AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 269 notes
James Hadley Chase écrit ici un très bon polar noir ambiance années 30. Tout commence par un kidnapping raté par des bandits de bas étage. Les personnages sont bien définis, l'intrigue aussi. le fait que James Hadley Chase mélange de langage usuel et l'argot rend le roman très intéressant. J'ai littéralement été hypnotisée par ce roman que j'ai du lire en une seule session. J'ai vraiment passé un très bon moment en compagnie de Miss Blandish, même si pour elle, rien ne se passe comme elle le souhaiterai.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          50
Un livre qui va doucement vers ses 100 ans et qui a très bien tenu le coup . Il n' y a encore jamais mis les pieds , mais, surtout dans la première partie, Chase nous décrit avec hyper réalisme une Amérique profonde étouffante : canicule, poussière, vieilles voitures, personnages crasseux et vicieux, amours malsains, violences physiques...On peut imaginer le choc ressenti par l'amateur de série noire de la fin des années 40.
D'autant plus que Chase a du talent pour accrocher le lecteur et que le suspense m'a tenu en haleine sur certaines pages .
Il est indiqué que le livre présenterait des similitudes avec "Sanctuaire" de Faulkner, j'en trouve aussi avec un plus inattendu..."Britannicus" de Jean Racine . Plus de péripéties dans le Chase , qui est un roman d'action , et rien de commun dans la forme . Mais un point de départ similaire : une blanche héroïne Junie / miss Blandish enlevée et séquestrée par Néron / Slim Grisson , jeune type pas trés net dans sa tête et qui va entrer en conflit avec Agrippine / Ma Grisson, mère ambitieuse et manipulatrice. Même le comparse Doc a des airs de Burrhus.
Chase avait il assisté à une représentation de la pièce de Racine ? les deux auteurs sont ils tombés sur le même épisode d'histoire de la Rome ancienne ?
Amusant en tout cas de voir que , à des siècles et des milliers de kilomètres de distance, un identique ressort dramatique peut inspirer des auteurs et des univers aussi différents .

Commenter  J’apprécie          50
Pour le dire sans détour, après 50 pages, je me suis demandé si j'allais poursuivre. L'histoire présentait peu d'intérêt, la psychologie des personnages était inexistante (ils mouraient peut-être trop vite pour cela…) et le style était minimaliste à un point inédit, du genre : il ouvrit la porte, la referma et dit etc. (je caricature à peine).

Et puis, après l'apparition du détective privé (p. 110), mon intérêt s'est éveillé. L'affaire prenait un peu plus de relief et j'ai fini par entrer dedans. L'extrême fin étant même bonne (c'est un roman noir en fait, et je ne m'en étais pas rendu compte, un comble). Donc, pour conclure, ce n'est pas grandiose, ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais ça se lit. On en a fait un film, paraît-il. C'est encore ce qui pouvait arriver de mieux à ce bouquin, parce qu'on dirait en effet un scénario de film noir américain. Bon, ceci dit, le film est peut-être un navet, je n'en sais rien.

Ce James Hadley Chase, c'est quand même un homme du passé (le livre a été écrit en 1939). On se pince un peu quand on lit certaines choses. Tenez, par exemple, je vous choisis la page 122 (mon édition date de 1985). Je lis (le détective pour se débarrasser de sa secrétaire) :

« Il la fit pivoter et lui appliqua sur les fesses une claque qui la catapulta jusqu'à la porte »

Un peu avant (même page), il lui avait dit (toujours le même à sa secrétaire) : « Sois pas gourde, poulette ». Parce qu'on comprend à le lire que, les femmes, c'est souvent gourde…

Toujours la page 122 :

« Paula attendait son arrivée avec anxiété. Elle avait appris à ses dépens que, dans la vie, il importe avant tout de ne pas faire attendre les hommes »

Vous avez compris que notre James Hadley Chase est un homme d'un autre temps. Les femmes sont souvent de belles idiotes (je me demande si dans son esprit ce ne sont pas deux synonymes), ou nymphomane (page 86-87 par exemple et la « gamine », comme il l'appelle, a 17 ou 18 ans, mais elle n'hésite pas à attirer dans son lit un gangster qu'elle n'a jamais vu auparavant) ou vénale (Maisay page 160-161, dont il est dit en passant page 159 « elle avait l'air passablement cruche » ) et forcément, évidemment, un peu pute (Maisey encore, elle avait bu, elle faisait sa sainte nitouche, mais page 166 « Maisey poussa un soupir de satisfaction lorsqu'il la prit dans ses bras »).

Voilà, voilà. Un seul James Hadley Chase me suffira. Je n'en lirai pas d'autres.
Commenter  J’apprécie          65
Un bon roman noir des années 50. A l'époque l'action est privilégiée par rapport à la psychologie des personnages, c'est une évidence. Il n'y a pas de temps mort. le style est sec, nerveux et l'intrigue ne chôme pas ni les coups de fusil ni les cadavres. J'ai beaucoup apprécié ma lecture. La fin, un peu brutale et rapide, m'a juste attristée.
Je voulais débuter « La chair de l'orchidée » du même auteur mais Miss Blandish est restée enfermée 4 mois avec Grisson et quand je lis dans les premières pages du livre « qu'avant de mourir, elle a mis au monde une fille », je reste baba devant une telle incohérence !!!
Et je m'arrête.
Commenter  J’apprécie          112
Un superbe roman noir, un des modèles du genre.
Commenter  J’apprécie          10
Pas d'orchidée pour Miss Blandish - James Hadley Chase, Ed Gallimard, Série Noire 1961, traduit par Marcel Duhamel
Une descente aux enfers sans une seconde de répit, lente, longue, douloureuse et sûre, et la très jolie et richissime Miss Blandish n'aura pas d'orchidée pour son mariage, mais elle ne le sait pas encore.
Le harpon de Chase accroche le lecteur sans difficulté et le tient, jusqu'à la dernière page.
Une bande de malfrats kidnappe Miss Blandish mais comme ils ne sont pas très doués, et légèrement hésitants, ils se font piquer la belle par une autre bande, des professionnels de la terreur, dont le cerveau est M'man Grisson. La noirceur de l'atmosphère se fait vite sentir, Chase trempe dans toute la profondeur du noir.
Le réalisme, sec et dur, mélange la brutalité et le pessimisme avec force et désespoir.
L'auteur se tient à l'écart, ne juge pas, n'intervient pas, n'essaie de rien démontrer, les personnages, décrits sommairement, sont la plupart du temps paumés, nourrissant leur rage et leur haine de leur misérable et basse condition.
Il y a une faille dans la bande, et elle se creuse entre la rivière de diamants de Miss Blandish et le béguin qu'éprouve pour elle le psychopathe de fils de M'man Grisson.
L'écriture, très cinématographique, mouvements, déplacements, arrêts sur image, gros plans et hors champ, installe immédiatement une atmosphère poisseuse, la psychose grandit, l'air devient irrespirable :
"M'man faillit exploser, mais elle se contint.
- Donne-moi ce collier ! ordonna-t-elle
Slim glissa à bas du lit et défia sa mère, les yeux étincelants.
- Je le garde.
Pour M'man, c'était une expérience absolument nouvelle. Pendant un instant, sa stupeur fut telle qu'elle en fut désorientée, puis sa fureur l'emporta et elle s'avança sur Slim en brandissant ses poings monstrueux.
Nom de Dieu ! Donne-moi ça ou je te fous une trempe ! rugit-elle, le visage convulsé et marbré de plaques rouges.
-Arrête ! (Le couteau de Slim jaillit brusquement dans sa main. Il entra la tête dans les épaules et regarda sa mère d'un air féroce). Arrête !"
Tous des monstres, déshumanisés et fous, tristes rebuts d'une société.
Dans la traduction de Marcel Duhamel le roman noir de Chase n'a rien perdu de son atmosphère pesante, repoussante et gluante où les névroses les plus extrêmes et la violence sont de mise.
Commenter  J’apprécie          260
Ce roman policier a ceci d'inhabituel que l'on sait en temps réel tout ce qui se trame chez les vilains et, en conséquence, que l'enquête de la police et du privé appelé à la rescousse n'a pratiquement pas d'intérêt ce qui n'en fait pas un mauvais livre bien au contraire. Car en lisant on imagine facilement un film de série, un bon il va sans dire, se dérouler devant nous. Les acteurs sont tout d'un bloc, personne ne fait dans la dentelle ni la subtilité, aucun temps perdu ni avec des descriptions inutiles ni avec des introspections, toujours à l'essentiel: le déroulement de l'action. Les dialogues sont direct et percutants, à l'image de ceux qui les prononcent. Les méchants le sont vraiment, les gentils à peine et la victime l'est au cube. Aucun temps mort dans cette histoire, les personnages sont colorés, le récit tient en haleine et n'est pas si prévisible qu'on pourrait le croire. J'aime de temps à autre ce type de lecture aussi facile que fascinante.
Commenter  J’apprécie          102
Premier roman du fer de lance de la Série Noire, James Hadley Chase. Comme toujours, on se débat avec délices dans la noirceur de l'imaginaire de l'auteur, mais sans pour autant se noyer dans la vulgarité, la violence criarde ou encore l'introspection stérile. Sobriété et efficacité. Dénouement sombre, qui s'imprime sans pitié aucune sur nos rétines mentales, image rémanente d'une destinée diaboliquement infléchie.
Commenter  J’apprécie          50
Incursion dans le monde des truands à Kansas City, où des gangsters de bas niveau enlèvent la fille d'un homme très riche. le clan Grisson intervient alors rapidement pour tirer sa part du gâteau, il est composé de gangsters dirigés par la main de fer d'une maman Dalton : "M'man Grisson". le langage de ces gens n'est pas très élaboré, ils préfèrent s'exprimer à coups de 45 ou de mitraillette Thompson dans un pays où il ne fait bon être témoin.
Malgré tout, le polar se lit avec fluidité au rythme des poursuites sur les routes poussiéreuses du Missouri et des discussions avec des strip-teaseuses peu exigeantes.
Commenter  J’apprécie          80
Paru en 1939, le premier roman de James Hadley Chase, auteur anglais dont les récits se déroulent aux Etats-Unis, est suffisamment rythmé pour qu'une fois les 293 pages finies, on ait envie de lire la suite, la Chair de l'Orchidée.
L'histoire ? La fille d'un millionnaire se fait kidnapper la veille de ses noces par une bande de petite frappes... Les péripéties s'enchaînent. L'auteur ne s'attarde pas sur la psychologie des personnages, mais M'man Grisson et son fils psychopathe, Slim Grisson, sorte de Quasimodo couvé par "Ma Dalton" au milieu des malfrats, se détachent des autres. Un roman qui se lit rapidement mais qui manque toutefois de densité. Bref, un bon divertissement.

Lien : https://www.instagram.com/fo..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (772) Voir plus



Quiz Voir plus

James Hadley Chase... à la Proust N°11

Si j'étais une saison

Printemps
Été
Automne
Hiver

12 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : James Hadley ChaseCréer un quiz sur ce livre

{* *}