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EAN : 9782266292153
400 pages
Pocket (03/10/2019)
  Existe en édition audio
3.82/5   1007 notes
Résumé :
Il y a quinze ans, la vie de Nap Dumas a basculé : son frère jumeau et la petite amie de celui-ci ont été retrouvés morts sur la voie ferrée. Double suicide d'amoureux ? Nap n'y a jamais cru.

Désormais flic, Nap voit ressurgir le passé : Rex, leur ami d'enfance, vient d'être sauvagement assassiné. Sur les lieux du crime, les empreintes d'une femme que Nap pensait disparue : Maura, son amour de jeunesse, dont il était sans nouvelles depuis quinze ans. ... >Voir plus
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3,82

sur 1007 notes

Par la fenêtre de ma cuisine, je peux voir l'ancienne caserne militaire Schramm d'Arras, dont les travaux de rénovation sont aujourd'hui presque achevés.
Elle a été désaffectée en 1995 et réhabilitée quinze ans plus tard.
Faisant partie du patrimoine historique de la commune, la base en piètre état s'est vu offrir une nouvelle jeunesse par différents entrepreneurs, renaissant de ses cendres telle le phénix.
Soi-disant pour construire de nouveaux appartements et une résidence pour personnes âgées.
Mon oeil.
Je suis persuadé que l'armée a toujours la main mise sur cette ancienne structure et que cette histoire de logements n'est que de la poudre aux yeux pour cacher les réelles activités de ce nouveau complexe.
Vous allez penser que je suis paranoïque mais j'entends des hurlements la nuit, je vois bien la façon dont mes nouveaux voisins me regardent. Il y en a même eu un qui est venu me surveiller jusqu'à mon lieu de travail, faisant semblant de ne pas me reconnaître.
Pourquoi les murs de briques sont-ils aussi hauts ? Qui sont ces hommes en uniforme bleu, au casque jaune, armés d'un marteau-piqueur, d'une pelleteuse ou d'une tronçonneuse ?
A quelles genres d'abominations se livrent-ils dans les étroits sous-sols de cette ancienne caserne ?
Des expériences génétiques sur le clonage et les mutations ? La création d'une nouvelle arme de destruction massive ? Des dissections de babelionautes ?

Par accident nous emmène dans la petite ville américaine huppée de Westbridge.
"Cette ville est une bulle de protection teintée d'hypocrisie."
Cette commune a elle aussi eu sa base militaire cachée durant la guerre froide. Y étaient stockés des missiles sol-air qui pouvaient parcourir une distance de 12.000 kilomètres.
Dans les années 70, la base a été démantelée et reprise un peu plus tard pour le compte du ministère de l'agriculture. Mais là aussi, tout le monde n'a pas été dupe. La zone était considéré comme dangereuse et interdite d'accès.
"Hank était partisan de la thèse du complot gouvernemental."
Hank faisait partie d'un club d'élèves de terminales déterminé à découvrir quels secrets cachaient réellement l'ancien bâtiment militaire.
"Le gouvernement serait-il prêt à tuer pour protéger un secret de cette envergure ?"
C'est entre autres à cette interrogation que répondra le nouveau thriller signé Harlan Coben.

Mais bon, que serait un roman de l'Américain sans une disparition inexpliquée ? Presque un non-sens !
La personne disparue s'appelle Maura Wells. Et sa soudaine absence remonte désormais à quinze ans, alors qu'elle était encore adolescente.
Elle va cependant réapparaître sur une scène de crime. Du moins ses empreintes digitales.
Jack Malone et toute l'équipe de FBI : portés disparus auraient adoré enquêter dans les intrigues du maître du suspense, mais la série étant terminée depuis 2009 c'est l'officier Napoléon Dumas qui va s'y coller, même si l'enquête n'est pas de son ressort.

Comme son nom le laisse supposer, Napoléon Dumas a des origines françaises. Il est né à Marseille et a vécu quelques années à Lyon avant de rejoindre les USA.
Un probable clin d'oeil d'Harlan Coben à tous ses lecteurs de l'Hexagone.
Nap' est un personnage attachant, assez arrogant, riche, célibataire, qui sous un abord humoristique cache de nombreuses blessures.
C'est un flic un peu rebelle comme tant de justiciers contemporains, qui n'hésite pas à s'impliquer pour un foyer de femmes battues en démolissant occasionnellement le portrait de pères ou de maris violents.
"J'ai choisi d'enfreindre la loi, et si je suis pris, je devrais en payer le prix."
Qui aime répéter à tous les fumeurs qu'il croise qu'il vaut mieux arrêter le tabac, nocif pour la santé.
C'est aussi lui qui sortait avec Maura à l'époque de sa disparition, et n'avait jusqu'alors plus jamais eu de nouvelles d'elle.
Ce flic torturé est le narrateur mais il ne s'adresse pas au lecteur, il parle en réalité à son frère mort, Léo.
Son jumeau.
Mort déchiqueté par les roues d'un train en même temps que sa petite amie Diana.
"Le carnage était tel qu'il ne pouvait exister de lien entre ces morceaux de cire informes et toi et Diana."
"C'est déjà assez débile que je parle à mon frère mort, non ?"
Et ce drame s'est produit la nuit de la disparition de Maura.
Quinze ans plus tard, ces mystères demeurés inexpliqués refont donc surface. Nap' va progressivement être en mesure de reconstituer l'ensemble des évènements tragiques ayant abouti à ces désastres, de mensonges en révélations, de retrouvailles en désillusions.

Le roman commence sur les chapeaux de roue avec le meurtre brutal de Rex, un flic qui lui aussi appartenait à ce petit groupe d'amis, à l'époque du lycée.
Quel lien peut-il y avoir entre la chute mortelle de deux adolescents sur les rails, la disparition de Maura, et le meurtre de Rex quinze ans plus tard ?
Qu'ont-ils pu découvrir à l'époque sur cette fameuse base militaire officiellement reconvertie à des fins agricoles ?
Harlan Coben utilisera son style très rythmé habituel, ponctué de nombreux dialogues, pour éclaircir toutes les zones d'ombre.
Comme à son habitude il parvient à entraîner le lecteur dès les premières pages et à distiller les rebondissements et les fausses pistes, maintenant toujours une certaine tension, des doutes sur le rôle exact de chacun, et bien sûr une envie de connaître la suite.
Sans aucun répit jusqu'à la conclusion, où il parvient à nouveau à surprendre.

Il s'agit donc d'un Coben dans la lignée des précédents, toujours aussi prenant, toujours aussi inventif.
Les lecteurs apprécieront de retrouver, même brièvement, des personnages comme Lauren Muse et surtout Myron Bolitar, de retour de son voyages de noces.
Sans que la psychologie des personnages ne soit particulièrement affinée, j'ai beaucoup aimé leur aspect souvent nuancé. Difficile pour certains en tout cas de les faire rentrer dans la case "gentil" ou "méchant".
J'ai aussi beaucoup aimé la variété des thèmes proposés.
Peut-être pas celui de l'amour éternel que se vouent deux adolescents et qui est un peu trop récurrent dans ses écrits, mais les aspects plus sombres.
Depuis quelques romans, Harlan Coben ne nous promet plus de happy end, et si un peu d'humour permet de faire de la lecture avant tout une distraction, les sujets sont traités avec davantage de gravité que par le passé.
Celui des femmes battues n'est qu'effleuré et ne propose aucune solution ( juste une forme de satisfaction ) mais le roman comporte des passages particulièrement intéressants sur le temps qui passe, sur le dégoût des honnêtes et hypocrites citoyens envers les intrus sans domicile fixe qui polluent leur jolie ville, et des réflexions sur le deuil également. En particulier celui de Nap' qui parle encore à feu sa moitié jumelle quinze ans après son brusque décès, et aussi celui d'Augie, le chef de la police et mentor du personnage principal, qui a quant à lui perdu sa fille unique Diana dans la même collision ferroviaire, et n'a jamais pu s'en remettre réellement.
La vérité leur permettra-t-elle de tourner enfin la page ?

Toujours pas de grande révolution dans le style de l'Américain. Par accident est comme toujours un livre nerveux, qui va à cent à l'heure, avec lequel l'ennui est impossible puisque les chapitres défilent sans même que l'on ne s'en rende compte.
Pour autant, malgré ses spécificité, il ressemble quand même fort aux autres oeuvres de l'auteur et dans quelques semaines, je serai déjà probablement tout à fait incapable de le raconter, même s'il m'a fait passer un bien agréable moment.



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Changement de style après plusieurs romans classés en fantastique. Je connais cet auteur de nom mais ça sera mon premier de lui, malgré les 2 romans qui m'attendent dans ma pal. J'espère ainsi découvrir un nouvel auteur à suivre.

Le lecteur est très agréable à écouter, sa lecture est vivante et bien accentuée. le style de l'auteur me plaît bien, les chapitres sont courts et l'histoire me semble avancer rapidement. le personnage principal a de nombreux secrets enfouis dans son coeur, il nous les dévoile au fur et à mesure de l'intrigue. J'aime beaucoup ses réparties (avec sa meilleure amie ou avec d'autres flics) et son humour pince sans rire. Je me suis laissée porter par l'histoire et ses nombreux rebondissements. C'est un peu déstabilisant quand il parle à son frère jumeau décédé, mais on finit par s'y habituer. L'auteur tourne bien son histoire car à chaque fin de chapitre, on a envie d'enchaîner avec le suivant pour en savoir plus. du fait de l'écoute, je n'avais pas trop l'occasion de cogiter aux différents indices disséminés dans l'histoire. J'ai donc suivi aveuglément les déductions du personnage principal. le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne m'attendais pas du tout à ce genre de dénouement. La fin est un peu rapide à mon goût, mais c'est peut-être le style de l'auteur.

Comme vous l'aurez compris, j'ai malgré tout été très surprise par cette histoire et la tournure d'esprit de l'auteur, j'ai donc eu un coup de coeur pour ce roman. Dès que ma panne de lecture me le permettra de nouveau, je découvrirai les 2 bouquins papiers présents dans ma pal. En tout cas, c'est un auteur que je suivrai avec plaisir. Aux amateurs de thriller bien ficelé, je vous conseille donc de découvrir ce roman et son auteur.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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J'attends toujours avec impatience chaque parution d'Harlan Coben. C'est un auteur très productif, peut-être un peu trop, car parfois je trouve qu'il a du mal à se renouveler. Délaissant la série de Myron Bolitar (présent quand même dans un tout petit rôle de guest star), l'auteur met en scène Napoleon Dumas (Nap pour les intimes), un flic à la trentaine désabusée, dans un roman policier beaucoup plus sombre.

A 18 ans, les corps de Leo et de Diana, le frère jumeau de Nap et sa petite amie, ont été retrouvés sur une voie ferrée, écrasés par un train. L'hypothèse d'un double suicide d'adolescents, alcoolisés et sous l'emprise de drogues ne l'a jamais convaincu, contrairement au père de la jeune fille, Augie, policier lui aussi et chef de Nap, qui a accepté, faute de preuves tangibles, cette idée. Des années plus tard, le passé semble les rattraper. Un ancien membre du groupe de copains du lycée, également flic, est retrouvé assassiné. Sur le lieu du crime, la police a découvert la trace de Maura, l'ex amour de jeunesse de Nap, disparue après l'accident d'il y a 15 ans. Unis par la même souffrance, Nap et Augie vont tenter d'éclaircir le mystère. Y aurait-il un lien avec l'ancienne base militaire jouxtant le lycée qui intriguait beaucoup le groupe d'ados autrefois.

Voilà un polar très classique basé sur une trame qui a déjà servie, celui d'une disparue qui refait surface. J'ai eu du mal à accrocher au début tant l'auteur abuse des allers et retours entre passé et présent sans chronologie. D'autant plus que le récit est régulièrement interrompu par les réflexions que Nap, le personnage principal adresse en pensée à son jumeau décédé. Même si l'humour caustique de Myron et Win m'a manqué, le style "Coben" et son écriture fluide est là et la lecture n'est pas désagréable. Dommage, j'avais deviné une partie du dénouement, ce qui a nui à la surprise finale.
Pour résumer, un flic non-conformiste, des personnages hantés par un drame et des secrets d'état. Ce n'est peut-être pas le meilleur de l'auteur mais je lui accorde tout de même un 14/20, ne serait ce que pour quelques belles réflexions sur le deuil.

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Premier Harlan Coben lu.

Rédigé à la premier personne, ce livre d'enquête ("thriller" écrit sur la quatrième de couverture est un peu fort selon moi ) permet à Nap(oléon !) de résoudre le mystère sur la mort de son frère jumeau, quinze ans auparavant.

Devenu policier, aux méthodes borderline (les lecteurs adorent çà !), Nap voir ressurgir au milieu d'un crime des traces de son amour de jeunesse dont il était sans nouvelles depuis quinze ans.

Je ne dévoilerai rien, mais souhaite juste témoigner de l'agréable moment passé à dévorer cette histoire.

Évidemment, on est en plein dans le phénomène Page Turner, mais le texte, le rythme, l'écriture fluide (jamais mièvre - je déteste ça) contribuent au plaisir ressenti et à l'efficacité du propos.

Intrigue de qualité, actions sans cesse renouvelées, rebondissements inattendus, corrélations avec de vrais événements…
Il y a certes quelques poncifs, le trentenaire désabusé, le flic non conformiste qui ne se fait jamais pincer, et d'autres points que je ne spolierai pas, mais on est dans l'imaginaire, et on peut bien se laisser porter.
Je ne boude pas mon plaisir, je me suis régalée, et renouvellerai l'expérience avec cet auteur.
D'autant plus quand, comme ici, le texte est parsemé de réflexions intéressantes (sens de la vie, deuil...). Là, j'adhère à 100 %.


Lien : http://justelire.fr/par-acci..
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Je me suis attaquée à ce roman juste après un autre polar, de Patricia MacDonald celui-là, et ma première réflexion a été : c'est quand même un cran au-dessus ! Loin de moi l'idée de dénigrer un auteur, mais la qualité de l'écriture, la psychologie des personnages et l'intérêt de l'intrigue font de la lecture de "Par accident" un réel plaisir. Depuis que j'ai découvert Harlan Coben, avec "Ne le dis à personne", comme beaucoup de lecteurs j'imagine, je suis régulièrement ses publications. Je ne les ai pas tous lus, il est très prolifique, mais ses romans possèdent une atmosphère bien particulière, et il est difficile de décrocher avant de connaître le fin mot de l'histoire.
Ce qui a été le cas pour celui-ci, lu quasiment d'une traite. Je ne ferai pas un résumé détaillé, d'autres l'ont fort bien fait, sachez juste que le passé d'une bande de jeunes lycéens va les poursuivre 15 ans plus tard, notamment en ce qui concerne l'enquêteur Nap Dumas. Son jumeau Leo est mort avec sa petite amie Diana lors d'une soirée où le Club des Conspirateurs dont ils faisaient partie s'était retrouvé et où ils avaient consommé diverses substances... le club en question s'interrogeait sur le devenir d'une ancienne base secrète proche de chez eux, où le gouvernement des Etats-Unis avait stocké des missiles pendant la Guerre Froide, puis qui avait été reprise par le ministère de l'agriculture. Or, au moment où l'histoire débute, deux des survivants du club meurent assassinés, une autre, Maura, refait surface dans le cadre de l'un des meurtres, et la dernière ne donne plus signe de vie.
Nap a son idée sur ces quatre morts, pour lui elle sont liées. Il va donc mener son enquête avec l'aide d'Augie, père de Diana et policier lui aussi.
Ses méthodes ne sont pas toujours très orthodoxes, et il franchit parfois la ligne rouge, mais qui veut la fin met les moyens ! Sa vie privée n'est pas très conventionnelle non plus, mais c'est aussi ce qui rend son personnage profondément humain. Il est le narrateur de l'histoire, et s'adresse fréquemment à son jumeau décédé, se faisant des reproches concernant tout ce qu'il n'a pas su déceler à l'époque. Mais aurait-il pu empêcher le drame ? Il n'est d'ailleurs pas le seul à culpabiliser, d'autres survivants qui avaient gardé le silence sur certains faits doutent également du bien-fondé de leur attitude passée, et les langues se délient peu à peu, jusqu'à l'épilogue, haletant jusqu'aux dernières lignes.
Harlan Coben dépeint des personnages nuancés, aucun n'est tout bon ou tout mauvais, comme vous et moi en fait. Par exemple cette bonne mère de famille qui s'inquiète de voir fréquemment une espèce de vagabond à demi-fou rôder près du collège de sa fille et qui ira jusqu'à poster une vidéo suggérant que l'individu en question est un exhibitionniste. Se doutait-elle des conséquences de son geste ? La rumeur, ce poison démultiplié par les réseaux sociaux, va vite dépasser ses intentions... Ou encore Ellie, la meilleure amie de Nap, qui tient un refuge pour femmes battues, une femme en or...mais qui a gardé pour elle des informations capitales, alors qu'elle n'a pas de secrets pour Nap, du moins le croyait-il.
Ce roman est bien plus dense et riche que nombre de thrillers, même si Harlan Coben a tendance à reprendre souvent les mêmes ingrédients dans ses histoires, ce que certains lui reprochent. Mais c'est une recette qui fonctionne, en tout cas sur moi !
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Il y a toutes sortes de théories pour expliquer pourquoi, quand on vieillit, les années passent plus vite. La plus populaire est aussi la plus évidente. Quand on vieillit, chaque année représente un pourcentage moindre de notre vie. A dix ans, une année, c'est dix pour cent. A cinquante ans c'est deux pour cent. Mais Maura a lu quelque chose qui invalidait cette thèse. Elle a lu que le temps passe plus vite quand on est enfermé dans une routine, qu'on n'apprend rien de nouveau, qu'on reste bloqué dans le même mode de vie. Le mieux, pour ralentir le temps, est de vivre de nouvelles expériences. On dit en plaisantant que notre semaine de vacances a passé trop vite, mais, si on y réfléchit, elle a duré beaucoup plus longtemps que la semaine où l'on vaque à nos occupations quotidiennes. On se plaint non pas parce que le temps a filé trop vite, mais parce qu'on a été heureux. Pour faire ralentir le temps, pour allonger les journées, il suffit donc de varier ses activités. De voyager dans des endroits exotiques. De suivre des cours.

Traduction : Roxane Azimi
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Il paraît que la première étape du deuil, c'est le déni. Pour avoir souvent joué les porteurs de mauvaises nouvelles, je sais que ça n'est pas vrai. La première étape est une prise de conscience totale et immédiate. Dès qu'on apprend la nouvelle, on sait que c'est irréversible, que la mort est définitive, que votre monde s'écroule et que plus rien ne sera plus comme avant. Le tout en quelques secondes. La sidération se propage dans vos veines, vous submerge. Vos jambes flageolent. Votre corps tout entier est prêt à lâcher. Vous avez envie de vous rouler en boule. De vous jeter dans un puits sans fond.
C'est là qu'intervient le déni.
Le déni vous sauve, il dresse une barrière de protection. Le déni vous empoigne avant que vous ne sautiez dans le précipice. Votre main repose sur un poêle chaud. Le déni vous fait la retirer.
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Depuis cette nuit-là – j’y pense toujours comme à « cette nuit-là », car je récuse la notion de « double suicide », de « mort accidentelle » et même, bien que personne n’y croie, de « meurtre » –, la vue de nos vieux lits superposés m’est devenue insupportable.

Une base de missiles Nike, déclare-t-elle. Beaucoup de gens n’y croient pas, mais c’est bien ce que c’était à l’origine. Pendant la guerre froide – je parle des années 1950 –, l’armée a disséminé ces bases dans des villes de banlieue comme la nôtre. On les a installées dans des fermes ou des zones boisées comme celle-ci. Les gens pensent que c’est une légende urbaine, mais elles ont réellement existé.

Mais le passé ne meurt pas. Il continue à hanter les lieux. On le sent quelquefois quand on visite une ruine ou une vieille demeure, ou quand on est seul dans un bois comme en ce moment. Les échos faiblissent, s’estompent, mais ne meurent jamais complètement.

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Daisy portait une robe noire et moulante avec un décolleté plongeant à vous donner le mal de mer.
Elle a repéré la cible tout au bout du comptoir, en costume gris rayé. Hmm. Ce gars-là était assez âgé pour être son père. Elle aurait peut-être plus de mal à lui faire son numéro... ou peut-être pas. On ne pouvait pas savoir, avec les vieux. Certains, surtout les divorcés de fraîche date, ne demandaient qu'à se la jouer, histoire de prouver qu'ils étaient encore dans la course, même s'ils n'y avaient jamais été de leur vie.
Surtout s'ils n'y avaient jamais été de leur vie.
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Tout le monde ici connaît ton histoire tragique. C'est devenu une légende locale. Je m'étonne même qu'aucun Springsteen du cru n'ait composé l' "Ode de Diana et Léo". Chacun imagine que cela n'arrive qu'aux autres. Les êtres humains sont ainsi faits. Ils veulent des détails non seulement par curiosité morbide, mais surtout pour se persuader que cela ne les concerne pas. Ces jeunes-là buvaient trop. Ils se droguaient. Ils prenaient des risques inconsidérés. Leurs parents les ont mal élevés. ils ne les ont pas suffisamment surveillés. Ce n'est pas à nous que cela arriverait.
Le déni n'est pas réservé au deuil.

p.201
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Vidéo de Harlan Coben
Cet épisode a été enregistré avec des patients hospitalisés au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour de l'AP-HP situé à Hyères à l'automne 2023.
Le livre lu dans cet épisode est « Ne le dis à personne » d'Harlan Coben paru aux éditions Pocket. Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements à Marie-Thérèse Poppe, éducatrice spécialisée au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour, Paul Grégoire, éducateur spécialisé au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour et Isabelle Michel, cadre socio-éducatif de l'hôpital San Salvadour à Hyères, ainsi qu'à Marcus Malte, écrivain.
 
*** Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre.Définitivement tournée vers la jeunesse, cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les adolescents et les jeunes adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi inviter à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur.
Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine). le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024. A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les adolescents et jeunes adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de cinq à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail.
Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un technicien du spectacle. Ce podcast, d'une trentaine de minute, sera ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP.
 
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