de héros du jour au lendemain à l'issue d'une confrontation avec des terroristes. A sa demande, il est alors muté en Terra Alta au sud de la Catalogne sur les bords de l'Ebre, dans un coin où ‘il ne se passe jamais rien'. Mais des mois après son arrivée, le voilà à la tête d'une enquête difficile dans laquelle deux notables nonagénaires ont été torturés et assassinés sans aucun motif apparent. L'enquête le pousse à replonger dans son passé mais il comprendra aussi que dans son investigation, le présent enfonce profondément ses racines dans le passé violent de la région où la guerre d'Espagne et la bataille de l'Ebre puis le franquisme ont laissé des empreintes et des rancoeurs encore bien réelles.

La force de ce roman et son intérêt résident dans l'astucieux mélange de trois histoires, l'histoire personnelle de Melchor, qui est peut-être la plus intéressante et la plus originale, l'enquête sur les deux homicides et l'histoire de Terra Alta. C'est un roman qui nous tient en haleine dès le début, qui mêle en permanence présent et passé pour mieux comprendre ce qui agite Terra Alta. Les chapitres alternent entre l'enquête et les souvenirs de Melchor qui fait souvent référence aux Misérables et à ses héros auxquels il s'identifie au fil de sa quête personnelle.

Un très bon roman ‘policier' que j'ai pris plaisir à lire jusqu'à la fin. C'est, à vrai dire, plus un roman qu'un ‘policier', bien que l'enquête ne soit pas mise de côté. Mais Javier Cercas a travaillé ses personnages, leur environnement, leur histoire et celle du lieu. Un vrai travail de romancier qui, au final, nous livre une oeuvre vraiment réussie.
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L'auteur nous avait habitué à des romans de non-fiction, tous fondés sur des faits réels. Ici il change de genre : voilà un polar de haute lignée.
Après une jeunesse tumultueuse et marquée par la violence, Melchor est muté dans la police sur les terres perdues de Terra Alta. Justicier obsessionnel, prêt à bousculer les règles de la justice s'il le faut, le voilà confronté au meurtre terrible d'un notable local et de ses proches. Il s'engagera à fond dans cette enquête, quitte à perdre son âme, et ce en dépit des conséquences pour lui-même.
Il s'avérera que sur cette région perdue plane encore l'ombre de la guerre civile.
Un livre qui passionnera autant les amateurs de polars que ceux de littérature plus classique.
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Quand le grand Javier Cercas s'essaie au roman policier, ça se transforme en bonheur pour les lecteurs.

Un vrai polar nourri bien sûr de dimensions politiques et historiques.
Le passé se recrache dans l'actualité.
Cette province du fond de la Catalogne a été le théâtre de la bataille de l' Ebre où se sont affrontés pour la liberté des combattants du monde entier.

Le suspens est quasi haletant.
Des personnages que l'on a envie de prendre dans nos bras...d'autres, redoutables, qu'on effacerait bien de l'écran .

Un cacique catalan et son épouse sont assassinés et copieusement torturés au préalable.
Melchor le flic chargé de l'enquête s'obstine à débusquer la vérité contre l'avis de sa hiérarchie..

C'est aussi un hymne très touchant à la littérature qui sauve et libère .
Une lecture qui rend sauvage , vous éloigne du téléphone et vous fait redouter les visites impromptues
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Pas mal pour un premier. Mais avec les defauts d'un premier. Premiere partie top je tope, la deuxieme, il commence a s'essouffler, je trouve moins de peaufinement, cela s'allonge. L'intrigue un peu moins intriquee. Mais c'est bon. Surtout que je suis du coin, enfin pas loin. Quelques dizaines de pages de moins cela m'aurait ete parfait, mais comme je n'aime pas les gros bouquins. Sauf ceux du roi, celui du dahlia noir. Je recommende fortement ... pour qu'il fasse une suite.
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