AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,24

sur 2478 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sandrine Collette au sommet de son art !
Enfin, je ne devrais peut-être pas écrire ça, parce que quand on est au sommet, à part poser un drapeau et faire le V de la victoire, le plaisir du but attendu et atteint, on risque de se reposer sur ses lauriers.
Mais, connaissant l'autrice, elle ne s'arrêtera pas là.
Ce roman est encensé, nominé dans quelques prestigieux prix, signe de la reconnaissance de ses pairs.
Il était temps, je dirais.
Je me joins au concert de louanges.
C'est mérité.
Enfin bon, je sais que je ne suis peut-être pas très objectif, étant fan de la première heure.
On était des loups, une nouvelle aventure dans les grands espaces.
Une nature dans un coin du monde indéfini.
Des montagnes, des rivières, des hommes et des loups qui chantent... (ceux qui l'ont lu comprendront).
Deux protagonistes.
L'un, dont ne sait presque rien, même pas le nom, mais qui parle beaucoup (en même temps, c'est le narrateur et on est dans sa tête), l'autre, on en sait un peu plus sur lui, mais il ne dit pas un mot, ou très peu.
C'est un drame qui va resserrer leurs liens, ou au contraire les déchirer.
L'un ne veut plus de l'autre, mais que faire ?
La nature, Sandrine Collette connaît.
Elle sait en parler.
Les hommes, ceux-là, les solitaires, les taiseux, les asociaux, ceux qui n'aiment que ces grands espaces, elle sait si bien les faire vivre.
C'est une écriture à fleur de bouche qu'elle utilise ici, c'est la voix de l'homme qu'on entend et dans sa tête, ça cogite.
Et ça parle.
Et quand ça parle ce genre d'homme, ça ne fait pas de jolies phrases, c'est spontané,  c'est naturel, au point de faire disparaître la ponctuation.
Au début, ça perturbe et puis on s'habitue.
Idée de génie.
Bien sûr, on est dans le monde de Sandrine Collette et dans son univers, il y de la tension, de la peur, du noir... Mais au bout, peut-être une lueur... Il est parfois long le chemin qui nous ramène  à la maison (ou... raison )
Roman coup de coeur de cette rentrée littéraire.
Commenter  J’apprécie          320
Je suis entrée dans ce «Nature writing» en apnée, consciente que Sandrine Collette n'allait pas changer ses habitudes et proposer une promenade de santé bucolique.

Pour le coup, le lecteur est servi entre un drame familial dévastateur et une immersion dans un mode de vie naturaliste d'une grande précision (à croire que l'auteure a du tester elle-même les résistances humaines du trek façon homme des bois !)

Je referme ce livre emballée par la justesse de ton de cette narration, brute par son langage comme par la beauté violente des sentiments. L'apprentissage à la paternité d'un homme frustre et solitaire est impressionnant de brutalité et tendresse mêlées, le parcours du road trip du père et l'enfant haletant, et la beauté des montagnes aussi sauvage que la vie des hommes.

Un style d'écriture très oral, brut et direct, une narration ciselée pour un rapport direct à l'animalité et à l'instinct de survie en milieu hostile, qui n'est pas sans rappeler les livres de David Vann.
Un roman noir très réussi !
Commenter  J’apprécie          320
Ouvrir ce livre, c'est une fois encore accepter de perdre ses repères, de ne plus entendre le bruit des voitures, de ne plus humer cette sale odeur de bitume chauffé par le soleil ou celle du fourmillement de la ville, c'est se retrouver au coeur de nulle part, entouré(e)s par la forêt, les montagnes, sentir l'air pur entrer dans ses poumons et entendre le bruit des quatre fers des chevaux qui claquent sur les chemins caillouteux. On le sait, on l'a compris, Sandrine Collette aime prendre son lecteur par la main afin de le déraciner de son quotidien et n'hésite pas à lui enlever chacun de ses repères sans scrupules !

Mais elle ne s'arrête pas là… Ici, elle demande un effort supplémentaire à son lecteur, celui de se mettre à nu, celui de – probablement – laisser apparaitre les stigmates de certaines anciennes blessures comme un questionnement sur les liens qui l'unit à son enfant ou comme celui gravitant autour de la parentalité et de la relation qui n'est parfois pas innée entre un enfant et ses parents.

On était des loups rappelle au lectorat de Sandrine Collette que l'homme est égoïste, qu'il reste un prédateur, un danger pour son semblable. Mais ce titre si unique et particulier a également un double sens, il met en opposition la solitude et l'égoïsme contre l'importance de la meute et de se protéger l'un et l'autre.

Comme à chaque lecture d'un ouvrage de Sandrine Collette, on en ressort avec des bleus à l'âme et un besoin intense de digérer une lecture dont on ressort sonné… C'est rude, ça frappe, les mots sont tranchants et il y a toujours ce style inimitable qui m'impressionne.

De grands espaces en rencontre glauque, de lac salé à perte de vue en pentes rocheuses, cette histoire nous mène sur le chemin de l'acceptation de l'autre, de la filiation et de la transmission mais également de la culpabilité de celui qui reste en vie et qui n'a pas pu sauver l'autre… Ce livre se vit comme un trek, comme une excursion, lorsqu'on repousse ses propres limites, lorsqu'on va chercher au fond de nos tripes la rage de se relever et d'avancer inlassablement ; il ne se raconte pas, il ne se résume pas, il se vit de façon intense…
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
Commenter  J’apprécie          300
Sandrine COLLETTE. On était des loups.

En prenant le livre de Sandrine COLLETTE, je me pose la question : où va-t-elle me mener ? Vraisemblablement dans le grand nord, au Canada, comme le laisse présager le bandeau de couverture : une profonde vallée fluviale, bordée de hautes montagnes, les flancs couverts de forêts de sapins.

Dès les premières pages, nous sommes confrontés à une région peu hospitalière; l'hiver dure de longs mois, la couche neigeuse recouvre le sol rendant toutes sorties hasardeuses. Il faut profiter de la courte période estivale pour constituer des réserves afin d'assurer la survie des habitants, de leurs bêtes. C'est dans ce décor, un peu surréaliste que vit Liam, le narrateur, avec sa compagne Ava et leur fils Aru. L'été, Liam chasse, piège les animaux à fourrure ; l'hiver il tanne les peaux, assure l'entretien de la cabane, soigne ses chevaux. La vente de ces peaux, du gibier lui permet d'acheter les denrées nécessaires au foyer. Ce n'est pas une vie facile mais c'est celle qu'il a choisit dès ses vingt ans. C'est un homme renfermé, un taiseux, qui aime la solitude et le contact avec la nature. Sa compagne est ravie d'avoir un enfant, lui n'en voulait pas. Aru est là et lorsque le père revient de la chasse, l'enfant court de toutes ses petites jambes vers son géniteur. Depuis dix sept ans, Liam vit dans cette immensité. Les plus proches voisins sont à plus de trois heures de marche le petit Aru va sur ses six ans. Mais un soir, l'enfant ne se précipite pas au devant de son père. Que s'est-il passé en son absence ? C'est étrange, un silence plane sur les lieux. Horreur, il découvre son épouse inanimée. Allongée dans l'herbe, face contre terre, elle recouvre le corps de son enfant. Ce dernier est vivant. Ava est morte, vraisemblablement une attaque d'ours.Comment Liam va faire le deuil de sa compagne?

Que peut donc faire Liam, seul avec ce petit garçon ? Il ne peut le mener avec lui à la chasse. Il décide de le conduire dans la plus proche agglomération, où vivent son oncle et sa tante, Tan et Jo. A cheval, le père et le fils quittent la montagne pour se rendre en ville, plus d'une une semaine de voyage, à travers cette immensité, avant de faire face à la vie moderne. Liam se heurte à un refus de la part de cet oncle. Il ne peut donc que refaire le chemin à l'envers pour rentrer dans leur chalet. Combien de temps pour accomplir ce voyage? Nous parcourons ce long périple, semé d'embûches, de rencontres déplaisantes. L'enfant sera-t-il en mesure de suivre, d'obéir a son père ? Ce dernier n'éprouve que peu de sentiment envers son enfant. C'est au rythme lent des deux chevaux, Dark et Ball que nous traversons ces plaines, ces forêts, ces taillis, franchissons les rivières, longeons les routes. Au cours de cette longue pérégrination, Liam fait son introspection. Il va connaître la joie d'être père. le ressenti de ce sentiment est bien exprimé par l'auteure. Cet enfant, qu'il n'a pas désiré et qui est là sera son sauveur, son ange gardien. C'est lui qui prendra soin de Liam et le ramènera à la vie.

Cette quête initiatique, ce voyage dans un milieu naturel inhospitalier, les pièges, les traquenards qui se dressent face à nos deux héros vont fortifier, faire grandir et éclore tout l'amour de l'un pour l'autre. C'est une belle leçon de vie, d'humanité, d'humilité. Quel sera le grand gagnant ? le père ? le fils ?

Je recommande la lecture de cette page d'amour filial, paternel. Sandrine COLLETTE nous plonge toujours dans des univers peu hospitaliers, angoissants, mais rempli d'espoir, d'amour. Une nouvelle pépite de la rentrée littéraire 2022. Ce récit se lit d'une traite. Il nous faut découvrir la suite et la fin de ce long déplacement, par monts et par vaux, cernés par ce paysage, cette nature exubérante, ce désert humain.
(28/08/2022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          291
énorme coup de coeur
Un mois que je tente de mettre des mots sur ceux de Sandrine Collette.
Un mois que je bute.
Un mois que je n'arrive pas à raconter les émotions que ce livre a créé en moi. Quatre longues semaines que je tente de vous dire, foncez, ce bouquin c'est de la bombe. Il m'a fendu le coeur !
Oui mais voilà, les mots restent bloquer en moi comme tous ses sentiment qui se sont accumulés lors de ma lecture.
Et voilà !
Une nouvelle fois je suis conquise par l'écriture prodigieuse, le style incomparable et l'imaginaire de Sandrine Collette .
Une fois de plus je me suis dit : "celui-ci elle l'a écrit pour moi '
Alors promis bientôt je reviendrai vous dire tout le bien que j'en pense.
Mais en attendant, ne tardez pas, lisez "On était des Loups"



Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          270
"On était des loups", c'est le genre de roman qui me procure tout un tas d'émotions, en dépit de sa brièveté. le genre de roman que je vis plus que je ne lis, d'autant que celui-ci est raconté à la première personne. J'ai été immédiatement séduite par le langage, très oral, qui rend le récit plus authentique et vivant.
.
Cette histoire se déroule à une période sans âge, là où la nature est vaste et l'homme petit. C'est dans cet endroit sauvage, où les voisins sont loin et rares, que Liam, le narrateur, vit avec sa femme Ava et son petit garçon Aru. Un mode de vie peu commun, en communion avec l'environnement, qui n'est pas toujours simple à vivre. Un soir qu'il rentre de plusieurs jours de chasse, il découvre sa femme morte et son fils terrifié.
.
Ava n'est plus là. Mais il reste le petit. Une constatation qui déstabilise Liam. Qui va s'occuper d'Aru désormais ? Après tout, ce fils c'est sa femme qui l'a voulu, désiré de tout son coeur. Lui, il a accepté de lui en faire un, par amour. Pourtant, il savait bien que cet endroit, éloigné de toute civilisation, n'était pas l'idéal pour élever un môme. Alors, il ne s'est pas vraiment investi plus que cela dans la relation. Mais ça, c'est ce qu'il nous dit. Parce qu'en tant que lectrice, j'ai bien vu qu'il y était tout de même un peu attaché à cet enfant. Qu'il était heureux et fier de le savoir guetter impatiemment son retour, lorsqu'il rentrait de la chasse. Au point de ressentir un manque, une appréhension terrible lorsqu'il ne le voit pas courir vers lui, ce soir-là, dans la prairie.
.
J'ai été touchée par ce père à la communication maladroite, un peu gauche, envers un fils qu'il connaît à peine. Un homme habité, au départ, par la colère d'avoir perdu l'être aimé, la culpabilité, peut-être, de n'avoir pu protéger, l'indicible sentiment, profondément ancré, que s'il avait pu choisir entre la mère et le fils... Au fil du récit, on assiste à la rencontre de ces deux êtres, qui, tels des étrangers, vont s'apprivoiser, parfois dans la douleur. Au sens propre comme au figuré, ils vont cheminer, seuls, puis ensemble, vers un possible apaisement. Mais tous les chemins ne sont pas sans embûches...
.
La plume de l'autrice rend compte des silences, des regards - francs ou en coin -, des pensées que l'on n'exprime pas. Elle permet de s'imprégner de l'atmosphère, de visualiser le décor majestueux, la puissance de la nature mais aussi de ressentir l'imminence du danger. Car une fois en symbiose avec les protagonistes, Sandrine Collette nous guide vers un autre registre, là où la tension règne et avec elle, une angoisse sourde qui a plus d'une fois serré mon coeur de mère.
.
On était des loups” m'a tout simplement emportée ! Il faut dire que j'ai écouté la version Audiolib et que le narrateur, Thierry Hancisse est incroyablement passionnant. J'ai ressenti une telle émotion à l'entendre nous conter cette histoire, avec sa voix un peu rauque, son respect des silences, si importants dans ce récit. D'autant que la ponctuation n'est pas simple et que les phrases sont parfois longues, avec ce flot de pensées qui surgissent, comme intarissables. Et Thierry Hancisse s'en sort à merveille ! C'est incroyable le plaisir que l'on peut ressentir à écouter un livre audio d'une telle qualité, d'une telle intensité. Cette version audio, c'est l'harmonie parfaite entre un roman et une voix, c'est un ensemble que l'on croirait indissociable tant les deux parties sont en symbiose. Une écoute qui m'a profondément émue !
.
Roman lu dans le cadre de ma participation au Prix Audiolib 2023.
Ma chronique complète est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
Commenter  J’apprécie          250
-On était des loups-, c'est du lourd comme toujours ou souvent avec Sandrine Colette et son écriture singulière et inquiétante.
On en prend toujours plein la figure, on reçoit des coups de poings dans l'estomac comme dans d'autres récits de l'auteure, au cours de la lecture, l'angoisse ne nous lâche pas.
Dans ce roman, le récit nous est entièrement livré en narration interne, par le biais du point de vue interne du personnage principal, Liam, un chasseur et père de famille dont les élucubrations envahissent le texte.
Les pensées du personnage nous touchent et nous prennent aux tripes, c'est tout l'art d'écrire de Sandrine Colette de véhiculer autant d'émotions dans ses livres et elle le fait à merveille, le style, ici, est celui du langage parlé, un brin populaire mais surtout naturel et sincère, presque comme celui de Bardamu dans -Voyage au bout de la nuit-, on est de connivence avec le personnage qui nous entraine dans sa conscience.
Le héros Liam, chasseur donc, homme que la vie n'a pas épargné est confronté dans l'histoire à la douleur de la perte d'un être cher puis au lien curieux, ambivalent, fait d'amour et de haine, qu'il entretient avec son fils de 5 ans, tout cela sur fond de nature sauvage, d'errance, de désespoir et de renaissance.
Nos émotions oscillent au fil des événements, Colette nous donne et on nous retire de la joie comme de la tristesse, le suspense et les rebondissements jalonnent le récit, on est happé, on transpire, la respiration s'arrête, on exulte avec le personnage qui nous entraine avec lui dans ses malheurs et ses petits bonheurs aussi, dans la folie qui guette à chaque recoin de sa pensée envahissante.
C'est un thriller psychologique efficace qui interroge sur les origines et le devenir de l'être humain, sur son rapport à la nature envahissante, sauvage, forte, qui le dépasse. C'est un récit sur la place du père dans l'éducation et le devenir de l'enfant. Liam est un homme qui s'humanise, qui dépasse ses instincts primaires mais il aime toujours le chant des loups auxquels il se compare souvent, en « philosophe », il voit dans la tragédie qu'il a vécu, une nécessité pour être ce qu'il devient en fin de récit, c'est un personnage fort qui a de l'épaisseur, le récit est un peu comme un roman d'initiation (au rôle de père) dans lequel le héros ressort grandi de ses épreuves.
Quant aux décors et aux lieux, ceux-ci sont décontextualisés ; les déplacements à cheval du chasseur et de son fils côtoient les avions, les bruits des klaxons et des villes ce qui donne une impression de récit atemporel.
Le dernier roman de Sandrine Colette se situe dans la continuité de -Et toujours les forêts- dont elle reprend de nombreuses les thématiques… il pourrait presqu'en être la suite.
Un roman qui donne à penser.

Commenter  J’apprécie          250
Eh bien voilà. le vrai talent !
Après un ou deux romans que j'ai trouvé en-dessous (c'est-à-dire que je les ai moins aimé mais ce n'est pas l'avis général au vu des critiques Babelio assez partagées), je retrouve un Sandrine Collette scotchant.

D'abord cet antagonisme : un huis clos mais en extérieur. En fait on est en immersion totale dans l'esprit du personnage principal Liam, grâce à un procédé d'écriture. Les phrases sont déstructurées, privées de cohérence dans la ponctuation. Les paragraphes aussi sont déstructurés avec des phrases parfois très longues, inégales dans le rythme les unes aux autres. Une page ou deux pour s'y faire. D'une part parce que c'est totalement maîtrisé, j'en suis sûre, d'autre part parce que c'est tout à fait naturel pour rendre compte des divagations de l'esprit de Liam.

Bon, ça, c'était le style. le sujet, essentiel. La relation père-fils. La création du lien père-fils. Entre un adulte et un enfant, plus généralement, cela aurait très bien fonctionné pour un homme et son beau-fils par exemple. Et rien ne va de soi avec son fils pour cet homme dont la part sombre nous est donnée à lire sans filtre ni censure.
Et à nouveau dans ce Sandrine Collette la nature, les animaux, et plus particulièrement les chevaux (wesh, gros!) qui, de toile de fond s'animent, occupent la scène comme des personnages avant de retourner dans le paysage.

Sandrine Collette nous livre encore un roman assez bref, on est loin des pavés à la mode. Elle va à l'essentiel, l'intrigue est simple et n'a pas besoin de trente-six rebondissements pour être captivante. Pour autant, il y a du suspense et un enjeu. Et c'est un roman dense parce qu'en se focalisant sur un personnage et en limitant grandement le nombre de personnages secondaires, Sandrine Collette peut se permettre de décortiquer certains sentiments, d'explorer l'esprit de Liam assez minutieusement.

Une réussite que ce livre ! Il faut que je pense à vérifier si je n'avais pas par hasard « raté » un Sandrine Collette, qui me permettrait de patienter jusqu'au suivant.

Lien : https://chargedame.wordpress..
Commenter  J’apprécie          240
Liam vit isolé dans la montagne , c'est son choix. Lorsqu'il rencontre Ava elle décide de le suivre. Leur vie est simple, sans contrainte. La chasse est la seule activité de Liam et il aime ça, et il aime Ava. Un jour elle désire un enfant. Liam n'en voit pas l'utilité mais il cède. Ava s'occupe de l'enfant, Aru. Un soir où Liam a poursuivi un loup, Aru ne l'attend pas, ne vient pas en courant dans ses bras. Ava a été agressée par un ours,elle meurt à l'arrivée de Liam, elle a juste le temps de lui faire comprendre qu'elle a protégé Aru blotti sous elle.
Liam fou de douleur ne comprend pas ce qui est arrivé mais il sait que l'enfant n'a plus sa place ici. Il l'emmène en ville chez son oncle ,mais contre tout attente celui ci n'en veut pas .
Alors Liam va rentrer chez lui avec le petit. Il voudrait s'en débarrasser. le long retour semé d'embûches, de questionnements, de gestes désespérés va faire de Liam un père .
Un très beau livre. le style est à l'image de Liam: dur, simple, honnête, tranchant.
Commenter  J’apprécie          245
Ce roman est une histoire coup de poing qu'on peut trouver dérangeante.
Le narrateur, Liam, et un chasseur taciturne et solitaire qui se retrouve veuf avec un gamin à chrge. Il n'a absolument pas la fibre paternelle et décide de confier l'enfant à des membres de sa famille. Sauf que tout ne va pas se dérouler comme il l'a prévu. C'est au cours de ce long voyage à cheval qui mène l'enfant et son père des montagnes sauvages vers la ville pour revenir dans une nature hostile ou les loups ne sont pas les plus féroces que l'intrigue va se nouer. La violence est là, à chaque page. Violence psychologique, violence physique avec, entre, des instants de tendresse pudique.
C'est un court roman qu'on dévore et qui nous emporte très loin dans les montagnes et la violence des hommes. Sandrine Collette excelle dans ce genre très noir et pessimiste avec, heureusement, des sursauts d'humanité. C'est gigantesque !
Commenter  J’apprécie          240




Lecteurs (4685) Voir plus



Quiz Voir plus

On était des loups (Sandrine Collette)

Quel est l’homme qui a tout appris à Liam lorsqu’il s’est installé dans la montagne ?

Eddie
Henri
Josh
Mike

15 questions
72 lecteurs ont répondu
Thème : On était des loups de Sandrine ColletteCréer un quiz sur ce livre

{* *}