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Jim Aparo (Illustrateur)Dave Cockrum (Illustrateur)Norm Breyfogle (Illustrateur)
EAN : 9781401255183
280 pages
DC Comics (21/07/2015)
4/5   1 notes
Résumé :
After an encounter with Gotham City street criminals, Dick Grayson, a.k.a. Robin, is injured. When Batman goes into action on his own, he meets a young hoodlum called Jason Todd. Determined to guide Jason away from a life of crime, Batman takes him under his wing. These 1988 stories take Batman into police procedural territory, and set the stage for the bestselling BATMAN: A DEATH IN THE FAMILY. Written by acclaimed mystery novelist Max Allan Collins, best known for... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 402 & 403, 408 à 416 de la série Batman, initialement parus en 1986/1987, ainsi que la moitié de l'annuel 11 consacrée au Penguin. Chronologiquement, ces épisodes se déroulent après Crisis on infinite earths, c'est à dire à une période où les auteurs proposaient de nouvelles versions d'événements déjà racontés par le passé.

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- Scénario de Max Allan Collins
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Épisodes 402 (dessin & encrage de Jim Starlin) & 403 – (dessins de Denis Cowan, encrage de Greg Brooks) – Batman intervient pour faire cesser une agression. Il brise la nuque de l'agresseur d'un geste délibéré. Il s'agit de Tommy Carma qui croit être le vrai Batman. Ce dernier va devoir retrouver l'imposteur, avec l'aide des informations de James Gordon.

Épisodes 408 (dessins de Chris Warner, encrage de Mike DeCarlo) & 409 (dessins de Ross Andru, encrage de Dick Giordano) – Batman se souvient de la dernière fois où Dick Grayson a revêtu l'habit de Robin et a été blessé par balle par le Joker. Puis il effectue son pèlerinage annuel dans Crime Alley (la rue où ses parents ont été tués). Après avoir fait son tour, il découvre que les pneus de sa voiture ont été volés par un jeune adolescent : Jason Todd. Il le confie aux bons soins de l'école de Faye Gunn.

Épisodes 410 (dessins de Dave Cockrum, encrage de Mike DeCarlo) & 411 (dessins de Dave Cockrum, encrage de Don Heck) – Batman a accepté d'entraîner Jason Todd pour qu'il devienne le nouveau Robin. Pour leur première affaire, ils doivent déjouer les cambriolages prévus par Two-Face (Harvey Dent).

Épisode 412 (dessins de Dave Cockrum, encrage de Don Heck) - – Une mime (Camilla Cameo) perpétue des actes de sabotage visant à empêcher les activités bruyantes (elle a commencé par dérober les tympans des cloches des églises). Il échoit à Batman & Robin de l'arrêter.

Annuel 11 (dessins & encrage de Norm Breyfogle) – Batman doit témoigner devant le comité de l'asile d'Arkham qui doit décider si oui ou non Oswald Cobblepot a abandonné ses activités criminelles, sous la bonne influence de madame Partridge.

Bienvenue dans une période étrange des aventures de Batman. En 1986, "Crisis on infinite earths" efface la continuité en vigueur depuis 1937 pour le personnage de Batman dans l'univers partagé DC. Les scénaristes peuvent alors repartir de zéro pour son historique, ainsi que pour les autres personnages DC. C'est ce que fera John Byrne pour Superman, ou George Perez pour Wonder Woman, ou encore Mike Baron pour Flash. Pour Batman, c'est un peu compliqué parce que tout commence par les épisodes 401 & 402 qui voit arriver Max Allan Collins (en abrégé MAC) au scénario, un écrivain de polar à la réputation bien établie. Mais ces 2 premiers épisodes forment une histoire complète pour elle-même (sans Robin), assez sombre en ce qui concerne l'intrigue, un peu trop lumineuse en ce qui concerne les couleurs d'Adrienne Roy (pour l'épisode 402).

Jim Starlin dépeint un Batman à la mâchoire serrée, sans joie, déjà bien obsessionnel. Denys Cowan réalise des images tranchantes, bénéficiant d'un encrage qui évoque fortement celui de Klaus Janson.

Les épisodes 404 à 407 ne figurent pas de ce recueil, car il s'agit de Year one, écrit par Frank Miller et mis en images par David Mazzucchelli. Après cette interruption, Max Allan Collins revient encore pour 5 épisodes. le premier constitue un étrange retour en arrière, expliquant (dans la continuité post Crisis) dans quelles circonstances Dick Grayson a été bouté hors du manoir Wayne, et a pris la décision de raccrocher son habit de Robin. MAC accélère le mouvement pour pouvoir raconter des histoires originales très rapidement. du coup le lecteur prend ces histoires pour argent comptant, entre intrigue enfantine (criminels qui dévalisent les banques, et Batman en as du déguisement), et thème sous-jacent plus mature, sur la violence habitant Jason Todd du fait de son histoire personnelle.

Le scénariste effectue un louable travail de rapiéçage de la continuité, en établissant les circonstances de la première rencontre entre Jason Todd et Batman, sous le signe du vol de pneus. Jason Todd était apparu pour la première fois dans le numéro 368 de la série "Batman", en décembre 1983 par Doug Moench et Don Newton.

Malgré cette composante adulte à la sensibilité assez juste (la violence plus ou moins bien contenue de Jason Todd), le lecteur a du mal à accepter que Batman accepte de mettre en danger un individu que les dessinateurs montrent n'être qu'un enfant. La narration (scénario et dessins) semblent être encore à destination d'un jeune lectorat, mais avec des thèmes déjà plus à destination d'adolescent.

Pour les premiers, on trouve le Joker avec son hélicoptère customisé, le même Joker qui rationalise qu'il ne souhaite pas tuer Batman alors qu'il en a l'occasion, Two-Face avec son costume dichotomique et ses hommes de main pour lesquels il ne recrute que des jumeaux. Pour la deuxième partie du lectorat, on trouve Jason Todd qui fume, Tommy Carma complètement psychotique, le Joker qui tire avec un vrai revolver pour blesser.

Sur le plan graphique, le lecteur d'aujourd'hui peut être surpris de constater que pour une relance d'un personnage de premier plan, les responsables éditoriaux n'arrivent pas à fidéliser un dessinateur (5 en 7 épisodes, seul Dave Cockrum reste 3 épisodes de suite, mais pas avec le même encreur. Globalement avec le recul des années, les dessins ne souffrent que de l'approche simpliste pour dessiner les décors. Les murs sont de jolis rectangles unis, les chaussées s'étendent de manière uniforme. le lecteur a souvent l'impression que les personnages évoluent dans un décor de carton-pâte. Pour le reste il est possible d'apprécier la noirceur urbaine des dessins de Starlin, le côté tranchant de ceux de Cowan, l'encage impeccable de Dick Giordano, et l'encrage très particulier de DeCarlo (dans son alternance de traits épais, de traits secs et d'arrondis).

La partie de l'annuel 11 consacrée à Oswald Cobblepot constitue un récit complet, une jolie fable tout public. Norm Breyfogle est encore débutant, il n'a pas encore développé les tics graphiques qui rendront ses épisodes de Batman plein de mouvements, voir "Legends of the Dark Knight: Norm Breyfogle Vol. 1".

La lecture de ces épisodes produits une impression étrange, à mi-chemin entre une narration enfantine se reposant sur les conventions éculées des décennies passées, mais déjà empreinte de problématiques plus mature. le lecteur ne sait pas trop si ces épisodes constituent des nouvelles versions d'aventures anciennes (première apparition de Jason Todd), ou des aventures complètement nouvelles à l'époque. Il sait pertinemment que depuis 3 ou 4 nouvelles remises à zéro ont rendu ces versions caduques, mails s'en dégage quand même un parfum agréable. Entre 3 et 4 étoiles en fonction de l'implication du lecteur dans l'historique de Batman.

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- Scénario de Jo Duffy
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Épisode 413 (dessins de Kieron Dwyer, encrage de Mike DeCarlo) – Un fantôme en armure médiévale japonaise apparaît dans une exposition, dans un musée de Gotham. Batman & Robin doivent démêler le vrai du faux.

Visiblement Max Allan Collins et les éditeurs de DC n'ont pas réussi à faire affaire bien longtemps, et Jo Duffy assure un épisode bouche-trou très anecdotique, sans être franchement mauvais. 2 ou 3 étoiles en fonction du seuil de tolérance du lecteur.

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- Scénario de Jim Starlin
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Épisodes 413 à 416 (dessins de Jim Aparo, encrage de Mike DeCarlo) – Dans le premier épisode, Batman doit arrêter un tueur en série qui lacère ses victimes, pendant que Bruce Wayne tombe sous le charme de Kate Babcock, issue d'une famille riche et assistante sociale dans les quartiers défavorisés. Puis Batman & Robin doivent démasquer la Manhunter qui a pris la place de James Gordon, dans le cadre du crossover Millenium. Enfin Nightwing (Dick Grayson) vient dire à Batman ce qu'il pense de son nouveau partenaire adolescent, après l'avoir croisé dans une affaire de laboratoire clandestin.

Pour des raisons indiscernables, les éditeurs ont choisi de poursuivre dans la réédition des épisodes de la série, même s'il s'agit d'un autre scénariste. Il est malgré tout possible d'y voir une logique thématique, puisque le personnage de Jason Todd continue de prendre rapidement du galon.

À l'époque Dennis O'Neil (le responsable éditorial) cherche désespérément un scénariste volontaire pour reprendre la série. Il s'agissait d'une proposition à double tranchant : bénéficier de l'exposition lié à un superhéros DC de premier plan, mais aussi souffrir la comparaison avec le travail de Frank Miller, à la fois sur "Year one", mais aussi sur "Dark night returns" (en abrégé DKR), une mission impossible à tout point de vue. O'Neil fait appel à un professionnel qu'il connaît, mais plus connu pour ses histoires cosmiques (avec Captain Marvel, Thanos, ou Adam Warlock, Dreadstar) que pour sa capacité à écrire des polars urbains.

Le premier épisode (numéro 414) montre un scénariste très à l'aise avec une enquête sur un tueur en série sadique, un héros faillible (très faillible), des pensées intérieures assez noires (sans atteindre l'intensité du phrasé de Frank Miller, loin s'en faut). Les dessins de Jim Aparo sont dynamiques (sous forte influence de Neal Adams). Les couleurs d'Adrienne Roy sont toujours aussi vives, ce qui ramène la narration dans une tonalité plus à destination d'un jeune public. Starlin fait ce qu'il peut avec le deuxième épisode, obligé de composé avec le crossover du moment. Dès le troisième épisode, il règle la question de la légitimité de Jason Todd aux yeux de Dick Grayson. Il fait passer avec beaucoup de convictions la rancoeur qui s'est installée entre ce dernier et son ancien mentor.

Il est vraisemblable que ces histoires semblent datées à des lecteurs contemporains, et que leur dimension historique (l'installation de Jason Todd post Crisis) soit d'un intérêt très relatif, 2 ou 3 étoiles. Pour un amateur de Batman curieux de savoir à quoi ressemblait sa série au milieu des années 1980 (post DKR) et conscient de la narration encore juvénile, il s'agit d'une lecture facile et plaisante qui recèle quelques informations intéressantes. 4 étoiles.
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