J’écris sur un secret qui demeure entier, imprononcé, retranché de l’histoire commune des miens, survivant à cet homme qui n’a pas voulu défaire le nœud de mes terreurs enfantines, qui, dans l’instant même de sa disparition, ne m’a pas reconnu pour autre chose qu’un aveuglement, une farce de la vie.
Maintenant, où la lune, en faisceaux de lumière tendre, rougeoie, maintenant, où l’excédent tranquille de paix coule, comme des vagues douces sur les mensonges, maintenant, près des amoncellements de feuillage dans la forêt haute, maintenant, aucun nuage ne les porte dans la splendeur au-dessus de nous, maintenant, nous allons perdre le rocher, la montée des Couardes, la vallée même & tout le commencement
C’est un souvenir dans la rosée, il ne justifie rien. Y aura-t-il pour de vrai un matin demande l’enfant – l’infans est ainsi vaincu. Irrécupérable. Sa tête trouée & désappointée. Vent du Nord, ce n’était pas encore la mort.
Aucune syllabe pour aucune phrase.
Phrase est un ricanement.
Tout dort en paix, sauf l’amour.
chemins plats
polders immense rosée
tous ces côtés verts
& côtés dorés & côtés bleus
Littérature en jardin 2012 .Retour sur les deux rendez-vous de l'édition 2012 de "Littérature en jardin", organisé par l'association Permanences de littérature : le jeudi 10 mai 2012, au Jardin botanique de Bordeaux, avec Jean-Michel Espitallier, Garlo, Yumiko Machino, Jean-Pierre Nercam et Yumi Sonoda, et, le jeudi 28 juin 2012, au Château Mazeyres à Libourne, avec Claude Chambard, Robert Keramsi, Fred Léal et Lev Rubinstein.