Les joies du collège et de la maternité… J'ai enfin lu
le crime de l'Orient-Express ! Ce n'était pas mon Moby Dick à moi… Traumatisme du héros caméléonien de
Woody Allen, Zelig…
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Tout le monde connaît ce huis clos, le meurtre dans un train, 12 coups de couteau. Poirot, passager – enquêteur, qui interroge successivement les autres voyageurs (auditions fastidieuses… ) avant de tout démêler. Dénouement brillant.
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Quelques formules assez drôles.
Poirot qui ne comprend rien : « Parfaitement, dit Poirot. Tout cela est merveilleusement lumineux. le meurtrier est un homme d'une très grande force, mais il n'est pas costaud, et d'ailleurs c'est une femme, et par surcroît, c'est un droitier qui est gaucher… »
Poirot qui a tout compris : « Que vous êtes exigeants ! Vous voudriez qu'on vous dise tout en mots d'une seule syllabe ! »
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Et… deux allusions à
Balzac. La première, volontaire, la deuxième, je l'ignore.
La première :
- « Ah ! Il me faudrait la plume
De Balzac…., soupira-t-il en montrant de la main l'ensemble du wagon-restaurant. Voilà une scène que j'aimerais décrire !
- C'est une idée intéressante, approuva Poirot.
- Vous êtes bien d'accord ? Je crois que personne ne l'a encore tenté. Et, cependant, quelle matière romanesque nous avons là ! Regardez, tout autour de nous, ces gens de toutes les classes sociales, de toutes les nationalités, de tous les âges. Et, pendant trois jours, ces gens qui ne se connaissent pas le moins du monde se trouvent rassemblés »
La deuxième :
« Seule à une petite table était assise, très droite, l'une des vieilles dames les plus laides qu'il ait jamais vue. Mais sa laideur, pleine de classe, ne provoquait aucune répulsion et, au contraire, fascinait. »
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Clin d'oeil peut-être involontaire aux vieilles filles, chez
Balzac… Dans son Roman
Pierrette,
Balzac se montre aussi drôle qu'odieux, pour décrire la non moins odieuse Sylvie.
« Depuis l'âge de quinze ans, Sylvie Rogron, habituée à se grimer pour la vente, avait deux masques : la physionomie aimable de la vendeuse, et la physionomie naturelle aux vieilles filles ratatinées. Sa physionomie acquise était d'une mimique merveilleuse : en elle tout souriait, sa voix devenue douce et pateline jetait un charme commercial à la pratique. Sa vraie figure était celle qui s'est montrée entre les deux persiennes entre-bâillées, elle eût fait fuir le plus déterminé des Cosaques de 1815, qui cependant aimaient toute espèce de Françaises. »
(…)
« En voyant toute chance d'établissement perdue pour Sylvie dans la société Tiphaine, le colonel eut une arrière-pensée. Les vieux militaires ont contemplé tant d'horreurs dans tant de pays, tant de cadavres nus grimaçant sur tant de champs de bataille, qu'ils ne s'effraient plus d'aucune physionomie, et Gouraud coucha en joue la fortune de
la vieille fille. »
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Sacré Orient-Express…D'Agatha Christie à
Balzac, du cadavre dans un train au plus déterminé des Cosaques de 1815, et aux cadavres nus grimaçant sur tant de champs de bataille… Super voyage…