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Dominique Mainard (Traducteur)Florence Lévy-Paoloni (Traducteur)
EAN : 9782070787203
302 pages
Joëlle Losfeld (27/04/2007)
3.49/5   48 notes
Résumé :
Comme les deux recueils de John Cheever précédemment parus, 'Déjeuner de famille' nous donne à voir l'univers des banlieues cossues de la côte Est des Etats-Unis, les cocktail-parties, les plaisirs de la chair portés à hauteur presque spirituelle, mais aussi la mélancolie, le mal-être dont souffrent presque tous les personnages en quête de quelque chose qu'ils ne savent nommer mais dont l'absence leur est insupportable.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
John Cheever est considéré aux Etats Unis comme l'un des maîtres dans l'art de la nouvelle, genre beaucoup moins mis en avant en France ce qui est bien dommage. Ce recueil est donc l'occasion de découvrir son talent et se plonger dans la middle class américaine des années 50. Agréable ballade.
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La quatrième de couverture indique "Déjeuner de famille nous donne à voir l'univers des banlieues cossues de la côte Est des États-Unis, les cocktail parties, les plaisirs de la chair portés à une hauteur presque spirituelle, mais aussi la mélancolie, le mal-être dont souffrent presque tous les personnages en quête de quelque chose qu'ils ne savent pas nommer mais dont l'absence leur est insupportable..." et plus loin" l'auteur manifeste vis à vis de ces hommes et de ces femmes à la dérive une empathie qui les teinte d'une bouleversante tendresse."
C'est bien là la qualité essentielle du livre : ce talent de nous faire partager le vide de vies en fuite devant elles mêmes avec un humour discret, parfois une certaine dose de fantaisie émergeant d'un style descriptif et "apaisant" par sa régularité, particulièrement adaptée au sujet.
En revanche, si j'ai pu percevoir la tendresse de l'auteur pour ces personnages, je ne l'ai pas très souvent partagée. Il y a même quelques récits que je n'ai pas terminés, malgré leur brièveté, par désintérêt total des personnages.
Quelques unes ont malgré tout retenu mon attention comme "Adieu mon frère" : les retrouvailles avec un frère austère et insatisfait ; "une femme sans patrie" : la fuite dans un voyage perpétuel d'une femme délaissée ; 'ô ville des rêves brisées' : le voyage à New York d'un couple de campagnard dont le mari a écrit une nouvelle qui a plu à un producteur.
Finalement, je crois bien que les banlieues cossues, telles que décrites par l'auteur, ne me passionnent guère.
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Une partie des nouvelles de Cheever se retrouve dans ce livre qui vaut vraiment la peine d'être lu.

Cheever possède le talent assez rare d'être un excellent nouvelliste et de poser un oeil cynique mais souvent tendre au final sur la middle class us des années 50.

Si j'ai apprécié ce livre, je pense ne pas poursuivre la découverte des autres nouvelles de Cheever qui reste un peu trop dans la même veine.







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Le célèbre novelliste de la middle-class américaine, lauréat du Pulitzer en 1979, dresse encore une fois toute une série de portraits de bourgeois pour la plupart désabusés, ou en quête de l'assouvissement de désirs dont ils ne perçoivent que les contours flous.
Fuite en avant ou sur-place éreintant, ces personnages tentent souvent de sauvegarder les apparences, de se dépasser, sans vraiment y arriver. Mais ce n'est pas pour autant une lecture déprimante, l'auteur les dépeint souvent avec une tendre ironie.
J'ai particulièrement aimé "O ville des rêves brisés", sur un couple d'agriculteurs qui entreprend un voyage à New York car le fermier a envoyé un manuscrit sur le point d'être signé, "Adieu mon frère ", sur les rivalités fraternelles qui persistent à l'âge adulte, et "Le camion de déménagement écarlate" sur l'impact qu'auront de nouveaux voisins sur un couple de ces petites banlieues aisées. J'ai toutefois moins apprécié certains textes, soit trop brefs, soit moins captivants, l'ensemble m'a paru donc un peu inégal.
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Des nouvelles de qualité inégale, mais restant de très bonne qualité...

Le sujet principal de Cheever restant le même, (la Middle-Class américaine, blanche, républicaine et croyante jusqu'au bout des ongles) vous vous régalerez devant ces rêves inachevés, ces restes d'espérances à jamais gâchés par cette Amérique qui n'aime pas les faibles, ni les désargentés, ni les "ratés"....

C'est l'Amérique Bulldozeer des années 60... avant le Vietnam où les Américains pensaient qu'ils étaient issus des "reins d'Abraham" ou qu'ils sortaient "de la cuisse de Jupiter"...

C'est avec un oeil amusé et sous une plume acérée de Cheever que vous lirez ces Déjeuners de famille, bien pensante....
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elle ne sortit jamais de l'aéroport. Elle prit l'avion suivant pour Orly et rejoignit les centaines, les milliers d'Américains qui sillonnent l'Europe, gais ou tristes, comme s'ils n'avaient pas véritablement de maison. Ils tournent au coin d'une rue à Innsbruck, au nombre de trente, et se volatilisent. Ils traversent en masse un pont à Venise et disparaissent. On les entend demander du ketchup dans une Gästehaus au-dessus des nuages sur les flancs du grand massif, et on les voit explorer les grottes sous-marines, avec masque et tuba, dans les eaux profondes de Porto San Stefano. Elle passa l'automne à Paris au moment du concours hippique et à Sienne au moment du Palio. Elle voyageait sans cesse, en rêvant de sandwiches bacon-laitue-et-tomate.
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Video de John Cheever (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Cheever
Richard Ford - Transfuge magazine .Entretien avec l'écrivain américain Richard Ford pour le magazine Transfuge à l'occasion de la parution de son roman: L'Etat des lieux (L'Olivier, 2008). Il n'écrit ni des récits d'aventures ni des romans d'espionnage. Richar Ford préfère nous raconter des histoires quotidiennes: celles qui se déroulent derrière les fenêtres closes des pavillons de banlieus aisées, aux Etats-Unis. Avec le talent d'un Raymond Carver ou d'un John Cheever, il nous d'écrit le désespoir Tranquille des classes moyennes.
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