Héloïse, onze ans, vient d'intégrer le collège. Lorsque son père rentre à la maison après son hospitalisation, il est accueilli par tous comme un miraculé, et pour cause... Mais la jeune fille, elle, reste réticente à son égard. Elle a le coeur gros : la maladie a accaparé leur mère, son frère et elle ont été négligés, elle a l'impression de ne plus exister pour ses proches. Et puis, est-ce réellement son père qui est revenu, n'a-t-il pas changé depuis son opération ?
Le lecteur découvre peu à peu ce qu'a subi le convalescent, et les raisons du malaise que cela génère chez sa fille. *** L'idéal est de ne pas avoir lu la 4e de couv, pour garder la surprise ***
Ce roman pour pré-adolescents est excellent. La maladie d'un proche, la conviction que ceux qu'on aime sont éternels, la redéfinition de la cellule familiale et le sentiment d'abandon qui en découle pour les enfants, l'obligation pour eux d'être sages comme des images, raisonnables, de se comporter en adultes, la culpabilité qu'ils peuvent éprouver par rapport à la maladie... Tout cela est très finement rendu dans ce texte pertinent, émouvant, qui ne tombe jamais dans la sensiblerie. On s'y retrouve totalement si l'on a vécu ce genre de situation.
Le petit/grand plus : les références à Ulysse.
Dès 10-12 ans.
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Héloïse est un peu perdue: son père adoré, celui qui la faisait voler dans ses bras a contracté une grave maladie. Pour pouvoir continuer à vivre, il a subit une greffe du coeur.
Ce "nouveau" papa fait affluer de nombreuses questions dans la tête d'Héloïse: est ce toujours mon papa ? qui est le donneur ? Pourquoi est-il mort pour que mon père survive ?
L'autre coeur est un roman touchant et qui permet à chacun de se poser des questions au travers du questionnement de la jeune fille. Héloïse nous livre ses sentiments: une tranche de vie émouvante, sa vision de la situation mais aussi des réactions des autres membres de la famille.
Roman court et relativement facile à lire, l'autre coeur traite d'un sujet complexe à travers les yeux d'une jeune fille en construction. Une fois ouvert, on ne peut plus le acher jusqu'au dénouement.
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COTE: R COH
Héloïse est un peu perdue: son père adoré, celui qui la faisait voler dans ses bras a contracté une grave maladie. Pour pouvoir continuer à vivre, il a subit une greffe du coeur.
Ce "nouveau" papa fait affluer de nombreuses questions dans la tête d'Héloïse: est ce toujours mon papa ? qui est le donneur ? Pourquoi est-il mort pour que mon père survive ?
L'autre coeur est un roman touchant et qui permet à chacun de se poser des questions au travers du questionnement de la jeune fille. Héloïse nous livre ses sentiments: une tranche de vie émouvante, sa vision de la situation mais aussi des réactions des autres membres de la famille.
Roman court et relativement facile à lire, l'autre coeur traite d'un sujet complexe à travers les yeux d'une jeune fille en construction. Une fois ouvert, on ne peut plus le lacher jusqu'au dénouement.
Olivier BARTHEZ (2015-2016)
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C'est un court roman pour ados (qu'on peut lire à partir de 10 ans) dans lequel il est question de greffe d'organe.
Héloïse a 11 ans et, lorsque son père revient de l'hôpital où on lui a greffé un autre coeur, elle voit en lui un étranger, un autre...
Je pense que c'est un livre intéressant et utile qui peut déculpabiliser quelqu'un qui aurait ressenti cette étrangeté.
Tout ce que la fillette développe autour de l'idée que le coeur n'est pas un organe comme les autres puisqu'il est le siège de nos sentiments mérite réflexion.
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Le père d'Héloïse sort tout juste de l'hôpital où il vient de recevoir un coeur tout neuf, pour pallier à celui qui le rendait si malade. Héloïse est tiraillée entre la joie de retrouver son père chéri dont elle est très proche et une certaine appréhension qu'elle semble être la seule à éprouver : avec ce nouveau coeur, son père sera-t-il toujours le même ?
Un petit roman touchant sur les sentiments contrastés d'une ado qui n'arrive pas à se positionner face à la transplantation cardiaque que vient de subir son père. Sera-t-il encore lui-même ? Et pourquoi personne ne pense au jeune homme qui est mort pour qu'il reçoive ce nouveau coeur ? Plein de questions très pertinentes mais j'ai tout de même un petit goût d'inachevé en refermant ce petit livre qui se termine un petit peu trop vite, trop facilement...
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(...) quand [Papa] est revenu de l'hôpital, plus rien n'a été pareil chez nous.
Il fallait parler doucement, ne plus jouer, ne plus courir, ne plus sauter, ne plus crier.
Et le plus triste : ne plus recevoir d'amis.
Matthias [sept ans], sans rien comprendre, répétait à tout le monde que c'était à cause de Damoclès et de son épée. Et ses copains croyaient que notre père avait un ennemi terrible qui voulait lui faire la peau.
(p. 21-22)
J'ai dit à ma mère (...) : "Je préférerais que papa soit mort comme le père de Delphine qui s'est noyé l'été dernier et depuis tout le monde est aux petits soins avec elle. Même les professeurs n'osent pas lui mettre de mauvaise note à cause du traumatisme."
Ma mère est devenue toute blanche et m'a balancé une gifle à me dévisser la tête.
(p. 46)
[Depuis que papa est malade] on dirait que [maman] nous abandonne Matthias et moi, qu'on l'intéresse moins qu'avant.
Que désormais elle n'a plus qu'un enfant : notre père.
Et nous du coup, on n'a plus ni vrai père ni vraie mère. Mais j'exagère sûrement.
(p. 14-15)
Moi j'ai bien compris que [Papa] avait failli mourir et qu'il pouvait encore mourir mais qu'il ne fallait pas le dire.
Je l'ai compris mais je n'y ai jamais cru.
Il est trop fort.
Il ne peut pas mourir.
(p. 21)
(...) un muscle comme un autre, un organe et rien de plus.
Mais l'ange de l'Amour, c'est dans le coeur qu'il plante ses flèches, pas dans le nez ou les oreilles. Non ?
Et quand on a du chagrin, c'est notre coeur qui est "brisé" pas notre coude. Et les filles frivoles comme Chloé, on dit bien qu'elles ont un "coeur d'artichaut", pas un genou d'artichaut. (p.47)
A partir de la BD "Blanc autour" de Wilfried Lupano et Stéphane Fert, et d'autres lectures mettant en scène des élèves noir.e.s confronté.e.s au racisme, à la ségrégation et à la haine, je vous invite à (re)découvrir un pan de l'histoire américaine, en ce dernier jour de Black History Month.