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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
" Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse". Ok pour une lecture au lit, OK pour la vieille maison mais catastrophe il fait un temps splendide, beau et chaud ... J'ai poursuivi ma lecture.
Lemuel Searns est un homme vieillissant, un homme en âge d'être grand-père, un homme en quête d'un but à donner à sa vie. L' amour avec Renée ? une femme surprenante qu'il ne cerne pas vraiment, d'ailleurs elle n'arrête pas de lui dire "qu'il ne comprend vraiment rien aux femmes".
Ressusciter l'étang de Beasley près de Janice? là où vit sa fille aînée, là où il a aimé patiner l'hiver, là où il a eu l'impression d'être en harmonie avec la nature .. l'étang de Beasley est devenu une décharge à ciel ouvert, une décharge qui rapporte gros à ceux qui l'exploitent..
Lemuel Searns est un homme qui a réussi, un homme tenace qui sait affronter les difficultés, et qui va jusqu'au bout de ses projets. Va pour l'étang de Beasley.
Dernier texte publié par John Cheever avant son décès ce roman est surprenant. Sans doute inspiré par des réflexions très personnelles, l'âge, le vieillissement, la solitude, la recherche d'un dernier amour et son combat pour la protection de la nature.
J'ai apprécié la première partie de ce court roman, les relations avec Renée, les interrogations existentielles qui poussent Searns à consulter un psychiatre, ensuite le combat mené pour arriver à faire cesser l'exploitation de la décharge dans l'étang. Je me suis par contre perdue dans les dernières pages, plus fiche technique que roman, rien ne nous est épargné de la taille des tuyaux au calibre des bulles d'oxygène envoyées au fond de l'étang... Ce plaidoyer visionnaire a été publié en 1982 ...
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Challenge ABC 2014-2015
M. Sears n'est plus tout jeune. Même si la solitude ne lui pèse pas cruellement, il apprécie la compagnie (et plus si possible!) des jolies femmes, et le patinage sur étang glacé. Et voilà que rien de va plus: son étang préféré se voit transformé en décharge publique avec la bénédiction des autorités, et sa compagne du moment le congédie sans autre forme de procès.
Sur ce mince scénario, Cheever bâtit une succession de chapitres sans véritable intrigue, quelques descriptions cyniques d'une middle-class sans histoires... Deux ou trois bons moments, mais pas de quoi marquer bien longtemps la mémoire.
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Je ne connaissais pas l'oeuvre de John Cheever. C'était un auteur américain (il est décédé en 1982), spécialiste des nouvelles (un de ses recueils a même raflé le prix Pulitzer en 1978) et attaché à décrire la middle-class américaine. Mais je suis toujours partante pour découvrir un nouvel auteur américain...
Cependant j'ai ressenti une légère déception à la lecture. Cette histoire est-elle un court roman ou une longue nouvelle ? Dans l'un ou l'autre cas, j'ai regretté que certaines choses ne soient qu'effleurées tandis que certains détails inutiles alourdissaient le texte.

Il faut bien avouer que les passages relatifs à la lutte contre la pollution de l'étang sont peu nombreux. L'écrivain préfère suivre son personnage principal, préoccupé par la fuite du temps et à la recherche d'un nouvel amour. D'autre part, les autres personnages de la banlieue directement concernés par la pollution sont juste esquissés. Les Salazzo, Henry et Betsy sont pourtant des représentants intéressants de cette classe moyenne américaine qui ne semble vivre qu'à travers les centres commerciaux et les voitures.

Tout est résumé dans ces phrases : L'un des quelques plaisirs de la vie de Betsy était d'aller au Buy Brite, un immense supermarché situé dans le centre commercial au bord de l'autoroute dont le nom était composé de trois chiffres, ce qui était très rare. Betsy aimait - adorait même - pousser un chariot muni de jolies petites roues recouvertes de caoutchouc au milieu d'un paradis de conserves, de légumes, de viandes, de poisson, de pains et de gâteaux, le tout sur la musique qui l'avait fait danser l'année où elle était tombée amoureuse d'Henry.

A chacun son paradis : pour Lemuel, c'est patiner en hiver sur un bel étang gelé, en ne pensant à rien sinon à prendre conscience de la grâce de cet instant, pour Betsy, c'est se perdre dans les allées d'un supermarché en oubliant la banalité, la médiocrité de son existence.

C'est bien là que je regrette que l'écrivain ne soit pas allé au bout de ses idées. Il y avait matière à faire de cette histoire quelque chose de poétique et de sauvage, un peu à la manière des écrivains de l'Ouest que j'aime tant.

D'ailleurs, j'adore le début du chapitre 3, j'aurai voulu que tout le livre soit écrit de cette façon :

J'aurai aimé que mon récit débute avec l'odeur de la menthe qui pousse sur la rive où je suis étendu et caché avec mon fusil, prêt à assassiner un prétendant qui vient pêcher la truite. Ce que j'entrevois du ciel est bleu. L'odeur de menthe est très prononcée et j'entends la mélodie de l'eau.

Mais hélas, Cheever se perd un peu, s'éparpille, et passe à côté de ce qui aurait pu être un récit percutant sur un coin d'Amérique souillé où se perdent les rêves de ses habitants. Tant pis pour moi mais cela m'aura donné l'occasion de lire la prose de John Cheever qui m'était jusqu'alors inconnu.

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Un homme, résidant à New York, conscient du changement de génération qui s'opère autour de lui est attristé par la perte de certaines valeurs, essentielles à ses yeux. Lemuel Sears est un homme sans âge. Décrit comme “âgé mais toujours en pleine possession de ses moyens”, Sears mêlera au cours de ce récit ses nombreux souvenirs de différentes époques et ses ébats actuels avec une jeune femme rencontrée à la banque, sa dernière chance d'aimer. Au cours de ces pages, Sears aimera un étang, une femme, un homme, se questionnera sur sa sexualité, sur son besoin d'aimer, se battra pour quelque chose qui lui tient à coeur tout en se remémorant les souvenirs de ses vies passées. le tout raconté avec un humour fin et désopilant.

C'est un livre qui se lit avec plaisir. L'écriture de Cheever est dynamique, sensible et surtout dotée d'une ironie mélancolique délicieuse. La singularité de chaque personnage, tous loufoques et pourtant tellement commun, porte vraiment ce livre. Réel témoignage sur cette époque à cheval entre les 70′s et les 80′s, cette difficulté d'adaptation à ce monde en mutation. Sears et d'autres personnages se battent pour sauver une parcelle de ce qu'ils ont connu afin de conserver ce paradis vivant – qu'il soit dans le lac, l'amour ou la famille – et ne surtout pas en être exclu.

Cheever, je te relirai.
Lien : http://deslectureshumaines.w..
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J'ai choisi ce livre à sa couverture. En le retournant, la quatrième de couverture loin de me décourager vantait les mérites de l'écrivain John Cheever, chef de file de l'école dite du New Yorker, écrivain culte, célèbre styliste, encensé par des auteurs comme Philippe Roth ... Ai-je besoin de poursuivre ?


L'histoire est celle d'un homme d'un certains âge, Lemuel Sears, qui mène une vie paisible dans Manhattan. Un jour qu'il se rend dans la petite ville de Janice dans laquelle il aime s'adonner à un de ses sports préféré qu'est le patin à glace sur l'étang, il se rend compte que celui-ci est sur le point d'être transformé en dépotoir. C'est en luttant pour sauver cet environnement cher à son coeur qu'il va croiser des personnages savoureux ... C'est aussi l'histoire d'une rencontre et d'un amour troublant ...

Ce n'est pas le roman le plus marquant que j'ai lu et pourtant je l'ai apprécié. D'une part, il se démarque de ce que j'ai l'habitude de lire. Il y a derrière ces personnages de fiction et cette histoires des éléments de vérité qui ne trompent pas. J'ai trouvé ces personnages alors qu'ils pourraient être à la une de certains artcicles de journaux attachant et puis et surtout il y a ce qui est dit ou "écrit" et ce qui est sous entendu que l'on ne perçoit pas tout de suite mais qui se dévoile progressivement sans jamais être totalement et directement émis avec tout ce que cela implique. Non je suis désolée je ne peux pas vous en dire plus.
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