AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 617 notes
Chronique de Serial Lecteur, l'avis de Jean Luc
C'est le quatrième livre de cet auteur que j ai lu, et une fois encore un excellent roman.
En résumé, un livre sur un vieux monsieur qui s est inventé un personnage de resistant quand il etait jeune pour se valoriser auprès de sa fille.
Ce livre soulève plusieurs questions :
- quel est le rôle d'un écrivain
- comment juger un homme lorqu il est pris dans l'engrenage du mensonge, tout simplement parce qu il a manqué de courage pour défendre ses valeurs.
Un très beau roman avec un theme original et une ecriture très épurée.
A lire tout comme ses autres livres (le 4eme mur, mon traitre, retour à Killybeg, ...)
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          180
Je découvre cet auteur qui me tentait depuis les nombreuses critiques positives lues sur ce site.
Fin psychologue, Sorj Chalandon analyse les relations filiales des ses perosnnages, sur le fond d'une intrigue basée sur la Résistance lors de la seconde guerre mondiale.

L'intrigue de ce roman n'est pas en elle-même très haletante. Mais de nombreuses images et sentiments me restent après la fin de la lecture. Les 3 personnages principaux, superbement mis en valeur, ont pris vie.

Je lirai sûrement une bonne partie des oeuvres de cet auteur.

Commenter  J’apprécie          180
Je découvre Sorj Chalandon (l'écrivain .. il serait temps me direz-vous)
Une belle écriture ! J'ai aimé la souplesse de son style, son rythme.
Les personnages sont forts et riches d'évocation.
C'est un livre sur la fabrication de l'histoire personnelle par l'héritage du père et le lien filial.
C'est une réflexion sur la vérité, en tant que telle, et peut-être relative quand elle est transmise, c'est la symbolique du héros.
J'ai cependant eu quelques difficultés à m'accrocher au récit.
Il m'a paru par moment tellement intime qu'il me manquait quelques clés que Chalandon ne délivre pas. Il reste dans ce livre des portes closes.
J'ai dans ma PAL "Profession du père", j'ai le sentiment que c'est peut-être là que se trouve le sésame.
Commenter  J’apprécie          181
Mensonges, confiance, pardon, souvenirs, héroïsme, vengeance ... quand ces mots abstraits concernent des proches, ils perdent de leur sens pour laisser place aux sentiments qui n'ont que faire de la vérité et de la rationalité. Sorj Chalandon sait rendre à merveille cette ambiguité et j'ai apprécié ce refus de tout manichéisme, qui rend ses personnages si attachants. Sans surprise le texte est très bien écrit et la lecture en est très agréable.
Commenter  J’apprécie          180
Entre "Mon traitre" et "Retour à Killybegs", Sorj Chalandon a livré un quatrième roman qui aborde le problème des souvenirs entretenus, enjolivés, transformés au gré de l'auditoire pour peu que celui-ci soit attentif et assoiffé de récit.
Biographe familial, le narrateur se charge d'écrire les vies que ses « clients » lui confient, un système bien huilé qui va cependant se gripper lorsque Lupuline vient lui demander de rédiger les souvenirs de son père, cheminot et résistant à 20 ans.
Dès le début du livre, nous sommes à l'enterrement de Pierre Frémeaux, père du narrateur, né le 14 novembre 1907, déporté avec le convoi du 27 avril 1944. « Son retour de camp, c'était cela. Des résistants en trop, des déportés en plus, une humanité dont on n'a su que faire. » le père n'était guère bavard et l'évidence est là : « On fait son deuil, mais on ne revient pas d'un rendez-vous manqué. » L'auteur livre là une page admirable, très émouvante.
Commencent alors les rencontres avec celui qui se fait appeler Tescelin Beuzaboc, 84 ans. Rien n'est simple. L'atmosphère est tendue et nous sommes en pleine canicule, à Lille, en 2003. L'homme a du mal à parler de ce qu'il a fait, se contentant de raconter la guerre. Lupuline propose alors ses notes d'adolescente car son père excellait à raconter ses actions d'éclat contre l'occupant allemand.
Peu à peu, le biographe est pris au piège entre ce que l'homme raconte, ce qui s'est passé réellement et ce qu'a vécu son propre père. C'est l'occasion de rappeler des drames comme ces résistants fusillés à Lille, Arras, au fort de Bondues, à Saint-Quentin…
Que faut-il laisser à la postérité ? « Vous avez hérité de votre père sa vérité et moi, je ne veux pas léguer mes mensonges », affirme Beuzaboc. Une fin très digne pour cette "Légende de nos pères", un livre très courageux.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          170
Sorj Chalandon, fait partie de mes plus belles découvertes sur ces dernières années. J'apprécie la fluidité de ses textes, comme la récurrence de ses sujets. Entre L'Ira et les guerres, on retrouve un sujet important pour l'auteur, la place du père. Les rapports conflictuels du père à l'enfant sont des sujets, qu'il aime traiter. Surement en lien avec sa propre expérience, on ressent le besoin de connaître, de découvrir et surtout d'être aimé par ce père toujours présent mais bien trop loin.

Sorj Chalandon fait parti de ces auteurs, que l'on aime sans raison particulière. J'apprécie ses sujets et sa manière dont ils prennent vie dans ses romans, tout simplement ! Dans ce texte fort, c'est la guerre qui est à l'honneur. Notre protagoniste vie mal le fait d'avoir perdu son père sans réellement le connaître. Dans les grandes lignes, il sait que son père fut résistant, mais il n'a jamais pu lui en parler en profondeur. On va ressentir le vide laissé par ce père absent. Un manque dans sa relation de fils, et un besoin de connaître les actions de son père, pour avancer.

C'est avec justesse que l'auteur nous parle de la place des résistants lors de la guerre et du silence qui les accompagne une fois celle-ci terminée. La résistance est aujourd'hui connue, on a des dates et des lieux qui peuvent prouver des actions orchestrées. Mais qu'est ce qui peut empêcher un homme de ce faire passer pour résistant, afin de démontrer d'une gloire personnelle et injustifiée. C'est dans ces interrogations que l'auteur nous dresse son récit. Un homme à la recherche de son père. Il essaye de comprendre les actions des résistants, il essaye de retrouver ce père. Et un homme qui raconte son passé de résistant. Mais au lieu de créer une biographie complexe, n'est t'on pas en train de perpétuer un mensonge.

Tout le texte va reposer sur la recherche de la vérité. le poids de la culpabilité va forcer des hommes à enfin tout révéler. Car, que devient-on lorsque l'on arrive plus à vivre avec un tel mensonge face à sa famille, ses amies, les gens qui sont autour de nous. La guerre a toujours des conséquences surprenantes et inattendues. Ici l'auteur va nous présenter un revers de la guerre que je n'avais pas envisagé. Ce texte est fort et grand, car il ouvre la voie des « pourquoi ? ». A la fin de cette lecture, je me rappelle encore une fois, que la gloire n'est rien en comparaison à l'acte de résistance.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          170
La seconde guerre mondiale, la résistance, le mensonge, la transmission entre générations, l'écriture : tout cela pourraient n'être que de bons ingrédients pour un roman. Mais Sorj Chalandon a su les accommoder avec art pour nous mitonner un roman magnifique, à la fois sensible et percutant. Encore une fois : chapeau bas, monsieur Chalandon !
Commenter  J’apprécie          160
Le narrateur est un biographe professionnel, pas un historien mais une plume, il est chargé de recueillir les souvenirs de clients et de les mettre en forme pour que ceux-ci laissent un souvenir à leurs familles. Des vies toutes simples ou glorieuses.
Sur demande de la Lupuline, fille de son nouveau client Bouzaboc (où l'auteur va t il pêcher ces noms ?), il doit écrire ses souvenirs de résistant, les actes de bravoure que son père lui racontait lorsqu'elle était enfant. Etre le héraut d'un héros, de sa geste.
Rapidement le doute s'installe dans la tête du narrateur. Bouzabec dit-il la vérité ? A-t-il vécu tout cela ? Est-il un héros, un imposteur, un père de légende ? Ne s'est-il pas crée ce passé pour plaire à sa fille ?
Il n'est qu'une plume, non un biographe. Est-ce son rôle de s'interroger ? de harceler parfois un vieil homme ?
Où est le bien ? le mal ? Quelles traces veut-on laisser à nos enfants ? Quelle est la valeur de la parole ? Une belle fin mais je n'en dis pas plus.
Un très beau roman plein de sous-entendus.
Commenter  J’apprécie          150
Sorj Chalandon… Ma découverte coup de coeur de l'an dernier. Je crois, non je suis certaine, que petit à petit je vais lire tous ses livres. Car à chaque fois, c'est le même ravissement pour son écriture. C'est bête à dire, mais c'est un écrivain… un vrai. Il a l'amour des mots, de la langue française… son écriture est limpide, simple et belle à la fois. Et ce qui renforce son talent, c'est qu'il a l'intelligence de l'humanité, du coeur… Ses histoires, ses personnages sont forts en émotion, et toujours au coeur d'une réalité historique intéressante. J'ai toujours beaucoup de mal à quitter un de ses livres…
Ici son personnage principal est biographe du quotidien, je dirais. Ce qui permet à Sorj de nous parler de l'écriture, des mots… j'ai adoré… je suis toujours avide et admirative du processus d'écriture.
Dans ce roman, il y a ce vieux monsieur, Beuzaboc, résistant de l'ombre pendant la seconde guerre mondiale, comme le père du biographe. Et son histoire, son passé de résistant qu'il a gardé secret. Il l'a juste un peu raconté à sa fille, Lupuline, autrefois. Cette dernière veut qu'elle soit retranscrite dans un livre pour lui offrir pour son anniversaire.
Des rendez-vous sont pris… et… je ne peux pas vous en raconter plus, pour ne pas dévoiler l'intrigue… ce qui serait fort dommage. Je peux juste vous dire que les rencontres sont intenses, tendues, difficiles parfois… que le biographe qui me parait être un bon gars comme on dit… prend un chemin qui personnellement ne me plait pas. Il fait un choix, perturbant pour moi. Que je peux en partie comprendre, mais que je n'approuve absolument pas.
Ce livre pose questions.
Ce n'est pas mon préféré de Sorj Chalandon, mais il vaut vraiment le coup d'être lu… c'est du Chalandon !
Commenter  J’apprécie          157
le narrateur vient d'enterrer son père et il se rend compte à regret que celui-ci ne lui a jamais parlé de ce qu'il a fait lorsqu'il était dans la Résistance.
Il est maintenant biographe familial.
Un jour , une femme vient lui demander d'écrire l'histoire de son père, ses faits de Résistance qu'il lui racontait quand elle était petite.

Toujours la belle écriture de Sorj Chalandon pour retranscrire l'indescriptible.
Commenter  J’apprécie          150





Lecteurs (1125) Voir plus



Quiz Voir plus

Sorj Chalandon

Combien de romans a écrit Sorj Chalandon jusqu'à présent (mars 2014) ?

2
4
6
8

11 questions
103 lecteurs ont répondu
Thème : Sorj ChalandonCréer un quiz sur ce livre

{* *}