Dealer légal

Témoignage choc d'un leader devenu dealer légal.
Dealer légal écrit par Eric Coder, journaliste à France Soir nous relate la longue descente aux enfers alcoolisés de Franck Daniel, alcoolier chez Ricard.
De l'ambition du commercial recruté par petite annonce à l'engrenage du chef de secteur, qui par excés de zèle, esprit de convivialité, participe aux tournées générales offertes par la maison, qui pour être bien noté par ses supérieurs écume bars de nuit, lieux festifs, qui désirant la reconnaissance sociale, "verre après verre" construit sa carrière" puis cherche oubli et réconfort avant de tout perdre jusqu'à devenir une épave, Dealer légal dénonce les techniques de vente abusives et les dépendances encourues.
Ainsi que le dit la colerette en première de couverture Dealer légal est le "livre que Ricard veut interdire". Franck Daniel a d'ailleurs été poursuivi en diffamation.
Loin de toute polémique contre un groupe que je ne connais que par l'intermédiaire d'une étiquette, loin du slogan (AIDA: "éveiller l'attention,susciter l'intéret,créer le désir,provoquer l'achat) qui n'est que le reflet des techniques de ventes manipulatoires actuelles, loin des "amitiés" avec les uniformes "brossés dans le sens du poil" qui ne sont peut-être pas les pratiques de tous, certaines constatations m'ont paru très intéressantes.
Tout d'abord il est vrai que le stress engendré chez les commerciaux (en général) soumis à des "cadences intensives"afin d'obtenir du rendement à tout prix est lourd. Etre au top niveu, jeune,enthousiaste et dynamique n'est pas donné à tout le monde. Il suffit de rentrer dans une agence immobilière réputée pour voir affichés les sourires éclatants et les torses médaillés des meilleurs vendeurs (petite remarque personnelle hors sujet).
Deuxièmement l'éducation du goût chez les jeunes (par exemple en aromatisant à la téquila les canettes de bière), le conditionnement lorsqu'ils sont poussés à boire (en utilisant par exemple leur fragilité narcissique lors de karaokés dans des bars ciblés près des lycées), les techniques de large ratissage pour inclure un public féminin en jouant sur les calories sont dénoncées dans Dealer légal.
Je rajouterai, ayant eu des enfants en faculté que les week ends d'intégration, surtout chez des étudiants à haut potentiel de stress (genre prépas et concours de médecine...) arrosés gratuitement, sont sujets à des dérives en tous genre et provoquent parfois des comas éthyliques ou des accidents de la route mortels à bannir d'urgence.
Dealer légal est donc à lire tout public en piochant ça et là ce qui convient à chacun et surtout pour dire non à l'alcool qui détruit.