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4,09

sur 308 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quand je pense que je dis toujours à mes élèves : « Si la narration est en « je », c'est pour que le lecteur s'identifie complètement au personnage ».
Eh bien, ça alors, je peux dire que ce roman est une exception ! Jamais, jamais je ne pourrais m'identifier, càd ressentir les mêmes émotions que le narrateur contemporain, Stanislas Kervyn, un ignoble patron d'entreprise, obsédé sexuel de surcroit. Je ne vous explique pas son rapport aux femmes !

Donc, ça commençait mal. Pour moi, du moins.
Pour Stanislas aussi, de toute façon, ça a mal commencé : le meurtre de son père alors qu'il avait 1 an, et puis un cauchemar récurrent le hante des années, où sa mère murmure après un coup de téléphone qui l'a anéantie : « Je regrette tellement ».
Mystère.
Mais nous sommes dans un polar, et l'enquête que mène ce répugnant personnage pour éclaircir le souvenir lancinant de son enfance croisera une organisation pourchassant les anciens nazis.
Allers-retours années 40, monde contemporain, de la Belgique à New-York, en passant nécessairement par l'Egypte et l'Italie.
Allers-retours qui, à vrai dire, m'ont semblé toujours forgés dans le même moule, et donc m'ont passablement ennuyée.
Evènements répétitifs, passés ou présents, qui ont émoussé ma patience.
L'amour, la vengeance, la paternité, le pardon sont les thèmes que l'on peut rencontrer. Intéressants, mais pour moi trop peu fouillés, cantonnés uniquement à des faits, encore des faits, où l'analyse psychologique est quasi inexistante.

Je ne vais pas m'attarder sur cette relative déception, après avoir lu l'excellent « Back up ».
Paul Colize, auteur belge, est certainement encore à découvrir.
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Toujours difficile de résumer un thriller sans dévoiler des éléments qui en créent le suspens…

Essayons toutefois de vous en dire juste assez pour que vous puissiez savoir si vous pourrez l'apprécier.

D'abord, il faut faire connaissance d'un protagoniste parfaitement antipathique, égocentrique, misanthrope et particulièrement misogyne. Il est affecté de violentes migraines et outre avaler des cachets, c'est une baise brutale qui le soulage. Riche dirigeant d'entreprise, il est aussi écrivain et tente d'élucider le mystère de la mort violente de son père dans un attentat terroriste au Caire dans les années cinquante.

En parallèle, on trouve un deuxième personnage, avec les drames de la Seconde Guerre mondiale, une origine polonaise, des juifs rescapés qui tenteront de venger leurs frères, des exécutions sanguinaires et des trahisons infâmes.

Avec des secrets de famille et des liens avec l'histoire, un thriller qui se laisse lire, si on peut en endurer le déplaisant personnage principal.
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La relation d'une tuerie à l'aéroport du Caire en 1954 sert de préambule au roman, c'est en effet le sujet du livre écrit par Stanislas Kervyn, le narrateur qui tente de trouver les clefs de cette tuerie où son père a disparu. Qui était visé, une personne, plusieurs ? le roman procède en deux époques et par chapitres courts dont les titres interpellent, selon un principe déjà rencontré ailleurs, peut-être chez le même Paul Colize, j'avoue ne plus le savoir.
Le début est prenant, on se demande qui est le nommé Nathan Katz, jeune juif rescapé des camps, que l'on rencontre tout jeune homme en 1948 à Brooklyn, et comment les deux histoires vont se croiser.

Malheureusement, vers la page 130, j'avais déjà l'impression de savoir comment tout cela allait tourner, et si ce n'était pas exactement ce que j'avais prévu, j'ai tout de même trouvé que l'histoire peinait à progresser vers une résolution somme toute assez peu originale, si l'on excepte l'épilogue et la note au lecteur qui arrivent, comme de bien entendu, à l'extrême fin du roman.
Donc, si la fin ne manque pas de force, elle arrive un peu tard pour contrebalancer un certain manque d'épaisseur, surprenant pour qui a lu Back up ou Concerto pour quatre mains, romans qui ne laissaient à aucun moment le lecteur sur sa faim.
Les thèmes de la vengeance et des secrets de famille sont souvent de bons ressorts dramatiques, et cela se vérifie encore une fois, mais l'impression d'être noyée sous une abondance de détails pas forcément tous significatifs a duré pendant une bonne partie de ma lecture. L'aspect singulièrement imbu de lui-même, odieux et misogyne de Stanislas Kervyn m'a parfois agacée, parfois amusée, car il fallait tout de même oser construire un roman sur un personnage aussi désagréable. Une mention spéciale à la quatrième de couverture du grand format, aux éditions de la Manufacture, particulièrement énigmatique et alléchante… Voilà pour cet avis en demi-teinte qui ne vous fera peut-être pas vous précipiter en librairie.
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Mince alors, je suis passé à côté de ce roman que je pensais être un chef d'oeuvre aux vues des éloges faites à son sujet. Alors oui, c'est magistralement bien construit, divinement bien écrit. Les personnages sont bien fouillés, surtout Stanislas que j'ai adoré détesté. Mais j'ai mis un temps monstre à lire ce livre. Je m'ennuyais. Dommage, un chef d'oeuvre, je n'en doute pas, mais pas fait pour moi.
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Stanislas Kervyn, un self-made man et homme d'affaires accompli, publie un livre relatant son enquête sur la mort mystérieuse de son père survenue lors d'un attentat à l'aéroport du Caire en 1954. Un coup de fil d'un correspondant témoin de l'événement le conduit à explorer de nouvelles pistes et poursuivre sa quête de vérité.

La grande et la petite histoire se mêlent. Une organisation juive qui traque les anciens criminels nazis. Autant de pistes qui vont conduire l'homme d'affaires à démêler une histoire complexe aux multiples ramifications.

Si j'ai apprécié la façon dont l'auteur a mené l'intrigue, j'ai franchement détesté le personnage principal et narrateur. Un homme déterminé, certes, mais franchement antipathique, d'une arrogance et d'une brutalité très particulières.

Même si l'aboutissement de l'enquête l'humanise dans les dernières pages, ce personnage m'a franchement déplu d'où cette note moyenne.
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J'aurais tendance à écrire tout ça pour ça. Un thriller qui accouche d'une souris.
Cela tombe bien car l'auteur nous parle de Chat (une organisation qui chasse les anciens nazis) et de Rats (les nazis pourchassés).
En parallèle, on suit Stanislas à la recherche du meurtrier de son père, assassiné en 1954 lors d'un attentat.
C'est un livre qui se lit vite et bien mais ce sera tout pour moi. Entre un Stanislas, qui fait rare pour un personnage principal, est une véritable ordure avec les personnages qu'il côtoie. Et un Nathan qui ne m'a pas du tout fait apprécier sa quête, je n'ai pas apprécié cette lecture. Je n'ai pas été touché par l'histoire.
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Ayant découvert (comme beaucoup) Paul Colize avec l'excellentissime « Back Up », je me suis plongé avec envie dans ce long moment de silence.
Des similitudes existent d'ailleurs dans la construction de ces deux romans, et notamment, le fait que l'histoire se déroule à deux époques différentes : l'époque contemporaine tout d'abord, avec l'enquête menée par Stanislas Kervyn concernant la tuerie du Caire en 1954, dans laquelle son propre père a trouvé la mort, et à propos de laquelle il vient de sortir un livre, retraçant ses investigations. Mais aussi les années post-seconde guerre mondiale, avec l'arrivée à New-York de Nathan Katz, un jeune juif rescapé des camps, qui va assez vite se faire recruter par le Chat, une organisation traquant les nazis ayant échappé à la justice. Bien entendu, les histoires de ces deux personnages sont liées…
L'intrigue est passionnante, assez addictive (difficile de lâcher la lecture de ce roman une fois lancé). Elle pose d'intéressantes questions sur les notions de justice et d'humanité. Et la note finale au lecteur est à relever…Un bémol en revanche : je n'ai guère apprécié le personnage central, Stanislas, un être excessivement odieux, dont le rapport aux femmes est particulièrement détestable.
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Beau paradoxe : un heros détestable (surtout je pense pour une lectrice) mais sa quete et son histoire sont réellement palpitantes.
Donc nous avons d'un coté Stanislas de nos jours qui apprend incidemment que son père tué lors d'un attentat était effectivement recherché par les instigateurs de cet évenement. Toute sa vie est remise en cause. En parallèle on suit l'itinéraire d'un jeune juif aprés guerre, Nathan, qui présente toutes les qualités que n'a pas Stanislas. Evidemment leurs deux vies vont se rejoindre. Evidemment ils ont quelque chose en commun mais il est très difficile de deviner avant l'épilogue de cette histoire, oh combien émouvante. Car en dépit de ce que pense Stanislas, il y a de l'amour dans ce roman....
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De cette lecture qui me laisse mitigée,
Ce que j'ai apprécié :
- le sujet du roman : un homme en quête d'éléments pour comprendre qui était son père et pourquoi il a été assassiné découvre tout un pan de l'histoire familiale et de la "Grande histoire"
- une écriture fluide, sans fioritures
- le respect du romanesque dans le sens où l'auteur ne part pas dans des explications philosophiques. Bien sûr les situations invitent à la réflexion mais le lecteur y est invité "légèrement"
Ce que je n'ai pas aimé :
- les excès caractériels du personnage central qui n'apportent rien à l'ouvrage et même m'ont rendu pénible la lecture de certains passages
- la fin un peu vite expédiée
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Paul Colize est un écrivain belge de polars né en 1953 à Bruxelles. Un Long moment de silence date de 2013.
De nos jours à Bruxelles. Stanislas Kervyn vient d'écrire un livre sur son père, disparu quand il avait moins d'un an, assassiné avec d'autres lors d'un attentat terroriste au Caire en 1954. A l'occasion d'un passage à la télévision pour la promotion de cet ouvrage, un mystérieux appel téléphonique d'un inconnu lui promet des informations inédites sur ce crime qui vont remettre en cause le peu qu'il croyait savoir : son père n'était pas une victime collatérale mais la vraie cible des terroristes !
La construction du roman court deux lièvres à la fois, deux pistes qui semblent parallèles au début mais qui bien vite vont se croiser, comme de bien entendu.
Nous avons donc d'un côté, Stanislas Kervyn patron intransigeant d'une boite d'informatique, « qualifié de taiseux, solitaire, introverti, asocial et misanthrope » et j'ajouterai chaud lapin ou pour faire court, un type franchement antipathique. L'autre piste concerne Nathan Katz à la fin des années quarante, immigré juif d'Europe centrale à New York, enfant rescapé des camps d'extermination nazis où périt sa famille. Il est rapidement recruté par une société secrète juive dont le but est de juger et punir les criminels de guerre encore en liberté. L'enquête de Kervyn va se révéler lourde de conséquences pour lui, des secrets de famille vont sortir de l'ombre pour le pire comme pour le meilleur.
Un roman sur les crimes de guerre nazis, les réseaux de protection des criminels et ceux qui les pourchassent. Une aventure qui court en Europe, à New York, au Caire et en Israël. Les morts d'hier et ceux d'aujourd'hui, le grand âge de ceux qui ont vu ou vécu ces évènements ; ceux qui se taisent, ceux qui finissent par parler ou qui avouent sous la torture. Et la vérité qui finit par sortir de cette boue immonde.
Le roman est fait de phrases très courtes, sèches. Les chapitres sont maigrichons. La lecture est extrêmement rapide. Dommage que le personnage principal, Stanislas Kervyn soit aussi antipathique, au point d'en être caricatural car ça amoindrit la note finale pour ce très honnête bouquin. Une postface très émouvante de l'écrivain, informe le lecteur que s'il s'agit bien d'une fiction, le livre a une part de réalité et Paul Colize nous en donne les clés familiales. Et là, respect.
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