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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce recueil de nouvelles est passionnant, même si vous n'aimez pas la science-fiction et que vous ne connaissez pas grand-chose à la physique.
Chaque nouvelle nous fait réfléchir et est émouvante à sa façon.
Certains personnages vont avoir la chance d'obtenir ce qu'ils veulent le plus au monde et d'autres vont voir l'humanité disparaître.
Que vous vous interrogiez sur le sens de notre vie ou sur les raisons d'être de l'univers tout entier, vous serez forcément touchés par les interrogations des personnages de ces nouvelles intelligentes, palpitantes et poétiques.
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Il y a un bon moment que je souhaitais aborder Liu Cixin. Si j'avais su ce qui m'attendait, je n'aurais pas attendu si longtemps.
On fait peu de découvertes comme celle-ci dans une vie de lecteur, amateur de science-fiction ou pas d'ailleurs. Tout n'est pas parfait dans ce recueil de nouvelles, dont certaines sont apparemment des oeuvres de jeunesse (une préface ou une présentation aurait été la bienvenue), mais il y a une telle richesse dans les thèmes abordés que c'en est vertigineux. En seulement dix-sept nouvelles, « L'équateur d'Einstein » évoque les nanotechnologies, les voyages spatiaux ou sous-marins, l'inversion du temps, les progrès scientifiques de tous ordres, la vie extraterrestre, la musique et l'énergie atomique, la physique quantique et les mathématiques. Et j'en oublie.
« L'équateur d'Einstein » c'est l'assurance de s'embarquer dans de grandes conjectures scientifiques, dans des questionnements métaphysiques sur l'existence d'un dieu créateur, sur la finalité des sciences, avec les participations indirectes et élogieuses d'Albert Einstein et de Stephen Hawking.
Ces nouvelles, si elles sont de la science-fiction, sont souvent plus des textes sur un avenir possible que de l'anticipation pure. Ce qu'il met dans ses textes semble tout à la fois envisageable et irréaliste, avec son imaginaire il pousse un peu les sciences vers l'avant pour décrire des futurs concevables.

Si les textes sont courts, entre dix et soixante pages, les effets de leurs lectures sont durables. Les réflexions suscitées par ces nouvelles donnent matière à penser longuement à notre condition, à nos modes de vie et au sens de celle-ci, à l'avenir et à la fin de toutes choses. La quarantaine de pages du "Micro-âge" est à ce titre exemplaire. Il y a quelque chose de bouleversant dans ses textes, il ne cesse de bousculer nos pauvres certitudes et somment nos neurones de se réveiller.
Plusieurs fois j'ai pensé à Gaston Bachelard qui s'interrogeait au rapport entre la littérature et la science, Liu Cixin exerce cette même stimulation intellectuelle dans ses nouvelles, il nous lance un défi à la compréhension du monde, tout en étant assez souvent dans la contemplation, dans la rêverie.

La première nouvelle, assez courte, est en forme d'hommage à Herman Melville, Carlo Collodi et au roman noir américain, « Le chant de la baleine » offre une approche technologique du trafic de drogue. Ce n'est pas la mieux puisqu'on devine assez vite la fin mais c'est une lecture prenante avec une fin non dénuée d'humour noir.
« L'effondrement » de Liu Cixin n'a rien à voir avec celui théorisé par nos écologistes, c'est un retour vers l'origine du temps, du monde, dans lequel on commence par mourir pour naître ensuite. Un dialogue entre astrophysique et préoccupations basiques d'une quinzaine de pages qui se termine à l'envers. Absolument stupéfiant !
Si nous étions plus petits, nous consommerions moins. « Le micro-âge » est une façon d'envisager cette décroissance dont on parle tant. Liu Cixin passe de l'infiniment grand à l'infiniment petit, grâce à une utilisation ébouriffante des nanotechnologies comme moyen de survie de l'humanité. L'avenir pourrait être dans le développement d'une civilisation humaine microscopique.
C'est dans« Soleil de Chine » que l'on croise un Stephen Hawking songeur. Pourtant, cette nouvelle est bâtie sur la glorification de la technologie et des sciences d'un côté, et la mise en avant de l'effort collectif de l'autre. Une sorte d'hommage, d'ode à la Chine moderne, qui se rêve toute puissante. C'est très efficace et on passe un bon moment.
« L'équateur d'Einstein » donne son titre au livre, en une nouvelle l'auteur nous fait traverser l'histoire de l'humanité, du premier homme à regarder le ciel, à ceux capables de reproduire le big bang. Et tout ça en nous ramenant à une grande modestie, quelle différence entre l'homme préhistorique et nous ?
L'homme, ou plutôt le scientifique se prend pour dieu, mais à la fin la vanité ne paie pas.

En prévision d'un cataclysme solaire, notre planète est équipée de moteurs gigantesques qui doivent lui permettre d'échapper à l'attraction du soleil et de changer de galaxie. Quelles sont les conséquences concrètes d'une telle catastrophe et d'un voyage aussi périlleux ? Quel est l'avenir de l'humanité, s'il en reste un ? C'est ce nouveau départ qui nous est contée dans « Terre errante » par un personnage que l'on voit grandir puis vieillir au long du texte. On assiste également aux nombreux bouleversements humains, sociaux ou psychologiques.
Le récit abonde en catastrophes (raz de marées, astéroïdes, etc) mais elles sont toujours vécues collectivement avec un grand sens du sacrifice. C'est une des rares nouvelles du texte où affleurent les émotions et sentiments individuels de quelques personnages.
« Terre errante » est une des meilleures nouvelles du livre, un des plus longues aussi, pas étonnant donc qu'elle ait été éditée indépendamment en 2020 et adaptée au cinéma.

Je termine ce rapide survol de quelques unes des nouvelles composant ce recueil par la plus saisissante : « L'ère des anges ».
Comment un scientifique d'un pays africain imaginaire résout le problème de la malnutrition et des famines grâce à une modification génétique sur le corps humain.
C'est un texte éminemment politique, qui nous met face à un dilemme absolument terrible. C'est LA nouvelle qu'il faut lire dans ce recueil tant elle met à mal les convictions de chacun sur des sujets comme la génétique ou l'aide aux pays pauvres. C'est vraiment perturbant, et ça reste en tête longtemps après, je dois confesser que plusieurs jours après l'avoir lu, puis relu, je ne réussis toujours pas à mettre les mots sur l'effet proprement renversant de ce texte. Cette nouvelle mériterait à elle seule une longue chronique, ce dont je suis bien incapable aujourd'hui.
« L'ère des anges » est un chef-d'oeuvre.


Aucune des autres nouvelles n'est mauvaise, c'est même le contraire. Simplement, quelques-unes sentent la blague, l'exercice de style. « Le destin » par exemple, m'a rappelé une des premières histoires d'Enki Bilal et la Planète des singes de Pierre Boulle, c'est court, c'est agréable puis on passe à autre chose. Pareillement pour « La mer des rêves », que j'ai trouvé peu convaincante.
Non l'intérêt de ce recueil est ailleurs, dans les longues nouvelles, telles « La Terre errante », « Le micro-âge » ou « L'ère des anges », dans lesquelles Liu Cixin montre un grand talent de raconteur d'histoires.
« L'équateur d'Einstein » vaut vraiment le détour et donne déjà très envie de lire le second volume.
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Les Editions Actes Sud continuent de nous proposer l'ensemble des oeuvres de Liu Cixin. Après la trilogie du Problème à trois corps, le roman Boule de Foudre et la novella Terre errante, l'éditeur arlésien publie une intégrale des nouvelles de l'auteur chinois en deux tomes. L'équation d'Einstein, le premier opus se compose de dix-sept textes, de la courte nouvelle à la novella. A noter que Gwenaël Gaffric a réalisé la plupart des traductions et révisé celles qui n'étaient pas de lui.

Liu Cixin est avant tout un scientifique, un passionné de l'exploration et des découvertes. La majorité de ses textes fait appel aux hommes de sciences (malheureusement les femmes sont largement oubliées voire inexistantes dans ses récits). Les ingénieurs (et les militaires !) sont les héros, ce sont eux qui sauvent le monde. La Science passe avant tout, avant les sentiments, avant la famille. L'auteur montre un immense respect aux hommes qui travaillent la Terre, qui souffrent pour subvenir au besoin des autres. Seules les traditions ancestrales se disputent au modernisme.

Ce volume regroupe les premiers textes de l'auteur (présentés dans l'ordre chronologique). L'évolution de l'écriture et le traitement des personnages s'améliorent au fil du temps et assez rapidement le Sense of Wonder tant recherché par le lecteur de SF arrive. Liu Cixin émerveille souvent, manipulant les concepts physiques avec malice et magie, les poussant cependant parfois au-delà du raisonnable. Mais l'auteur n'oublie pas d'être poétique et quand il marie cette poésie à la science le résultat est souvent somptueux et enivrant.

Petit tour d'horizon des dix-sept textes :

Le recueil commence avec le chant de la baleine. Liu Cixin réécrit l'histoire de Pinocchio quand celui-ci est avalé par une baleine. le but et le dénouement y sont bien différents mais la référence est explicite et la morale tristement savoureuse. Anecdotique mais sympathique.

Aux confins du microscopique, très court, est un hommage à Arthur C. Clarke. Peux t'on casser un quark ? C'est la question à laquelle va essayer de répondre une équipe internationale lors d'une expérience au coeur d'un accélérateur de particules. Les prémices du Sense of Wonder que l'on aime tant prendra tout son sens dans L'effrondrement, un récit autour de l'espace temps, de la dilatation et de l'effondrement de l'univers. Majestueux et grandiose.

S'en suit Avec ses yeux, une nouvelle préalablement publiée dans la revue Bifrost du Bélial. Un texte poétique, un hymne à la beauté du monde.

Le feu de la Terre, le premier long texte du recueil est une ode aux miniers, aux travailleurs invétérés mais aussi aux scientifiques et aux progrès techniques quel qu'en soit le coût immédiat. Par ses descriptions vertigineuses, Liu Cixin nous plonge au coeur de l'enfer des feux de charbon. Entre fiction et réalité, cette nouvelle est bouleversante.

Je ne reviens pas sur Terre errante, novella que je n'avais pas appréciée plus que cela, l'auteur allant beaucoup trop loin, perdant de la crédibilité.

L'instituteur du village est un texte double, d'un côté un professeur d'un village reculé qui donne tout pour ses élèves, de l'autre une guerre spatio temporelle galactique. Les deux histoires parallèles se rejoignent pour un final improbable. On gardera l'émouvant récit de l'instituteur et l'accent mis sur la transmission du savoir. L'école comme source d'émancipation.

Avec Micro-âge, Liu Cixin aborde le thème de l'extinction de l'humanité, la solution apportée par l'auteur est encore une fois "démesurée", suivi de deux textes mineurs des variations autour des univers parallèles (Fibres) et du voyage temporel (Le destin). Ces deux textes sont assez décalés par rapport au reste du recueil.

Brouillage de toute la bande de fréquences, scène de guerre entre la Russie et l'OTAN ce texte militaire a une drôle de résonnance aujourd'hui. Pas le plus abouti, ni le moins confus.

Retour aux fondamentaux, la science emprunte de poésie, avec le Messager, un joli texte physico-poétique autour de la célèbre équation E=mc². Dans Battements d'aile d'un papillon, la science au service de l'adage populaire pour une application surprenante. Un récit très émouvant, très humain.

Avec le soleil de Chine, probablement l'une des meilleurs nouvelles, l'auteur voit grand, très grand. L'histoire d'un citoyen lambda qui tout doucement s'émancipe, apprend et devient le symbole de l'espoir et du rêve, le tout avec une touche d'humanité. Un texte qui fait rêver et qui émerveille. La Mer des rêves, à l'inverse du précédent, va trop loin, tombant dans l'excès. Liu Cixin est moins convaincant.

L'avant-dernière nouvelle, L'ère des anges, qui mixe biopunk et militaire est probablement le texte le plus dérangeant du recueil. Il nous met face à nos contradictions, à notre éthique et à nos principes bien établis. Liu Cixin appuie là où cela fait mal et interroge sur les manipulations génétiques et leurs conséquences. Glaçant.

Le dernier texte, qui donne son nom au recueil et le conclut formidablement, est un hymne à la science et à la connaissance. Pour accéder à cette connaissance et à la vérité suprême, jusqu'où sommes-nous prêts à aller, quelles sont nos propres limites ? Jusqu'à la dernière ligne qui nous démontre que la Science sera toujours la plus forte. A noter que pour la seconde fois, Liu Cixin fait intervenir Stephen Hawking et Albert Einstein les deux grandes figures, les deux références scientifiques du XXème siècle.

Quand il mixe science et poésie ou quand il voit loin, très loin, Liu Cixin est à la quintessence de son art mais parfois son enthousiasme débordant le fait tomber dans l'excès, et ce fameux Sense of Wonder dont il est coutumier s'estompe devant tant d'incrédulités. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce recueil est tout simplement indispensable aux amateurs d'imaginaires et aux amoureux de la SF vertigineuse.



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Après avoir découvert Liu Cixin en bande dessinée via une masse critique, je me suis dit qu'il fallait que je me lance dans la lecture des livres de ce maitre de la SF moderne. Pourquoi pas commencer par les nouvelles? C'est ainsi que je me lance dans son oeuvre avec, de belles découvertes!

Parmi les claques, on peut lister "le chant de la baleine" et cet improbable technologie permettant de diriger les êtres vivants. Une belle entrée dans l'univers avec une fin digne d'un Crichton, ou comment l'humain est dépassé par sa technologie. "L'effondrement", assez court mais la fin est une claque sur cette notion d'expansion de l'univers. "Le Destin", plus amusante est aussi très marquante. "L'Équateur d'Einstein" et "L'Ère des anges" font également réfléchir sur la portée des sciences et leur impact sur notre quotidien, notre future société, entre éthique et avancée technologique.

"Avec ses yeux" et "L'instituteur du village" sont sans doute les nouvelles les plus bouleversantes de ce recueil. Un beau clin d'oeil à la force d'un professeur et sur la transmission du savoir, mais aussi la solitude au coeur de la Terre. "Le Battement d'ailes d'un papillon" fait également partie des nouvelles bouleversantes.

Certains nouvelles sont plaisantes sans m'avoir bouleversé comme "Aux confins du microscopique" où l'affrontement sciences et religion est interessant, ou encore "Le Feu de la terre" qui est trop patriotique à mon gout, même si le thème de la mine m'a parlé, en tant qu'enfant du bassin minier. "Le Messager" très courte.

"Terre errante" est une nouvelle complètement dingue, plus longue, que j'ai adoré également. le scénario nous envoie dans un rythme fou pour échapper au soleil. Et dans la même catégorie qui donne le vertige, on peut ajouter "La Mer des rêves" avec cette entité supérieure qui met à mal les pauvres petits humains.

Enfin, certains m'ont paru plus longue à la lecture comme "Le Micro-Âge", "Fibres", "Brouillage de toute la bande de fréquences", "Le Soleil de Chine" même si le parcours de ce "rien" qui devient beaucoup est tout de même intéressant.

Bref, c'est un excellent recueil, parfois un peu trop patriotique, mais qui stimule sans aucun doute, notre imaginaire.
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Le chant de la baleine : Un trafiquant de drogue se retrouve prisonnier de l'Océan avec sa cargaison, car les polices côtières disposent d'un outil traqueur de drogue bougrement efficace. Mais son fils va lui présenter un savant, inventeur d'une solution tout à fait originale.
Aux confins du microscopique : « Cette nuit, l'humanité va tenter de briser un quark. L'exploit sera réalisé au Centre nucléaire oriental de Lob Nor… Aux alentours du centre, dans un tunnel souterrain passant sous le sable, a été construit un gigantesque accélérateur de particules d'une circonférence de cent cinquante kilomètres. »
L'effondrement : « L'effondrement se produira cette nuit à une heure, 24 minutes et 7 secondes. le phénomène pourra être observé dans la plus grande salle de l'observatoire national. » À cette occasion, le comportement du Pr Ding Yi ne manque pas de choquer ses congénères.
Avec ses yeux : II est considéré comme très civique de prêter ses yeux – et même ses sens – aux voyageurs de l'espace qui ne peuvent rentrer sur Terre pour prendre des vacances. Mais cette expérience particulière va changer la vie du narrateur à tout jamais.
Le feu de la Terre : Un ingénieur, qui a vu son père mourir de la silicose, met au point une nouvelle manière d'exploiter le charbon, mais il ne se doute pas qu'il vient d'ouvrir la boîte de Pandore.
Terre errante : Novella déjà publiée en solo en 2020 par le même éditeur (ma chronique dans Gandahar 23). L'expansion du soleil évolue plus rapidement que prévu. Un gouvernement de coalition se forme pour sauver l'humanité. La solution retenue est de sortir la Terre de son orbite pour la conduire vers un système solaire voisin : Proxima du Centaure.
L'instituteur du village : Imaginez le plus reculé des villages chinois avec un instituteur mourant qui donne une dernière leçon à ses élèves, et une civilisation galactique très évoluée qui sort d'une guerre de 20 000 ans et se ménage un bouclier en transformant des milliers d'étoiles en singularités. Par quel miracle vont-ils se rencontrer ?
Le micro-âge : Un flash d'énergie du Soleil est sur le point de détruire la Terre. Un vaisseau envoyé dans l'univers pour chercher une planète habitable s'en revient bredouille. L'ultime “précurseur” qui le pilote se rend compte en regardant l'aspect de la Terre qu'il est le dernier être humain.
Fibres : Une erreur de fibre peut vous transporter dans une des multiples réalités parallèles.
Le destin : Des voyageurs temporels modifient la trajectoire d'un astéroïde qui s'apprête à percuter la Terre et annulent ainsi l'extinction des dinosaures.
Brouillage de toute la bande de fréquences : Nous sommes en pleine guerre. L'Otan est aux portes de Moscou. le fils de l'amiral est exilé plus loin des combats qu'aucun autre être humain tandis que sa petite amie risque sa vie au plus fort de l'action. Et pourtant, rien qu'à eux deux, ils vont sauver leur patrie.
Le messager : Un violon sert de vecteur à une découverte des lois de la nature.
Le battement d'ailes d'un papillon : Aleksandar a inventé un modèle mathématique capable de créer un effet papillon à partir d'un point critique localisé par un supercalculateur et visant à modifier la météo, de façon à empêcher le largage des engins de destruction au-dessus de son pays en guerre.
Le Soleil de Chine : Un jeune campagnard quitte son village en proie à la sécheresse, espérant trouver mieux un peu plus loin. Et ce « un peu plus loin » va l'emmener jusqu'à Stephen Hawking et le deuxième soleil de Chine.
La Mer des rêves : Un cryo-artiste venu des confins de la matière noire transforme tous les océans et grands lacs de la Terre en un anneau de cubes iridescents qui évoluent en orbite. Cette oeuvre est d'une beauté phénoménale selon Yan Dong, sculpteur de glace, que la créature a choisi comme unique interlocuteur terrestre.
L'ère des anges : La Sambie est un pays africain dont les habitants meurent de faim. le Dr Ita a imaginé de combiner génie informatique et génie génétique pour programmer des embryons qui auront l'avantage de se nourrir d'herbe et de foin tout en bénéficiant de la meilleure santé possible. Mais cette découverte heurte violemment l'éthique des grandes puissances…
L'équateur d'Einstein : Trois cents scientifiques de très haut niveau sont prêt à sacrifier leur vie pour que leur soit révélé l'ultime secret de l'univers.

À travers la diversité de ces nouvelles, on peut voir à quel point Liu Cixin – connu et reconnu depuis sa trilogie du Problème à trois corps – est friand de scènes gigantesques, de visions saisissantes et comme il excelle à les décrire. Sa culture scientifique et son intelligence brillante se combinent à son grand talent d'écrivain pour nous embarquer dans des aventures quantiques, terrestres ou intersidérales d'une envergure inégalée – à mon sens tout au moins.
Espérons que ses fictions nous enchantent encore longtemps !
Christine Brignon
chronique parue dans Gandahar 32 de juin 2022





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Après avoir écouté Terre Errante qui est aussi dans ce recueil de nouvelles, je me suis enfin décidée à écouter le reste et j'ai fait une superbe écoute ! En plus, le narrateur est très convaincant !

De la science, de la technologie, tout ça avec une écriture poétique, une vision philosophique percutante, une réflexion sur l'humain et sa petitesse, sur la guerre et sa réelle utilité.

Liu Cixin est un auteur bluffant qui me ravie de plus en plus. Prochaine lecture, Boule de foudre.

Je vous remet les titres en dessous avec des petits résumés :

- le chant des baleines :
Warner, narco-trafiquant, essaie de trouver un moyen de faire passer sa drogue à travers les nouvelles technologies antidrogue.

- Aux confins du microscopique :
Les résultats d'une expérience scientifique sur le quark.

- L'effondrement :
Quand un scientifique découvre la date de l'effondrement de l'univers et ce qui va en découler.

- Avec ses yeux :
La possibilité de voyager sans bouger de chez soi grâce à une paire de lunettes portée par une autre personne qui elle voyage vraiment. Sentir l'air, l'eau, les fleurs. Voir le ciel, l'herbe, le soleil, la lune. Et quelle fin...

- le feu de la terre :
Un fils de mineur devenu scientifique essai de trouver une solution pour que les mineurs arrêtent de se sacrifier. Les idées sont bonnes, les résultats un peu moins sur le moment.

- Terre errante :
Une délégation de scientifiques réussissent à déplacer la Terre de son orbite pour sauver l'humanité.

- L'instituteur du village :
Un instituteur qui n'hésite pas à s'installer dans un petit village pour aider ses élèves à passer leurs examens de fin d'année. Pas grand chose de SF jusque là, il faut juste se laisser porter par le récit qui a une fin magnifique.

- le micro-âge :
Un long voyage pour trouver une planète habitable pour remplacer la Terre. Un retour sur cette dernière pour découvrir l'évolution de l'humanité... ou pas.

- Fibre :
Suite à un incident, un pilote se retrouve dans un drôle d'aéroport.

- le destin :
Suite à la déviation d'un astéroïde, un couple se retrouve dans un monde où les dinosaures sont encore présent sur Terre.

- Brouillage de toute la bande de séquence :
Une guerre russe/américaine, des sacrifices humains qui auraient pu être évités.

- le messager :
Un homme qui joue de la musique à sa fenêtre, un autre qui l'écoute de la rue, une rencontre inattendue.

- le battement d'ailes d'un papillon :
Un homme veut protéger son pays et sa famille de la guerre en créant des réactions météorologique grâce à sa découverte scientifique.

- le soleil de Chine :
Un jeune homme évolue de son tout petit village à la grande ville et même jusque dans l'espace.

- La mer des rêves :
Un sculpteur de glace, un extraterrestre artiste et voilà la Terre privée de son eau. Une vision de l'art particulièrement poétique mais dévastatrice.

- L'ère des anges :
Un scientifique faisant des expériences génétiques pour lutter contre la famine d'un côté, des bureaucrates et militaires qui ne connaissent pas la faim de l'autre. Éthique et morale mise à mal.

- L'équateur d'Einstein :
Jusqu'où le besoin de savoir, de connaissance peut-il nous mener ?
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