Une comtesse en Toscane se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir de novembre 1943.
La comtesse en titre Sofia de Corsi, vivant à Costello de' Corsi avec son mari Lorenzo, dont la famille possède la propriété avec un village fortifié depuis des générations.
Les de Corsi sont très respecté de la population.
Lorenzo travaille pour le ministère de l'Agriculture, il doit souvent partir durant de longues périodes.
L'avancée des Alliés est lente et difficile, une grande partie de l'Italie vit sous la loi martiale allemande.
L'Italie mène non seulement la guerre contre les Allemands, mais il y a aussi une guerre civile entre les fascistes fidèles à Mussolini, connus sous le nom de Chemises noires et les antifascistes — les partisans, un mouvement clandestin impliqué dans des actes de sabotage contre les Allemands.
Avec différentes factions, les unes contre les autres, il est très difficile de savoir qui espionne qui, à qui faire confiance et qui pourrait vous trahir.
Lorenzo n'est pas au courant de l'implication de Sofia avec le village et les partisans qui se cachent dans les montagnes pour ne pas être arrêtés ou être enrôlés du côté allemand.
Lorenzo ne partage pas sa sympathie pour les partisans. Il préférerait qu'elle reste digne et neutre comme il sied à quelqu'un dans sa position.
Lorsque des officiers allemands arrivent au Castello de' Corsi, la vie de Sofia et de son entourage prend une tournure dangereuse, de manière inquiétante lorsqu'un commandant semble s'intéresser particulièrement à Sofia.
Maxine, une Américano-Italienne, est envoyée à Sofia au Castello pour aider la résistance alliée.
Maxine travaille pour les alliés en transmettant des informations sur les Allemands et a une histoire qui lui est propre, un personnage qui se révèle progressivement tout au long de l'histoire.
Contrairement à Sofia, Maxine n'est pas un personnage que j'ai tout de suite adopté même si je l'ai aimé davantage ensuite.
Bien que sans aucun doute courageuse, elle est têtue, téméraire, elle pourrait mettre les autres en danger, je l'ai trouvé irritante et assez légère.
L'histoire se déroule entre les villages toscans pittoresques, Rome et Florence.
Florence est décrite en quelques pages et pourtant tu y es. J'ai d'ailleurs très envie d'y aller un jour.
L'intrigue et les faits réels (que
Dinah Jefferies rappelle en début et en fin de romans) sont parfaitement entremêlés ensemble pour te donner une lecture captivante qui montre le meilleur — et le pire de la nature humaine. Une des marques de fabrique de l'autrice. J'aime beaucoup sa manière de montrer que tous les hommes ne sont pas foncièrement mauvais.
Sofia, Maxine et les résistants défendent leurs croyances, leurs droits et leur pays, ils se battent pour leur survie, prenant d'énormes risques sans savoir de quoi demain sera fait.
À qui peuvent-ils faire confiance ?
Vont-ils se faire prendre ?
Est-ce que leurs proches survivront et arriveront à la maison sains et saufs ?!
Je n'avais vraiment aucune connaissance que la résistance c'était aussi déroulée en Italie, que les Anglais avaient envoyé des agents sur place pour au moins établir le nombre de volontaires.
Les conditions sur place sont d'autant plus difficiles que le pays sort à peine du fascisme de Mussolini et qu'il y a encore beaucoup de partisans.
C'est encore plus difficile de savoir à qui faire confiance, et c'est aussi avec énormément de rage et de courage que les résistants veulent sortir de toutes ces années de dictature et retrouver enfin leur pays libre.
Tant de gens, tant de personnes ont déjà été emprisonnés au mieux.
C'était une lecture intense et très intéressante, quoique légère par moment.
Dinah Jefferies a un grand talent pour la narration.
Tu te prends immédiatement de sympathie pour les protagonistes, quelques pages et Sofia je voulais la protéger. J'ai eu un peu plus de mal avec Maxine au début, mais au fil de la lecture ce personnage se dévoile.
J'ai adoré le cadre, on ressent très fort que l'autrice a passé du temps en Toscane, l'atmosphère est tellement vivante ; l'autrice donne vie à l'histoire.
Tu visualises complètement le cadre, les lieux où se déroulent les différentes intrigues.
J'ai beaucoup admiré Sofia pour son dévouement à la population locale, offrant de l'aide, prêtant une oreille et sa porte qui leur est toujours ouverte.
Tu te doutes que tu liras des choses pas faciles, des faits commis par les nazis, mais aussi les bombardements alliés qui font des victimes parmi le peuple italien.
J'ai apprécié que
Dinah Jefferies montre dans son roman que tous les Allemands n'étaient pas mauvais, elle nuance le propos et c'est à souligner.
Maxine a été recrutée à Londres, entraînée pendant quelques semaines, puis transportée par avion en Toscane pour s'engager avec la résistance pour transmettre des informations via un opérateur radio à Londres.
Lorsque Maxine arrive au domicile de la comtesse Sofia de'Corsi et de son mari Lorenzo, elle va trouver une maison principalement composée de femmes. Sofia, Carla sa cuisinière et ses filles.
Aldo, 17 ans, le fils de Carla est le seul homme présent quand Lorenzo est absent.
Ces femmes vont prendre de grands risques et ce déjà avant l'arrivée de Maxine.
Une comtesse en Toscane de
Dinah Jefferies est une histoire émouvante d'une période de la Seconde Guerre mondiale lorsque les Allemands avançaient sur la Toscane, tout en décimant Paris et Florence, tous les endroits où Sofia et d'autres personnages ont des êtres chers.
Bien écrit, magnifiquement décrit, cette autrice a la capacité de te faire tout visualiser.
Espoir, amour, détermination et loyauté remplissent le roman.
Une intrigue secondaire arrive en cours de roman, elle est, elle aussi très poignante.
Je regrette la romance qui n'était pas à mon sens vraiment nécessaire pour le récit. Elle ne m'a rien apporté et je l'ai trouvé trop facile.
C'est un roman sur le sacrifice, l'espionnage, le devoir, la loyauté et l'amour.
Sofia et Maxine sont toutes deux des femmes déterminées très fortes, elles vont s'avérer difficiles à gérer pour les Allemands.
Une comtesse en Toscane a satisfait mon amour pour l'Italie et pour les romans sur la Seconde Guerre mondiale avec une narration riche et détaillée issue de recherches approfondies.
La bravoure et la trahison, le sacrifice, l'amour et la perte — tout est là.
Je te recommande ce roman (et les autres romans de l'autrice) si tu as envie de voyages, de lire un roman sur la Seconde Guerre mondiale pas trop difficiles émotionnellement (même si certains passages sont durs)
Ce livre te montre surtout et avant tout l'entraide entre la population, la détermination de retrouver leur liberté et il parle aussi de quête d'origine.
Tu es en Toscane, tu sens les plats que Clara prépare, tu vois la vallée des fenêtres du castello de Sofia.
Par contre si tu veux un roman avec beaucoup de recherches et d'informations historiques je trouve que c'est le point faible du roman en tout cas je n'ai pas été totalement satisfaite.
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