AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 97 notes
5
6 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les éditions Actes Sud ont décidé de publier en deux volumes l'intégralité des nouvelles de Liu Cixin dans la belle traduction de Gwennaël Gaffric. Ce livre est le premier de ces deux volumes. Certaines de ces nouvelles ne sont pas inédites en français ou en anglais. ● « le Chant de la baleine » raconte une nouvelle et originale façon de faire du trafic de drogue. ● Dans « Aux confins du microscopique », l'humanité tente de briser un quark, la plus petite unité de matière connue. ● « L'Effondrement » ne relate pas malgré son titre une apocalypse écologique mais un autre type d'effondrement. ● Dans « Avec ses yeux », un personnage prête ses yeux à un autre personnage. ● « le Feu de la terre » est une nouvelle de plus grande ampleur et relate un phénomène que je ne connaissais pas mais qui existe vraiment à plusieurs endroits de notre planète : l'incendie de mines de charbon entières depuis des années, parfois des décennies. ● « Terre errante » a déjà été publié à part et raconte l'histoire de notre planète transformée en vaisseau spatial. ● « L'Instituteur du village » met en scène un instituteur qui dédie sa vie entière à ses élèves mais va bientôt mourir ; parallèlement, deux empires spatiaux, le Carboné et le Siliceux, s'affrontent. ● « le Micro-âge » nous montre une humanité en miniature. ● « Fibres » joue sur les univers parallèles de la théorie quantique. ● Avec « le Destin » on retrouve le thème du voyage dans le temps et de ses paradoxes. ● « Brouillage de toute la bande de fréquences » met en scène une guerre entre l'OTAN et la Russie. ● Dans « le Messager » on retrouve un scientifique bien connu qui avait pour violon d'Ingres… un violon, lui aussi. ● « le Battement d'ailes d'un papillon » reprend la théorie bien connue, mais cette fois elle est utilisée à des fins guerrières. ● « le Soleil de Chine » retrace l'itinéraire professionnel bien particulier de quelqu'un qui commence comme laveur de carreaux. ● « La Mer des rêves » met en scène un artiste extra-terrestre qui fonde son oeuvre sur les océans terrestres. ● « L'Ere des anges » raconte une histoire de génome humain modifié. ● Enfin, « L'Equateur d'Einstein » cherche une théorie unifiée de l'univers, voire des univers, le rêve d'Einstein. ● Je suis un fan absolu de la trilogie de Liu Cixin, le Problème à trois corps, qui pour moi est un chef-d'oeuvre pas seulement de la science-fiction, mais bien de la littérature. ● Et malheureusement, à chaque fois que je lis une nouvelle du même auteur, je ne peux m'empêcher de faire la comparaison et d'être déçu. ● Même si les nouvelles sont loin d'être inintéressantes et sont toutes originales, elles ne peuvent pas avoir la même ampleur que la trilogie qui nous entraîne dans un récit à l'imagination échevelée où de multiples aspects de la physique et d'autres sciences, y compris humaines, sont sollicités. ● Ici chaque nouvelle traite un point en particulier, ça me fait moins rêver. ● de plus, déjà dans la trilogie on pouvait noter une propension à exalter la supériorité de la civilisation chinoise. Ici c'est plus net encore, avec des nouvelles qui parfois, comme « L'Ere des anges », rejettent carrément la civilisation occidentale et envoient le message que les droits de l'homme et autres préoccupations de la même eau sont des marottes purement occidentales, qui ne conviennent pas à toutes les cultures... ● Si dans la trilogie on pouvait penser que l'auteur voulait passer le cap de la censure, ici force est de constater qu'il est un prosélyte sincère et zélé du régime politique chinois actuel. Je trouve cela bien décevant de la part d'un auteur dont j'admire l'imagination débridée, le savoir scientifique, les talents de conteur… ● Pour finir, je citerai un passage qui m'a fait penser à Proust, lorsque le narrateur regarde les gens dîner au Grand Hôtel de Balbec : « le restaurant ressemblait à un énorme aquarium, dans lequel les clients somptueusement habillés étaient un banc coloré de poissons d'ornement. » ● En tout cas, lisez plutôt le Problème à trois corps ! le début est lent, on se demande où il veut en venir, mais ensuite on est récompensé de sa patience, fasciné par cette oeuvre magnifique.
Commenter  J’apprécie          482
Ceci n'est pas un livre de 558 pages. le nombre de nouvelles qu'il contient donne liberté de s'attarder ou non, de compulser ou d'expulser l'un ou l'autre des récits. Ceci n'est pas un OVNI littéraire. Cixin Liu est maître en SF et pratique son savoir faire avec son empreinte de physicien chinois fouillant sans folie, nous enfonçant au centre de la terre pour nous faire quitter les orbites sans vergogne, comme chevauchant des formules où le génie chauffe les méninges.
Ceci est un exposé sondant l'humain, partie cérébrale, avec outil macrocosmique, faisant émerger ce qui en est universel en nous écarquillant dans l'infini de l'univers.
Les passages relatifs à Einstein, les questions submergeant la place de l'individu, le jeu entre microscope et télescope, ces dimensions évitent de rendre ce livre trop nébuleux.
Les guerres à ne savoir qu'enfer, une certaine stase envers la poésie que pourrait procurer la contemplation des étoiles, un sentiment d'être emprisonné dans la sur-dimension, cela fait que je ne sois pas resté sidéré.
Commenter  J’apprécie          150
Découvert fin 2021 avec "Le problème à trois corps", j'ai lu tous les livres traduits en français de L.Cixin ; et j'aime beaucoup.
Je le découvre ici dans le monde des nouvelles, catégorie littéraire que je n'aime généralement pas, y compris lorsqu'elles sont écrites par mes auteurs favoris (ex. H.Murakami).
J'ai apprécié les nouvelles de ce recueil de façon très variable. J'ai beaucoup aimé celles centrées sur un personnage qui cherche et trouve sa place dans le monde, dans lesquelles la science fiction n'est qu'un arrière plan du scénario : l'instituteur du village, soleil de Chine par exemple. Je n'ai pas aimé celles où la science fiction est le personnage principal, au détriment des acteurs humains : le micro-âge, l'équateur d'Einstein, que j'ai trouvé artificielles et tirées par les cheveux.
Mais le style de L.Cixin, poétique, qui sait créer un univers et une ambiance est bel et bien présent dans chacune de ces nouvelles ... peut-être est-ce l'essentiel.
Commenter  J’apprécie          30
Voici un recueil de nouvelles qui m'a moyennement plu. Je m'attendais à des textes du niveau de la trilogie le Problème à trois corps/La Forêt sombre/La Mort immortelle que j'avais adorée. le principal reproche que je ferais à cet ouvrage est que la plupart des histoires laissent deviner leur fin assez rapidement (mais peut-être est-ce la tradition des nouvelles dans l'empire du Milieu ?). Lorsque je lis une nouvelle, j'ai plus l'habitude d'une chute inattendue (comme celles de Lovecraft par exemple). Il n'en reste pas moins que certaines des nouvelles de Lui Cixin valent le détour pour leur aspect original et par les émotions qui parfois s'en dégagent. Une originalité de certains textes tient aussi au fait qu'ils nous offrent une vision orientale du monde (critique des actions de l'OTAN, glorification des soldats de l'armée rouge). En nous présentant ainsi un point de vue différent, ils nous montrent aussi que, dans l'histoire de l'humanité, rien n'est jamais tout noir ou tout blanc.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (321) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4906 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}