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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La vie a tant cabossé Amun qu'il n'en attend plus grand-chose. Si bien que le jour où l'enfant périt et devient fantôme, il n'en est pas plus affecté que cela. L'existence spectrale a ses avantages : finies les peurs et les souffrances ! Sauf qu'une rencontre pourrait révéler à Amun pourquoi la vie vaut, malgré tout, la peine d'être vécue…

Leur nom ne ment pas, les Contes des coeurs perdus signés Loïc Clément ont le charme des contes et le mélange singulier de mélancolie et de douceur qu'on a tous au fond de nous. Ayant déjà beaucoup aimé Chaque jour Dracula, nous étions curieux de renouer avec cette série.

Toute la famille a été questionnée par cette expérience proposant d'imaginer la mort comme quelque chose qui n'est pas forcément triste, qui peut apporter une délivrance, voire une existence avec d'autres possibles. Autant dire que le sujet n'est pas des plus joyeux. Mais voilà finalement une manière étonnante d'apprivoiser l'idée du trépas en se laissant porter par les rêves prodigieux qu'il suscite chez les créateurs de cette BD – je pense notamment à cette scène vertigineuse qui nous montre les deux fantômes appréciant leur nouvelle « hauteur de vue » du haut d'un satellite. Et en même temps, cette démonstration par l'absurde en arrive finalement à nous faire prendre conscience de ce qui fait la saveur de la vie.

Comme dans un conte, l'histoire nous est racontée par un narrateur omniscient. Les mots sont pesés, limités à l'essentiel, laissant les silences se déployer et les illustrations porter le récit. J'ai trouvé les contrastes de couleurs un peu violents sur certaines planches, mais cela ne m'a pas empêchée d'être impressionnée par ces dessins aériens et expressifs, travaillés jusque dans leurs moindres détails qui nous font voyager entre Orient et Occident, entre ombre et lumière, par-delà les éléments déchaînés.

Un hymne à la vie saisissant, sur un mode inattendu.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Amun est un jeune garçon timide qui a beaucoup souffert, et comme si ce n'était pas assez il meurt dans l'incendie de son orphelinat. Il vogue maintenant dans l'après mort, mais il devra quitter cet espace pour un nouveau cycle de vie. Il va rencontrer Yaël un autre petit garçon mais bien plus vif que lui. Tous deux vont vivre quelques petites aventures leur ouvrant les yeux sur bien des choses. Yaël commence à déprimer malgré les encouragements d'Amun, il désire se réincarner et retenter sa chance avec la vie. Ses divergences marqueront-elles la fin d'une amitié?

Dans le monde sombre ces enfants se sentent en sécurité, et les épreuves qu'ils ont du subir avant leur mort ne les motivent guère à retenter l'expérience. Cette BD d'avantage accessible par un adulte qu'un enfant, est magnifiquement illustrée, l'histoire est assez sombre mais dans le fond très poétique.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Il est beau, ce nouveau Conte des coeurs perdus. Il est triste aussi. L'album aborde des thèmes assez durs : la mort, l'immigration clandestine, la solitude, le deuil… dans une atmosphère toute particulière. L'ensemble est grave… et aussi poétique. Les planches de Sanoe sont incroyables : un foisonnement de couleurs et de détails qui nous fait voyager avec les deux garçons dans des paysages fabuleux. En résumé, une très belle lecture, plus mélancolique que je ne l'avais imaginée.
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On sait peu de choses d'Amun : orphelin, il vit dans un pays pauvre et meurt dans l'incendie de son orphelinat. Il devient alors une ombre dans le monde sombre, un fantôme dans ce monde de l'entre-deux, un mort invisible dans le monde des vivants. Il lui suffirait de faire un geste du quotidien (respirer, boire ou manger) pour quitter cet état provisoire et se réincarner. Mais Amun a peur de vivre à nouveau. Il préfère déambuler discrètement parmi les vivants et les observer. Jusqu'au jour où il rencontre une autre ombre, Yaël.

Cette bande dessinée (presque sans bulle) traite des sujets difficiles : la violence de la vie, la solitude, la mort d'enfants, toutefois contrecarrés par l'amitié et l'optimisme final. Malgré ces thèmes, les illustrations sont lumineuses, mais aussi mélancoliques. Elles apportent de la douceur à l'histoire. Un album qui peut être à l'origine de belles réflexions. Il a aussi l'intérêt de présenter une BD différente, reposant exclusivement sur du texte narratif et de la lecture d'illustrations.
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Le décès d'un proche est toujours compliqué à gérer. Mais qu'en est-il pour ceux qui en sont les principaux concernés ?
A travers un récit sans dialogues, aux très belles planches mélancoliques, on découvre Amun, un enfant qui est malheureusement passé dans le Monde sombre, un monde réservé aux défunts qui se superpose au notre. Lorsqu'il rencontre Yaël, une forte amitié va se tisser entre eux. Mais dans la mort, il reste une ombre au tableau : la vie...

J'ai trouvé le récit très touchant et doux. La mort est une thématique qui effraie beaucoup de personnes malgré sa fatalité (ou plutôt "à cause" de sa fatalité). La note de l'auteur laisse penser que le message était peut-être moins profond que ce que j'ai pu y trouver, mais je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle avec la résilience que l'on peut avoir en faisant face à la mort.

Les pages sont comme toujours avec cette illustratrice, sublimes : les couleurs, le contraste entre la vie colorée et le Monde sombre grisé, le trait crayonné et détaillé... J'aime beaucoup son travail et j'ai encore une fois été séduite ! 😍

Bref, un très belle ouvrage, avec un joli sous texte. A lire et à faire découvrir ! ^^
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Amun est un jeune garçon qui décède lors d'un incendie. Devenu fantôme, il erre dans le Monde Sombre, cet entre-deux où les morts peuvent observer les vivants. Un monde idéal pour un garçon solitaire, jusqu'à sa rencontre avec Yaël, avec qui il va se lier d'amitié et vivre tout un tas d'aventures étonnantes. Dans cette BD très onirique et poétique, il est question de la mort, bien sûr, mais comme une métaphore de la vie, où l'amitié, celle qui illumine, celle qui porte, peut être l'occasion d'un nouveau départ. le texte, uniquement narratif – aucun dialogue – est particulièrement sensible et les illustrations de Sanoe ajoutent à cette poésie, proposant une interprétation de ce qui n'est pas dit par le texte. Les couleurs sont magnifiques, les décors grandioses. Il est bien possible que les personnages issus des autres titres de la série des « Contes des coeurs perdus » soient rencontrés par Amun au cours de ses observations de la vie et de la mort, donnant ainsi envie de lire les autres tomes (ou s'amusant du clin d'oeil de l'illustratrice). Un très bel album ! Merci à Babelio et à Delcourt pour cette découverte à l'occasion de Masse Critique.
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