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EAN : 9782278085699
128 pages
Didier Jeunesse (06/09/2017)
4.05/5   32 notes
Résumé :
Dans la famille de Kiet, on est dresseur d’éléphants de père en fils. Le jour de ses dix ans, Kiet part avec son père et des chasseurs pour capturer son premier éléphanteau. Pendant plusieurs jours, l’enfant participe au « Phajaan », une méthode de dressage traditionnelle particulièrement cruelle qui marquera à jamais le jeune garçon…

Didier Jeunesse soutient EVI (Eco Volontaire International), une association dont le but est d'intervenir pour la prot... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à Net Galley et Didier Jeunesse de m'avoir permis de découvrir La loi du Phajaan de Jean-François Chabas.
J'ai demandé ce roman par hasard, car j'aime lire des romans jeunesse. Et je dois avouer que celui ci est une réussite.
Ce roman m'a fait découvrir le Phajaan. J'ignorais totalement ce que c'était ! Vous aussi ?
Voici ce que c'est :
L'entrainement de l'éléphant par anéantissement ou par écrasement, appelé phajaan, est une méthode permettant de rendre des éléphants sauvages dociles, en les retenant en cage et en usant de châtiments corporels et de mauvais traitements.
Cette pratique est condamnée par beaucoup d'organisations de protection des animaux, en tant que cruauté envers les animaux.
Source : wikipédia.
Dans ce roman, nous suivons Kiet, un jeune garçon dont le père est dresseur d'éléphant depuis des années, et ce, de père en fils.
Mais Kiet est sensible et il va avoir énormément de mal à supporter que son père utilise cette méthode sur celui qui deviendra son éléphant : Sura, un mâle dont la mère sera assassinée sous les yeux de Kiet.
J'ai été très touché par ce jeune garçon qui, bien avant les autres, a compris qu'on ne devrait par rendre un éléphant docile pour l'utiliser pour aider les hommes. L'auteur nous fait découvrir des méthodes cruelles, qui existent malheureusement toujours. Moins certes, mais elles sont toujours d'actualité dans certains pays.
J'aime les éléphants, ce sont des animaux majestueux, que je respecte, et si un jour je vais en Inde jamais je ne montrais sur leur dos ! Ces pauvres bêtes sont souvent martyrisés pour satisfaire les touristes.
Jean-François Chabas nous sensibilise à ses pratiques, aussi bien celles d'il y a plusieurs décennies que celles actuelles.
La loi du Phajaan est un roman jeunesse parfois dur à lire car certaines scènes sont difficiles, notamment quand l'éléphante est tuée, mais il est évident que ce genre d'ouvrage est très important pour sensibiliser les enfants et leurs parents à la cause animale.
J'ai adoré ce roman, je l'ai lu d'une traite ce matin, et je lui mets évidemment cinq étoiles.
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Merci NetGalley et Didier Jeunesse pour ce livre.


  J'aime les animaux. J'ai 3 chats, tous sauvés petits. Depuis toujours j'ai une vraie sensibilité pour ces êtres si impressionnant. Tous les animaux me fascinent pour différentes raisons, j'ai aussi mes animaux préférés. Pendant longtemps quand j'étais plus jeune, je regardais les documentaires animaliers. J'étais admirative de leur capacité à survivre. J'étais terriblement triste de voir la Nature agir lorsque les animaux carnivores dévoraient les autres. J'étais triste de les voir mourir. Je suis triste de voir ce que l'Homme a pu faire à leur écosystème. 

    Kiet est âgé aujourd'hui. Mais il se souvient de ce moment. Il se souvient de ces cinq jours qui ont suffit à lui laisser dans l'âme une cicatrice à vif. Il a dix ans quand son père, le mahout comme ses ancêtres avant lui, l'emmène avec d'autres hommes du village pour lui chercher un éléphanteau. Une fois trouvé, la ruse, l'adresse et la cruauté du mahout seront indispensables pour attraper cet animal, malgré la protection de la matriarche et des autres éléphants. Une fois attrapé, il nous raconte les cinq jours qui seront utiles au phajaan, technique pour "briser" l'animal et le rendre docile. Malgré les atrocités, malgré la culpabilité, Sura, l'éléphanteau et Kiet tisseront un lien fort.

    Je suis adulte. Je connaissais cette pratique pour avoir découvert des reportages affligeant sur le tourisme. Je suis aussi très sensible. Alors oui, c'est de la littérature jeunesse, et oui, ce livre m'a ému. J'ai lu avec de la rage en moi. J'ai lu avec les larmes aux yeux pendant certains passages. J'ai lu avec de la colère et de l'incompréhension mêlée. J'ai lu avec peine les cinq jours d'enfer que vivront Sura et Kiet. Les émotions sont vives, car ce livre raconte la réalité de ce qui fut, est et sera encore si rien n'est fait. 
    L'écriture est efficace. Il y a des passages très difficiles, mais utiles dans la compréhension de l'histoire. Cela fait un effet électrochoc, et peut être difficile à lire. Mais cela dépeint une réalité. J'ai apprécié que le phajaan soit décrit. J'ai apprécié la façon dont l'auteur nous a montré la relation naissante entre Sura et Kiet, cette complicité. Il y a des passages dont l'émotion est importante. 

    La force de cette histoire, c'est aussi la prise de conscience de Kiet. Il refuse de porter les coups, mais les actes posés lui sont imposés par son père. Comme il le dit, à dix ans, il ne peut pas aller contre la décision du père. Cela le hantera longtemps. J'ai beaucoup aimé la façon dont Jean-François Chabas nous a fait suivre son éprouvante expérience. La force des émotions est une part importante de ce livre. 

    le phajaan est une cruauté. Une de plus dans le monde "intelligent" de l'être humain. le fait de le mettre en lumière est important : cette technique, qui a évolué et qui est bien explicitée dans le livre, est utilisée aujourd'hui pour "dresser" et asservir les éléphants pour que les touristes montent sur leur dos. Des exemples de cruauté dans le but de faire des bénéfices avec le tourisme sont légions. Bien trop nombreux. 
    L'éléphant est un animal imposant, doué d'intelligence, de mémoire, de sentiment. Un animal qui est aujourd'hui décimé pour servir les besoins avares de personnes dénuées de sentiments, ou pour leur ivoire. S'il y a une offre, c'est qu'il y a une demande. Ce livre est donc utile : prendre conscience que ces pratiques ne doivent pas être tolérées. Ni ici, ni ailleurs. 

    Une action n'a pas à être grandiose. Une action, même minime, jouera de son poids. 
    Instruire la jeune génération, c'est lui donner les clefs pour que ce qui fut cruel ne se reproduise pas. 
     Merci Didier Jeunesse. Merci Jean-François Chabas.

Plus d'informations : EVI ; Wildlife and Environmental protectetion Worldwilde  


En bref : 

Un livre qu'on lit avec une forme de rage mêlée à de la tristesse. Un plaidoyer pour la protection des animaux, une prise de conscience pour un rituel qui n'aurait plus lieu d'être. Une réflexion sur la protection des animaux. 
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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La loi du Phajaan raconte le moment où la vie de Kiet a basculé à jamais. Ce garçon est issu d'une famille de dresseur d'éléphant. Un jour, son père l'emmène en forêt capturer son premier éléphanteau. Outre la traque particulièrement affreuse, c'est la technique du phajaan, une méthode de torture odieuse visant à briser l'éléphanteau moralement en lui infligeant des blessures très douloureuses, qui va changer à tout jamais Kiet.

Dès le départ, on sait que Kiet n'est pas à l'aise avec toute la souffrance infligée aux éléphants. Il est soumis à la pression familiale ancestrale puisque son père, et son père avant lui, sont des "dresseurs" d'éléphant. Pour autant, il n'est pas enchanté à l'idée de torturer des animaux pour les assouvir et les plier à sa volonté. Il est forcé de partir en chasse avec son père et une équipe d'hommes du village pour capturer son propre éléphanteau. Cette chasse tourne mal. La mère du jeune éléphant est tuée, puis les hommes sont attaqués par des créatures carnassières. Leur équipée funeste s'allège d'un homme, également. Et Kiet est finalement exhorté par son père d'accomplir le phajaan et de torturer lui-même ce pauvre éléphant. On suit tous ces états d'âme, de la crainte à la honte qui le hante alors qu'il est maintenant un vieil homme. On comprend son dégoût, son émotion, sa peur, son impuissance face à la puissance de son père, et sa fugue soudaine suite à un incident tragique qui aurait mis en danger Sura, son éléphant.

J'ai eu le coeur brisé, et la nausée, en lisant ce roman. Je savais qu'il y avait de la torture dans le dressage des éléphants destinés à être montés par des touristes en Asie notamment, mais je n'avais pas imaginé une telle violence. Pourtant, les propos sont ceux d'un enfant puis d'un homme qui se censure par honte. Bien qu'ils soient moins durs et crus qu'ils ne le pourraient, les mots sont bouleversants. On y sent toute l'émotion, le choc, la douleur, que ressent ce malheureux Kiet. Alors qu'un regard d'enfant ou de jeune adolescent restera rivé sur le thème de la torture, les yeux des adultes verront la relation malsaine existant entre Kiet et son père. La pression familiale est violente et le père abuse carrément de son autorité, sans laisser à son fils le moindre choix. Il est intéressant de voir les explications que le narrateur, le vieux Kiet, donne. Elles sont en lien avec la pression de l'héritage familial, mais aussi avec les besoins de la société. Un éléphant permet de travailler et apporte par extension de la richesse dans des villages ou il n'y en a pas forcément. J'ai trouvé cet aspect intéressant en tant qu'adulte.

Le style utilisé est parfaitement pertinent. Il est assez simple et présente tantôt le regard de l'enfant qui vit le phajaan tantôt celui de l'homme qui se souvient et regrette amèrement cet épisode douloureux de sa vie. le message est clair. La torture des éléphants est intolérable, mais il n'est jamais trop tard pour essayer de changer les choses et prendre ses propres décisions.

Conclusion : ♥♥♥♥♥ C'est un roman qui m'a bouleversée. L'histoire de Kiet et Sura est très touchante, et elle sert à alerter et sensibiliser aux violences faites aux éléphants. C'est brillant, et ça mérite d'être lu par le plus grand nombre
Lien : http://sweetie-universe.over..
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J'aime les histoires de JF Chabas. Je n'ai pas été déçue par celle-ci. J'ai apprécié l'intrigue, la dénonciation d'un acte de barbarie encore perpétré de nos jours sur les éléphants et la prise de position de l'auteur. J'ai moins aimé les redites sur la condamnation de cette pratique : à trop vouloir dénoncer, on devient didactique et redondant. C'est le seul bémol que je formulerai.
JF Chabas a le sens de la formule : certaines de ces phrases sont de petits bijoux. Brèves, elles font mouche. C'est un régal à lire. J'apprécie aussi la richesse des sentiments et des émotions : Kiet, arrivé à la fin de sa vie, raconte avec lucidité et vérité, son histoire : comment, enfant de 10 ans, il a essayé de se rebeller contre l'horrible pratique du Phaajan.
L'histoire est belle et cruelle.
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Ce roman est classé en livre jeunesse mais…. Il n'est pas à mettre dans toutes les mains, selon moi, tout du moins, pas les enfants sensibles.

Le thème abordé est celui du dressage des éléphants en Inde. Je « spoile » délibérément mais tu dois savoir à quoi t'attendre en ouvrant ce livre. Je suis partagée car OUI j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et en même temps, c'est difficile pour moi, d'aimer un livre qui parle de souffrance animale.

Nous allons suivre une partie de la vie du jeune Kiet, né dans une famille de dresseurs d'éléphants. Sauf que lui, les traditions aussi dures que celle là, il n'en veut pas. Il a beau avoir été élevé comme cela, de père en fils, il sait bien au fond de lui que ces méthodes sont plutôt cruelles. le jour arrive où il doit recevoir un éléphanteau pour dressage, il décide de défier son père. Ce refus est un sacrilège, une honte dans le village. Ils vont malheureusement « s'affronter », le regards, les paroles.. Kiet ne l'emporte malheureusement pas et il choisi un chemin qui changera sa vie à tout jamais..

Je ne vous le cache pas, les quelques scènes de tortures sont décrites : cela ne dure pas des pages entière mais le seul coup de bâton que l'éléphant reçoit (à chaque fois..) me torture également. Les scènes sont imaginables complètement et j'ai trouvé cela dur. Je ne supporte pas, c'est comme ça. Ma buissonnière n'a pas voulu le lire non plus.. Malgré tout, l'écriture est belle et très compréhensible, très fluide et bien adaptée à des jeunes enfants. La narration est faite par Kiet, ses états d'âmes, ses peurs, ses souhaits d'avenir pour lui et son éléphant.. C'est un enfant meurtri et révolté qui parle. C'est beau et très profond mais c'est surtout triste. Je n'arrive pas à dire si c'est une fiction ou pas, quand on sait que ce dressage existe toujours aujourd'hui et des milliers de touristes en profitent.. j'ai honte.

Je te conseille ce livre ou pas ? Oui, bien sur. C'est nécessaire. Lis le avec tes enfants aussi, pour leur montrer que tous les animaux ont droit à du respect et qu'il est temps de faire changer les choses.
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Bien sûr, les parcs crées pour que les éléphants vivent sans être torturés sont une bonne chose.
Mais moi, j'aurais préféré qu'on n'approche jamais ces animaux majestueux. Malgré mon immense amitié pour Sura, l'idée qu'on aurait dû ne jamais poser la main sur un éléphant, même pour une caresse, me semble salutaire
. C'est cela qu'il faut faire, avec les bêtes sauvages : les laisser à leur monde sans tenter d'interférer.
Nos règles sociales ne sont pas les leurs, et l'humain, dans son entêtement et son manque de respect, s'efforcera toujours de plaquer sa morale sur le libre comportement des animaux.
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En 1900, il y avait trois cent mille éléphants sauvages dans notre pays, et cent mille captifs.
Aujourd'hui, il en reste deux mille toujours libres, et quatre mille sont nos prisonniers.
Combien faudra-t'il de temps pour qu'on ne voie plus une seule grande bête ailleurs que dans les zoos, et puis nulle part, nulle part que dans nos souvenirs ?
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Cette insoumission, je crois qu'on la porte en son coeur ; elle n'est pas enseignée. De tous les gens de notre village, je suis le seul à avoir dit non. Mais c'est le plus important, le plus sacré de tous les devoirs d'un être humain : savoir refuser de faire quelque chose d'indigne, surtout si cela blesse un autre dans sa chair, ainsi que dans son esprit. Et si on a eu la faiblesse de faillir tout de même - par peur de l'autorité, par crainte des représailles ou par simple désir de ne pas déplaire - il faut cesser aussi vite que possible, plutôt que de se dire : "puisque j'ai commencé, autant continuer".
On peut toujours arrêter le processus ; on n'est pas prisonnier du mal.
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"Mais ceux de nos proches qui sont nos bourreaux ne le sont pas pour rien. Ils ont su créer cette relation où l'on courbe la tête devant eux."
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"Oui, maintenant, on électrocute aussi les éléphants pour les dresser afin que des touristes montent dessus faire leur petit tour glorieux."
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