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3,85

sur 1036 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

J'ai été « emportée » par l'histoire de ces tapisseries mondialement connues.
Rien d'étonnant, pas de grands rebondissements... Mais quel plaisir de découvrir les personnages, les métiers, les us et coutumes de cette époque !

Il faut lire ce livre et ensuite aller au musée Cluny de PARIS pour découvrir ces fameuses tapisseries.
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Je m'aperçois que dans les romans de Tracy Chevalier il y a souvent la découverte d'une activité plus ou moins artistique (la peinture du 17eme siècle hollandais, le quiltage, ici la tapisserie) ou scientifique (les fossiles). C'est une des choses qui me plaît avec la qualité des personnages.

L'auteur s'est inspirée des tapisseries de la dame à la licorne pour recréer les conditions de leur création. le commanditaire, le peintre ainsi que les lissiers ont existé, autour de cette trame historique, elle a inventé des personnages et une histoire qui se lit avec plaisir. Cependant j'aurais aimé un peu moins de mésaventures amoureuses et un peu plus de techniques de tissage. Je n'arrive pas à vraiment me représenter le travail des lissiers.

Ce qui qui n'empêche pas l'histoire d'être toutefois prenante, en particulier avec le sort d'Aliénor, la fille aveugle de naissance du maître tisseur. Parce que son utilité est considérée comme discutable, elle ne reçoit pas de demandes en mariage et est donc destinée à épouser un rustre qui de plus par son métier de teinturier empeste l'urine. Heureusement elle n'est pas assez effacée et obéissante pour ne pas trouver une porte de sortie. Les demoiselles de ce roman ne sont d'ailleurs pas de jeunes oies arrivant au mariage sans rien connaître de ce qui les attend. Est-ce conforme à la réalité du temps ?

Quelques défauts cependant à mes yeux. Les premières lignes essaient de reproduire le style de l'époque d'une façon compréhensible : “ le messager m'ordonna de me présenter sur-le-champ. Car tel est Jean le Viste, de chacun il attend immédiate obédience. Ainsi en fut-il. Je suivis le messager, ne m'arrêtant que le temps de nettoyer mes pinceaux : les commandes de Jean le Viste peuvent assurer pain cuit pendant des semaines. Seul le roi dit non à Jean le Viste et roi ne suis, tant s'en faut.”
Mais très vite cela s'interrompt. Est-ce dû à l'auteur ou à la traductrice ? Par ailleurs il s'agit d'un roman choral et je n'ai pas vraiment senti de différences dans la façon de s'exprimer de chacun, seulement des différences de préoccupations.

Toutefois si les travaux des artisans de cette fin de Moyen ge (je suppose que tout n'a pas changé du jour au lendemain avec l'entrée dans ce qu'on a appelé plus tard la Renaissance ) vous intéressent n'hésitez pas à ouvrir ce livre, d'autant qu'il se lit en une journée.
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J'adore Tracy Chevalier dont j'ai déjà lu et apprécié de nombreux romans.
J'aime sa façon d'intégrer une narration fictive dans un contexte historique bien réel.
Ici, elle nous plonge en plein Moyen Âge et nous raconte sa version inventée de la genèse des six fameuses tapisseries de la Dame à la licorne.
La trame du récit est très semblable à celle d'un de ses précédents titres, La jeune fille à la perle : une oeuvre artistique est commandée (les tapisseries remplaçant le tableau) et le lecteur suit sa création de bout en bout, création intimement mêlée à la vie d'une famille.

Tracy Chevalier se documente toujours énormément avant de trouver son sujet et de s'attaquer à la rédaction de ses livres, c'est ce qui les rend si captivants : le lecteur se trouve vraiment immergé dans un autre temps, tout en découvrant une activité artistique.

Dans la dame à la licorne différents personnage s'expriment tour à tour, ce qui permet de lire différents points de vue et de mieux comprendre les mentalités de l'époque, les conventions de la société, et les différences entre les conditions de vie des hommes et des femmes.
La pertinence a priori de ce choix est malheureusement atténuée par le fait que tous s'expriment plus ou moins de la même façon, ce qui donne moins de force au récit et lui enlève également une part de vraisemblance.
J'ajoute également que j'ai regretté un style plutôt inégal et pas toujours crédible : le début du texte est très "moyenâgeux" mais la suite n'est pas du tout du même acabit et certains personnages s'expriment d'une façon beaucoup trop moderne à mon avis.
Je précise qu'ayant lu cet ouvrage en français, je ne sais pas s'il faut attribuer ce défaut à Tracy Chevalier ou à la traductrice.
Tout ceci explique que j'aie un peu moins accroché à l'histoire que je ne l'ai fait dans d'autres romans de l'auteur. Je me suis nettement moins sentie immergée que dans Prodigieuses créatures ou La brodeuse de Winchester pour ne citer que ces deux titres-là.

Une lecture pas inintéressante du tout mais un peu décevante compte tenu de mes attentes avec cette écrivaine que j'adore.
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Cette fois, c'est au Moyen-Age, dans le monde des peintres, lissiers (auteurs de tapisseries) et des riches commanditaires d'oeuvres d'art de l'époque que nous emmène Tracy Chevalier. Comme toujours, son étude du sujet lui permet de nous livrer un roman à la fois délassant et didactique. Si j'ai été un peu rebutée au départ par le personnage du peintre, Nicolas des Innocents, prétentieux et orgueilleux « homme à femmes », qui est le premier à prendre la parole dans ce roman choral, j'ai néanmoins été très vite à nouveau séduite par le style et l'art de raconter de Tracy Chevalier, au fur et à mesure qu'elle donnait la paroles aux nombreux protagonistes du récit. Hommes et femmes, nobles et artisans, la diversité des voix donne le rythme à ce roman, que j'ai lu avec un grand plaisir et à la suite duquel je ne regarderai plus jamais les tapisseries dans les musées d'un regard indifférent !
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Les livres de cette autrice sont toujours intéressants, fort bien documentés sur le plan historique. Je place cependant celui-ci très légèrement derrière les autres romans que j'ai lus d'elle.
Les héroïnes aux caractères forts - mais tous différents - ne manquent pas non plus dans ce roman. Comme l'indique le titre nous suivons ici la genèse de la célèbre tapisserie du XVème siècle ou plutôt des six tapisseries, représentant les cinq sens et le "seul désir" d'une dame.
A partir de là, et des auteur et commanditaire supposés, Tracy Chevalier construit un récit fictionnel admirable autour de différents personnages de l'époque.
J'ai apprécié les descriptions détaillées du travail des nombreux artisans nécessaires à l'élaboration de cette oeuvre, avec en plus les contraintes imposées par leur guilde et par l'exigence du nobliau à l'origine de cette commande.
Je constate que la vie des femmes d'alors était loin d'être rose, qu'elles soient épouse de maître lissier, de petite noblesse ou simple servante. Mais elles arrivent néanmoins à conduire les hommes là où elles le désirent.
J'éprouve une tendresse particulière pour Aliénor, sans vous en dire davantage à son sujet pour éviter de dévoiler un fait important.
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Magnifique récit qui nous décrit la naissance d'une non moins magnifique tapisserie que l'on admire ensuite au musée de Cluny avec un oeil neuf.
On sera plus sensible au "mille fleurs" après avoir suivi les personnages qui concourent à la réalisation d'une oeuvre majeure.
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J'ai lu plusieurs livres de Tracy Chevalier et à chaque fois c'est une plongée dans une époque, une culture, un métier, les vies de personnages auxquels on finit par s'identifier.

Ici, avec la Dame à la Licorne, nous en apprenons plus sur les tapisseries et leur réalisation, longue et ardue, au Moyen-Age. Pour cela, l'auteur alterne les chapitres et les voix des personnages. Certains surprennent, tel Nicolas des Innocents qui se voit confier la réalisation du dessin d'une somptueuse tapisserie pour une grande famille. C'est un goujat qui dévoile bien des surprises durant le récit... Je me suis particulièrement attachée à Aliénor, la jeune belge pour qui on espère un destin heureux...

Une lecture intéressante, qui se lit facilement et avec laquelle on découvre et on apprend.
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Tracy Chevalier nous embarque pour le XV ème siècle, entre Paris et Bruxelles où on découvre avec un intense plaisir la création de la célèbre tapisserie de la Dame à la Licorne.

Tout commence par la commande de la tapisserie par Jean le Viste et l'exécution des croquis et des tableaux à Paris par le peintre Nicolas des Innocents, qui n'a d'innocent que le nom. Un peu trop fier et obsédé par la gente féminine, Nicolas des Innocents est peu apprécié, il réussit néanmoins à séduire une des filles de Jean le Viste, la peu farouche Claude.

Une fois les croquis validés par le commanditaire, une famille de lissier de Bruxelles prends en main la fabrication de la tapisserie. Bien sur, Nicolas des Innocents est bien présent et ne reste pas insensible au charme d'Aliénor, la jeune fille non voyante de la famille.

Le récit est très rythmé, d'une part par les changements de narrateurs, l'alternance entre les récits des personnages de Paris et ceux de Bruxelles mais également par le suivi de la fabrication de la tapisserie.
J'ai beaucoup aimé le personnage de la timide Aliénor et la description de ses jardins qu'elle évoque avec le toucher et l'odorat.
Les prémices de la rencontre avec Nicolas raconté par la jeune Claude sont également mémorables, quel bourreau des coeur ce Nicolas...

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Tracy Chevalier a encore réussi à me toucher. Au fil des pages, je me suis plongée dans ce début de la renaissance avec enthousiasme. Je me suis glissée dans le peau des maîtres tapissiers et de leur lissiers. J'ai appris plein de choses sur les tapisseries et la symbolique des fleurs tout en passant un moment inoubliable.
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Roman original par le sujet aussi bien que par la façon dont il est traité !

Le sujet, c'est l'histoire de la création de la tapisserie de la Dame à la licorne, en six ou sept parties différentes et qui peut avoir plusieurs niveaux de décryptage, le plus évident étant les sens : vue, toucher, ouïe... Pas forcément très attractif, de prime abord, et pourtant !

La façon dont Tracy Chevalier a choisi de traiter son sujet, c'est en donnant au cours du temps la parole successivement à pléthore de personnages : Nicolas des Innocents, peintre renommé pour ses portraits miniatures et qui se voit confier pour la première fois des esquisses destinées à la tapisserie, Claude le Viste, fille du commanditaire des dites tapisseries, sa mère, Geneviève de Nanterre, Georges de la Chapelle, le maître tapissier, Philippe de la Tour, son cartonnier, Aliénor de la Chapelle, sa fille, et Christine du Sablon, épouse de Georges et mère d'Aliénor.

C'est qu'il s'en passe des choses, autour de cette tapisserie ! D'abord, Monsieur le Viste voulait des tapisseries représentant une bataille, et si sa femme, Geneviève, a fait embaucher Nicolas des Innocents, c'est dans le but qu'il convainque son mari de changer ses plans... Nicolas quant à lui, a pour habitude de vouloir conter la légende de la licorne et de sa corne aux gentes - ou non - demoiselles qu'il rencontre, ainsi la pauvre Marie-Céleste, autrefois au services des le Viste, a-t-elle perdu sa place en voulant cacher sa honte... Et le beau Nicolas a en ligne de mire Claude, la fille des maîtres, en personne ! Cela soulagera beaucoup Geneviève de Nanterre de l'envoyer à Bruxelles chez les tapissiers ! Mais à Bruxelles, ce n'est pas simple non plus ! Entre ce puant de Jacques le Boeuf, teinturier de son état, et seul à même de fournir un certain bleu, et qui poursuit la pauvre Aliénor de ses assiduités, l'arrivée de ce peintre parisien comme un cheveu sur la soupe et cette commande en délai serré et fort peu cher payé... Comment Georges de la Chapelle va-t-il bien pouvoir s'en sortir ? Et comment annoncer à sa fille qu'elle est promise à ce rustre de le Boeuf, elle qui l'abhorre et le fuit comme la peste ?

A travers les destins hauts en couleurs de ces personnages, Tracy Chevalier nous fait découvrir la vie quotidienne d'une manière fort plaisante et distrayante. Et nous prouve que, oui, effectivement, la corne de licorne de Nicolas des Innocents a bien des pouvoirs magiques, la preuve, elle sauvera Aliénor d'un sort fort sinistre !
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