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sur 1062 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Autant le premier tome, Léviatemps, m'avait bluffée, autant le second m'a déçue. Je les ai lus d'une traite lors de mes vacances, aussi la comparaison est-elle facile.
J'ai aimé, et beaucoup, la description de ce vieux Paris de 1900, très instructive, et très visuelle. J'ai aimé l'horreur avec laquelle Chattam nous livre les corps et les fantasmes de ses assassins. J'aime quand un livre me remue les tripes. J'aime aussi quand il me triture le cerveau, mais je déteste qu'un auteur me prenne pour une imbécile.
Absolument pas convaincue par le personnage de Guy (comment l'expliquer? Il est resté pour moi personnage de papier, il n'a pas acquis d'existence propre, je ne l'ai pas "trouvé", disons), assez vite ennuyée par les redondants "faux" rebondissements, je suis tombée des nues à l'annonce du vrai et seul coupable. Ce que je vais dire maintenant me vaudra peut-être les foudres des chattamistes, mais j'ai eu l'abominable impression que l'auteur, perdu en route, s'est rabattu sur l'un des ses personnages au hasard.
En un mot comme en cent, je n'ai pas cru à son histoire.
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Vous connaissez les jeux de rôles ? Je ne serais pas étonné que Chattam s'y adonne ou s'y soit adonné. Son bouquin est troussé comme un scénario de jeu de rôle. Intrigue complexe, nombreuses fausses pistes, macabre grandiloquent, 19ème siècle d'opérette, mélange des influences culturels (avec un sumo pour la touche japonisante) et personnages en carton pâte, que du mystère et aucune ironie dramatique (une des grandes faiblesses narratives du jeu de rôle à mon avis).

Sauf que ça ne m'emballe pas plus que ça. J'ai joué, et sans doute que cette histoire n'aurait pas été désagréable à découvrir autour d'une table en lançant des dés avec Chattam derrière la paravent en maître du jeu. Mais j'attends autre chose d'un bouquin. La complaisance dans le gore me laisse froid (et m'irrite même tant je trouve l'effet facile et manquant d'efficacité). le bordel avec toutes ses prostituées au grand coeur est aussi improbable et cliché que le club des médiums parisiens avec vieille aristocrate russe en bonus. Les anachronismes dans la psychologie ou les propos des personnages (ah, les discussions sur l'inconscient collectif) achève de vous extirper de la lecture.

Belle horlogerie narrative et ambiance capiteuse fin de siècle, je ne suis pas contre. Mais trop de laissé aller par ailleurs pour vraiment me captiver.
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Guy de Timée et Faustine sont de retour ! Quelques mois après leur péripéties morbides, le décor parisien est troqué contre la campagne environnante. La relation entre les deux personnages est plus que tendue, mais malheureusement leur potentielle idylle doit être mise en pause car des massacres surviennent tout près d'eux, et Guy ne peut résister à cet appel du destin.

Si la première partie du roman dans la campagne est très chouette et dans la continuité du précédent roman, une brusque coupure surgit au milieu et toute l'action retourne à Paris. Ce retour en arrière n'est pas seulement appliqué au décor : l'antagoniste de cette suite n'est finalement pas celui que l'on croit, et pire encore, ce roman annule même le dénouement de son prédécesseur.
Ce qui est sûrement considéré par l'auteur comme un retournement de situation m'a plutôt donné l'impression d'un retour en arrière, opéré en urgence après la coupure de la moitié du roman. Si quelques légers éléments du premier roman pointaient déjà vers celui que ce roman désigne comme grand antagoniste du diptyque, cela rend d'autant plus incohérent la minutie de Guy, qui a toujours survolé ses questionnements sur ce personnage sans avoir au préalable vérifié si il était vraiment qui il prétendait être.

J'ai donc ressenti beaucoup de confusion en terminant ce roman, qui aurait selon moi mérité de rester dans cette campagne, et se contenter d'un chapitre ou deux de visite à Paris, mais clairement pas une moitié. le problème est finalement le même que le premier, et même doublé puisque l'antagoniste de la première partie aurait pu être plus étoffé. Même constat pour l'antagoniste final, qui se révèle être le grand cerveau de tous les crimes commis dans les deux romans. C'est même pire pour ce dernier, car c'est un personnage que l'on ressent comme transformé en antagoniste pour le besoin de tout relier.

Je n'ai clairement pas aimé cette suite, qui aurait pu être bien plus intéressante si elle n'était pas aussi hétérogène. La première partie est chouette alors que la deuxième, malgré un contre la montre qui commence oppressant, mais bien trop tiré en longueur, sent le rajouté et m'a vraiment déplu.

Du côté du style au moins, rien ne s'est perdu puisque tout le macabre continue de dégoûter autant qu'il fascine, et les relations entre personnages sont toujours aussi plaisantes. Quel dommage que cette volonté d'en fait tout ramener à Paris vienne gâcher ce roman. Et même gâcher le diptyque : je ne relirai probablement que le premier tant cette suite m'a peiné.
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Autant j'avais adoré Léviatemps, autant ce Requiem des abysses m'a énormément déçue. La première partie du livre tient ses promesses : On est heureux de retrouver Guy et Faustine et l'on suit avec plaisir cette nouvelle enquête qu'ils sont forcés de mener lorsqu'un tueur aussi sadique que celui qu'ils ont déjà eu à affronter fait son apparition dans le village où ils se sont installés.
C'est dans la deuxième partie que le roman devient plus chaotique : Pendant plusieurs chapitre, on a l'impression que l'intrigue se perd complètement, on erre sans but, aux côtés de Guy, sans trop savoir vers quoi on se dirige. Et puis, lorsque le dénouement arrive, nous prend l'envie de ne jamais avoir ouvert ce livre tellement, en plus de tomber complètement de nulle part, il décrédibilise aussi le premier roman.
Je ne veux pas dévoiler la fin pour ceux qui n'ont pas lu mais disons juste que, parfois, l'auteur cherche tellement à rendre sa fin inattendue qu'il en oublie d'être crédible. Parfois, il est si déterminé à empêcher son lecteur de deviner l'identité du coupable avant la grande révélation que, tout au long du livre, des deux livres en l'occurrence, il le fait agir d'une manière en complète inadéquation avec ce qu'il se révèlera être par la suite.
Au final, lorsqu'on referme le livre, on ne se sent pas bluffé, on ressent juste l'incohérence énorme de ce final avec ce que l'on a lu avant, ce que l'on sait des personnages.
Je le redis, ce roman m'a déçue, parce que j'attendais mieux après le premier tome et que j'attendais mieux de Maxime Chattam. A mon avis, qui vaut ce qu'il vaut, si comme moi vous avez aimé Léviatemps, mieux vaut ne jamais lire le requiem des abysses.
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