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EAN : 9782200370336
144 pages
Armand Colin (31/10/2001)
4.1/5   20 notes
Résumé :
Le 29 février 1844, fut déclarée, à la mairie de Gleux-lès-Lures (Saône-Supérieure), la naissance d'un enfant du sexe masculin, fils d'Anatole Camember, cultivateur, et de Polymnie Cancoyotte, son épouse. L'enfant fut inscrit sous les noms de François-Baptiste-Ephraïm.

Ce sobre état-civil est celui du Sapeur Camember dont les facéties ont encore un bel avenir devant elles. Avant cela cependant, ses parents n'avaient craint qu'il ne sombrât dans ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Avez-vous voui-z-ou non déjà lu le Sapeur Camember ? Pour les plus âgés d'entre vous qui avaient autour de 10 - 15 ans en 1896, date de parution des « Facéties du Sapeur Camember », un rapide calcul mental m'indique que c'est fort probable. Mais pour les plus jeunes, de plus en plus nombreux je le vois bien, j'en doute furieusement et je m'en vas dors-en-avant vous expressionner par ici de quoi-t-est-ce qu'il s'agit. Et d'ailleurs, dans le passage, sachez mes chers compatri-babéliotes, que je suis trop-p-heureux, d'être parmi vous autorisé encore pour à seule fin d'être en pouvoir de vous donner tous les avis dont auxquels je suis susceptible.

Natif de Gleux-lès-Lure, en Saône Supérieure, fils d'Anatole Camember et de Polymnie Cancoyotte, François-Baptiste-Ephraïm a longtemps fait le désespoir de ses parents, pour ses dispositions étonnantes à « persister dans sa manière d'agir qui consistait à ne rien faire ». Jusqu'au jour où par tirage au sort, notre héros fut dans l'obligation d'embrasser la carrière des armes. Et c'est là que les facéties débutent. Pour les plus ignorants de la chose mélétaire, le sapeur est un soldat du Génie. Et le génie, c'est exactement ce qu'il fallait à notre héros, pour déployer une intelligence jusqu'alors « obscurcie par le terre-à-terre des préoccupations agricoles ».

Cette B.D. est à lire pour son texte, un point c'est toute. C'est une B.D. désuète et les histoires très courtes – six vignettes par page – ne cassent pas trois pattes à un canard (pauv' canard, quand même…qu'y nous a rien fait, lui…).
Mais c'est malgré tout une B.D. aux qualités entre insectes indéniables et dont pour laquelle j'ai dans l'infusion qu'elle pourrait vous divertir un brin. Si l'humour est un peu suranné, les légendes sont servies dans un style imagé (dans une B.D. je trouve que ce style de style renforce l'image…), mais encore fleuri, déroutant, capillo-tracté et, pour ainsi dire, « sui generis ». Avec parfois, un humour qui verse dans l'absurde et pour le coup toujours dans le coup, si vous voyez dès fois visuellement dans votre cerveau ce que j'essaie de vous ingurgiter.

L'air de rien, et avec toute la finesse légendaire qui me caractérise, j'essaie dans cette critique de vous infuser subrepticement la façon comme inénarrable dont Christophe (l'auteur de cette oeuvre) nous imprime et nous pavoise les facéties du Sapeur. Mais faudrait- y encore y mettre un peu du vôtre, par chez vous.
Alors faites excuse si j'm'ostine, et si je vous enfonce mon opinion, mais si cette lecture ne vous fait pas de bien, elle peut pas vous faire de mal. Tout au contraire. C'est tout exactement qu'est-ce que je pense dans le fort de mon intérieur. de manière itérative, substantielle et subséquente, comme y dit, l' Sapeur. L'ouvrage a été réédité aussi itérativement par ce bon éditeur Armand Colin de manière tout aussi subséquente et forte à ce propos.

Voila. A part ça, je trouve qu'en général (mes respects, mon Général !), je m'élocutionne de mieux en mieux ! Mais ça, c'est grâce à la lecture fréquente et assidue de Babelio, qui me progresse vers le haut. C'est clerc. Et si dans le parmi d'entre vous y en auraient qui émettraient-z-un doute à ce sujet, ben je vois vraiment pas d'ousque ça peut proviendre.

Allez, rompez !

P.S. Bon, si jamais je lis Proust un jour, j'essaierai de vous faire du Proust – pour me faire pardonner le Camember…
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Il y avait ce livre chez mes grands-parents, et il a permis de distraire bien des longs repas ennuyeux. le sapeur Camembert, c'est l'un des grands ancêtres de la bande dessiné, après Töpfe et longtemps avant Enki Bilal et Joann Sfar, ses lointains descendants. Au niveau format on est déjà relativement proche de Bécassine, avec des dessins propres et colorés au trait net, assortis de petits textes de quelques lignes.

Ecrite dans les années 1890, elle est on ne peut plus typique d'une époque. le héros, Ephraïm Camembert, né dans un petit village des campagnes profondes. Sa jeunesse est celle d'un petit paysan plus doué pour les farces d'un humour douteux que pour le travail. Son destin change du tout au tout quand il entre à l'armée. du fait d'une barbe déjà belle, il est versé dans le corps d'élite des sapeurs, où cet appendice pileux fait partie des indispensables. Il y sera comme un poisson dans l'eau, et même si sa logique très personnelle lui vaudra plus d'un passage au ‘trou' ou autre punition, il y trouvera une place, une vocation, la gloire… Et même l'amour, sous les traits de ‘Mam'zelle Victoire', la robuste cuisinière alsacienne de l'épouse du colonel.

L'humour de l'album repose en large partie sur le très pittoresque français du sapeur Camembert, mélangeant dans un incroyable sabir français patoisant, tournures argotiques et termes et expressions soutenues pêchées ici et là. L'ancêtre direct de Perceval et Keradoc en somme, qui nous rappelle qu'à l'époque la ‘France d'en haut' et la ‘France d'en bas' ne parlaient pour ainsi dire pas la même langue, ce qui ne manquait pas de créer des incompréhensions – et en un sens c'est toujours le cas. le personnage rigolard, plein d'humour et de bonne volonté du sapeur, fait d'ailleurs toujours écho à un certain type d'individus qu'on retrouve toujours en France. La gouaille, la bonne humeur, le bon sens, et également la truculence de son langage, se retrouvent encore également ici et là…

Cet ancêtre de la bande dessinée sur un ancêtre des Français a donc encore bien des choses à nous dire, si on le prend avec un peu de recul.
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"Le 29 février 1844, fut déclarée, à la mairie de Gleux-lès-Lures (Saône-Supérieure), la naissance d'un enfant du sexe masculin, fils d'Anatole Camember, cultivateur, et de Polymnie Cancoyotte, son épouse. L'enfant fut inscrit sous les noms de François-Baptiste-Ephraïm."

Ce sobre état-civil est celui du Sapeur Camember dont les facéties ont encore un bel avenir devant elles. Avant cela cependant, ses parents n'avaient craint qu'il ne sombrât dans ce que nous appellerions la délinquance car François-Baptiste-Ephraïm, très farceur par nature, était un grand sacripant. Arriva la conscription où il tira le numéro 4 et qui, en somme, le sauva.

Et Christophe de noter avec un malicieux à-propos :

"Il y a lieu toutefois de remarquer qu'il était soldat bien jeune, puisqu'étant né un 29 février, il n'avait vu, depuis 1844, que cinq fois son jour de naissance."

Raconter "Les Facéties du Sapeur Camember" est chose impossible. de même qu'il faut lire le vocabulaire et les tournures grammaticales du sapeur pour y croire. Disons en substance que l'adolescent dont ses parents désespéraient de faire quelqu'un s'intègre très bien dans l'armée où il passe beaucoup de temps à servir un colonel irascible.

Le colonel est mariée et sa femme a pour cuisinière la sympathique Victoire, alsacienne de naissance, envers laquelle notre sapeur commence très vite à éprouver de doux sentiments. Enfin, à l'issue des épisodes patriotiques d'usage (où Camember sauve son colonel), notre héros recueille le petit Victorin.

Le tout est mené à un rythme d'enfer par un Christophe qui se délecte à créer et peaufiner l'incroyable jargon de son Camember. A ne pas rater ! ;o)
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Connaissez-vous l'ancêtre – jamais égalé à ce jour – du roman graphique?

Bien sûr...

Je m'avance ?

Non...

Ne vous faites pas le mal de ne pas connaître le Sapeur François Baptiste Éphraïm Camember, fils d'Anatole Camember et de Polymnie Cancoyotte.

Sans lui ,vous adresseriez vous ainsi à un/e ami/e: “Serai-je-t-y assez heureux si vous me feriez celui de me demander un service que je serais rudement satisfaisant d'vous obtempérer ? “

Et comment se passer du savant Cosinus et de son exceptionnelle invention: l'anémélectroreculpédalicoupeventombrosoparacloucycle “dans lequel sont utilisées toutes les forces propulsives connues et même inconnues .”


Christophe, de son nom Marie-Louis-Georges Colomb (1856 – 1945) , était biologiste et auteur de ces merveilles de romans graphiques:

La famille Fenouillard

Les facéties du sapeur Camember

L'Idée fixe du savant Cosinus

Les Malices de Plick et Plock
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Avec la famille Fenouillard, le sapeur Camember, j'ai découvert une bonne forme d'humour! Sans doute ma première BD.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Camember

Histoire naturelle, véridique et compilatoire d'un sapeur qui portait la hache et Ie tablier à la fin du Second Empire.

— Si l’auteur a choisi cette époque, ce n’est pas qu’il y ait été poussé par des considérations politiques ; c’est simplement afin d'avoir l’occasion et Ie prétexte d'orner l’occiput de son héros d'un de ces triomphants bonnets à poil, dernier écho de ceux qui furent les panaches blancs de la Grande Armée.

— On admirera combien il a fallu de génie à l’auteur pour faire du neuf avec du vieux.

— On y verra également comme quoi ce n’est pas sans avoir passé beaucoup de temps à l’ombre que Ie héros de ce remarquable ouvrage parvint a épouser mam'selle Victoire, ce soleil resplendissant de toutes les vertus domestiques.
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Le 29 février 1844, fut déclarée à la mairie de GIeux-lès Lure (Saône-Supérieure), la naissance d'un enfant du sexe masculin, fils d'Anatole Camember, cultivateur, et de Polymnie Cancoyotte, son épouse. L'enfant fut inscrit sous les noms de François-Baptiste-Éphraïm.

Consulté à son sujet, l’aimable et savant docteur Breuvage conseilla de le nourrir exclusivement de charcuterie et de farineux. Grâce à ce substantiel et hygiénique régime, Ephraïm devint rapidement un solide gaillard.
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La vie,hélas ! n'est qu'un tissu de coups de poignard qu'il faut savoir boire goutte à goutte .
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" Mon colonel peut s’ingurgiter par soi-même que le sapeur ne l’a point-z-enduit d’erreur, puisque c’est écrit-z-ici fort malement que le pipelet n’est point-z-ici, comme mon colonel peut se l’obtempérer lui-même par sa vue visuelle et subséquente."
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Sorti de chez le Père Christophe pour entrer chez le Père Bibelot, Ephraïm persiste dans sa manière d'agir qui consiste à ne rien faire.
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