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4,09

sur 308 notes
Stanislas Kervyn est invité sur le plateau d'une émission de télévision pour parler de son livre, "La victime oubliée", au coeur duquel il évoque la tuerie du Caire, une fusillade qui eut lieu en 1954, à l'aéroport du Caire et qui fit 21 morts et des dizaines de blessés. Un drame qui le touche personnellement puisque, parmi ces victimes, se trouvait son père, qu'il n'aura finalement pas connu. Après des années de recherche, d'interviews, de voyages dans le monde, il tente, dans son ouvrage, d'expliquer les raisons de cette tuerie, aujourd'hui encore certain qu'un seul homme était visé parmi le groupe. Ses convictions vont être ébranlées suite à l'appel d'un homme, à la fin de l'émission, qui va lui révéler certaines choses et le replonger dans ses recherches...
Nathan Katz, à presque 18 ans, débarque à New-York en 1948, le coeur encore serré des horreurs de la guerre et des camps de concentration. Seul survivant de sa famille avec son père, Bernard, il aime à espérer qu'un nouveau départ est possible même si certaines images de son passé le hanteront à jamais, il en est certain. Devenu un étudiant sérieux, il se fait des amis à l'université. Mais, bientôt, l'un d'eux se fait lyncher dans la rue, les mots "sale youpin" lâchés sournoisement par les agresseurs. Nathan tient à se venger et, peu de temps après, fiche une bonne raclée à l'un des agresseurs. Son acte de bravoure fait le tour de la faculté et plus encore... C'est ainsi qu'il se fait recruter par le Chat, une organisation secrète qui cherche à éliminer les anciens SS...

Nathan Katz et Stanislas Kervyn, deux hommes, deux lieux différents, deux dates différentes. L'un, jeune juif ayant échappé aux camps de concentration, va se venger, avec d'autres hommes comme lui, des nazis qui n'ont pas hésité à tuer des centaines, des milliers de juifs, et qui, aujourd'hui, mènent presque une vie paisible. L'autre, hanté par la mort de son père, va tenter d'éclaircir les zones d'ombres qui planent au-dessus de la Tuerie du Caire. Immanquablement, ces deux hommes, meurtris et cabossés, vont se croiser. Et ce, au bout d'un incroyable et passionnant récit. Alternant avec habilité ces deux histoires, Paul Colize nous plonge au coeur d'un récit dense, étoffé, documenté et parfaitement construit. Il aborde intelligemment les notions de bien et de mal, de vengeance, de justice et de pardon. Entre polar historique et autobiographie, ce long moment de silence, captivant, remarquable et teinté d'humour, laisse sans voix une fois la dernière page tournée...
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Prix Landerneau-Polar 2013
Prix du Boulevard de l'Imaginaire 2013
Prix Polars Pourpres 2013

Un bouquin bardé de prix qui devraient parler plus que n'importe quel discours, m'en vais quand même en rajouter une p'tite couche.

Colize fait partie de ces auteurs, découverts l'an dernier avec Drvenkar, qui semblent posséder la faculté et de se renouveler, et de vous embarquer dans un périple que l'on sent grandiose et ce dès les toutes premières pages.
Un Long Moment de Silence ne fait pas exception.

Deux époques distinctes, deux récits semblant totalement étrangers et pourtant...

2012 : la quête, celle de Stanislas Kevryn, écrivain renommé, connard assumé.
Un paternel qui meurt tragiquement lors de la tuerie du Caire de 1954. Un bouquin comme exorcisme avant que ne survienne la révélation remettant tous les compteurs à zéro. Une seule obsession désormais, découvrir une vérité qui pourrait bien le laisser sur le carreau.

1948 : Nathan Katz a connu les camps de la mort, il en a réchappé.
Jeune, revanchard et impitoyable, il va se faire un nom au sein du Chat et faire miauler de douleur ses proies à grands coups de griffes ravageurs.

Tout d'abord, énorme coup de sombrero à tout lecteur qui sera susceptible d'appréhender le final avant qu'il ne soit dévoilé.
Tout du long, Colize nous balade dans les couloirs du temps avec une maîtrise narrative et un sens du twist (même pas à Moscou, bouuuuuh) absolus.
S'il était monsieur météo, ce serait brouillard matin, midi et soir tant les pistes fourmillent sans jamais véritablement prendre corps.
Le Petit Poucet que vous êtes se perdra mille fois dans les méandres de ce récit diabolique sans pour autant vouloir lâcher prise et pour cause, Colize désarçonne autant qu'il passionne.
Le puzzle est complexe, dense et protéiforme mais est garanti sans esbrouffe ajoutée.

Un Long Moment de Silence est un remarquable thriller historique qui se dévore en un rien de temps !
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Quand je pense que je dis toujours à mes élèves : « Si la narration est en « je », c'est pour que le lecteur s'identifie complètement au personnage ».
Eh bien, ça alors, je peux dire que ce roman est une exception ! Jamais, jamais je ne pourrais m'identifier, càd ressentir les mêmes émotions que le narrateur contemporain, Stanislas Kervyn, un ignoble patron d'entreprise, obsédé sexuel de surcroit. Je ne vous explique pas son rapport aux femmes !

Donc, ça commençait mal. Pour moi, du moins.
Pour Stanislas aussi, de toute façon, ça a mal commencé : le meurtre de son père alors qu'il avait 1 an, et puis un cauchemar récurrent le hante des années, où sa mère murmure après un coup de téléphone qui l'a anéantie : « Je regrette tellement ».
Mystère.
Mais nous sommes dans un polar, et l'enquête que mène ce répugnant personnage pour éclaircir le souvenir lancinant de son enfance croisera une organisation pourchassant les anciens nazis.
Allers-retours années 40, monde contemporain, de la Belgique à New-York, en passant nécessairement par l'Egypte et l'Italie.
Allers-retours qui, à vrai dire, m'ont semblé toujours forgés dans le même moule, et donc m'ont passablement ennuyée.
Evènements répétitifs, passés ou présents, qui ont émoussé ma patience.
L'amour, la vengeance, la paternité, le pardon sont les thèmes que l'on peut rencontrer. Intéressants, mais pour moi trop peu fouillés, cantonnés uniquement à des faits, encore des faits, où l'analyse psychologique est quasi inexistante.

Je ne vais pas m'attarder sur cette relative déception, après avoir lu l'excellent « Back up ».
Paul Colize, auteur belge, est certainement encore à découvrir.
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Oui, décidément, oui, on peut , pendant 400 pages, s'identifier à un butor de la plus belle eau, et ne pas lâcher le thriller qui suit ses investigations, ses fausses-pistes et ses déductions ( car le butor est loin d'être un imbécile, et il raisonne juste,  même s'il pense mal).

Le butor est un (affreux) patron de boîte,  un auteur à succès, un veuf aigri, un amant sans ambages ni préliminaires , un père sans tendresse, et, surtout, un fils sans père. Celui-ci a été tué un an après sa naissance,  dans un attentat, au Caire. Cinquante ans après, c'est toujours son tendon d'Achille ( car le butor a sa fragilité secrète ).

Un coup de fil vient faire saigner cette blessure jamais cicatrisée et Stanislas se met en chasse d'une piste ancienne et bien embrouillée, sans s'accorder de répit, sans écouter non plus les signaux d'alarme de son corps ( car le butor ne s'écoute ni ne s'aime guère,  et on peut tout lui reprocher sauf son manque de courage).

Heureusement,  épargnant notre pudeur offensée ( car le butor est un obsédé sexuel doublé d'un macho sans scrupules,  qui considère que "baiser est pour (lui) un acte thérapeutique,  au même titre qu'une séance d'ostéopathie crânienne ou de réflexologie plantaire"),   Paul Colize a la délicatesse de croiser ce premier niveau de récit avec un second, plus distancié,  ( à la fois dans le temps,   c'est juste après la guerre , et dans la forme, c'est écrit à la troisième personne, car le butor c'était presque nous, il parlait à la première personne ). On y suit l'évolution du jeune Nathan,  fraîchement immigré à  New York, après avoir échappé à l'Holocauste.

Rien à priori ne semble devoir rapprocher Stanislas Kervyn,  notre butor , de Nathan Katz, le rescapé de Mauthausen, devenu le vengeur de son peuple martyr et le tueur en chef d'un commando du" Chat", un groupe occulte  d'activistes juifs,  traqueurs, juges et exécuteurs  de nazis impunis , dans l'après-guerre agité par la guerre froide.

Leurs routes pourtant vont se croiser,  et même étroitement.

Comme toujours, Paul Colize jongle avec une parfaite dextérité entre ces deux époques et ces deux intrigues. Toujours clair, sobre, il sait pourtant brillamment brouiller les cartes, et se montre sur les deux époques incroyablement bien documenté- c'est tout sauf un bluffeur ou un amateur.

Cela sonne d'ailleurs tellement vrai, tellement juste, qu'une fois la dernière page tournée - dont je salue l'humour et le sens très caustique de l'ellipse- une petite note personnelle de l'auteur explicite la part très largement autobiographique de son récit: on n'est pas étonné, on l'avait même subodoré ( car le butor, fin limier, a fait des émules).

Un très bon roman noir, entre le polar et le récit autobiographique.

Dois-je ajouter, pour les âmes sensibles, que le butor gagne en humanité au fil du récit, grâce à la résistance ironique et intelligente d'une belle traductrice italienne qui a l'insigne mérite de lui tenir, jusqu'au bout, la dragée haute ? 

N.B. Merci à  toi, sabine59 : le conseil était excellent!
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Deux hommes, deux histoires de souffrance et de quête, et une convergence de vies qui se rejoignent dans un grand écart temporel. Entre Stanislas Kervyn, en recherche de racines paternelles et Nathan Katz, rescapé des camps d'extermination devenu justicier, le destin joue un rôle de catalyseur pour une histoire de haine et vengeance.

J'avais croisé de nombreux avis positifs sur ce livre. Je rejoins les lecteurs conquis par cette histoire plus proche du thriller que du roman policier. Basée en partie sur des faits réels avec la toile de fond de la guerre de 39/40 et de l'après-guerre, elle nous tient jusqu'aux dernières pages par ses révélations qui illustrent ce que les conflits peuvent faire subir aux individus et piper les dés des existences. Elle nous interroge sur la loi du Talion, la culpabilité et la résilience, et sur la somatisation des esprits et des corps face aux traumatismes de l'existence.

Construite en alternance de chapitres, le récit est fluide, addictif, mêlant les époques avec clarté. le style est raide, direct, en particulier concernant Stanislas, insupportable patron et détestable goujat. On peut s'agacer de son addiction sexuel, de ses rapports orageux avec son entourage. J'ai trouvé ce parti pris d'anti héros plutôt bien trouvé, noircissant à dessein une narration qui aurait pu paraître trop romanesque.

Bonne pioche dans ma Pal. Je conseille!
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Ce roman possède ce que j'appellerai le "double effet Kisscool" (celui que seuls les anciens connaissent)… Tout comme le célèbre bonbon, j'ai eu droit à deux explosions : un "bang" en lisant la solution et un "triple bang" dans la gueule en lisant les dernières lignes.

Il y a deux récits dans ce roman. le premier concerne Stanislas Kervyn qui voudrait savoir pourquoi on a commis un attentat au fusil mitrailleur, à l'aéroport du Caire, en 1954, fauchant son père puisqu'il faisait partie des 21 victimes innocentes. Savoir aussi qui l'a commandité, qui était visé dans la foule…

Bref, il a grandi avec une place manquante, celle de son père, il avait des questions, il a enquêté, écrit un livre et quand il pensait que tout était terminé, un vieil homme vient tout remettre en question.

Le second récit concerne un jeune homme, Nathan Katz qui a survécu aux terribles "186 marches" du camp de Mauthausen. Arrivé à New-York, il va s'engager, avec un groupe, à traquer les anciens nazis et à les éliminer.

Quel était le point commun entre ces deux histoires qui à un moment donné, sont en alternance ? Durant toute ma lecture, je me suis posée la question et j'ai tenté de trouver la solution, bien que Yvan, ici présent, m'ait dit que je ne la trouverais jamais… Il avait bien raison.

Si la solution de l'affaire m'a fait pousser un "ah oui, j'y avais pas pensé, joli !", le mot de l'auteur à la fin m'a filé un coup de poing dans l'estomac.

Encore un auteur qui pourra se vanter d'avoir réussi à me laisser muette, offrant ainsi à mon homme un long moment de silence.

L'auteur a réussi le pari fou de tenir son lecteur en haleine (sans courses poursuites), avec un quatrième de couverture qui ne dévoile rien de l'histoire et qui ne donne pas envie d'aller voir plus loin.

Niveau personnages, fallait oser aussi nous pondre un type aussi détestable que Stanislas Kervyn : égocentrique, mal poli, en guerre avec la terre entière, égoïste, tyrannique, colérique et j'en passe. Je veux bien qu'il a perdu son père dans l'attentat alors qu'il n'avait qu'un an, mais en vouloir au monde entier ne changera rien.

Stanislas a aussi un problème avec les femmes parce qu'il ne leur "fait pas l'amour" mais il les baise à la hussarde, à la brutale, par devant, par derrière, il s'en moque. Pour lui, elle ne sont rien.

Nathan Katz, par contre, est un jeune homme sympathique, bien que sa manière d'agir ne soit pas toujours très "kasher" ("catho" n'ira pas dans ce cas-ci). Il aura au moins le mérite de nous faire réfléchir aux notions de "vengeance" et de "pardon", ainsi que sur l'imbécilité des guerres.

Le récit, l'histoire, les personnages, tout est profond et bien travaillé.

Pas de temps mort, les chapitres, courts, s'enchainent et les deux histoires s'alternent, le présent faisant suite au passé, nous abandonnant toujours à un moment où l'on voudrait poursuivre, avant de se rejoindre pour l'explication finale à laquelle je n'avais pas pensé.

Deux romans de mon concitoyen lus et deux réussites ! Chapeau bas, monsieur Colize.

Ses derniers mots me trottent encore dans la tête…

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Paul. Toi l'auteur belge à qui j'ai consacré une de mes critiques les plus musicales avec Back Up, toi qui a su m'enchanter avec ta manière si particulière de restituer une atmosphère, une ambiance, ce qui fait le sel d'une génération, toi l'écrivain à la plume diaboliquement enlevée, tu m'as une fois encore emballée avec ton Long moment de silence. Comment fais-tu ?

Il m'est difficile de faire rentrer Un long moment de silence dans une case, ni tout à fait thriller, ni tout à fait roman noir, encore moins roman policier, sûrement un peu des trois mais avant tout un roman qui m'a tenue en haleine et fait littéralement tourner les pages, telle la possédée de l'exorciste habitée par une irrépressible envie de connaître le fin mot de l'histoire.
Paul Colize mène tambour battant deux histoires. Tout d'abord celle de Stanislas, personnage hautement antipathique (on ne fait pas pire comme antihéros), chef d'entreprise imbuvable et acariâtre, séducteur invétéré, handicapé du sentiment, qui cherche à découvrir pourquoi son père adoré était la cible d'un attentat réussi à l'aéroport du Caire dans les années 50. Parallèlement nous suivons Nathan Katz, jeune homme juif de 18 ans rescapé des camps de la mort qui cherche à se reconstruire de l'autre côté de l'Atlantique. Assez rapidement notre jeune héros se fait approcher et intègre une organisation qui a choisi de ne plus tenir le rôle de victime mais bien de bourreau en vengeant les crimes perpétrés par les anciens nazis.
Une course contre la montrer s'opère pour nos deux compères sur un rythme haletant qui rend le livre addictif et surtout nous poser cette question : qu'est-ce qui relie un Belge des années 2000 à un jeune juif rescapé des camps ? Stanislas va ainsi remonter le fil d'une histoire familiale frappée du saut de la tragédie dont la trajectoire est rentrée en collision d'une manière ou d'une autre avec Nathan Katz.
Roman de la vengeance et de la rédemption, entrecroisant habilement présent et passé, Un long moment de silence nous interroge sur la notion de fatalité : les crimes passées ressurgissent-ils forcément sur les générations présentes et à venir ? Vaste chantier…
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Je suis bluffée ! Je ne m'attendais pas en ouvrant ce livre à une telle emprise et j'avais encore moins prévu une telle fin !
Je parle d'emprise car si je ne l'ai pas lu en une seule traite, ( hé oui, je dors aussi un peu :-) ) je n'ai cessé d'y penser depuis que je l'ai ouvert.
Deux histoires en parallèle, celle de Stanislas écrivain en quête de la vérité sur la mort de son père tué lors d'une fusillade à l'aéroport du Caire et celle de Nathan, rescapé des camps de la mort faisant partie d'une organisation à la recherche d'anciens nazis . Deux histoires qui, on s'en doute, vont se rejoindre mais, que le lecteur ne s'inquiète pas, l'effet de surprise est garanti !
Beaucoup d'émotions, même si ce n'est pas la poésie qui caractérise ce roman "polar historique", on ressent tout au long les sentiments à fleur de peau. Encore une fois, je suis bluffée et suis très contente d'avoir découvert cet auteur . BRAVO !!! oui, c'est vrai j'aurais pu mettre 5 étoiles , trop tard !
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Toujours difficile de résumer un thriller sans dévoiler des éléments qui en créent le suspens…

Essayons toutefois de vous en dire juste assez pour que vous puissiez savoir si vous pourrez l'apprécier.

D'abord, il faut faire connaissance d'un protagoniste parfaitement antipathique, égocentrique, misanthrope et particulièrement misogyne. Il est affecté de violentes migraines et outre avaler des cachets, c'est une baise brutale qui le soulage. Riche dirigeant d'entreprise, il est aussi écrivain et tente d'élucider le mystère de la mort violente de son père dans un attentat terroriste au Caire dans les années cinquante.

En parallèle, on trouve un deuxième personnage, avec les drames de la Seconde Guerre mondiale, une origine polonaise, des juifs rescapés qui tenteront de venger leurs frères, des exécutions sanguinaires et des trahisons infâmes.

Avec des secrets de famille et des liens avec l'histoire, un thriller qui se laisse lire, si on peut en endurer le déplaisant personnage principal.
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J'ai trouvé ce roman policier excellent et il me donne envie de découvrir davantage l'auteur.

Un fils cherche à comprendre pourquoi son père a été tué dans un attentat, à un endroit où il ne devait pas se trouver...

Ce personnage qui enquête est d'emblée peu sympathique, asocial, violent. On sent une rage, un dégoût qui au départ choquent le lecteur mais qui s'expliquent peu à peu, au fil de l'histoire et des révélations, concernant sa mère surtout.

Le groupe vengeur des Juifs ( " Les chats") est bien analysé, on suit leurs agissements avec intérêt . Les effets dévastateurs de la guerre pour les survivants apparaissent nettement et traduisent avec vérité les tourments des personnages.

Le seul bémol pour moi est une certaine complaisance dans la description des scènes sexuelles. On pouvait certes évoquer la violence physique comme exutoire des souffrances du fils mais tous ces détails tournent au voyeurisme assez malsain et brutal.

En tout cas, voilà un livre rythmé, palpitant, et la note finale de l'auteur le rend encore plus touchant.
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