C'est ce que je j'appelle un polar de délayage où de nombreuses situations et personnages sont évoqués sans aboutissement véritable. Certes,
Harlan Coben entretient un suspense, en promenant ses lecteurs de conjectures en conjectures, mais il parvient péniblement à une conclusion ubuesque qui laisse des pans d'ombre entiers sur le devenir de plusieurs des protagonistes de son histoire.
L'auteur livre pêle-mêle harcèlement à l'école, chantage politique, racisme, deuil, amours ratées, quête de soi, familles désintégrées, avec en filigrane une intrigue policière qui ne tient absolument pas la route. C'est du commercial pur et dur pour produire un texte même pas digne d'une série B.
Pas un seul personnage vraiment attachant,
l'inconnu de la forêt devrait être le héros mais le pauvre garçon porte tant de misères et de doutes sur ses épaules qu'il ne sait plus vraiment à quel sein s'accrocher. Enfant, il aurait passé des années ou peut-être seulement quelques jours dans la forêt, on ne le saura pas exactement, il est néanmoins devenu un fin limier et débrouille sans trop de difficultés les fils de l'intrigue tordue imaginée par
Harlan Coben.
Du style, des évocations de la forêt, des idées porteuses de sens, même pas! Il reste des paumés qui finissent par se trouver tant bien que mal, portés par de nombreuses digressions sentimentales dénuées de tout intérêt. Inutile donc de se lancer à la suite de
l'inconnu de la forêt, on reviendra vite vers d'autres lieux connus ou non.