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" Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse". Ok pour une lecture au lit, OK pour la vieille maison mais catastrophe il fait un temps splendide, beau et chaud ... J'ai poursuivi ma lecture.
Lemuel Searns est un homme vieillissant, un homme en âge d'être grand-père, un homme en quête d'un but à donner à sa vie. L' amour avec Renée ? une femme surprenante qu'il ne cerne pas vraiment, d'ailleurs elle n'arrête pas de lui dire "qu'il ne comprend vraiment rien aux femmes".
Ressusciter l'étang de Beasley près de Janice? là où vit sa fille aînée, là où il a aimé patiner l'hiver, là où il a eu l'impression d'être en harmonie avec la nature .. l'étang de Beasley est devenu une décharge à ciel ouvert, une décharge qui rapporte gros à ceux qui l'exploitent..
Lemuel Searns est un homme qui a réussi, un homme tenace qui sait affronter les difficultés, et qui va jusqu'au bout de ses projets. Va pour l'étang de Beasley.
Dernier texte publié par John Cheever avant son décès ce roman est surprenant. Sans doute inspiré par des réflexions très personnelles, l'âge, le vieillissement, la solitude, la recherche d'un dernier amour et son combat pour la protection de la nature.
J'ai apprécié la première partie de ce court roman, les relations avec Renée, les interrogations existentielles qui poussent Searns à consulter un psychiatre, ensuite le combat mené pour arriver à faire cesser l'exploitation de la décharge dans l'étang. Je me suis par contre perdue dans les dernières pages, plus fiche technique que roman, rien ne nous est épargné de la taille des tuyaux au calibre des bulles d'oxygène envoyées au fond de l'étang... Ce plaidoyer visionnaire a été publié en 1982 ...
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Si je vous disais que j'ai choisi ce livre sur la foi de la 4ème de couverture de l'édition de poche, vous me trouveriez sans doute bien naïve.
Si je vous disais ensuite que j'ai été d'autant plus déçue parce que l'histoire ne correspondait pas à ce que suggérait ladite 4ème de couverture, vous, lecteur expérimentés à qui on ne la fait pas, n'auriez que compassion ou condescendance à mon égard 
Et vous auriez sans doute raison, mais cela ne m'empêchera pas de m'insurger, parce que, pour le coup, trop c'est trop, il y a tromperie sur la marchandise.
A lire le résumé, je m'attendais à un thriller écolo-juridique à la Grisham, à un combat à la Erin Brockovich, qui aurait été mené à bride abattue vu le petit nombre de pages (132).
Tu parles…
Alors oui, ça commence avec la découverte par le narrateur que l'étang de Beasley, près de la ville de Janice, sert de décharge illégale. Et oui, ça se termine par une sorte d'épilogue où on nous explique ce qu'il est advenu de l'étang après la plainte du narrateur.
Mais tout cela semble très accessoire, et après avoir dénoncé les faits, le narrateur s'en désintéresse et prend des chemins de traverse pour nous parler de sa vie et de ses femmes. L'auteur ajoute encore à l'incohésion en entrecoupant le récit de tranches de vie de certains habitants de Janice, qui en définitive se révèleront bien plus en rapport avec la pollution de l'étang que tous les faits et gestes du narrateur.
Tout cela m'a paru bien décousu, même si on comprend que l'étang est le fil conducteur de l'histoire. Mais les thèmes ne sont qu'effleurés, laissant une sensation d'inabouti.
Autant les épisodes mettant en scène les familles Salazzo (qui rime avec mafioso) et Logan sont savoureux (mention spéciale à Betsy, mère de famille intrépide et un peu barrée), autant j'ai trouvé les mésaventures sexuelles du narrateur et ses questions pseudo-existentielles rébarbatives.
Ce livre a été écrit en 1982, année de la mort de John Cheever, et il m'a déçue de la même façon que « les veuves d'Eastwick », dernier opus de John Updike.
Vous l'aurez compris, à mon sens ce n'est donc pas une sortie en fanfare, mais heureusement le livre est court et ne m'a fait perdre que quelques heures de lecture.

Lien : https://voyagesaufildespages..
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Challenge ABC 2014-2015
M. Sears n'est plus tout jeune. Même si la solitude ne lui pèse pas cruellement, il apprécie la compagnie (et plus si possible!) des jolies femmes, et le patinage sur étang glacé. Et voilà que rien de va plus: son étang préféré se voit transformé en décharge publique avec la bénédiction des autorités, et sa compagne du moment le congédie sans autre forme de procès.
Sur ce mince scénario, Cheever bâtit une succession de chapitres sans véritable intrigue, quelques descriptions cyniques d'une middle-class sans histoires... Deux ou trois bons moments, mais pas de quoi marquer bien longtemps la mémoire.
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Il y a bien quelques fulgurances d'écrivain, dans les descriptions de pensées ou imaginaires des personnages, mais au-delà ce ça l'auteur tire sur plusieurs files, prend plusieurs pistes : écologie, amour, mafia, onirique-surréaliste, mais n'aboutit sur aucun de façon valable. On n'a même pas la possibilité de rester sur sa faim, on n'est pas là, on n'est plus là, et avec qui devrait-on être... Rien d'approfondi... Son dernier livre dit-on ? Je trouve ça triste. Je ne connaissais pas Cheever, j'en ai acheté un autre en même temps que celui-ci, je lui donnerai donc sans doute une nouvelle chance, un peu plus tard.
L'auteur termine ainsi son livre : ... c'est là une tout autre histoire. Celle-ci est uniquement destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse.
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Lemuel Sears est à un âge où l'on se souvient avec nostalgie du passé.
Un homme âgé mais toujours en pleine possession de ses moyens, qui partage son temps entre une dernière relation amoureuse avec une femme plus jeune, un comportement sexuel contradictoire qu'il juge lubrique et une passion pour le patinage qu'il pratique sur l'étang de Beasley dans une petite ville non loin de New-York.
Lorsqu'il découvre que l'étang a été transformé en décharge, Sears révolté, décide de tout mettre en oeuvre pour redonner au site son charme d'antan.

Ecrivain culte au Etats-Unis, chef de file de l'école dite du New-Yorker, John Cheever (1912-1982) n'a été révélé et traduit en France que tout récemment. Cette histoire courte parue en 1982 est la dernière que ce nouvelliste prolixe surnommé le "Tchekov des faubourgs" ait écrite avant sa mort.
Traitant de la pollution et du massacre de la nature à des fins financières, elle résonne de façon étrangement moderne dans notre XXIe siècle.
Le style est impeccable, l'humour fin, les personnages attachants.
Le final est heureux ...mais vaut d'avertissement.
Grâce aux éditions Joëlle Losfeld, on peut désormais (re)découvrir la plume concise, précise et aiguisée de ce grand styliste américain.
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Je ne connaissais pas l'oeuvre de John Cheever. C'était un auteur américain (il est décédé en 1982), spécialiste des nouvelles (un de ses recueils a même raflé le prix Pulitzer en 1978) et attaché à décrire la middle-class américaine. Mais je suis toujours partante pour découvrir un nouvel auteur américain...
Cependant j'ai ressenti une légère déception à la lecture. Cette histoire est-elle un court roman ou une longue nouvelle ? Dans l'un ou l'autre cas, j'ai regretté que certaines choses ne soient qu'effleurées tandis que certains détails inutiles alourdissaient le texte.

Il faut bien avouer que les passages relatifs à la lutte contre la pollution de l'étang sont peu nombreux. L'écrivain préfère suivre son personnage principal, préoccupé par la fuite du temps et à la recherche d'un nouvel amour. D'autre part, les autres personnages de la banlieue directement concernés par la pollution sont juste esquissés. Les Salazzo, Henry et Betsy sont pourtant des représentants intéressants de cette classe moyenne américaine qui ne semble vivre qu'à travers les centres commerciaux et les voitures.

Tout est résumé dans ces phrases : L'un des quelques plaisirs de la vie de Betsy était d'aller au Buy Brite, un immense supermarché situé dans le centre commercial au bord de l'autoroute dont le nom était composé de trois chiffres, ce qui était très rare. Betsy aimait - adorait même - pousser un chariot muni de jolies petites roues recouvertes de caoutchouc au milieu d'un paradis de conserves, de légumes, de viandes, de poisson, de pains et de gâteaux, le tout sur la musique qui l'avait fait danser l'année où elle était tombée amoureuse d'Henry.

A chacun son paradis : pour Lemuel, c'est patiner en hiver sur un bel étang gelé, en ne pensant à rien sinon à prendre conscience de la grâce de cet instant, pour Betsy, c'est se perdre dans les allées d'un supermarché en oubliant la banalité, la médiocrité de son existence.

C'est bien là que je regrette que l'écrivain ne soit pas allé au bout de ses idées. Il y avait matière à faire de cette histoire quelque chose de poétique et de sauvage, un peu à la manière des écrivains de l'Ouest que j'aime tant.

D'ailleurs, j'adore le début du chapitre 3, j'aurai voulu que tout le livre soit écrit de cette façon :

J'aurai aimé que mon récit débute avec l'odeur de la menthe qui pousse sur la rive où je suis étendu et caché avec mon fusil, prêt à assassiner un prétendant qui vient pêcher la truite. Ce que j'entrevois du ciel est bleu. L'odeur de menthe est très prononcée et j'entends la mélodie de l'eau.

Mais hélas, Cheever se perd un peu, s'éparpille, et passe à côté de ce qui aurait pu être un récit percutant sur un coin d'Amérique souillé où se perdent les rêves de ses habitants. Tant pis pour moi mais cela m'aura donné l'occasion de lire la prose de John Cheever qui m'était jusqu'alors inconnu.

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Autant le dire tout de suite: je n'ai pas aimé!



Je m'attendais à trouver dans ce livre une histoire traitant d'écologie agrémentée de relations humaines. Alors oui, ces ingrédients en font partie mais le problème, c'est que je n'ai pas trouvé beaucoup de sens dans tout cela.



Beaucoup de thèmes sont abordés, tous de façon trop superficielle à mon goût. Ils arrivent tous les uns à la suite des autres dans le récit mais sans vraiment de lien, ça n'a ni queue ni tête. Je suis d'accord que le tout se recoupe à la fin, que finalement tout (ou presque) à un sens mais, en attendant, j'ai lu plus de 100 pages sans vraiment comprendre où l'auteur voulait en venir et je vous assure que ce fut long!



J'espérais trouver un message, des convictions mais j'ai l'impression que les idées ont été jetées sur le papier sans avoir été creusées. C'est dommage.



Honnêtement, je ne pense pas retenter une lecture de cet auteur!
Lien : http://livresque.over-blog.n..
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Le livre commence par la phrase suivante : "Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse". Ca me paraissaît fort alléchant. Mais, hélas!, je ne suis pas parvenue à entrer réellement dans le récit. Certes, les conditions n'étaient que partiellement respectées : je n'étais pas dans une vieille maison mais la météo était celle remcommandée !! La quatrième de couverture annonce ce livre comme "un plaidoyer inédit en faveur d'une nature préservée". C'était peut-être l'intention de John Cheever, avec ce roman écrit en 1982 (un précurseur, un visionnaire du XXIe siècle donc), mais les nombreuses digressions noient le lecteur, qui finit par se demander où veut en venir l'écrivain. L'écriture est poétique et donc agréable à lire mais en refermant ce livre on est incapable d'en résumer le sujet réel.

Cette lecture est donc une déception pour moi car j'ai fini par m'ennuyer.

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"On dirait vraiment le paradis" fut le dernier roman, paru en 1982 et traduit en français en 2009, du romancier et nouvelliste américain John Cheever.

Un jour, un vieil homme du nom de Lemuel Sears retourne dans le village de Janice pour patiner sur l'étang de Beasley. C'est alors qu'il se rend compte que celui-ci sert à présent de décharge tenue par une puissante organisation criminelle. Alors qu'il lance une procédure en justice pour mettre fin à cette source de pollution, il tombe éperdument amoureux de Renée, un agent immobilier qui a la curieuse habitude de fréquenter les églises pour des raisons obscures et qui s'amuse à faire tourner le vieil homme en bourrique sous prétexte qu'il ne connaît rien aux femmes.
Pendant ce temps, deux couples, les Salazzo et les Logan, se lancent dans une querelle de voisinage.

L'étang de Beasley représente pour Sears un petit coin de paradis qu'il est tout prêt à défendre. Si le récit s'ouvre sur la découverte du vieil homme, l'auteur s'écarte volontiers du sujet pour s'arrêter sur la relation compliquée qu'entretiennent Sears et Renée et bifurquer ensuite sur des disputes entre deux mères de famille, d'abord pour une histoire de chien mort, ensuite pour un carillon et enfin au sujet d'une queue de poisson lors d'un passage à la caisse 10 articles.
Si l'auteur s'amuse à balader son lecteur d'un portrait à l'autre, ce n'est évidemment pas par hasard car chacun des protagonistes se veut impliqué d'une manière ou d'une autre dans l'affaire qui occupe Sears.

Ce billet sera court car autant le dire tout de go, je ne suis absolument pas parvenue à entrer dans ce roman. Si il existe au final des liens entre les différents personnages, l'impression de passer du coq à l'âne ne m'a toutefois pas quittée, j'ai trouvé les personnages inconsistants et peu crédibles, les digressions trop nombreuses (la partie de pêche entre Sears et le garçon d'ascenseur homo, gné?) et l'histoire en elle-même m'a fait mourir d'ennui. La seule chose qui m'ait un tant soit peu intéressée est le point de vue (minime quand même) de l'auteur, exprimé à travers le personnage de Sears, quant à l'importance de l'écologie et de la préservation de la nature.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Lecture

Un homme âgé se trouve confronté à la destruction de la nature par un dépôt d'ordures. L'appât du gain, orchestré par "une organisation de type tribal originaire d'Europe du sud", pollue un petit coin de paradis. Cet homme foncièrement optimiste veut faire tout ce qu'il faut pour redonner à cet endroit son aspect idyllique. Non pour sauver le Monde ou par pure conviction écologique mais pour pouvoir exercer son droit de se sentir libre et léger en faisant du patin à glace, pour sauver un petit bout d'Eden.
Cet homme est seul. Resté deux fois veuf de précédents mariages, l'un de passion, l'autre de hasard, il cherche un Amour qui lui permette, malgré son âge, de se sentir toujours vivant. Il le trouve chez une femme plus jeune que lui. Charmante mais détachée, elle ne lui laisse jamais vraiment l'occasion de rentrer dans son mystère.

Il ne lui reste donc qu'à se vouer à ce combat inégal pour un étang.

Avis

Ce roman est assez court (133 pages) mais dense. Il s'agit du dernier roman de John Cheever, écrivain US ayant emporté un Pulitzer et un National Book Award.

En fait, on à l'impression à la lecture qu'il ne s'agit pas vraiment d'un roman mais de son squelette. Décharné, nettoyé de tout parement flatteur mais inutile, il ne présente qu'une trame. L'histoire comporte de nombreuses ellipses . Seuls quelques éléments choisis, en toute partialité, par le narrateur, et donc l'auteur, nous sont présentés? -A nous de combler les détails, les blancs, les descriptions ou les intermèdes.

Cela est tellement déroutant qu'il ma fallu à plusieurs reprises vérifier que je n'avais pas tourné plusieurs feuillets en même temps, craignant d'avoir manqué quelque paragraphe. Cela donne au texte une impression d'urgence, d'échéance imposée. Comme si cet homme âgé devait finir ce qu'il voulait faire avant que la vieillesse ne vienne vraiment l'immobiliser. Comme si l'auteur devait compléter ce livre, avant qu'on ne le finisse.

Pourtant, malgré la pollution, la Mafia, l'incompréhension que le narrateur a de la femme qu'il aime, malgré un psy qui a plus besoin d'être aidé que ses clients, malgré toutes les questions restées sans réponse, ce roman est empreint d'un optimisme sans faille mais réaliste. Dans des eaux acides au point d'en être mortelles, le héros regarde et même observe le monde et les gens à la recherche de lumière, de chaleur, de bonheur. Parfois dépassé par lui-même, il pose toujours un regard tendre sur cette absurdité qui l'entoure.

Les seuls éléments non essentiels du roman sont ces instants de grâce où éclosent joie de patiner, magie d'une rencontre amoureuse, satisfaction de la tâche accomplie. Un long aparté incongru à la rencontre d'un oracle dans un pays improbable vient montrer les peurs profondes.

Je ne résiste pas au plaisir de vous donner deux extraits qui m'ont marqué:

P1 : la mise en bouche:

Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse.(...) La pluie fine est la bienvenue , même si elle n'a rien d'indispensable.

P118 : la philosophie du héros

Il semblait capable d'apprécier des visages selon leur aptitude à capter la lumière. Un visage dépourvu de lumière - dépourvu même de toute promesse de lumière - lui rappelait tristement l'inhumanité de l'homme envers l'homme.

Conclusion

Un roman court et intense. Un nouvel auteur que je vais rechercher, un coup de coeur :

Ma note : 18/20

Lien : http://www.atelierdantec.com..
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