AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 141 notes
5
72 avis
4
19 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Et nous voilà de retour à Celestopol ! Chez un nouvel éditeur, mais avec le même talent et la même force d'évocation, Emmanuel Chastellière nous invite à nouveau dans sa ville à l'histoire riche et aux habitants humains, si humains. À travers 13 nouvelles, nous allons explorer une fois encore les ruelles et les tréfonds de ce miracle lunaire, nous imprégner de son ambiance si particulière.
Vous avez lu Celestopol, recueil de nouvelles paru en 2017 ? Tant mieux pour vous ! Vous connaissez déjà cette cité, son caractère bien affirmé, ses personnages aux caractères bien trempés, ses relents fantastiques. Vous ne l'avez pas lu et donc, vous découvrez la ville lunaire ? Tant mieux pour vous ! Vous allez faire connaissance d'une ville monde, où l'amour le dispute à la haine, l'ambition au fatalisme. Vous allez découvrir des habitants tantôt forts et braves, tantôt au bout du rouleau et prêts à laisser filer leur existence. Vous l'aurez compris, 1922 Celestopol est à mettre entre toutes les mains. Pourquoi ?

Parce que les personnages sont profonds et éminemment attachants
Cela a été une grande joie de retrouver un duo pour le moins étonnant, croisé plusieurs fois dans le premier recueil, mais davantage mis en valeur dans ce deuxième opus : l'aventurière islandaise Arnrún et son compagnon à l'esprit greffé dans le corps de l'ours qui l'a tué, Wojtek. Je ne sais pas où Emmanuel Chastellière a trouvé l'idée d'un tel binôme, mais elle est savoureuse et fonctionne parfaitement. La femme tourmentée par son passé, impulsive, sportive et l'homme-ours plus réfléchi, pataud et peu discret, du fait de sa corpulence et de sa grosse voix. Ils sont placés dans des situations souvent étranges, à la limite du fantastique (on croise parfois des fantômes dans Celestopol). Et c'est leur complémentarité et l'étendue de leurs talents qui leur permettent d'en triompher. Ou, tout du moins, de s'en sortir vivants. Mais pas nécessairement épargnés. Car, comme tous les personnages croisés sur la Lune (et aussi sur la Terre, car l'auteur se permet, en cette année 1922, quelques incursions sur la planète bleue), Arnrún et Wojtek souffrent et donnent de leur personne, volontairement ou non, pour cette ville exigeante et magnifique.
Je ne vais pas faire le portrait de tous ceux qui habitent la ville et les pages de cet ouvrage, mais comment ne pas évoquer à nouveau le duc Nikolaï, maitre de la ville, despote pour certains, bienfaiteur pour d'autres. Mais isolé et fantasque pour tous. Car qui peut se vanter de comprendre totalement les pensées et les motivations profondes de cet homme aux pouvoirs exceptionnels. Ne dit-on pas que Celestopol, c'est lui ? Et qu'avec sa mort, Celestopol disparaîtrait (la réponse est dans le premier recueil). Il se retrouve à nouveau, dans ce livre, au centre de nombreuses intrigues, manipulations. Il se découvre davantage à nous aussi. Car, si Emmanuel Chastellière confirme certains traits abordés dans Celestopol, il les pousse plus loin et nous fait plonger plus loin dans les rouages de la ville et dans ses liens avec le duc.
Une petite pensée pour tous les anonymes qui sortent de l'ombre durant quelques pages, afin de nous émouvoir grâce à l'évocation d'une partie de leur vie, souvent tourmentée et bouleversée. Ils m'ont touché, pour la plupart, car ils semblent réels, avec leurs doutes, leurs chagrins ou leurs passions. Qu'ils soient humains ou mécaniques, car, les automates ont droit de cité à Celestopol. Dont le plus célèbre, valet et, oserai-je, confident, voire ami du duc, Ajax et son flegme.

Parce que les histoires sont belles, touchantes et efficaces
Et pour servir ces personnages, Emmanuel Chastellière a concocté des nouvelles souvent parfaitement ciselées. Il est impressionnant de voir comment certains auteurs parviennent à créer un univers qui prend rapidement forme et, au fil des pages, s'épaissit, s'enrichit, se densifie. Et tout cela, sans longues descriptions, mais au fil de l'histoire. Les textes sont, pour la plupart, assez courts (une vingtaine de pages, à quelques rares exceptions près) et permettent de découvrir des gens, crédibles et pleins de vie (enfin, pas tous jusqu'au bout), à un moment particulier de leur vie. Et surtout, ces lignes sur du papier donnent envie de suivre ces personnages, de les comprendre, de voir ce qui leur arrive. Et cela, avec inquiétude, voire angoisse parfois, tant l'auteur parvient à nous les rendre proches. En quelques pages, voire quelques lignes, il nous place à leurs côtés et l'on prend fait et cause pour eux, malgré leurs difficultés.
Car Emmanuel Chastellière n'est pas tendre avec eux. Souvent, il nous les présente au pire moment de leur existence. Il faut dire que Celestopol se mérite et ne ménage pas ceux qui l'habitent. Résultat, des textes, surtout au début, aux tonalités sombres, voire désespérées. Mais pas désespérantes, puisque l'on continue à tourner les pages, intrigué et impatient de savoir la suite. Les nouvelles sont pour beaucoup placées sous le poids de ce fatalisme que j'associe peut-être à tort avec l'« âme russe ». Cette force du destin qui vous ramène sans cesse à votre place, malgré vos efforts. Les gens s'agitent, vivent, espèrent, souffrent, mais la fin semble écrite. Et que ce soit dans la veine réaliste ou la veine fantastique (car, je le rappelle, l'auteur se permet des incursions dans plusieurs genres littéraires, sans que cela gêne la cohérence de l'ensemble), l'ambiance générale est pesante : j'ai eu du mal à imaginer un happy end. D'où, parfois, ma surprise. Mais je n'en dis pas plus pour ne pas déflorer quoi que ce soit.

Parce que c'est une uchronie solide
Comme je l'avais dit dans ma chronique de Celestopol, Emmanuel Chastellière ancre ses récits dans l'Histoire avec efficacité tant il la maitrise. Il peut ainsi la suivre, puis s'en éloigner et enfin la tordre. L'Empire russe se divise entre dirigeants ambitieux et forts. le duc Nikolaï, sans faire ouvertement sécession, s'écarte de plus en plus ostensiblement du pouvoir moscovite, avivant les tensions. Celestopol est comme ces capitales du début du siècle qui tentaient d'être les plus novatrices, les plus esthétiques, les plus attirantes à force d'évènements sportifs ou culturels, de célébrités invités pour une journée ou à résidence (et en 1922, on en croise, dont la remarquable Marie Curie ou le méconnu Howard Carter), de bâtiments audacieux. L'auteur fait naître pour nous une cité qui aurait tout à fait sa place dans les livres d'histoire à l'école tant elle s'appuie sur la réalité.

Découvrir l'existence de 1922 Celestopol a été, cela paraît évident à la lecture de cette chronique, une grande joie pour moi. Joie décuplée à sa lecture, car Emmanuel Chastellière a encore davantage réussi à affiner son alchimie que dans le premier recueil : est-ce l'expérience, le fait de se contraindre à ne raconter des histoires que sur une année et donc à resserrer les récits ? le fait est que le résultat est bluffant. Et beau. Car l'éditeur, HSN (L'Homme Sans Nom), a peaufiné l'objet, superbe, avec carte couleur en troisième de couverture (avec rabat) et mise en page et maquette aérées et très esthétiques. Sans parler de la couverture, qui correspond tout à fait au sentiment qui ressort de cette lecture. Enfin, cerise sur le gâteau, on trouve dans ce livre un sommaire, ce qui, à mon avis, manque souvent dans les livres comportant plusieurs parties (et surtout quand ce sont des nouvelles).

1922 Celestopol est donc, pour moi, une superbe réussite et un moment de lecture précieux. Cela appelle l'espoir de voyager à nouveau, qui sait, dans les rues de Celestopol. Je pense ne pas être le seul dans ce cas. Qu'en pensez-vous, monsieur Chastellière ?
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
Commenter  J’apprécie          260
En conclusion, quel magnifique voyage au coeur de la cité de Célestopol! Je n'ai pas boudé mon plaisir avec les treize nouvelles qui composent le recueil : l'univers uchronique est riche et très visuel, le style d'écriture de bonne qualité, les personnages attachants voire fascinants pour certains, le récit équilibré et les nouvelles maîtrisées. Que demander de plus? Je sais! Une troisième tome! 😉

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          180
C'est avec plaisir que je me suis replongée dans la cité lunaire, entre splendeurs et misères ! Je remercie l'auteur ainsi que les éditions de l'homme sans nom pour l'envoi. La carte à la fin est vraiment superbe en plus, les ouvrages de cette maison d'édition sont toujours soignés ! Il faut aussi savoir que Celestopol 1922 peut se lire indépendamment de Celestopol.

Une fois de plus, Emmanuel Chastellière choisit le format des nouvelles pour nous emmener dans les méandres de la cité lunaire. L'ensemble permet de croiser de multiples personnages en de multiples lieux qui construisent la cartographie d'une cité tiraillé entre un amour de l'innovation inextinguible et des bas-fonds sordides peuplés de parias. Nous suivons ainsi aussi bien des sommités, nous croisons parfois même des figures ayant existé comme Marie Curie ou Howard Carter, que des anonymes tentant de survivre. J'ai par exemple beaucoup aimé la nouvelle “Le revers de la médaille”, qui met en scène des personnages forts et des questions intéressantes sur la condition féminine. On voit également apparaître des figures connues des aficionados du premier Celestopol, que ce soit la figure du duc Nikolai aussi bien que notre duo favori de mercenaires, Arnrun et l'ours Wojtek.

La mosaïque des nouvelles permet de bâtir le visage composite de la ville mais aussi de mieux saisir les spécificités de l'univers. Celestopol rappelle aussi bien les oeuvres de Jules Verne que les jeux vidéo Bioshock, avec leurs villes incroyables et façons de fonctionner uniques (et leurs secrets). Nous sommes en réalité dans une uchronie, c'est-à-dire que nous sommes dans un univers proche du nôtre qui a dévié. On le voit à travers une carte géopolitique revue, qui assoit la domination d'un empire russe qui n'a jamais connu la Révolution par exemple, et des références comme des gangs appelés les Cheyennes, rappelant les Apaches de Paris. Cela se voit aussi par des innovations technologiques, qui ont aussi bien permis l'alunage que la découverte du sélénium, un produit essentiel à la bonne marche de Celestopol, ainsi qu'à la présence fascinante des automates. Ces derniers participent grandement à l'âme du récit, car on se demande souvent s'ils sont conscients et proches de nous. Autre élément apprécié et appréciable, il y a un léger fil rouge entre les nouvelles qui attise la curiosité !

Les nouvelles brillent aussi par leur homogénéité dans la qualité. Je ne me suis ennuyée dans aucune d'entre elles. Cela est grâce à la plume de l'auteur, qui a beaucoup gagné depuis le premier tome. Emmanuel Chastellière nous offre des textes intenses en enfiévrés, qui créent des atmosphères uniques. Les nouvelles sont souvent mélancoliques et un peu sombres, et baignent dans une lueur ésotérique, fantastique ou magique qui apporte une vraie singularité. On a vraiment l'impression de plonger petit à petit dans un Celestopol envoûtant et étrange, qui regorge de mystère et d'étrangeté. Celestopol se situe entre magie et science, et l'équilibre entre les deux est fragile.

La maturité du récit se perçoit également à travers certaines nouvelles qui abordent des thèmes puissants. “Mon Rossignol” évoque les luttes de classe inhérentes à Celestopol et laisse un goût d'amertume à la fin de la lecture. “Paint Pastel Princess” évoque la douleur des guerres passées et des blessures qui ne quittent jamais totalement ceux qui sont traumatisés. Tous les textes ont pour point commun un lien ou un autre vers le passé, un souvenir ou un regret qui continue de peser, de hanter le présent. Les chutes sont donc rarement heureuses, mais souvent teintée d'une mélancolie un peu poisseuse qui laisse comme un creux au ventre.

Celestopol 1922 est un livre de qualité. Outre la beauté de l'objet, les nouvelles sont parfaitement maîtrisées. Celestopol nous apparaît dans tous ses paradoxes : une ville où les habitants viennent mener une existence meilleure, mais sans jamais parvenir à se départir de leurs fardeaux, y compris le duc Nikolai. On y croise une galerie de personnages variés, du plus humble au plus aisé, du plus connu aux parias qui vivent aux abords de la société. C'est une lecture dépaysante qui permet de quitter quelques heures et de se changer les idées.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          170
Cette uchronie aux saveurs rétrofuturistes présente aux nouveaux lecteurs une ville sise sur notre satellite naturel, influencée par l'Empire Russe des Tsars, alimentée pas des systèmes technologiques d'inspiration steampunk. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le tome antérieur pour apprécier Célestopol 1922 car, le recueil de nouvelles forme un ensemble cohérent, indépendant tout en restant lié à son aîné, et proposant des textes qui peu à peu précisent la Cité, les enjeux et les personnages. Certes, le premier contact avec l'univers apporte une familiarité qui tient autant à l'affection développée pour Célestopol et quelques figures récurrentes, néanmoins, rien d'important n'échappera au primo visiteur!

Les anciens lecteurs pourront être surpris par la tonalité de ce recueil. L'ambiance originelle demeure présente, et s'exfiltre à travers les pages pour nous embarquer dans ce paysage tout particulier, en cela, Emmanuel ne nous trahit pas. de plus, il réussit à la fois à renforcer cette atmosphère, mais également à communiquer à cette cité une âme indépendante du seul Duc, lui conférant un statut de personnage à part entière. Les protagonistes brossés nouvelles après nouvelles s'avèrent tout autant appréciables que lors du premier opus. Dans ces registres nulle surprise, juste une confirmation des talents et de la plume de l'auteur.

toutefois, je mentionnais que la tonalité pourrait surprendre. En effet, l'intimité, la douceur (souvent douce-amère)ainsi que l'émotion qui se sont dégagées lors de mes lectures sont remarquables. La justesse d'écriture communique, ici, la douleur d'un père sans verser le moins du monde dans le pathétique, là, la difficulté de s'assumer pleinement sans auto-apitoiement, parfois, les bourgeons d'une amitié, ou encore les cruels dilemmes moraux, personnels et professionnels, ….

L'impression qui s'impose au fil des différentes lectures, outre cet équilibre parfait entre le récit et les émotions, est l'atteinte d'une maturité qui parvient à allier de bonnes histoires avec des personnages qui nous paraissent réels, à qui nous pouvons nous attacher tout autant que nous identifier.

Critique complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
Commenter  J’apprécie          110
Êtes vous prêts pour un voyage sur la Lune il y a une centaine d'années? C'est à cette découverte que vous convie Emmanuel Chastellière avec Célestopol 1922. le livre parait le 18 mars (un bon mois pour voyager dans l'espace) aux éditions de L'Homme Sans Nom. La très belle illustration de couverture est signée Marc Simonetti et met bien en valeur la diversité de la cité lunaire. On trouve également à la fin de l'ouvrage une carte de la ville réalisée par Olivier Sanfilippo. Célestopol 1922 est une uchronie contenant treize histoires qui s'entrecroisent pour former un panorama de l'année 1922 dans la cité lunaire.
Le premier recueil Célestopol se déroulait sur des périodes différentes allant de 1901 à 1932. Ce second livre se déroule uniquement en 1922, essentiellement sur la lune, bien que quelques textes nous projettent sur Terre. Nous sommes dans un début de 20eme siècle fictif, l'empire russe a réussi a conquérir la lune et à y bâtir une cité lunaire baptisée Célestopol. C'est une cité sous verre, dirigée par le duc Nikolaï qui a fait de la ville son territoire, et veut en faire le fleuron du nouveau monde. La ville tire sa puissance d'une substance que l'on trouve uniquement sur la lune, le sélénium. Les canaux de sélénium donnent une ambiance particulière à la cité, avec une brume souvent présente. Des ponts de marbre enjambent les canaux et de belles coupoles vert de gris ajoutent à la beauté de la cité en surface. En effet, Célestopol cache une face moins reluisante dans ses souterrains où habitent les moins fortunés. On arrive dans la cité par le cosmodrome de Célestopol où l'on peut voir les armoiries de la ville avec la devise de la cité, instaurée par le duc Nikolaï, Oderint Dum Metuant.

Pendant ce temps, sur Terre, la situation est assez différente de celle de nos livres d'histoire. La Russie toute puissante est dirigée par l'Impératrice Glorianna qui n'est autre que la mère du Duc Nikolaï, l'Allemagne a de nombreuses colonies en orient. L'Angleterre et la France ont subi de nombreux revers et font pale figure par rapport aux deux autres puissances. Napoléon IV dirige un Empire en Amérique où les forces françaises sont retirées en Nouvelle-France et espèrent un jour se venger de la Russie qui les a battues. L'Asie compte deux puissances principales : le Japon (via la république d'Ezo) et le royaume de Silla (en Corée).
Célestopol 1922 est ainsi un très beau livre d'histoires qui sont comme des instantanés de la ville pendant une année, une année charnière pour la cité avec de nombreux événements, des personnalités, mais aussi la vie de gens du commun. La cité de Célestopol est le véritable personnage du livre, on la découvre ou redécouvre avec toujours autant de plaisir en se laissant porter par la très belle plume de l'auteur et en arpentant ses rues. Alors n'ayez pas peur, laissez vous tenter par ce voyage, laissez vous porter par les battements du coeur de la cité, promenez vous au bord de ces canaux ambrés. La lune est à votre portée!

Avis plus complet sur le blog
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
Commenter  J’apprécie          100
Retour aujourd'hui sur une oeuvre dont le format me plaît beaucoup puisqu'il s'agit ici d'un recueil de nouvelles. Un exercice dans lequel excelle l'auteur @e.chastelliere : être très bon en « peu » de mots.

🌍 de la Terre à la Lune 🌍

Postulat de départ : nous sommes en pleine uchronie terrestre , début du XXe siècle (1922 pour être exact). Des gouvernances différentes évidemment de celles que l'on a connues, des enjeux politiques et scientifiques qui ont amené la construction de Celestopol… sur la Lune!
J'ai adoré le fait que la première nouvelle introduise l'univers sélénien tout en restant sur Terre: transition impeccable vers ce monde incroyable. Mention spéciale pour les personnages très attachants !

🧳 Bienvenue à Celestopol 🧳

Un univers aux influences prussiennes mêlant les découvertes et avancées occidentales aux us et coutumes orientaux, un melting-pot de métamorphes, d'automates et d'humains, l'auteur nous régale ici d'un univers riche et dépeint avec précision.

🎆 des thématiques multiples 🎆

C'est pour moi le plus gros point fort de ce livre en dehors de la richesse et de l'exactitude de l'univers créé. Emmanuel Chastelliere arrive à embarquer tout le monde avec lui sur la Lune. Dans ses bagages ? Des sciences, de la technologie, un peu de politique, de l'art, ajoutez une dose d'histoires d'amour et de gangs rivaux, vous obtiendrez un panel de thèmes abordés aussi large que possible : il y en a pour tous les goûts !

Vous l'aurez compris , j'ai adoré ! Ami.e.s aimant déjà ou souhaitant découvrir l'uchronie je ne peux que vous le conseiller! Je vous invite également très vivement à aller visiter le compte de l'auteur @e.chastelliere qui regorge d'informations très pointues et très intéressantes sur cet univers là chez @editions_hsn mais également sur son nouveau titre à paraître en Juin chez @argylleditions « Himilce » (j'ai hâte!).
Commenter  J’apprécie          70
(...)Autant de nouvelles, autant de personnages principaux auxquels on s'attache, qui ont du caractère et une véritable identité. J'ai retrouvé avec plaisir Wojtek le mercenaire au corps d'ours et son associé Arnrún qui manie les pistolets avec précisions. Ou encore Ajax l'automate, ou Kokorin le voleur qui part à la recherche d'un chat dans un souterrain… L'auteur y mêle des personnages historiques comme Marie Curie, dans le revers de la médaille, quel plaisir de la côtoyer quelques instants.
(...)Je ne vous en dirais pas plus, afin que vous découvriez par vous-même Célestopol, car elle vaut vraiment le détour. J'ai adoré ce recueil, encore plus que le premier. Avec un coups de coeur pour les nouvelles Paint pastel princess et Katarzyna.
Lien : http://www.leslecturesdemari..
Commenter  J’apprécie          70
Je n'ai pas l'habitude des recueils de nouvelles. Pour être exacte, je n'en ai même jamais lus. Je préfère me plonger dans les gros bouquins à plusieurs centaines de pages ou les sagas interminables. J'ai commencé ma lecture avec une légère appréhension, pour au final tomber sous le charme de la cité sélène. D'ailleurs j'ai lu le livre en période d'examens, alors le format ‘nouvelles' m'a plus que convenue, à moi et mon cerveau surchauffé incapable de se focaliser.

J'aime la façon dont on découvre une partie différente de la ville à chaque histoire, qu'elle raconte la vie d'une célébrité ou d'un inconnu. Même si en apparence, rien ne lie les différentes histoires (si ce n'est, bien sûr, Celestopol elle-même), j'ai adoré relever les clins d'oeil discrets d'une histoire à l'autre.

J'ai adoré l'atmosphère de Celestopol, ville à la pointe du progrès mais où d'étranges manifestations mystiques se manifestent de temps à autres. J'ai eu envie de me balader dans ses rues, de rencontrer ses citoyens, de découvrir ses opéras et d'être témoin de ses ambitions, ses idéaux, ses destins et ses tragédies. de plus, j'ai aussi adoré les références historiques et culturelles, qu'elles soient (pour la plupart) slaves ou autres.

Je crois que l'écriture super agréable et très belle d'Emmanuel Chastellière a aussi beaucoup contribué à mon immersion dans cet univers qui mêle automates steampunk et légendes fantastiques. J'ai très envie de lire d'autres de ses romans.

Enfin, j'ai été séduite par la multitude de thèmes abordés dans ce livre et par la palette d'émotions qu'on ressent à sa lecture. Certes, elles sont souvent sombres, mais elles sont aussi porteuses d'espoir.

Mes nouvelles préférées sont Katarzyna et La Fille de l'hiver. Et vous ?
Commenter  J’apprécie          60
Encore un autre auteur pour lequel je fonce les yeux fermés lors de la parution d'un nouveau livre car je sais que la qualité, les émotions, la fascination seront au rendez-vous. Célestopol 1922 nous ramène dans cette cité sélène que j'avais déjà eu du mal à quitter à la suite de ma lecture de Célestopol (tout court – non, ce n'est pas une suite) et précisément en l'année 1922, une année charnière en Europe d'un point de vue scientifique, artistique et politique.
C'est à travers 13 nouvelles qu'Emmanuel Chastellière nous fait rencontrer de nouveaux personnages qui vont découvrir et arpenter cette ville russe installée sur la Lune et gouvernée par l'énigmatique duc Nikolaï. Automates, mercenaires, enfants, féministes et autres personnages intrigants et intéressants nous promènent au hasard des ruelles, des bas-fonds et des quartiers bourgeois. Ma préférence va tout droit vers les nouvelles La Malédiction du pharaon avec Howard Carter, le découvreur de la tombe de Toutankhamon qui ici… n'aura pas le même destin ! Et évidemment le revers de la médaille où ça cause féminisme et avec Marie Curie s'il vous plait !
Bien sûr, c'est le lot des recueils de nouvelles, certaines m'ont parues se finir un peu brusquement alors que j'aurais voulu rester avec les personnages ou pour lesquelles j'aurais envisagé d'autres développements… D'autres sont au contraire absolument tragiques et on en ressort… juste choqué.e.s !!! Mais c'est ça que j'adore avec Emmanuel Chastellière, c'est qu'il faut se laisser porter par ses histoires. Ne pas tenter de tout analyser, conjecturer ou je ne sais quoi, juste suivre la plume dans les cheminements qu'elle emprunte, se laisser guider par elle. Oui, on en ressort émotionnellement atteint, et c'est une formidable expérience de lecture.
Découvrez la ville sélène, explorer Célestopol et ses mystères !
Commenter  J’apprécie          60
Célestopol 1922 est un recueil de nouvelles très original. Emmanuel Chastellière a su mêler la science-fiction à la poésie la plus belle. Chaque histoire se déguste avec un plaisir non dissimulé.

Célestopol c'est cette belle cité, bâtie sous un dôme, sur la lune, là où le sélénium éclaire de ses reflets mystérieux les rues pavées. On pourrait bien être en Russie au début du XXème siècle. Il y a un côté désuet qui m'a plu, mêlé au steampunk, et le tout marche formidablement bien. Et si l'Homme avait enfin colonisé la lune? C'est de cette hypothèse que part l'auteur pour nous offrir chacune de ses nouvelles dans un écrin.

Dans certaines nouvelles, le lecteur prend plaisir à retrouver des personnages, un peu comme un fil rouge, à l'image du duo exotique Wojtek et Arnrun. J'ai adoré ces deux mercenaires à la langue bien pendue pour l'un, à la démarche patibulaire pour l'autre! On y croise aussi des personnages célèbres: Marie Curie, Howard Carter (La malédiction du Pharaon reste une de mes nouvelles préférées). Emmanuel Chastellière à coup d'Uchronie fait de ses nouvelles une réinvention totale de l'Histoire.

Chaque nouvelle aborde des thèmes intéressants et intrigants: la condition féminine, la lutte des classes à travers des personnages issus de toutes les conditions sociales, l'impossible pardon ou encore la corruption des élites.

Et puis il y a le style de l'auteur, unique en son genre, qui distille un sentiment d'âme russe. J'ai aimé cette atmosphère à la fois très moderne et surannée. C'est difficile à expliquer comme sensation. L'ambiance de ces nouvelles est souvent mélancolique et sombre mais il s'en dégage aussi une sensation de magie, de merveilleux comme on pourrait le retrouver dans certains contes russes justement.

Célestopol 1922 est un recueil aux nouvelles parfaitement maîtrisées, à la plume poétique et envoûtante. Une vraie réussite.
Lien : https://carolivre.wordpress...
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (376) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4906 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}