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EAN : 9782373071702
208 pages
ABS Multimédias (27/12/2017)
4.5/5   3 notes
Résumé :
« Jeanne était née avec le siècle et fêtait ses quatorze ans ce jour-là, un lundi pluvieux du mois d?août, comme il y en a souvent dans les Flandres, même en août. Mais ce n?était pas un jour ordinaire : le tocsin avait sonné. La guerre était déclarée. »EXTRAITLa toile, le tableau plutôt, me rappelle beaucoup celui qui était exposé à l?hôtel de la Noble-Cour abritant le musée. Même format, même décor. Une exception de taille, il ne s?agit pas d?un autoportrait. Le s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre est sorti finaliste d'un concours littéraire "Les Bleuets" qui vise à récompenser un roman situé dans le Nord de la France lors de la Première Guerre mondiale. Le jury en était présidé par la célèbre Annie Degroote, l'auteure d'entre autres "Les filles du Houtland", "Le coeur en Flandre" et "Les racines du temps" et à qui il est grand temps que je rende un hommage comme elle le mérite.

L'encre de son diplôme de journalisme est à peine sèche, lorsque la jeune Catherine, 23 ans, décide de tenter sa chance d'écrire un important article qui restituera les années de guerre de l'unique survivante de ce premier massacre mondial : Jeanne Dewilde (ou Lesauvage en Français), née avec le siècle, le 3 août 1900 à Wemaers-Cappel, dans le haut nord de la France, entre Dunkerque à 30 et Lille à 55 kilomètres.
Très proche, en fait, d'Ypres en Belgique, l'épicentre des grosses tueries de 1914-1918.

À 13 ans, la petite Jeanne est envoyée par ses pauvres parents à faire la bonniche dans une famille de Lille. Une mission pas trop désagréable, lorsque au bout de même pas un an la Grande Guerre éclate. Dans la ville proche d' Hazebrouck, notre gamine est affectée comme servante et aide-soignante à l'institut scolaire Saint-Jacques, transformé en hôpital militaire. Dynamique et intelligente notre Jeanne y apprend des tâches normalement réservées à des infirmières diplômées et ...l'Anglais, parmi soignants et blessés de l'armée britannique.

Un jour se pointe à son service un beau jeune homme rebelle, qui refuse une piqûre de morphine pour se faire extraire une balle allemande dans son avant-bras. Ce jeune soldat a peur qu'on l'ampute... et s'appelle Louis Ferdinand Destouches, devenu célèbre sous le pseudonyme, emprunté à sa grand-mère, de Louis-Ferdinand Céline (1894-1961). Entre ce garçon blessé de presque 20 ans et notre gamine de 15, c'est tout de suite la sympathie réciproque. Et Jeanne est triste lorsque le futur médecin et grand écrivain est transféré d'Hazebrouck au Val-de-Grâce.

Peu après, notre héroïne passe sous le contrôle d'un autre homme remarquable : l'abbé Jules-Auguste Lemire (1853-1928). Avec sa belle écriture et ses notions d'Anglais, Jeanne est bombardée secrétaire de ce fervent défenseur d'un catholicisme social, maire-député d'Hazebrouck et fondateur du journal "Le Cri des Flandres".
Quoiqu'un peu craintive, mais fort impressionnée par ce personnage admirable, elle se met au boulot avec enthousiasme. Son seul embarras est l'énorme machine à écrire américaine Remington, dont ni Lemire, ni son ancien secrétaire, ne sait comment se servir. Grâce à son Anglais, Jeanne réussit à déchiffrer le mode d'emploi et à transcrire les notes disparates de l'abbé, à la stupéfaction générale, gentiment en clair, d'abord très lentement, puis de plus en plus rapidement.

Cette expérience glorieuse touche, malheureusement, aussi relativement vite à sa fin, car Lemire, qui est déjà souvent attaqué pour ses idées progressives, a peur d'un scandale imaginé par ses ennemis politiques, du genre : ecclésiastique emploie chez lui une jeune vierge !

En 1917, Jeanne rencontre le peintre irlandais, Sir William Orpen (1878-1931), le grand portraitiste de cette guerre et l'auteur du fameux tableau de la signature du traité de paix dans la galerie des Glaces à Versailles, le 28 juin 1919. C'est d'ailleurs la reconnaissance par Catherine de la toile d'Orpen dans sa chambre de la maison de retraite de Cassel, sur laquelle figure Jeanne, qui décide cette dernière à raconter à la journaliste du quotidien "La Voix du Nord" sa guerre. Un fait qui étonne tout le monde, car Jeanne, vu son grand âge, n'aime plus parler.

Ce que d'autres Jeanne récite à Catherine, à vous de le découvrir dans ce petit opus de 206 pages. Comme l'auteur du commentaire du livre sur Babelio résume la vie et l'oeuvre des auteurs de ce roman historique, je vous y renvoie. De Geneviève Reumaux et René Charlet j'ai lu leur policier de 2013 "Via Crucis" ou le chemin de croix d'un homme qui a tué l'amant de son épouse : légitime autodéfense ou crime passionnel ? Une histoire sans prétentions historiques bien sûr, mais rondement menée.
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