Nous reviendrons à la Havane

Ce roman, je ne l'ai jamais vu passer sur Bookstagram et pourtant, il mériterait tellement d'être lu par le plus grand nombre ! Dès les premières pages, je me suis passionnée pour l'histoire de la famille Perez et j'ai adoré en découvrir plus sur Cuba et son histoire, dont je ne connaissais finalement que très peu de choses.

Ce roman nous plonge dans le Cuba des années 50, en pleine révolution menée par Fidel Castro. La famille d'Elisa Perez, productrice de sucre et l'une des plus riches familles du pays, est contrainte de s'exiler en Floride pour ne pas que leur entreprise soit nationalisée. Mais les Perez se font une promesse : « Dès que la situation se calmera, nous reviendrons à La Havane… ». C'est finalement Marisol, la petite-fille d'Elisa, qui y retourne 60 ans plus tard. Elle découvre alors le pays de ses ancêtres mais aussi les secrets de sa grand-mère, qu'elle a laissés à Cuba en quittant l'île…

Nous avons dans ce roman un récit à double temporalité. D'un côté, nous avons la partie dans le passé, avec Elisa comme narratrice. Nous sommes plongés au coeur de la révolution, aux côtés de la jeune fille et de sa famille. Elisa est un personnage que j'ai adoré dès les premières pages. Sa situation est loin d'être facile à vivre : à la fois fille d'un riche propriétaire terrien proche de l'ancien président et en même temps amoureuse d'un révolutionnaire, Elisa doit faire un choix entre sa famille et son amour. L'autrice nous plonge au coeur de ses pensées et de son conflit intérieur. C'était extrêmement intéressant de suivre son cheminement et de la voir remettre en cause ce qu'on lui a inculqué.

De l'autre côté, nous avons Marisol, la première des Perez à remettre un pied à Cuba après l'exil de sa famille. A la fois espéré et redouté, ce voyage permet à la jeune femme de redécouvrir ses origines et de faire connaissance avec ce pays dont sa grand-mère Elisa lui a tant parlé. Si j'ai eu une préférence pour la partie dans le passé, j'ai tout de même apprécié la partie dans le présent car elle nous permet de découvrir comment Cuba et ses habitants ont vécu la révolution de Fidel, et les conséquences que celle-ci a eu ensuite.

Cette lecture m'a permis de découvrir Cuba et son histoire, et comme vous le savez, j'adore les romans qui m'apprennent des choses. Par ailleurs, l'autrice a su créer des personnages forts et passionnants à suivre. Un coup de coeur qui m'a donné envie de visiter Cuba un jour !

« Nous reviendrons à La Havane »… C'est la promesse que se fait la riche famille Perez après la révolution des années 50, menée par Fidel Castro. À la mort de celui-ci, Marisol réussit à obtenir un visa pour l'île de ses aïeux, afin d'honorer la dernière volonté de sa grand-mère et de disperser ses cendres sur sa terre natale.

Les éditions Charleston et moi, c'est une longue histoire. J'ai enchaîné leurs titres pendant un moment, jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'ils me plaisaient de moins en moins, essentiellement parce que j'avais l'impression (et c'est un euphémisme) de toujours lire la même intrigue.

La double temporalité ? Check. L'héroïne contemporaine qui veut renouer avec ses racines ? Check. Les lettres d'une aïeule ? Check. le secret de famille ? Check. La fille riche / noble / héritière de quelque entreprise qui s'est amourachée de la mauvaise personne ? Check. Sa descendante qui trouve aussi l'amour en même temps que les réponses à ses questions ? Double check.

Pourquoi est-ce que je m'acharne, dans ce cas ? Eh bien, je ne le fais plus. Les rares Charleston que je lis encore sont ceux qui étaient déjà dans ma PAL depuis un bout de temps… ou ceux, comme celui-ci, qui ont un petit truc que les autres n'ont pas.

Et le petit truc, en l'occurrence, c'est le cadre historico-géographique. Je n'avais jamais lu de livres se passant à Cuba, à l'époque de la révolution de surcroît, et j'ai songé que, à défaut de m'entraîner dans un récit débordant d'originalité, ce livre aurait au moins le mérite de me faire découvrir une période que je connais somme toute relativement peu.

Pari réussi ! J'ai adoré cette immersion au coeur du Cuba des années 50, avec les idéaux des révolutionnaires, les habitants pris en tenaille entre un gouvernement corrompu et celui, sanguinaire, qui se profile, la façon dont un tyran impitoyable en a remplacé un autre, le célèbre Che Guevara…

J'irais même jusqu'à dire que c'est, en terme de contexte, le roman des éditions Charleston que j'ai préféré. L'intrigue, comme il fallait en revanche s'y attendre, ne suit pas. Vraiment pas. Avec tous les personnages qui tombent amoureux au premier regard, j'ai même cru qu'on allait toucher le fond.

Et pourtant, j'ai eu de l'espoir en voyant la protagoniste s'enticher d'un homme marié. C'aurait changé, pour une fois, de la placer dans la position de la briseuse de ménage, et non pas de la gentille fille qui obtient une happy end à tous les niveaux. Mais non, elle est parfaite, intelligente, droite… Bref, encore une héroïne interchangeable avec celles de la plupart des autres parutions de la maison d'édition.

Si vous n'êtes pas lassés par ces scénarios éculés, vous pouvez plonger tête baissée dans cette lecture. Si, comme moi, vous êtes beaucoup plus réticents, vous pouvez quand même y aller. L'Histoire y est, fort heureusement, bien plus intéressante que l'histoire, et c'est parce que le roman a dépassé mes attentes de ce côté-là que je lui concède une note aussi généreuse.
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On m'avait promis un roman exceptionnel avec cette lecture mais j'avoue que ça n'a pas fonctionné pour moi. Je ne vais pas vous dire que je n'ai pas aimé car ce n'est pas le cas mais c'est une lecture que je vais oublier et je sais pourquoi.

Ici, on suit la destinée de la famille Perez, une riche famille cubaine à la tête d'une entreprise de sucre. La famille a été, comme beaucoup de cubains, menacée par la guerre civile. D'abord protégée par Batista, avec l'arrivée de Fidel Castro au pouvoir, la famille perd sa protection. Ils fuiront assez vite vers la Floride, comme nombre de cubains.

On va suivre en parallèle, Elisa, une des filles de la famille Perez et son histoire d'amour avec Paulo, un révolutionnaire, puis sa petite fille Marisol, de retour à Cuba 60 ans plus tard avec les cendres de sa grand-mère. Alors qu'elle découvre le pays, la jeune femme tombe aussi sur des lettres de sa grand-mère à Paulo. Elle va donc enquêter sur le passé d'Elisa, qui ne lui a jamais rien dit de son histoire d'amour. Je n'ai pas été touchée plus que ça par ces histoires, celle de la grand-mère ou de sa petite fille. C'est comme ça, parfois ça ne fonctionne pas. Et si j'ai été vraiment choquée de ce qu'a été la vie des cubains pendant des dizaines d'années, sous les régimes politiques successifs, j'ai aussi peiné avec ce sujet et c'est assez récurrent chez moi. Je n'aime pas la politique et quand en plus elle concerne des pays étrangers, j'ai du mal à me passionner pour ces sujets. D'où le fait que cette lecture ne me sera pas mémorable.

Si ce roman n'a pas matché pour moi en raison de la forte présence de l'histoire politique du pays, un sujet qui ne me captive pas, il aura peut être plus de chance de vous conquérir ?
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