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3,85

sur 703 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le démarrage de ce livre m'a fait retrouver le plaisir de la lecture limpide et agréable des (nombreux) précédents que j'ai avec Jonathan Coe. Hélas, l'illusion ne dure guère et la fadeur du récit et le manque d'intérêt pour les faits racontés ne peuvent être compensés par le talent (toujours présent) de raconteur d'histoires. le final est tellement mièvre qu'il m'a laissé déprimé, tant l'auteur qui a porté la révolte anti-Thatcher des années 80 m'a paru avoir vieilli.
Au final, on est très loin de l'intérêt de Testament à l'anglaise, Bienvenue au club ou La maison du sommeil.
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L'écrivain est sympathique, et tout autant le ton de ses romans, mais cela ne suffit pas pour faire un bon livre. Il n'est pas non plus mauvais. Mais on n'est loin du "testament anglais", le roman qui rendit célèbre l'auteur. Comme justement ce "Fedora" de Billy Wilder, dont il m'a fallu revoir la bande annonce, pour me rappeler ce film de seconde zone. Pas un navet, mais bien loin du "Boulevard du crépuscule", qui m'avait ébloui à l'âge de 15 ans. Les chefs d'oeuvre restent en nous, les romans médiocres disparaissent. Il y a sans doute un parallèle à faire entre le cinéaste et le romancier. Jonathan Coe n'est plus très jeune non plus. Tous les deux regardent avec nostalgie et détachement le monde d'hier.
Des apartés sur ce monde des années 70 sont intéressantes, pour ceux qui les ont connues. Comment pouviez vous vivre sans l'internet, et la banque de données instantanées disponibles au présent? Demandent les jeunes gens à leurs parents.
C'est là, dans cet espace temps ou l'attente et l'imagination devait combler le vide, que se situait précisément l'aventure et la surprise..... Coe doit avoir l'âge de Wilder, ou peu s'en faut quant il a réalisé Fedora. J'ai lu la première partie du livre avec plaisir, m'agaçant tout de même de certaines incohérences et de situations trop attendues. Ce premier cahier, c'est le road movie rétrospectif d'une mère de famille se souvenant d'un voyage aux states en 77. Elle a alors la grâce, la fougue, la naïveté et le manque de connaissance de la jeunesse qui transforme cette dernière en atouts, surtout auprès d'happy few désabusés reconnaissant en elle ce qu'ils ont perdu. .
C'est dans cet état d'esprit qu'elle rencontre avec une camarade Billy Wilder lors d'un repas, introduit par cette amie. Elle ne connait rien au cinéma mis à part les "dents de la mer", mais sa connaissance de la langue Grecque moderne, puisqu'elle est "anglo-Grecque" va lui rendre un sacré service, en tant qu'interprète à venir.
Wilder s'apprête en effet à faire son come back, dans une production réalisée en Grèce. Ce film "Fedora" apparait dans le scénario une sorte de remake de "boulevard de crépuscule". Il traite de la difficulté du monde du cinéma à vieillir, à regarder les temps modernes en face, et à s'effacer devant la nouveauté.
Ce thème existentiel et trop fin, n'est plus en vogue. Hollywood a lâché Wilder, comme tant d'autres avant lui. Il doit se replier maintenant vers des capitaux Allemands, pour faire cet avant dernier film de sa longue carrière, lui qui avait fuit ce pays avant guerre, pour échapper aux nazis.
Départ donc pour la Grèce. Retours sur la vie de Wilder en Allemagne, sa fuite dans les années trente, ses propos sur l'Angleterre, qu'il voit comme un "autre continent" que l'Europe d'alors. Les Anglais lui apparaissent à Londres plus "fiables" ainsi que les Français. Si Wilder a tenu ces propos, leur exploitation à l'époque du brexit par un auteur anglais sonnent de façon presque "nationaliste", et semblent dériver de l'époque dont il parle.
"Londres n'avait rien à voir avec Berlin, rien à voir avec Paris. J'y ressentais un sentiment de sécurité inattendu. Peut être à cause de cette mentalité insulaire. Vous savez? Ces drôles de gens avec leur drôle de façon de prononcer les mots, leur drôle d'étiquette et leur drôle de système de classe. ...Je sentais qu'on pouvait compter sur eux. Qu'ils ne feraient rien jamais de stupide. Qu'ils vous soutiendraient dans les moments de crise. Jamais je n'avais eu ce sentiment à Paris..."
Ces clichés très complaisants sur l'Angleterre, sont ils vraiment de Wilder , ou une création fantasmée de l'auteur?
J'aurai voulu savoir. Même s'ils sont authentiques, ils sont choisis parmi une multitude de propos discordants et parfois opposés, tant Wilder était provocateur et prolixe en déclarations.
Peuvent ils composer une sorte de doxa, représentant une réalité? Il m'est avis que les amoureux de Wilder ont intérêt à aller vers des sources plus rigoureuses et exhaustives.
En fait, le "Billy Wilder " de Jonathan Coe me semble naturalisé anglais, et c'est cet exorcisme complaisant de vampirisme qui m'a passablement énervé, tant il me semble manipulateur.
Peu à peu le visage du vieil émigré allemand a disparu pour laisser la place à celui de l'auteur.
C'est peu dire que le roman s'appuie sur la vie de Billy Wilder, de façon bien trop appuyée et facile, Arrive un moment où l'on ne parvient plus trop à suivre l'intrigue qui devient diffuse. L'unité de temps, de lieu et de personnages est depuis longtemps partie en morceaux, et l'ensemble tient de façon artificielle. Pour moi ce roman qui se situe à chemin entre la biographie, composé de plusieurs cahiers patchwork fonctionne de moins en moins au fil des pages.
Et pour tout dire je ne suis pas parvenu à le finir. On peut faire le parallèle avec un roman d'un autre anglais, William Boyd, qui a mon avis réussi quelque chose de bien plus fort et abouti dans son livre "les nouvelles confessions". Puisque lui aussi parle du monde du septième d'art, de la gloire d'un cinéaste reconnu dans les années 20, puis de son oubli. Il s'agissait alors d'Abel Gance, mais le nom n'était pas évoqué, et la trame romanesque entretenue sur la mémoire, par le parallèle fait avec "les confessions " de Rousseau, était une vraie réussite, dans ce long roman foisonnant. Il y a donc comme pour les films des livres qu'on a envie de relire, trente ans après, et d'autres qu'on ne parvient pas à finir.
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Mouai, faut quand même pas exagérer dans l'engouement sans bornes du dernier livre de Coe (j'ai tout lu de lui). On est vraiment très très loin de "La pluie avant qu'elle tombe" par exemple. L'écriture est limpide, comme toujours, mais c'est comme un moulin qui tourne à la perfection, sans histoire. Style totalement monotone à mon goût dans ce livre. Evidemment, l'histoire est intéressante, disons instructive, puisqu'elle parle de gens qui ont existé. Mais ça ronronne, encore et encore... et finalement j'en ai eu marre et j'ai abandonné.
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Loin d'être le meilleur S. Coe.
Certes toujours bien documenté, intéressant de connaître la vie de Wilder à travers un roman. Mais on s'ennuie vite dans une histoire qui n'imprime pas. le personnage principal est intéressante sans être attachante.
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