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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Prix Goncourt 1973, ce livre a été offert à mon père.entre 1973 et 1975.
C'est d'ailleurs fort curieux car il m'a pris l'idée de lire ce livre 4 mois après la mort de l'auteur alors que je l'ignorais ; fort curieux encore car ce roman que mon père lu quelques mois avant sa mort parle de l'influence, ici néfaste, de la personnalité du père sur son enfant et commence par la mort du père.
Je pense qu'en le lisant alors que malade, il devait fréquemment faire un point sur sa vie, mon père a du souvent penser à moi et à sa relation au fils.
Dans le roman, l'Ogre c'est le père qui aura opéré, je pense par maladresse et total manque de psychologie, une castration psychique de son fils.
Mais encore un anéantissement total de ce fils qui finira par se suicider.

Ce roman est celui de l'affrontement passif de deux personalités incompatibles ; la forte personnalité du père écrasant sans le vouloir celle si délicate du fils. En faisant un être inadapté haïssant son père.
Fils qui ne pourra se débarasser du fantome de ce père castrateur.

Le style est concis, la lecture agréable
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"L'Ogre" (Ed. Grasset, 1973) est l'occasion, pour l'auteur suisse Jacques CHESSEX, de soumettre à notre jugement une question fondamentale: "Comment se libérer du Père? Suffit-il de le réduire en cendre et de l'enfermer dans une boîte pour qu'il se taise à jamais?"

Son héros, Jean Calmet, est professeur de latin au Gymnasium de Lausanne. Comme le reste de la fratrie, lui, le benjamin, a fui la maison, le silence de la mère et la sempiternelle toute puissance d'un père, monstre d'égoïsme et de suffisance qui, sous le couvert de son devoir de médecin entièrement dévoué à sa clientèle, n'existe que pour le combat qu'il mène en Seigneur contre la mort!
Mais si la mort potentielle de ses patients décuple ses forces de mobilisation à leur service, celle de son fils, toute symbolique peut-être mais pour autant dramatique, ne semble nullement le concerner.
Toute sa vie, il s'est comporté vis-à-vis de ce fils en juge, censeur, ogre et machine à broyer. le seul but, semble-t-il, étant de le rabaisser pour que jamais le fils ne puisse faire ombrage au pouvoir du Père! A présent mort, la présence du Père, pourtant devenu poussière, est encore plus prégnante. Douloureux héritage qu'un Père trop large, trop glorieux, au sens étymologique du terme!

Jean Calmet pourra-t-il vivre sans l'Ogre? Et nous, moi, en tant que fils, en tant que père, quelle est ma force, ma place en lien avec moi-même et l'autre? J'ai aimé ce petit livre (206 pages) qui met des mots, des maux, sur les liens que nous tissons peut-être d'une génération à l'autre. Pour vivre, faut-il tuer le Père? ... Chacun y répondra à sa façon.
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Vivre adulte encore sous l'emprise de la tyrannie paternelle est-ce vivre? Comment échapper à cette obession d'un père qui même mort guide votre vie malgré vous? Livre qui va crescendo, après un départ difficile.
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Le hasard des stocks Emmaus, un Goncourt De plus et une lecture stagnante dans une des piles de livres à lire. C est chose faite et je suis surpris par cette histoire presque banale sur le mal-être d'un petit professeur de lettres d un lycée privé suisse. Ennui du lecteur que je suis quand le personnage parle de son propre ennui. Et avec ce plafond de plomb qu'était le père despote familial écrasant tout sur son passage.
Ce livre ne m'a pas accroché mais il y a un style impeccable de la part de Jacques Chessex et probablement une époque qui lui correspond.
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Le vampire de Ropraz, Un Juif pour l'exemple et La confession du pasteur Burg sont des livres de Chessex que j'aime. Par contre je déteste L'Ogre comme je l'avais détesté au moment de sa parution. C'est un long discours sur les problèmes psy que rencontre le fils cadet de feu le Dr Calmet qui terrorisait sa famille. C'est macabre et répétitif. Chessex accentue le côté noir du père. La scène du dépôt de l'urne au columbarium est criante de vérité sur l'onctuosité des employés des Pompes funèbres. Et pourquoi ces scènes sexuelles délirantes ? le café de l'Evêché me rappelle des souvenirs du gymnase.
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