Pour ma première incursion dans l'univers de
Colette, j'ai souhaité lire ce premier opus des "Claudine".
J'y allais sans aucun a priori, certain néanmoins d'avoir à faire à quelque chose de guilleret et écris dans la langue soutenue du début du siècle dernier.
Il faut dire qu'on se laisse facilement embarquer dans une histoire exclusivement centrée sur les frasques de Claudine et ses camarades d'école : c'est frais, parfois délicieusement suranné, et on comprend aussi que certaines allusions et dialogues issus de la bouche de ces jeunes filles (notamment Claudine qui n'a pas sa langue dans la poche !) aient pu choquer à l'époque.
On se rassure aussi en constatant que les comportements mesquins entre jeunes enfants d'une même classe, d'un même voisinage, n'avaient pas besoin de réseaux sociaux ou de smartphones pour que les petites vilénies du quotidien puissent se manifester sans fard.
Néanmoins, une fois le livre refermé (surtout après l'interminable dernière partie qui concerne la visite du Ministre de l'Education dans la petite ville de Montigny), j'ai eu l'impression qu'il y manquait un "je-ne-sais-quoi" pour que ce
roman s'imprime durablement en moi, pour qu'il acquière une valeur universelle et résiste au temps.
Au final, j'émettrais un avis plutôt mitigé et cette impression générale que le texte - plus que suranné - s'avère finalement très daté.
J'avais initialement envisagé de lire toute la série des "Claudine" dans la foulée, mais j'avoue avoir été suffisamment déçu pour abandonner mon projet.