Hélas, la plupart d’entre nous chérissons des conceptions erronées concernant la mort. Nous croyons qu’elle est une chose insolite, destructrice. Il faut pourtant savoir que, dans l’état actuel des choses, la mort est naturelle, normale, et, jusqu’à un certain point, inévitable. Le Seigneur Krishna ne dit-il pas à Arjuna : « Ô Arjuna, certaine est la mort pour qui est né, et certaine la naissance pour qui est mort ; c’est pourquoi ce qui est inévitable ne devrait te causer d’affliction. » (Bhagavad-Gîta – II-1-37)
La Chandogya Upanishad nous délivre cet important message :
« Lorsqu’approche l’heure de la mort, que devons-nous faire ? Nous devons trouver refuge en ces trois pensées sublimes :
- Nous sommes indestructibles,
- Nous ne pouvons être ébranlés,
- Nous sommes l’essence même de la vie. »
Lorsqu’approche l’heure de la mort, si vous avez le sentiment que vous ne pouvez être détruit, que rien ne saurait vous ébranler et que vous êtes l’essence même de la vie, alors où sont encore l’affliction, la peur, la mort ? La mort n’est plus.
Ainsi résonnent les propos immortels de Kipling :
« Ils reviendront, et reviendront encore,
Tant que tournera la Terre écarlate.
Jamais Il n’a perdu une feuille ni un arbre.
Croyez-vous qu’Il dilapiderait des âmes ? »
Chaque incarnation nous mène vers une vie supérieure, une vie meilleure. Nous appartenons au processus de l’évolution. Chaque incarnation est un degré de l’échelle de l’évolution. L’homme progresse, consciemment ou non. Mais s’il accomplit des progrès conscients lors de chacune de ses incarnations, il accélère le cours de son évolution spirituelle. La réalisation interviendra pour lui bien plus tôt que pour ceux qui progressent inconsciemment.