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EAN : 9782383611356
464 pages
Globe (12/01/2023)
4.2/5   28 notes
Résumé :
Inde, 2022. Le pays s’apprête à commémorer le dixième anniversaire de la disparition de Nirbhaya, jeune femme victime d’un viol barbare dans un bus de New Delhi. Consterné par l’attitude des responsables religieux et politiques face aux violences faites aux femmes dans son pays, Madhu Chandra Dev Singh, jeune avocat de province, a alors une idée folle : porter plainte contre le dieu Ram.
Selon lui, les violences subies par les femmes indiennes s’enracin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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L'idée fondatrice est louable et même nécessaire. Même si à travers des faits divers suffisamment sordides pour parvenir à notre connaissance via la presse internationale, les viols et les conditions de vie au quotidien des femmes indiennes est proprement révoltante.

A l'occasion du dixième anniversaire de la mort d'une jeune femme violée et torturée, l'indifférence des médias conduit un jeune avocat à une démarche hors norme : il dépose une plainte contre Ram, le dieu de la mythologie hindoue, avec la ferme intention de prouver que les interprétations sexistes du Ramayana, le texte qui rapporte l'histoire de Ram et et de son épouse Sita, sont à l'origine du traitement inique des femmes dans ce pays. Une anthropologue qui n'a peur de rien ni de personne est bien décidée à le rejoindre dans ce combat.

Or Sati, une jeune fille muette et défigurée, sauvée in extremis d'une tentative d'infanticide dans ses premiers jours de vie, devient malgré elle l'instrument de Sita qui parle à travers elle dans des épisodes de transe qu'elle ne contrôle pas.

Le combat ne sera pas de tout repos pour cette équipe déterminée mais isolée.

La construction de ce roman, animé par des personnages forts, et qui n'hésite pas à invoquer le surnaturel, est intéressant. On est plongé au coeur du foisonnement humain de ce pays, que l'autrice connaît bien. Malgré l'évolution démographique et l'arrivée d'une classe moyenne aisée et puissante, le sort des femmes et des parias stagne depuis des décennies, aboutissant à une situation de féminicides quasi instituée, en anténatal ou dans les premiers jours de vie (en témoigne la jeune fille médium du roman). Celles qui survivent à ces premiers jours courant le risque de se faire agresser, quel que soit leur âge (une femme est victime de viol en Inde toutes les dix minutes, et en 2022 la plus jeune avait 3 mois et la plus âgée 90 ans!).

Sur la forme, qui alterne les styles, quelques remarques :

On a pris l'habitude de voir s'immiscer les moyens les plus modernes de communication, tels que les storys insta, (c'est dans l'air du temps et ça ne nuit pas au déroulé de l'histoire. Elles sont même ici, une astuce habile pour énoncer des chiffres).
Par contre je suis plus mitigée sur les dialogues, artificiels, avec des infos donnant l'impression de copié collé.


Un sujet de société grave, traité de façon originale, mais une forme décevante.

464 pages Eloge 12 janvier 2023
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Madhu, jeune avocat, est effaré par le discours religieux face aux nombreuses violences faites aux femmes en Inde. S'appuyant sur la Constitution prônant l'égalite des femmes et l'interdiction de toute discrimination, il demande la condamnation de Ram et la révision du Ramayana (texte fondateur de la mythologie hindoue) pour obtenir la réhabilitation de sa cliente Sita.

Selon lui, les violences subies par les femmes indiennes s'enracinent dans une vision sexiste du Ramayana qui banalise les actes violents de Ram. S'attirant les foudres de sa femme et des associations religieuses et conscient d'avoir ouvert une brèche, il doit désormais coûte que coûte démontrer que les interprétations du Ramayana sont misogynes au risque de se voir condamner pour invitation à la haine.

Avec l'aide de Zulfiya anthropologue (qui elle aussi doit faire face aux insultes et aux menaces suite à l'un de ses articles) il part à la recherche de cette adolescente muette entant la voix de Sita.

En effet, alors qu'elle déambule dans les allées du marché, Sati se met à entendre la voix de Sita qui lui partage ses souvenirs pour qu'elle puisse transmettre son histoire au monde entier. Guidée par ses visions, elle invite les femmes à faire front pour se révolter contre toutes les injustices, et à faire entendre leur voix que l'on tait depuis trop longtemps...


Coup de coeur pour ce roman moderne et singulier tant par sa construction que par son approche. Alliant mythologie, sociologie et théologie, l'autrice nous livre ici un roman moderne et abile mettant en lumière toutes les conséquences d'un texte ancien sur les croyances d'aujourd'hui encrées dans la mentalité indienne. Peut-on remettre en cause les textes sacrés existant depuis des millénaires ? Doit-on les réinterpréter à l'aune de notre ère ?

Rythmé par l'avancée de ces personnages dans leur quête, le récit est également entrecoupé par des posts instagram de Miss Fanatic diffusant les effroyables statistiques des violences faites aux femmes en Inde. En Inde, c'est clair on préfère ne pas avoir de fille !

C'est un roman extrêmement riche, tant sur le fond que sur la forme, où il est question de politique, de pouvoir et de religion. J'ai aimé l'évolution des personnages qui eux-même s'interrogent sur leur vision de l'Inde mais aussi sur leurs croyances et leurs certitudes. Si, au départ, Madhu est guidé par ses intérêts personnels (ego,argent, réputation), peu à peu, il s'aperçoit de la nécessité de mener ce combat pour les générations futures. C'est une lecture qui ne laisse pas indifférent, et grâce à laquelle nous pouvons prendre conscience de tous les enjeux qui se cachent derrière un éventuel changement de paradigme.

Je ne peux que vous recommander cet excellent livre dans lequel l'autrice brosse, sans concession, le portrait d'une Inde prisonnière de ses traditions.
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« La Voix de Sita » est une chance éditoriale hors norme, tant ce roman accomplit ce qu'il y a de plus grand en littérature. Puissant, réalisé, ici, toute l'envergure d'un roman de génie.
Sociologique, engagé, politique, empreint des diktats des religions, les mythes et croyances en lames de fond, une histoire criante qui pointe du doigt là où ça fait mal.
Plusieurs lectures assemblent un kaléidoscope de l'Inde contemporaine. Cet immense pays ployé dans ses inégalités entre les hommes et les femmes, les religions musulmanes et hindouistes, les castes et les très riches et les très pauvres. Les convictions sont des tsunamis. L'irrévocable d'un pays dont l'aura des mythes a plus de pouvoir face à la libre-pensée muselée. Les violences faites aux femmes, les viols et les meurtres des petites filles.
L'histoire est le pictural de L'Inde, Clea Chakraverty, journaliste côté ville, pour différents médias pour le Monde diplomatique entre autre, et dont le travail est d'enjeu politique et social, notamment pour la revue en ligne : « The Conversation France ». N'oublions pas que cette autrice est aussi anthropologue.
Ici s'élève, l'architecture géopolitique, humaine d'une société en péril et dont les femmes n'ont que peu de reconnaissance et de visibilité. Vulnérables, elles sont des proies.
Nous sommes en 2022, dans l'ère de la commémoration du 10e anniversaire de la disparition de Nirbhaya, victime (rappelez-vous) d'un viol collectif dans un bus de New Delhi. Madhu Chandra Singh est un avocat qui aime se confronter au conformisme et, a son actif, un panel de jugements quelque peu iconoclastes. Il dépose une plainte, un recours extraordinaire contre Sri Ram d'Ayoddhaya connu sous le nom de Riaghu, fils du Soleil. Il cherche par cette action à réhabiliter « l'image morale et intellectuelle de Nirbhaya », symbole de toutes les femmes violées et tuées. Sa plainte semble ubuesque, sidérante. D'aucuns voient une forme de buzz, d'autres un courage vénérable et enfin le risque de la case prison.
Les religions sont prégnantes et d'un pouvoir sans limite. Sa plainte est un symbole, une confrontation à venir. Pour les juges elle est viscéralement incongrue et dangereuse pour Mahhu qui risque la répudiation. C'est un bras de fer contre les mythes et croyances qui s'enclenche. Son père lui ayant dit un jour, « mais si tu choisis l'une de ces professions, exerce-là avec fracas, mon fils ».
Le récit à tiroirs dont les passages « Story Insta de Miss Fantastic » sont des réalités, « saviez-vous qu'en moyenne, 63 femmes au foyer se suicident chaque jour en Inde ? 90 % des mariages sont arrangés. Chaque année 200 000 petites filles meurent avant l'âge de cinq ans. 400 000 enfants sont kidnappés chaque année, 11 000 ne sont jamais retrouvés et 300 000 réduits à la mendicité…. ».
« La Voix de Sita » est la traversée du miroir de l'Inde. Loin des clichés de cartes postales, l'histoire va chercher la réponse au travers de Sati, petite fille muette qui ne parle et incante dans plusieurs langues que guidée par la Voix de Sita, une victime perpétuelle. le Ramayana, texte fondateur, dans sa forme la plus intégriste et sexiste va se heurter à Sati une jeune adolescente, fragile et pure. Madhu aidé par Zulfiya, une anthropologue moderne, libre et éclairée vont partir à la recherche de Sati. Afin de rassembler l'épars pour le jugement de Madhu face à la puissance des Dieux et des juges et pour comprendre le pouvoir de cette fillette. Cette déambulation est l'idiosyncrasie de l'Inde. Des habitus, à la canopée des mythologies, le récit est un kaléidoscope éclairant, judicieux, qui démonte un à un les carcans. Un mythe qui heurte une société entière, complètement embrigadée dans des croyances qui font des femmes des bêtes jetées en pâture. Sati, plus qu'un symbole est celle qui collecte la voix nouvelle. Éloge pour Nirbhaya. D'un mythe à bâtir pour changer la donne, « de nouvelles compréhensions du monde ».
Magistral, une urgence de lecture. Un livre vaste comme l'Inde, précieux et dont l'intelligence aiguë est un point d'appui. Clea Chakraverty écrit pour elle (Sati) et elles (femmes de l'Inde et du monde).
L'Inde entre l'ombre et la lumière. Un livre-témoignage qui aiguise notre regard. L'Inde véritable. Publié par les majeures Éditions Globe.
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Il y a beaucoup de Salman Rushdie dans ce roman, le Rushdie des Versets sataniques, tant pour le message de tolérance et de révolte que par le réalisme merveilleux qui structure le texte, alternant les voyages entre l'Inde d'aujourd'hui, dix ans après le viol collectif et meurtrier de « Nirbhaya », et le monde de Sita la déesse, celui du Ramayana. (Rushdie est d'ailleurs longuement évoqué par une chronologie p.243-246). le caractère éclaté de ces allers et retours est renforcé par la dispersion des lieux et des personnages contemporains, et la remarquable diversité des types d'écriture : narration classique, extraits d'articles de presse, tweets, blogs, sms… Tout y passe ; seule manque à l'appel l'expression visuelle, à part un ou deux emoji. Une telle hétérogénéité permet de rendre compte de la complexité médiatique et socio-culturelle de l'Inde de Narendra Modi, entre misère des poètes itinérants baul et arrogante richesse de certains quartiers de Mumbai ou de Delhi. Même la narration classique donne lieu à de très courts chapitres sautant d'un personnage à l'autre, ce qui d'ailleurs fatigue un peu le lecteur à la longue – j'aurais plutôt gardé le procédé seulement pour les dernières pages, pour donner du rythme et créer une tension finale.
L'histoire : la jeune compagne de la baul, Sati, devient le medium de la déesse, Sita. Elle annonce la révolte de toutes les femmes de l'Inde, de toutes conditions sociales, de toutes castes et religions, contre un patriarcat symbolisé par le culte de Rama, qui chassa sa femme, qui mutila la pauvre Suparnakha, qui par arrogance massacra le peuple de Lanka… En parallèle, Madhu, un avocat de la ville de Sitamarhi, lieu de naissance de Sita au Bihar, se met en tête il ne sait trop pourquoi lui-même de porter plainte contre Rama – rien que cela - au nom de toutes les femmes de l'Inde : extraordinaire recours juridique déposé contre « Sri Ram d'Ayodhya, connu aussi sous le nom de Raghu, fils du Soleil, né entre -15 000 et -10 000 avant notre ère » (p.63). le personnage de Madhu est un peu falot, pas très sympathique finalement (est-ce une force ou une faiblesse du livre ?) : « d'habitude il ne se lève pas avant 8 heures pour être certain que Neenu [sa femme] s'est réveillée avant lui et lui a préparé son petit déjeuner avec les journaux du matin » (61. Cf aussi p.71). Il est rejoint dans sa lutte par une anthropologue indo-américaine, lesbienne, et d'origine musulmane de surcroît, Zulfiya. Tous deux devront affronter la Véritable Armée de Ram, entre RSS et Shiv Sena, qui travaille avec des sbires donnant dans le trafic sexuel d'enfants. Sati est capturée, mais
L'ensemble est remarquablement troussé (à part certains dialogues comme p.353). C'est un roman écrit avant tout pour des Occidentaux (Madhu pour préparer sa plaidoirie est censé découvrir sur le mythe de Sita des informations qu'en réalité presque n'importe quel Indien connait depuis l'enfance), mais il n'y a presque rien de didactique, et la variété des formes utilisées permet de transmettre habilement toute une vision kaléidoscopique de l'Inde, entre nationalisme hindou, pègre, spiritualité, statut des femmes, recettes de cuisine, littérature, pujas commandées en ligne (p.169), révoltes paysannes de 2020-21, poèmes religieux, sans parler du modèle réduit du nouveau temple d'Ayodhya (p.199) en vente sur Internet pour « Rs. 6 999 (code réduction 10 % DIWALI) ». C'est par une story d'Instagram de la fameuse Miss Fantastic qu'on apprend que dans le Travancore au 19ème siècle les femmes devaient payer une taxe pour se couvrir la poitrine, « et plus leurs seins étaient lourds, plus elles devaient payer cher ! » (p.181). On navigue entre roman policier et ode lyrique. Les dieux parlent, certaines Indiennes peuvent les entendre et voir, en 2022 comme au temps du Ramayana (p.108), et ce sont eux qui sauvent la jeune Sita du viol et de la mort : « Grognant et frémissant, Hanuman, dieu Singe, fils de Vayu le Vent, se penche vers le borgne et d'un seul geste, lui arrache les testicules » (p.396).
Un roman plein de cris, plein de détresses mais aussi d'espoir. Personnellement, vu mon expérience de la société indienne je ne crois pas trop à une telle révolte des femmes, tant elles sont segmentées en classes et castes. Mais l'énergie du livre y pousse !
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Nirbhaya a été violée dans un bus à Delhi en 2012, un viol d'une violence inouïe. Dix ans plus tard, les médias replongent dans cette sombre histoire et le bilan est consternant : rien ou peu de choses ont évolué sur la condition des femmes en Inde, la responsabilité repose toujours et exclusivement sur les victimes. Les agresseurs sont couverts par les fondements de la culture et des traditions.

Le jeune avocat Madhu Chandra Dev Singh entre en scène et va porter plainte contre Ram. Ram est le mari de Sita, ils sont tous deux des personnages du mythe ancestral Ramayan à la forte influence sur la société du pays à ce jour, c'est ce que l'avocat va tenter de prouver. Il va créer un binôme avec l'anthropologue Wallace. Leur enquête sera motivée notamment par une apparition divine de Sita à travers une jeune orpheline nommée Sati. Sita lui dévoilera, lors de transes, rêves et cauchemars, la vérité sur le mythe Ramayana.

C'est la société d'un pays qui nous est raconté de manière très novatrice : au delà de l'histoire, les chapitres sont entrecoupés par des post instagram de Miss Fantastic dévoilant des données aberrantes (90% des mariages en Inde sont arrangés, la dot de la future mariée peut être sujet à un meurtre si pas suffisante aux yeux des beaux parents, etc). Ajoutez à ces posts, des interventions sous forme de Flash Info qui secouent.

Clea Chakraverty dévoile l'atrocité de la condition féminine et vient ébranler les convictions culturelles d'un pays. Elle met aussi en avant la quasi absence des femmes dans l'espace télévisuel en Inde. J'ai d'ailleurs noté la nécessité familiale d'avoir un poste TV chez soi, gage d'une place en société et d'une volonté de faire partie d'une masse.
Nos personnages sont galvanisés par une foudre révolutionnaire et nous embarque dans une épopée inoubliable.

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critiques presse (1)
LeMonde
03 mars 2023
Elle porte un regard aiguisé sur la violence faite aux femmes dans ce pays, dix ans après la disparition de Nirbhaya, victime d’un viol barbare dans un bus de New Delhi.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Une femme ne doit jamais être indépendante ». Ne sont-ce pas là les termes de ce code inique ?

Cette rhétorique, axée sur la culpabilité de la femme et la supériorité de l'homme, continue de gangrener notre esprit, employée aussi bien par les politiques que les gourous : si vous êtes victime d'une agression, n'en êtes-vous pas responsable ?
Commenter  J’apprécie          161
Et aujourd'hui c'était à son tour à lui de se confronter aux bigots arc-boutés sur leurs certitudes, englués dans leur fanatisme, incapables de tolérer la moindre critique, le plus infime trait d humour. (...) il fera face à ces serviteurs de la moralité, laquais de la rectitude, ministres des sentiments blessés. Oui leurs sentiments doivent être bien pauvres, et leur moralité bien insipide, à ceux qui s'offusquent et se disent prêts à prendre les armes au nom de leur Dharma, de leurs livres sacrés, de leur religion, de leurs petits rituels, de leurs croyances. Ils doivent avoir bien peu de fois en ces dernières et en eux-mêmes pour qu'aujourd'hui un simple avocat de province, une adolescente mystique, un chant ou quelques pages d'un livre puisse les ébranler à ce point.
Commenter  J’apprécie          30
Qu'est-ce qu'un mythe, si ce n'est pas un outil destiné à nous rassurer sur notre place dans les jeux cruels des dieux ? Quelqu'un ici m'a appris que la force du mythe réside dans sa capacité à traduire un univers sans cesse en mouvement en lui donnant un caractère immuable. C'est pour cela qu'aujourd'hui, avec celui-là même dont se réclament mes détracteurs, un personnage que j'ai moi-même blâmé dès le début de cette mascarade, un personnage que nous avons tu. Oui, je parle bien de Ram [...]
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Videos de Cléa Chakraverty (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cléa Chakraverty
Clea Chakraverty nous parle de son premier roman « La Voix de Sita »
Inde, 2022. le pays s'apprête à commémorer le dixième anniversaire de la disparition de Nirbhaya, jeune femme victime d'un viol barbare dans un bus de New Delhi. Consterné par l'attitude des responsables religieux et politiques face aux violences faites aux femmes dans son pays, Madhu Chandra Dev Singh, jeune avocat de province, a alors une idée folle: porter plainte contre le dieu Ram. Selon lui, les violences subies par les femmes indiennes s'enracinent dans une vision sexiste du Ramayana, texte fondateur de la mythologie hindoue, qui minore les actes violents de Ram et fait de son épouse Sita une victime perpétuelle. Accompagné d'une anthropologue tout aussi iconoclaste que lui, Madhu part à la recherche de Sati, une adolescente possédée par la voix de Sita.
Épopée sociale et politique d'une inventivité aussi débridée que subversive, le premier roman de Clea Chakraverty dresse un tableau saisissant de la condition des femmes dans l'Inde contemporaine.
Le 12 janvier en librairie
https://editions-globe.com/la-voix-de-sita/
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