Lu pour la réalisation d'un mémoire en psychologie clinique, afin de constituer la base de réflexion autour d'un sujet attenant à la psychologie du travail. Je l'ai cependant plutôt au profit d'autres histoires de la psychologie du travail ainsi que pour des livres plus spécifiques de l'auteur central lui-même ou d'autres auteurs.
Quelques éléments :
Se réapproprier ses actes - La psychologie de l'acte
Mendel (p. 231 et suiv.) présente le concept d'actepouvoir et celui de pouvoir sur son acte. Il propose différentes significations du concept d'actepouvoir la suivante est intéressante à discuter :
Des effets psychologiques de sens contraire apparaîtraient selon que le sujet possèderait (ou non) du pouvoir sur son acte et selon le degré de ce pouvoir. le désintérêt au travail, la non-implication, l'absence de plaisir, auraient comme conséquence de la souffrance psychologique et, à moyen terme, aboutirait à la dégradation, à une « pétrification » de la personnalité. le sujet en deviendrait inadaptable pour un autre travail, ayant perdu la capacité d'apprendre et d'évoluer.
Par contre, à partir d'un certain degré de pouvoir sur l'acte, intérêt au travail, motivation, plaisir, renforcement de l'identité professionnelle et de la partie psychosociale de la personnalité apparaîtraient.
Cette perspective du pouvoir ajoute une dimension supplémentaire, elle définit toujours le pouvoir comme pouvoir des uns sur les autres mais également comme pouvoir sur son acte.
Mendel propose ensuite le concept de mouvement d'appropriation de l'acte qui serait une « force anthropologique » liée à l'acte. Cette force pourrait être neutralisée « à la racine » (autorité culturelle ou éducative), mais aurait alors comme conséquence des effets déficitaires pour la personnalité, son sens du réel, son identité sociale.
Dans le déploiement du mouvement d'appropriation de l'acte, les différentes activités à l'intérieur de l'acte partiel d'un professionnel (acte partiel, par rapport à l'acte global de l'établissement) deviendraient, en plus des activités volontaires et conscientes, des actes personnellement décidés, exécutés d'une certaine manière imaginée être la meilleure . Ou, autrement dit, deviendraient un acte dont on se sentirait le responsable et qu'on assumerait en accord avec ses valeurs personnelles : « C'est soi qui agit et non le règlement qui vous agit » (Mendel, 1999, p. 234). Il serait question ici d'un choix réalisé personnellement et pas d'une intériorisation de normes.
Ce livres est un recueil d'articles. Les suivants m'ont été utiles :
CURIE, J., DUPUY, R., « L'organisation du travail contre l'unité du travailleur »,
DEJOURS, C., « Psychologie clinique du travail et tradition compréhensive »
MENDEL, G., « Itinéraire : sociopsychanalyse, intervention institutionnelle, psychosociologie du travail ».
Je ne me souviens plus du reste. A vous de voir !
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Yves Clot - Travail et pouvoir d'agir