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EAN : 9781092225137
Frédéric Clémentz (28/09/2016)
4.5/5   10 notes
Résumé :
Ils ne connaissent pas encore leur pouvoir…
Quel est donc cet événement décisif auquel vont participer Maria, Lone et tant d’autres d’ici 24 heures ? Pourquoi, depuis deux mois, ne répond-on pas à leurs questions sur cet événement crucial ? Et que font-elles dans ce lieu inquiétant, ce PN1 où d’étranges sentinelles ont tous les droits ? Qu’ont pu commettre ces deux femmes pour mériter cet isolement et cette menace de franchir un jour la mystérieuse porte H ? ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Pour un jeune auteur, auto-édité qui plus est, le cap du deuxième roman est bien souvent décisif pour la suite de sa carrière littéraire. Les plus frileux joueront la carte de la prudence en conservant un style proche de celui du premier roman (surtout si celui-ci a plutôt fait forte impression auprès de ses lecteurs), les plus audacieux n'hésiteront pas à se remettre en question ; c'est incontestablement à cette seconde catégorie qu'appartient Frédéric Clémentz. le 13e Cantique n'a strictement rien à voir avec le Serment, il explore une autre facette du thriller, ose une autre approche, et pimente même son intrigue d'un soupçon de fantastique.

L'auteur vous propose un thriller totalement original, tant par son intrigue à proprement parler que son approche de ladite intrigue. C'est un véritable roman gigogne que vous aurez entre les mains, un puzzle dont les pièces semblent sorties de boites différentes, sans rapport les unes avec les autres. Cà et là pourtant, au fil des pages, certaines pièces finissent par s'assembler tout naturellement mais il reste des zones d'ombre que l'on a du mal à combler. Frédéric ne laisse rien au hasard, toutes les questions trouveront leur réponse, tout finira par s'imbriquer comme une évidence.

Au fil des chapitres vous découvrirez l'histoire de Lone et de Maria, chacune racontant son parcours avec ses mots… et ses silences. On n'en finira pas de se triturer les méninges pour essayer de combler les vides laissés par les non-dits. Si elles ont suivi chacune un parcours différent avant de se trouver au PN1, il n'en reste pas moins une certaine cohérence. Mais quel rapport ont-elles avec Ricardo Bocqueda ou encore Raymond Segrettin ? Quel est le lien entre Ricardo et Raymond ? Les neurones n'ont pas fini de chauffer pour essayer de répondre à toutes ces questions. Et quand on découvre les réponses on n'a envie de se frapper le front en braillant : « Bon sang, mais c'est bien sûr ! ».

Même si on ne sait pas toujours où on va mettre les pieds, on y va au triple galop. J'ai littéralement dévoré les chapitres, totalement embarqué par l'intrigue et les personnages, et surtout crevant d'impatience de découvrir les fins mots des histoires.

A la fin de son roman l'auteur remercie ses lecteurs en ces termes :
« J'espère que ce thriller vous a emmené loin, très loin le temps d'une histoire.
Cette histoire vous a sans doute bousculé, dérouté, dérangé peut-être.
Tant mieux.
Un livre, il faut aussi que ça cogne,que ça hurle, que ça se mette en danger.
Et bien sûr que ça caresse, que ça tutoie la beauté, que ça s'installe dans le coeur. »
Pour répondre à tes espoirs :
– Oh que oui, tu m'as emmené très très loin. Parfois si loin que je ne savais plus vraiment où j'étais, mais je t'ai suivi aveuglément. Et tu as répondu à toutes mes attentes, et bien au-delà.
– Oui tu as réussi à me bousculer et à me dérouter, plus d'une fois même ! Dérangé ? Jamais, je t'ai fait confiance, comme tu m'as fait confiance.
– Oui ton bouquin cogne, gueule et se met en danger. Tu écris avec les tripes, le coeur et l'âme et ça se ressent dans chacune des phrases que tu couches sur le papier. Et lecteur passionné ne peut qu'aimer lire un auteur passionné.
– Et oui ça nous chauffe le coeur… après coup, avec un peu de recul. Pendant on serait amené à penser que l'espoir n'a pas sa place dans ton intrigue, mais la fin laisse percer une lueur. du moins c'est ce que j'ai envie de croire. le second effet Kiss Cool !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Ce roman a la beauté des églises baroques : Il met en scène, comme dans un dédale, quantité de personnages cassés, insultés par la vie, traînés dans la boue ; ils mènent des vies misérables, ce sont des personnages déglingués, usés mais bel et bien debout pour notre Bien.

L'auteur (comme dans son précédent roman) nous balade entre des femmes consumées par l'amour ou la haine, parfois les deux cohabitent car elles sont terriblement humaines et d'hommes tout autant amochés dans un moment présent. L'Amour est ici plus présent que dans « le Serment du Passeur ».
Et puis, il y a ce lieu étrange où sont regroupés des centaines de gens, ce lieu à propos duquel nous obtenons des indices, distillés avec parcimonie, et qui s'avérera être un endroit clef.

Encore un roman magnifiquement écrit, Frédéric Clémentz est un virtuose du verbe et s'affirme en tant qu'écrivain puisque sa patte est reconnaissable, c'est l'apanage de peu d'auteurs contemporains, avouons-le. Un roman à tiroirs donc, des tiroirs que l'on a peine à ouvrir tant on craint d'y trouver le pire et c'est souvent le cas. Mais, et c'est là que je salue le talent de l'auteur, dans d'autres tiroirs on trouvera de l'amour, taillé comme une pierre précieuse, brut, sans artifices et aussi des tiroirs magiques qui renferment des descriptions magnifiques. On voudrait aller au musée avec cet auteur et l'écouter nous décrire les tableaux des grands maîtres.

Frédéric Clémentz est un écrivain : il prend les mots et les travaille comme d'autres artistes travaillaient jadis le verre, il souffle et ce sont des étincelles qui brillent sous nos yeux émerveillés. Ses descriptions de paysages sont sublimes, je ne me souvenais pas qu'elles étaient si présentes dans son précédent roman. Elles offrent aussi parfois un temps de répit entre deux scènes dures. Mais la vie n'est-elle pas dure ?

Bien sûr, l'auteur aime les personnages malmenés, c'est un parti qu'il prend et je pense qu'il a raison. Les livres se doivent d'être utiles, ils ont une fonction ; ici, ce livre émeut, fait réfléchir, pleurer, rire aussi (et oui, j'ai ri quatre ou cinq fois et ce à ma grande surprise). Sa littérature EST, elle s'impose, majestueuse et digne. Je précise pour les âmes éventuellement sensibles que l'utilisation faite par l'auteur de mots que l'on dit « gros » est superbe et m'a fait penser, parfois, à la plume d'un Henry Miller. Je n'aime pas établir de filiations entre auteurs, chaque être humain est unique et respectable, c'est cela aussi que cet auteur veut nous dire. Il y a de l'amour dans le pire, il y a de la beauté dans le sale, il met du divin partout et brosse des personnages auxquels on s'attache et que l'on a envie de protéger contre la cruauté du monde ou bien contre eux-mêmes.

En bref : encore un moment de lecture inoubliable, un livre à conserver et à relire par petits morceaux, pour le plaisir des mots, les phrases bien balancées, pour ce sens du rythme qui résulte d'un travail d'horloger. Un écrivain est un artiste, ce pourrait aussi être un artisan ou un ouvrier, si c'était le cas, Mr Clémentz serait meilleur ouvrier de France.
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Bon, on va être honnête: avec “le serment du passeurFrédéric Clementz avait fait fort, très fort et bien que je sois hyper difficile en livres, à ce jour, il reste ma référence incontestée dans le domaine du thriller psychologique.

Quand en plus vous discutez avec l'auteur vous réalisez qu'il est loin du genre “je me la pète” facon best-seller. Que voulez-vous. Y a des gens qui sont beaux, gentils, et talentueux (comme moi par exemple 😄).

Oui mais, en général, quand on obtient le genre de succès que Frederic Clementz a eu avec son premier roman, le risque est de ne pas se remettre en question et, souvent, le second devient un flop abyssal.

Je vous rassure tout de suite c'est très loin d'être le cas avec “Le 13ème cantique”.

L'écriture est aussi, voire plus, ciselée que pour “le serment du passeur”. Les héros sont à leur place. L'intrigue est haletante jusqu'à la dernière page, où, comme pour le premier livre, vous vous apercevrez que vous vous êtes fait avoir MAIS… l'histoire est juste horrible.

Tortures, violence, noirceur physique et psychologique. Rien ne vous sera épargné. Un peu d'ailleurs comme “à mains nues” de Paola Barbato, dont je vous avais déjà parlé. Mais là par contre il n'y aura aucun moyen de se cacher. C'est peut-être mieux comme ça d'ailleurs car du coup, en étant plus cru, l'auteur protège un peu le lecteur qui aurait du mal à gérer ce qui est dit et ce que son imagination risque de lui montrer autrement.

Pour ceux qui risquent de sortir traumatisés de cette lecture je vais cependant vous confier une astuce : en général on sort sali des livres violents. Pour celui-ci faites confiance à l'auteur et cherchez ce qui vous différencie des personnages.

Pourquoi je vous dis ça ? Parce qu'une fois lu, si vous avez suivi mon conseil, vous réaliserez quelque chose d'important : vous êtes bien meilleur que vous ne l'imaginez et cette petite lumière intérieure, c'est au final, à mon avis (mais je le laisse le confirmer ou pas), ce que Frédéric Clementz avait envie de vous faire trouver dès le début. Mais pour cela il fallait en faire la démonstration en vous plongeant dans le noir le plus profond.

Encore un pépite inclassable avec une inquiétude cependant. On sent que Frédéric Clementz y est allé à fond. le troisième roman ira t'il trop loin ?

Je ne peux rien dire de plus sur ce livre sans en dévoiler l'intrigue.

Je mets une étoile pour l'histoire que je n'ai jamais lue nulle part ailleurs.

Je mets une étoile pou les personnages qui sont tellement décrits qu'on ne peut imaginer qu'ils ne soient pas réels (un peu d'ailleurs comme dans “le serment du passeur”).

L'écriture est juste un “sans faute” pour lequel je mets une étoile

La couverture révèle l'histoire sans rien en dire. Une étoile.

Je le conseille à tous ceux qui n'ont pas peur de faire un voyage vraiment violent et perturbant mais pas aux personnes trop sensibles. de ce fait je mets une étoile à mes risques et périls.
Lien : http://lesnouvellesplumes.ovh
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J'avais énormément apprécié le Serment du passeur du même auteur et c'est avec beaucoup d'impatience que j'ai ouvert ce second roman.

Ravie également de redécouvrir la plume si particulière de Frédéric Clémentz.

On ne peut pas dire qu'il fasse dans la dentelle, non !

Nous avons entre les mains un thriller, dérangeant, certes, cruel et pervers, qui nous entraîne dans les bas-fonds de l'âme humaine, ses perversités les plus noires, les plus sadiques et sanglantes. Les mots nous touchent, nous blessent et nous rassurent en même temps. le sombre côtoie la lumière de si près que s'en est presque aberrant.

Une tornade de sensations contradictoires nous envahit, à tel point qu'on a du mal à se repérer au départ, entre des scènes d'une rare violence et le PN1.

Nous découvrons des vies brisées, éclatées en mille morceaux. Des personnages laminés par une existence glauque et morbide. D'autres, manipulés, détruits dans un monde de peur et de sang, avec en toile de fond la drogue, la violence conjugale, la perversion du jeu.

Et puis, tout prend enfin un sens. Les portes fermées du Pavillon 39, ces femmes meurtries, ces hommes monstrueux, habités par le Mal dans toute sa splendeur. Tout se lie avec une perfection incroyable. 

Frédéric Clémentz n'a pas seulement écrit son roman, il nous parle à travers lui, avec son écriture nerveuse, incisive et poétique à la fois. Cette même écriture qui nous pousse à continuer sans s'en rendre réellement compte.

Un roman que je vous recommande vivement.

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L'année dernière j'avais lu le premier roman de ce jeune auteur indépendant, le serment du passeur. Encore aujourd'hui je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou pas ce livre tant il m'avait bousculé. Aussi, au moment de lire le 13ème cantique, je n'ai pas d'appréhension, souhaitant presque être autant bousculé.

Dans ce livre, nous faisons la connaissance de Maria & Lone qui doivent participer à un évènement décisif dans 24 heures. Sur cet évènement, on ne sait pas grand chose sauf que c'est vraiment un évènement très important. On ne comprend pas très bien où elles sont, et très peu de détails nous seront donnés. En parallèle à çà, on découvre des histoires graves et tragiques de Gitte, Hania, Nash et plein d'autres. Quel est le lien entre toutes ces histoires ? y'a-t-il un lien ?

Je ne vous en dirai pas plus sur l'histoire, parce que risquer de vous spoiler gâcherait tout l'effet de surprise de ce livre. En tout cas, encore une fois Frédéric Clémentz a fait fort ! Pour un deuxième livre, il a su complètement se renouveler et nous propose, avec le 13ème cantique, un livre fort et déroutant. Il nous ballade à sa guise dans son histoire des plus originales. Parce que oui, il faut le dire, l'intrigue est complètement originale, et honnêtement je m'attendais à tout sauf à cette révélation. Plus j'avançais dans ma lecture et plus je me demandais où l'auteur voulait m'emmener.

Frédéric Clémentz a un style bien à lui, un style qui percute et qui déroute. Si je n'avais pas su me positionner sur le Serment du passeur, pour le 13ème cantique, pas de soucis, j'ai adoré ! J'ai complètement adhéré à l'histoire, aux personnages, à l'intrigue et à la fin. Disons le c'est un coup de coeur.

Avec le 13ème cantique, l'auteur nous plonge avec effroi dans les travers les plus sombres de ses personnages. Il nous livre des histoires tragiques de gens fracassés, qui ont souffert le martyr. Il ne mâche pas ses mots et forcément ça vous prend aux tripes tellement c'est fort et que ça semble réel.

Alors je ne peux que vous conseiller de lire ce livre atypique mais tellement fort ! Découvrez un auteur de talent, un style décriture frais, moderne et percutant.

Lien : http://aubazaardeslivres.blo..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Je ne pleure plus. Mes pages ont été mes kleenex, mes avaleurs de morve, mes éponges à colère. Elles sont là, sous mes yeux, humides et gorgés de mots libres qui sauvent de la vessie hurlante, de la honte, du silence comme une gangrène du tremblement qui éteint. Je les embrasse mes petites pages chéries, je les serre contre mon coeur, je les renifle et me lave de leur odeur. L’odeur douce et légère des choses dites, droites dans leurs bottes »
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