L'Alchimiste

Ulysse au Sahara
ou
une épopée tendre.

C'était bien avant la déferlante de la psychologie positive, des thérapies comportementales cognitives, et des coaches de toutes persuasions. C'était l'époque des bricoleurs : hippies, yéyés, et drogués . Découvrir le sens de la vie , s'ouvrir à des expériences inouïes en prenant des drogues ou en cherchant un gourou à Katmandou. L'auteur a fait partie de cette vague des années 1960, parcouru l'Amérique Latine, L'Europe et l'Afrique du Nord en goûtant aux spécialités locales. Au Brésil, son père, ingénieur, voulait un fils à sa mesure. Il a tout de suite dit non, a même été interné en hôpital psychiatrique à dix-sept ans. Rien à faire, c'était non. Alors les voyages en stop, les drogues, et puis le retour au Brésil. Une carrière d'auteur et d'interprète. Enfin le grand saut : l'écriture, plus rien que l'écriture. Paulo Coelho avait trouvé sa voie.

Pour son second roman - dont l'éditeur n'avait fait imprimer que 900 exemplaires - Paolo nous donne les aventures d'un jeune espagnol qui est à la recherche d'un grand trésor : sa Légende Personnelle. A la fois chemin et but, histoire et réalisation. Quelque part près des pyramides se trouverait ce trésor qui lui est destiné. Pour élucider la nature du trésor, et sa localisation, le monde lui enverra des indices. Il suffira d'être ouvert et attentif pour les reconnaître et les décoder . Car l'univers entier conspire à ce que celui qui le veut puisse réaliser sa vie. Voilà notre Ulysse embarqué, comme Paolo jadis, dans une épopée qui est un voyage initiatique, peuplé de symboles, de rencontres, de merveilles et de déceptions. D'attentes aussi. le tout est imbibé de tendresse et de bienveillance.

Il est étrange de s'entendre dire que le monde est bienveillant, que l'on peut vivre et s'épanouir en faisant confiance à la bonté innée du monde et des gens. Beaucoup sont convaincus du contraire,et mes propres attentes quant à la bonté des uns et des autres sont minimales. Pourtant, il y a en chacun de nous quelque chose ou quelqu'un qui souhaite entendre ce genre de message. Et je me souviens de cette époque de la vie où il semble naturel que la vie aille de bien en mieux. Qu'est-ce qui s'est passé? le temps a passé. le monde s'est révélé autre. Et mon horizon s'est rétréci, mes options et mes espérances aussi. Peut-être est ce cela la fonction d'un livre comme L'Alchimiste : nous rappeler des printemps et des étés ensoleillés - espérons qu'il y en ait eu, c'est déjà une chance - nous dire que les choses ne sont pas ce qu'elles devraient être et maintenir, contre vents et marées, la lueur de l'espoir.

Cela faisait près de 20 ans que L'Alchimiste était dans mes projets de lecture. Il a fallu un Multi-Défis sur Babelio pour que je me plonge dans ce roman initiatique.
J'y suis entrée à petits pas, presque à reculons, espérant être prise sous l'aile positive de l'épervier-surprise, espérant que mes préjugés et pressentiments puissent être balayés par le vent.
En vain...
Quelle lecture pénible !!!
Quel melting-pot de citations et de bons conseils, de théologies en tout genre et de références.
Moi, j'aime quand les choses sont claires.
Lorsque je lis un conte, je m'attends à du mystère, de la folie, de l'impossible, de la douceur, de la magie, de l'aventure...
Lorsque je lis un livre religieux, je m'attends à des références précises, à des propositions de réflexion et d'expérience...
Lorsque je lis un roman initiatique, je m'attends à être prise par la main et emmenée au coeur de moi-même pour y découvrir des trésors cachés...
Lorsque je lis un documentaire ou un livre historique, je m'attends à des précisions pointues et des exemples vérifiés...

Dans l'Alchimiste, tout y est mélangé, peu développé. Les références fusent mais ne s'accrochent pas à grand chose. Paulo Coelho mixe les théories monothéistes à l'animisme, le conte extraordinaire à un récit, l'introspection à la découverte de la Nature, les croyances ancestrales indiennes à l'alchimie... On zappe d'une idée à une autre, de Jésus à l'Egypte ancienne, du travail d'un berger à l'amour d'une femme, du silence du désert à la quête de la Pierre philosophale, d'un pèlerinage vers la Mecque à des conflits de clans...
Et moi, là au-milieu, je me perds et je me reste sur ma faim.

Le style est pompeux. Des expressions comme "La Légende Personnelle", "l'Âme du Monde" nous sont servies à profusion pour mon plus grand agacement.

Je me suis demandée si ce livre m'aurait plu lorsque j'avais 18 ans, émerveillée que j'étais sur le monde et désireuse d'apprendre à me connaître.
Peut-être.
Trente ans plus tard, je cherche toujours la même chose mais les moyens sont différents.

Et si j'avais été brésilienne, plongée entre croyance chrétienne et expériences animistes amérindiennes, aurais-je eu accès à ce livre avec plus de plaisir ?
En tous cas, la Valaisanne que je suis, bien ancrée sur sa terre, a eu une peine folle à aller jusqu'au bout de ce roman décevant.
Je lui accorde toutefois quelques étoiles pour les jolies citations et pour celles qui éclairent le désert lorsque la nuit s'installe.

L'alchimiste...un roman que l'on m'a très souvent conseillé.
Avant d'entamer ma lecture, j'ai lu quelques critiques pour me faire une idée de ce livre. Elles étaient très partagées: soit les personnes aiment beaucoup ou alors pas du tout. Moi je suis partagée pour deux raisons:

A peine après avoir lu quelques lignes, j'ai été frappé par le style de l'auteur, qui peut paraitre naïf ou simpliste comme l'ont dit certains.
J'ai trouvé que le roman avait parfois quelques répétitions en ce qui concerne les "phrases spirituelles", ce qui peut être parfois agaçant à mon goût.
Et je n'ai pas trop accroché sur le passage qui parle de l'homme et du vent.

J'ai néanmoins été très surprise par la fin. En effet, on comprend où l'auteur veut en venir uniquement dans les dernières pages, et on comprend alors pourquoi le berger à été amené à faire son voyage et comment il parvient au bout de son chemin. Et je dois avouer que j'ai trouvé cela assez captivant, voir émouvant.

Je conseille donc aux personnes qui commencent la lecture de ce roman, de ne pas s'arrêter sur le style de l'auteur et de continuer la lecture jusqu'au bout, car c'est en le terminant que l'on comprend toute la "philosophie" que l'auteur a voulu nous transmettre.

Ze oeuvre phare de 1988 aux nombres de lectures ... Waow!|Alors j'ai tout lu d'un trait sans prendre de note!!| Là vous vous dites "Waow s'il écrit ça c'est que l'oeuvre est géniale| Eh ben pas tant que ça !! On en est même assez loin...| C'est l'histoire d'un Berger qui aime lire !!| Son père lui offre tout ce qui l'a et lui dit d'aller conquérir le monde|Il va laisser sa trace dans l'univers... C'est le message du livre... Que j'ai parcouru très vite, car je n'y ai pas trouvé grand chose d'intéressant| Cela dit, si je l'avais lu à l'époque de sa sortie mon avis serait sans doute différent...
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg

Je ne peux pas dire que je n'ai pas totalement détesté l'Alchimiste de Paulo Coelho.
Ma première lecture de cet ouvrage remonte à un âge où j'avais quinze où seize ans. J'étais jeune, ce livre m'a transporté à l'époque et il faisait parti des peu de livres que je lisais.
Néanmoins, à l'époque je prenais ce livre comme une quête initiatique mais aujourd'hui je vais sur mes 40 ans cette année et on ne voit pas le monde, la littérature ou même la vie tout simplement de la même manière à 16 ans qu'à 40.
Ça été un coup de coeur à l'époque mais ce n'est pas une expérience que je renouvellerai.

Coelho sort un beau conte philosophique.
C'est universel : allons trouver ailleurs ce qu'il n'y a pas ici !

Mais le père du jeune berger, avant qu'il parte, le prévient : ta quête et ton bonheur ailleurs ne seront pas plus riches qu'ici.
.
C'est beau, c'est frais, c'est reposant :)

Difficile, lorsque l'on considère, comme moi, que le temps des contes philosophiques est dépassé et que le maître incontesté en la matière est Voltaire, difficile, dis-je, d'apprécier cet Alchimiste qui présente, néanmoins, il faut le dire, une plume terriblement sobre et fluide.

L'ambiance développée par ce Paulo Coelho, tout d'abord, est apaisante. On dit qu'une traversée du désert permet une introspection déterminante, le livre fera office de traversée car, moi, je suis loin du désert...
L'atmosphère des mille et une nuits, elle aussi, participe à fabriquer la magie qui se dégage de ce conte.

Le message est fort, touchant, grandiose même, si l'on considère que l'auteur réconcilie avec brio et sans que l'on s'en aperçoive, les trois grandes religions monothéïstes qui se déchirent depuis la nuit des temps. Plus encore, il les fond dans une philosophie animiste, plaçant l'homme au coeur d'un Tout dont les différents éléments communient ; la magie se fait presque écolo.

Notez bien : c'est l'homme que Coelho situe à part dans l'univers... pas la femme !
La femme, elle, vilaine tentatrice qui pourrait empêcher l'homme de réussir son Oeuvre, est faite pour attendre bien sagement Monsieur...
vous avez dit philosophique... mouais !
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Certes l'Alchimiste ne brille pas par le style. Je l'ai lu ou plutôt relu quasiment d'une traite. Premier avantage d'une écriture simplissime ! Et je l'avoue non sans un certain plaisir (ben oui !), voire une attention certaine. La question existentielle récurrente « le but d'une vie » soutient ce conte initiatique à la sagesse populaire. Il me semble que ce texte n'a pas d'autre prétention que la transmission d'un savoir universel et ancestral, dénué d'érudition même si j'ai fait le parallèle avec Spinoza ( grâce à Irvin Yalom, non je n'ai pas lu l'Ethique) dans l'idée que l'homme fait partie de la Nature, du Tout .
Un petit clin d'oeil également à St Exupéry « on ne voit bien qu'avec le coeur… l'essentiel est invisible pour les yeux.»
Je conclurai avec une citation non pas de Coelho mais de Murakami dans la fin des temps:
"Toi, tu dis que le coeur est comme le vent, mais est-ce que ce ne serait pas plutôt nous qui serions pareils au vent ?"

" L' Alchimiste " est un livre de l' écrivain brésilien Paulo
Coelho . Il a paru, en portugais , en 1988 .
Traduit en français, le livre paraîtra en 1994. Quelques
plus tard le livre a connu un grand succès en librairie et
permet à son auteur une reconnaissance mondiale et la
célébrité .
Ce roman est un conte philosophique à l' exemple " du petit
prince" de Saint-Exupéry .
" L' Alchimiste est le récit d' une quête, celle de Santiago, un
jeune berger andalou parti à la recherche d' un trésor
enfoui au pied des Pyramides . Dans le désert , initié par
l' Alchimiste, il apprendra à écouter son coeur, à lire les
signes du destin et, par-dessus tout, à aller au bout de son
rêve .
La lecture de ce roman est aisée et pas du tout compliquée
mais je ne pense pas que je vais garder un grand souvenir
de lui .

Ecrit très simplement, peut-être trop, la morale de l'histoire est évidente dès le début, mais la lecture est facile et agréable.