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Citations sur Par accident (56)

Il y a toutes sortes de théories pour expliquer pourquoi, quand on vieillit, les années passent plus vite. La plus populaire est aussi la plus évidente. Quand on vieillit, chaque année représente un pourcentage moindre de notre vie. A dix ans, une année, c'est dix pour cent. A cinquante ans c'est deux pour cent. Mais Maura a lu quelque chose qui invalidait cette thèse. Elle a lu que le temps passe plus vite quand on est enfermé dans une routine, qu'on n'apprend rien de nouveau, qu'on reste bloqué dans le même mode de vie. Le mieux, pour ralentir le temps, est de vivre de nouvelles expériences. On dit en plaisantant que notre semaine de vacances a passé trop vite, mais, si on y réfléchit, elle a duré beaucoup plus longtemps que la semaine où l'on vaque à nos occupations quotidiennes. On se plaint non pas parce que le temps a filé trop vite, mais parce qu'on a été heureux. Pour faire ralentir le temps, pour allonger les journées, il suffit donc de varier ses activités. De voyager dans des endroits exotiques. De suivre des cours.

Traduction : Roxane Azimi
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Il paraît que la première étape du deuil, c'est le déni. Pour avoir souvent joué les porteurs de mauvaises nouvelles, je sais que ça n'est pas vrai. La première étape est une prise de conscience totale et immédiate. Dès qu'on apprend la nouvelle, on sait que c'est irréversible, que la mort est définitive, que votre monde s'écroule et que plus rien ne sera plus comme avant. Le tout en quelques secondes. La sidération se propage dans vos veines, vous submerge. Vos jambes flageolent. Votre corps tout entier est prêt à lâcher. Vous avez envie de vous rouler en boule. De vous jeter dans un puits sans fond.
C'est là qu'intervient le déni.
Le déni vous sauve, il dresse une barrière de protection. Le déni vous empoigne avant que vous ne sautiez dans le précipice. Votre main repose sur un poêle chaud. Le déni vous fait la retirer.
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Comme elle dit souvent aux femmes victimes de violence: "Le courage, on le trouve trop tard, mais il n'est jamais trop tard, et, oui, c'est une contradiction."
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Daisy portait une robe noire et moulante avec un décolleté plongeant à vous donner le mal de mer.
Elle a repéré la cible tout au bout du comptoir, en costume gris rayé. Hmm. Ce gars-là était assez âgé pour être son père. Elle aurait peut-être plus de mal à lui faire son numéro... ou peut-être pas. On ne pouvait pas savoir, avec les vieux. Certains, surtout les divorcés de fraîche date, ne demandaient qu'à se la jouer, histoire de prouver qu'ils étaient encore dans la course, même s'ils n'y avaient jamais été de leur vie.
Surtout s'ils n'y avaient jamais été de leur vie.
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Cette ville est une bulle de protection tissée d’hypocrisie.
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Depuis cette nuit-là – j’y pense toujours comme à « cette nuit-là », car je récuse la notion de « double suicide », de « mort accidentelle » et même, bien que personne n’y croie, de « meurtre » –, la vue de nos vieux lits superposés m’est devenue insupportable.

Une base de missiles Nike, déclare-t-elle. Beaucoup de gens n’y croient pas, mais c’est bien ce que c’était à l’origine. Pendant la guerre froide – je parle des années 1950 –, l’armée a disséminé ces bases dans des villes de banlieue comme la nôtre. On les a installées dans des fermes ou des zones boisées comme celle-ci. Les gens pensent que c’est une légende urbaine, mais elles ont réellement existé.

Mais le passé ne meurt pas. Il continue à hanter les lieux. On le sent quelquefois quand on visite une ruine ou une vieille demeure, ou quand on est seul dans un bois comme en ce moment. Les échos faiblissent, s’estompent, mais ne meurent jamais complètement.

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Pour moi, une bibliothèque, c'est un peu comme une cathédrale, un lieu de recueillement à la gloire du savoir, un sanctuaire où livres et enseignement sont élevés au rang de religion. (p 174)
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Je dépose un baiser sur la joue de Marsha. Sa beauté n'est plus qu'un souvenir. Elle n'est pas vieille, une petite quarantaine. Quand on cherche à briser à coups de poings les êtres les plus lumineux, ils s'en remettent, mais ne brillent plus tout à fait du même éclat.
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Tout le monde ici connaît ton histoire tragique. C'est devenu une légende locale. Je m'étonne même qu'aucun Springsteen du cru n'ait composé l' "Ode de Diana et Léo". Chacun imagine que cela n'arrive qu'aux autres. Les êtres humains sont ainsi faits. Ils veulent des détails non seulement par curiosité morbide, mais surtout pour se persuader que cela ne les concerne pas. Ces jeunes-là buvaient trop. Ils se droguaient. Ils prenaient des risques inconsidérés. Leurs parents les ont mal élevés. ils ne les ont pas suffisamment surveillés. Ce n'est pas à nous que cela arriverait.
Le déni n'est pas réservé au deuil.

p.201
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On ne pouvait pas savoir, avec les vieux. Certains, surtout les divorcés de fraîche date, ne demandaient qu’à se la jouer, histoire de prouver qu’ils étaient encore dans la course, même s’ils n’y avaient jamais été de leur vie.
Surtout s’ils n’y avaient jamais été de leur vie.
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